Visages
de

Barsac.

Tome I.

Page 80/81.

  Chanson des Tonneliers.
                       

 

(Paroles et musique de Maurice DESPUJOLS).

I

C'est vraiment un rude métier
Que celui d'ouvrier tonnelier;
Et l'on ne peut, bien le connaître,
Qu'avec la leçon de l'ancêtre.
Après l'école, il faut qu'on aille
Avec lui, vite, à l'atelier
Tout jeune faire sa futaille,
D'apprenti, passer tonnelier.

 

REFRAIN .

Des compagnons de la doloire, 
Des tonneliers, des tonneliers, 
Nous venons raconter l'histoire 
Des tonneliers, des tonneliers, 
Chantons en leur honneur la gloire 
Des tonneliers, des tonneliers, 
En attendant qu'on verse à boire, 
Aux tonneliers, aux tonneliers.

 

II

Dès l'aurore, on entend le bruit 
De son marteau jusqu'à la nuit; 
Il va, vient, s'active et s'applique 
A faire au plus tôt sa barrique. 
Sur son front la sueur ruisselle; 
Frappe, allons, ne l'épargne pas 
La tâche est pénible et rebelle, 
Ta fortune est dans tes seuls bras.

 

III

Mais à peine est-il achevé, 
Voilà mon travail enlevé; 
Ma barrique a passé ma porte. 
Qui sait où le destin l'emporte ? 
Du Médoc devient-il la tonne ? 
Tes flancs auront du sang vermeil. 
Si, du Barsac, à toi se donne, 
Tu posséderas le soleil.

 

IV

C'est vraiment un rude métier 
Que celui d'ouvrier tonnelier, 
Car je donne au métier que j'aime 
Mes forces, mon sang, tout moi-même. 
Si je n'ai pas en récompense 
Du labeur le prix mérité, 
J'ai du moins mon indépendance :
Mon travail, c'est ma liberté.

 

Au dernier refrain, au lieu de :
Nous allons raconter...
Nous avons raconté...

  (La partition à deux voix fera l'objet d'une édition spéciale.)

 

 

 

Réalisée le12 avril  2004  André Cochet
Mise ur le Web le   avril  2004

Christian Flages