HISTOIRE.
Mémoire de Bommes, livre 5

 

D'après R. DESTANQUE

 Barsac.

 époque romaine, IIIe siècle.

 

Sur le point le plus haut du bourg de Barsac, c'est-à-dire l'église actuelle.  

12 mètres au-dessus du niveau de la mer, les Gaulois laissèrent de mémoire un dolmen et une crypte. Comme la tradition romaine l'exige, ils construisirent sur ces deux points païens une très haute tour carrée de plusieurs étages pour, d'une part, protéger la population et prévenir la venue des invasions pirates par route comme par eau.  

D'autre part, elle recevait par tours interposées des messages optiques de Bordeaux et les transmettait à la haute tour de Mons de Langon qui les transmettaient à Castets et à Fargues. (Cette tour carrée avait un donjon et une tour de guet.)

  A 100 mètres de la tour, au lieu-dit Laborde, il y eut un menhir sur lequel les Romains construisirent une vaste villa romaine qui devait s'appeler Cirionne et le chef romain Bercius.

D'après les écrits et les témoignages ecclésiastiques. il y aurait eu entre Barsac et Preignac un immense temple païen (appelé Vernemetis) voué aux deux Saint-Vincent de Barsac et Preignac.

Au pied de la butte passait la route pierrée romaine Bordeaux - Rome. à côté et en parallèle coulait le Ciron qui allait se jeter à Cérons (mais avant. il desservait le port de Barsac, rue de la Carlasse. flanc droit du cimetière actuel).

 

Les invasions

Les destructions par les Sarrasins et les barbares : ils ont massacré, pillé, incendie, tué, démoli, le village Cirionne, la haute tour à moitié détruite, le temple païen (Vernemetis) a disparu complètement.  

Le pauvre peuple, plongé dans la plus triste consternation, était démoralisé.  

De plus, la prophétie s'empara de tous les êtres, répandant que l'an 1000 serait une époque de désolation.  

Prosternés au pied de la croix, nos aïeux priaient et, tout en attendant la mort, ils léguaient leurs biens à l'Eglise.  

Mais à l'heure fatale de l'an 1000, le jour se leva radieux.  

Des cris de joie retentirent de tous côtés.  

Les hommes et femmes se mirent à construire, à cultiver, à aimer et à chanter.

Au Xle siècle, les seigneurs Barsacais avaient des pouvoirs très étendus. Pour relever les ruines. ils firent venir en premier des hommes de génie aux cervelles garnies de techniques, ils construisirent deux églises en 1081, une à la place de la villa détruite à Laborde, l'autre à la Salace, sur une ancienne chapelle construite en terre et en bois.

Ils construisirent aussi un monastère à la Ronca pour les moines chartreux (derrière Guiteronde) face à Peybayle. Presque pas de trace !

Barsac l'an 1179 « L'histoîre des archevêques »

La paroisse de Barsac a toujours joué un grand rôle dans les questions financières. Exemple : En 1182, le clergé de Barsac a fait un don de la quatrième partie de la grande dîme de Barsac (à l'archevêque Guillaume ler, surnommé le Templier) pour terminer la cathédrale de Bordeaux.  

Barsac « chef-lieu de la prévôté royale » 1254

Barsac jouissait jadis du titre privilégié de ville de prévôté royale.

Les prévôts étaient en principe d'importants fermiers du domaine royal, à qui le roi concédait dans l'étendue de la circonscription qui leur était assignée, le droit de percevoir les revenus d'origine diverse qui constituent l'actif du budget royal.

Cette prévôté de Barsac avait une origine fort reculée puisqu'en mai 1254, le roi d'Angleterre, Henri III, écrit aux nobles et hommes libres « de la prévôté de Barsac » leur demandant des dons en nature, en remerciement de la permission qu'il leur avait accordée, le 8 février précédent aux prud'hommes de Barsac, de fortifier leur ville qui lui appartenait d'ailleurs (Barsac fut entouré de remparts de tous côtés). Il manquait à la citadelle un château. Bernard de Budos avait demandé en 1319. au roi d'Angleterre, l'autorisation d'élever une maison forte : le roi refusa. Plus heureux que lui, Gaillard de Syran. en 1340, obtint d'élever un fort dans la paroisse de Barsac.

C'est qu'en effet le roi était le seigneur tout puissant à Barsac et il disposait à son gré de ses terres et de sa prévôté.

Le premier prévôt fut Jean le Parker en 1254. En 1373, la prévôté appartenait à Thibaut de Budos; en 1381, à Jean de Stratton, et à Nicolas Bowet, futur archevêque d'York.

Les vestiges de cette citadelle ont. pendant la guerre de Cent Ans. souffert énormément et le reste fut détruit pendant les Guerres de Religion.

Aujourd'hui, il reste à Barsac une malheureuse tour avec pan de mur en bordure de la Nationale 113. château Nairac.

Au moulin du Pont. il reste encore deux arches à moitié démolies (oeuvres des démolitions contre les Huguenots).

La prévôté de Barsac comprenait à l'origine presque tout le pays, situé depuis la ville de Langon jusqu'au comté d'Ornon. et depuis la Garonne jusqu'à la contrée de Buch.

Au commencement du XVIe siècle. elle s'étendait tout au moins sur les paroisses de Barsac, Preignac. Bommes, Sauternes, Pujols, Cérons. Villagrains, Saint Selve et Saint Morillon.

  Puis vint la conquête de la Guyenne à Castillon la Bataille. Charles VII prit en main la prévôté de Barsac en 1453. Évidemment, les rois de France ne modifièrent rien. Ils nommèrent aussi des prévôts français.

Au XVIe siècle, la prévôté de Barsac possédait encore neuf localités représentant 10.000 âmes environ qu'il fallut administrer par un service intérieur et une administration volontaire. ainsi qu'une cavalerie légère qui faisait régner l'ordre.

Barsac fut scindée par douze maisons fortifiées. habitées par des officiels militarisés, des suzerains la plupart responsables de la prévôté. ainsi que des vassaux.

Dans le centre de la commune, il y eut six maisons fortes. plus huit châteaux nobles (cités monuments historiques).

Il y eut aussi une très importante prison: M. Pierre Brouiller était concierge des prisons royales de Barsac en 1731.

 

Mémoire de Bommes livre 5

D'après R. DESTANQUE

Réalisée le 14 mars 2002  André Cochet
Mise ur le Web le  mars 2002

Christian Flages

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