Église Saint-Vincent de BARSAC.

 

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SITUATION GEOGRAPHIQUE.

 

Orientée Sud-Ouest / Nord-Est, 

située sur un terre-plein en bordure de la terrasse inondable de la Garonne,

 au point le plus haut du bourg de BARSAC (12 m. au dessus du niveau de la mer), 

on remarque l’église de BARSAC par ses proportions parfaitement équilibrées ; 

35,30 m. de long sur 23,70 m. de large sous le vocable St-Vincent (diacre et martyr. Saint Patron des vignerons).  

 

 

HISTORIQUE

 

L’église Saint-Vincent de BARSAC est mentionnée dans les textes dès le moyen-âge :
         En 1102 dans le Gallia Christiana.

         En 1175 avec Guillaume 1er, templier Archevêque de Bordeaux
        
En 1254, BARSAC est citée comme importante Prévôté Royale

L’église médiévale fut entièrement détruite à la fin du XVème / début XVIème siècle. La reconstruction d’un nouvel édifice eut lieu sur le même emplacement (on peut y voir les vestiges des anciennes bases des murs nord).

Enfin, début XVIIIème, l’église actuelle fut élevée. De nombreux textes relatent en détail toutes les étapes des travaux, les artisans, les artistes et toutes les personnes qui ont contribué à la construction de l’édifice.

La fabrique (la paroisse), grâce à la richesse des propriétaires terriens et à l’essor du vignoble de l’époque, put financer cette construction qui fut réalisée en deux étapes. La première fut réalisée dans la première partie du XVIIIème siècle, et ne comprenait que l’architecture extérieure.

Dans la deuxième étape (seconde moitié du XVIIIème), l’intérieur de l’église ainsi que sa décoration furent l’objet des travaux. 

 

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DESCRIPTION   EXTERIEURE.

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L’austérité de la façade contraste avec la richesse ornementale et les prouesses architecturales à l’intérieur de l’église.

Le plan d’ensemble est assez compact, les transepts et chevets sont peu saillants. La grande façade sobre occidentale est rythmée en trois travées correspondant à la division extérieure.

 

La partie centrale est surmontée d’une tour carrée : le clocher, dont la partie supérieure a été refaite en 1845, à la suite d’un violent incendie. 

Il est soutenu par deux contreforts ornés de pots à feux et se divise en deux étages superposés, décorés de pilastres ioniques, surmonté d’une coupole en cuivre, le tout finissant par un lanternon. 

Elle est l’œuvre de l’architecte JOYNEAU (1702 – 1708). 

 

 

DESCRIPTION  INTERIEURE.

En entrant, le visiteur est frappé par les superbes proportions de l’agencement . 

Une vaste salle (1) au triple vaisseau de quatre travées dont les 4 piliers élégants supportent de hautes voûtes d’ogives, laissant entrer dans ce lieu, une douce lumière dorée.

On remarque ensuite l’étonnante variété et la souplesse des formules : 

voûtement de style gothique certes, mais aux dominantes classiques, s’adaptant aux volumes (voûtes restaurées en 1990).

- 1752 : L’architecte André MOLLIE ajoute une splendide tribune d’orgue (2) avec arcs en surplomb et trompes plates d’une grande technicité pleine d’élégance, comparable à celle de Notre-Dame de BORDEAUX. 

L’art de la ferronnerie prédomine alors dans le bordelais : 

la rambarde en fer forgé (3), magnifique réalisation de Bouyer en avril 1757 en est la preuve.

 

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Poursuivons la visite par le bas-côté nord à gauche (4).

- Chapelle des Morts ou Saint-Jean (5), tombeau et gisant de Jean de Loupes de Castelferrus. 1534, de style renaissance tardif. Porte de Etienne DUPRAT (1788).

- A droite, chaire et bancs (6) de l’œuvre de SIMON (1780).

- Transept nord : Chapelle Saint-Anne, merveilleux décor de stuc et de marbre avec confessionnaux, le tout réalisé par MOLLIE en 1768 – 1769. Barthélemy CABIROL pour les retables et GAZARD pour les peintures.

- En face transept sud (7) : Chapelle Sainte-Eutrope (œuvre des mêmes artistes).

- Le chœur (8) (de style « rocaille »), composé du maître autel et de deux chapelles latérales (9 et 10) : à gauche, la chapelle Sainte-Catherine, à droite, celle de la Vierge Marie.

La table de communion (11) de René POITEVIN (1727 – 1729).

Les trois grands retables sont de Pierre VERNET (1759) sur dessins de MOLLIE. Peintures et dorures sont de Guiseppe BOZZI (1789). Stalles et bancs de chœur de SIMON (1780).

Les consoles en fer forgé de CHARLUT (1760).

- La salle du conseil (12), intéressant décor de stuc de BOURGES dit la Vertu (1774).

- Sacristie (13), belles boiseries de style Louis XV par DE COMBES et SIMON (1780).

- Vitraux (14 à 21), 2ème partie du XIXème par DE GESTA de Toulouse.

- Chapelle Sainte-Barbe (22), porte de DUPRAT (1788), avec des fonds baptismaux de marbre blanc de GUEVA (1788), ainsi que les bénitiers en marbre rouge. 

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EN CONCLUSION.

Cette grande unité de style architectural et décoratif se veut résolument représentative d’un siècle dit « des lumières », le XVIIIème. Ce siècle historiquement célèbre, où régnèrent Louis XV et Louis XVI.    

 

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Reproductions de cartes postales du début du siècle dernier. Cliquer sur l'image.

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Réalisée le 13 mars 2002  André Cochet
Mise ur le Web le  mars 2002

Christian Flages

Mise à jour le 20 mai 20002

              AC

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