Nuits du patrimoine.

 

Avec la collaboration de:

"renaissance des cités d'europe"

Barsac le 20 septembre 2003.

L'église Saint Vincent.

Association des Amis de l'église de Barsac.

Sommaire.

 

 

 

 

Barsac illuminé.

 

 

Vers 1696, Bernard FAUST de COUTURES, juge de la Prévôté de Barsac, déposa à Bordeaux les reliques, rapportées de Rome, de Saint Eutrope (Evêque de Saintes) et de Saint Vincent de Xaintes (Evêque de Dax).

 

Puis elles furent transférées à Barsac le 28 avril 1703 et Saint Vincent devint le patron principal de Barsac (Saint patron des vignerons), alors même que Saint Eutrope était également fêté.

 

Au Moyen Age, la "Gallia Christina" mentionne pour la première fois l'église de Barsac précisant qu'elle fut donnée en 1102 par AMATUS, archevêque de Bordeaux au monastère de Saint Pierre d'UZERCHES.

 

En 1173, l'archevêque GUILLAUNE ler prenait possession d l'église.

 

Cette église primitive fut entièrement détruite vers la fin du XVème au début du XVIème siècle et la reconstruction de l'église actuelle aurait débutée en 1702 ou 1703.

 

De toute évidence, entre le XVème et XVIIIème siècle, il y a eu une église à Barsac comme en témoignent la mention de travaux de restauration dans les archives de la fabrique (Paroisse).

 

Autre argument : le 6 mai 1704, l'architecte JOYNEAU était chargé de remettre en état la voûte de la chapelle côté gauche de l'église de Barsac. Il est difficile de concevoir que la voûte de la chapelle ait été refaite en 1704 alors que la construction aurait débuté au plutôt en 1702.

 

Egalement, M. Bontemps, archéologue de Bordeaux, dans son bulletin de 1928, date la nef, les croisillons, le transept, l'abside et la partie inférieure de la façade du XVIème siècle.

 

 

On relève qu'en 1708 la foudre endommagea le clocher qui fut réparé en 1709/1710.

 

En 1752/1756, l'architecte André MOLLIE enleva l'ancien escalier qui menait aux voûtes, et construisit la tribune dont le balcon datant de 1757 est l'oeuvre de J. BOUYER.

 

En conclusion, on peut considérer qu'à compter de 1702/1703, il s'agit d'une deuxième campagne de travaux tendant à terminer et affiner l'ouvrage, et que la partie supérieure de la façade, les portes, le clocher et la tribune sont effectivement du XVIIIème siècle, tout comme la décoration intérieure avec en 1775, la sculpture du retable de l'autel par le bordelais Barthélémy CABIROL.  

L'église fut classée Monument Historique en 1908 mais ce monument souffrit énormément d'un manque d'entretien régulier.

 

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L'église et l'usure du temps.

 

En 1821, la voûte au droit du transept sud est lézardée. Pour en prévenir la chute, l'architecte POITEVIN fait mettre en place des contreforts à l'angle Sud Ouest du croisillon et en face de l'escalier d'accès à la tribune.

 

En 1843, la foudre incendie le clocher dont la reconstruction s'acheva en 1896 selon les dispositions actuelles. Une partie de la voûte contiguë tombe en entrainant la partie principale du centre de la tribune, l'architecte DUPHOT consolide et répare ces ouvrages en 1845.

 

En 1847, la lézarde du transept sud s'élargit par la foudre et 70m2 de voûte tombent. C'est l'architecte LASMOLLES qui est choisi pour effectuer les réparations et consolidations. Les travaux sont achevés en 1849.

 

Lors d'une visite en 1985, Monsieur B. FONQUERNIE, architecte en Chef de Monuments historiques se rendit compte du mauvais état de la toiture.

 

Aussitôt les démarches furent accomplies et ces travaux furent réalisés en 1985 et 1986. De plus, en novembre 1985, il avait été constaté des chutes de mortier provenant des voûtes dans le Choeur. Le 12 février 1986, au cours d'une visite du chantier, Monsieur FONQUERNIE constata le décalage d'une pierre de voûte dans la première travée.

 

Le mercredi des Cendres 1986, une chute importante de mortier dans le Choeur arnena l'architecte à adresser une lettre à la Mairie relatant les faits et ordonnant la fermeture du monument. Le Maire n'eut d'autre solution immédiate que de prendre un arrêté pour fermer l'édifice au public, l'ancienne cantine scolaire fut transformée en chapelle provisoire.

 

D'énormes travaux devaient être entrepris pour sauvegarder le bâtiment car l'humidité avait rongé les voûtes en pierre de taille et rendu la matière friable, d'où la chute.

 

Il fallait finir de restaurer la charpente, en évitant qu'elle ne repose plus sur les voûtes, couler une poutre de béton sous le mur Nord Est du clocher pour soulager l'arc, et enfin, le plus énorme et fastidieux travail déposer les pierres de voûtes une par une afin de reconstituer une voûte nouvelle satisfaisant aux normes actuelles.

Après deux années de démarches, les travaux débutèrent en décembre 1988. Pratiquement cinq années de travaux interrompus furent nécessaires pour remettre l'église en état et sécuriser l'édifice. Enfin, le 4 avril 1993, l'église pouvait de nouveau recevoir du public. Un moment envisagé, il aurait fallu procéder au total ravalement des murs intérieurs pendant que les échafaudages étaient en place, mais, faute de financement, ce ne fut pas le cas.

 

Le 9 mai 1993 les belles voûtes étaient inaugurées et bénies par Monseigneur EYT, Archevêque de Bordeaux, en présence de certaines personnalités : M. Le Sous Préfet, M. Philippe DUBOURG, conseiller général, les architectes et chefs d'entreprises, le Conseil Municipal de Barsac et la population barsacaise qui s'était déplacée en grand nombre.

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Une prise de responsabilité générale.

 

Ainsi, la hiérarchie du responsable local au responsable national avait compris que la sauvegarde d'un tel patrimoine ne pouvait passer que par un entretien régulier d'où un plan de ravalement extérieur et intérieur de l'ensemble du bâtiment par tranches annuelles.

 

Mais le 27 décembre 1999, la sévère tempête qui affecta notre région vint contrecarrer l'organigramme des tranches prévues. Une partie du dôme, du clocher, en cuivre avait été enlevé et les abat sons des fenêtres arrachés.

 

Ces travaux de restauration complète du clocher supérieur ainsi que la dorure du coq et la pose &un paratonnerre, qui débutèrent fin 2001, durèrent plus longtemps que prévu tant les réparations du clocheton furent plus complexes.

 

Dans le même temps, le 2ème temps de ravalement côté Nord Ouest était aussi exécuté avec notamment la rénovation totale des charpentes.

 

L'Association des Amis de l'Eglise, récemment remise sur pieds, participa étroitement à ces derniers travaux et prit en charge la mise aux normes de l'électricité de pièces annexes, ainsi que la construction d'un autel face au public qui fut livré le 5 août 2002.

 

Pour l'année 2003, l'Association des Amis de l'Eglise fait procéder à la restauration des candélabres de chaque côté de l'autel central, du couvercle en bois sculpté de la vasque baptismale ainsi que la mise aux normes de l'électricité de la bibliothèque et de la sacristie avec pose d'un chauffage.

 

 

 

Réalisée le 17 novembre 2003  André Cochet
Mise ur le Web le   novembre 2003

Christian Flages

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