Le MOULIN de TIERROUGE.

à

Beaulac.

Texte de M. Jean Michel SOLANS.

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 Les meuniers les plus lointains de Tierrouge dont nous ayons  trouvé trace, sont Arnaud de Branens et la veuve de Jean de Lane dit Jantic, habitants de Bernos qui en 1652 l'ont reçu à afferme  de Martineau de Turé agrégé en Sorbone, ancien chanoine de Notre-Dame de Paris, évêque de Bazas depuis 1646 et seigneur temporel de Gans. 

A l’époque, le moulin a subi des dégats considérables à la suite d'inondations.

Le moulin 
avant sa démolition..

En 1672 il appartient à la marquise de Castelnau, Guyonne de la Mothe. 

D'après Léo Drouyn, dans la Guyenne Militaire, elle se marie plusieurs fois et épouse en dernières noces Jean d'Espagnet, conseiller du roi et premier président du parlement de Bordeaux. 

Un partage des biens de la dame de Castelnau intervient en 1686, entre son dernier époux, la dame de Barbe d'Espelette et Gaston de Bouzet, marquis de Poudenas. 

Ce dernier possède dès lors, la seigneurerie de Castelnau-de-Memes et le moulin de Tierrouge.

 Les de Bouzet semblent se désintéresser de leurs possessions bazadaises. Tierrouge est vendu le   30 janvier 1760 à titre d'inféodation par messire Charles Maurice Gabriel de Bouzet à maître Pierre Roumazeilhes notaire Royal à Bernos.

 C'est à partir de la fin du XVIIème siècle que les Darquey sont meuniers à Tierrouge. Guillaume, Jean dit Tatoque et son fils Jacques s'y succèdent.  

Après le décès de Jean dit Tatoque survenu à Bernos le 29 mai 1749, sa veuve Marie Dussillol épouse en secondes noces le 26 janvier 1751 Jacques Labarrière. Une société d'acquêts est alors créée entre les époux. Le moulin de Tierrouge est acheté à maître Pierre Roumazeilhes le 13 juin 1770.

 D'importants travaux sont réalisés, un pont est construit sur le Ciron. La société est dissoute en 1774 au décès de Marie Dussillol. Jacques Darquey est désormais seul propriétaire du moulin de Tierrouge et fait construire à proximité une maison de maître.

Les revenus tirés de la meunerie ont permis aux Darquey d'acquérir un certain nombre de propriétés. Les successeurs de Jacques se tournent vers le commerce et l'industrie. Ils quittent Tierrouge pour occuper une maison dans la côte de la Bouliche (côte de Beaulac). 

Les Chaulet puis les Joret leur succèdent comme meuniers.

Elie Darquey associé au milieu du XIXème à la fonderie de Beaulac, s'approvisionne en minerai de fer dans la région de Fumel. 

C'est vraisemblablement ainsi qu'il rencontre Aventin Ballande, issu d'une vieille famille de papetiers de la vallée de la Lémance. En 1860, le moulin est désaffecté, la maison de maître démolie.

 Après autorisation préfectorale, en date du 11 juillet 1861, la première papeterie de la commune voit le jour à Tierrouge. L'activité débute dès 1862 et connaît  assez vite un important développement.

Le moulin, qui avait une architecture très particulière que nous ne retrouvons nulle part ailleurs dans la vallée, a malheureusement été détruit il y a quelques années à des fins industrielles.

   

Paroisses de BERNOS et TALEYSON.
Actuelle commune de Bernos-Beaulac.

Les Moulins au XVIIè et XVIIIè siècles.

Tierrouge, Baulac, Chaulet, Labarie, L'Auvergne et 
Goualampède sur le Ciron.

La Moulasse sur le ruisseau de BERNOS.
Retges sur la Gouaneyre
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Jean Michel SOLANS

 

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Réalisée le 11 novembre  2002

 André Cochet

Mise sur le Web   septembre  2002

Christian Flages

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