Visages
de

Barsac.

Tome  II.

Page 151.

 

 Voila pourquoi j'aime le Barsac !

Duo.

Chanté par Mlle LIRE et M. R. AZEMAR.

Air : Je suis républicain.

.

I

Si vous voulez voir l'existence en rose,
Un seul moyen, j'en prédis le succès,
Mes chers amis, videz en virtuose
Le vieux flacon d'un grand cru Barsacais
Quand j'ai goûté de la liqueur exquise,
Je vois s'enfuir chagrins, douleurs, micmacs
« Tout va très bien, madame la Marquise » :
Voilà pourquoi j'aime tant le Barsac !     (bis)

 

II

S'il est admis que, partout, fille d'Eve
Est très coquette et veut le demeurer,
On sait aussi que du Port à Jean Lève,
La Barsacaise est d'un chic assuré.
Simple fillette, ou demoiselle, ou dame,
Sur son épaule ancre le petit sac
Si gentiment que, bien haut, je proclame

Voilà pourquoi j'aime tant mon « Barsac » !   (bis)

 

III

Ma belle mère avait, bien digne femme,
La qualité maîtresse du terroir,
Distribuant la louange ou le blâme,
Sans nul répit, du matin jusqu'au soir,

Un jour, rentrant « d'acabailles
» pompette,
Elle tomba sur le crâne : cric crac.
Et, depuis lors, elle est toujours muette
Voilà pourquoi j'adore le « Barsac »! (bis)

 

IV

Notre pays est un lieu de cocagne
Qu'il faut chanter sur le mode majeur,
Terre opulente où la grive accompagne
Le doux refrain du joyeux vendangeur.
L'homme est heureux qu'emplit la poésie
Même s'il n'a pas su « remplir son sac »;
Il peut vider la coupe d'ambroisie

Voilà pourquoi j'aime tant le « Barsac »     (bis)

 

V

Notre cité, outre une basilique,
A possédé, jadis, sa « Tour Eiffel »,
Un vélodrome et l'histoire authentique
Ajoute encor' à son faste immortel.
Nos monuments, par le temps et la ronce,
Ont disparu, effacés, c'est exact.
Mais, tel Bordeaux, nous gardons les Quinconces !
Voilà pourquoi j'aime tant mon Barsac ! (bis)

 

VI

Vaines splendeurs que le ciel amoncelle,
Je sais qu'un jour il faudra vous quitter,
Comme un oiseau fuyant à tire d'ailes
Le nid moelleux qu'on vient de lapider ;
En prenant pied sur la nouvelle rive,
Du vieux Caron sitôt passé le bac,
M'accompagnant de ma lyre plaintive,
Je redirai : J'aimais tant mon « Barsac » ! (bis)

A. P.



 

Réalisée le13 avril  2004  André Cochet
Mise ur le Web le   avril  2004

Christian Flages