Visages
de

Barsac.

Tome I.

Page 100.

 

 

Le Ciron.

 

 

Né dans une lagune de LUBBON (Landes), à 145 mètres d'altitude, le CIRON traverse paresseusement le BAZADAIS et achève sa course sinueuse de 85 kilomètres dans la GARONNE à BARSAC (Gironde).

Sa pente moyenne est de 1 m 50 au kilomètre.

Son courant moyen est de 65 cm/seconde atteint 1 m 25/seconde en temps de crue.

Son débit, près de l'embouchure, est de 5 à 7 mà la seconde.

Le lit, très sinueux, ombragé de pins, de chênes, de vergnes et de saules dit aubiers, les eaux roulent un sable doré que le courant aligne en dunes de faible amplitude.

Les moulins enjambent tous la rivière, et les eaux excédentaires passent par un déversoir latéral et un bras secondaire, en formant parfois des séries de cascatelles.

Les deux moulins que traverse le CIRON à BARSAC, moulin de PERNAUD et moulin du PONT, n'ont qu'une faible hauteur de chute, à peine un mètre, ce qui ne donne qu'une force motrice de 70 à 80 H.P.

Le flottage à bûches perdues sur la NIEVRE et sur l'YONNE, qui achemine le bois du MORVAN vers PARIS, est fort connu. Jusqu'à il y a une vingtaine d'années, le flottage sur le CIRON se faisait par trains de radeaux constitués par des poteaux de mines destinés à l'ANGLETERRE.

Ces poteaux, sous écorce, assemblés près des chantiers de la forêt Landaise, avec des perches et des cordes, descendaient le courant, conduit par des Radeliers armés d'une gaffe et passaient sous les moulins en glissant sur un plan incliné dit passe-lit ou linda. 

 

Radeaux et Radeliers sur le Ciron.

 

Amenés en GARONNE, en aval du port de BARSAC, sur le quai à radeaux à marée haute, puis asséchés par la marée basse, ils étaient démembrés, puis chargés sur les sapines qui les transportaient à BORDEAUX où ils étaient transbordés sur les charbonniers Anglais.

Le transport plus rapide et plus sûr par camion a fait disparaître le flottage par radeaux qui faisait vivre plusieurs centaines de radeliers et de marins.

Le sable entraîné par le CIRON, et le gravier de la GARONNE forment au confluent un vaste banc qui obstrue la moitié du fleuve et encombre le port. Ce delta forme à marée basse une magnifique plage de sable et de gravier, dite GRAVIER de BAUDAS, où s'ébattent en été des centaines de baigneurs.

 

 

 

 

 

 

Réalisée le12 avril  2004  André Cochet
Mise ur le Web le   avril  2004

Christian Flages