Les Moulins. | ||
de Budos. |
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Article paru dans Sud Ouest. | ||
en août 2002. |
Archivé par Francis LAFON. |
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Le
curieux destin des moulins. Situés proches des sources de Budos, les
moulins à eau de Fonbanne et du Batan ont connu, au fil des siècles, des
fortunes diverses. Dès le Moyen Age, la bourgade de Budos comptait deux moulins à eau. Installés à proximité du Ciron, sur un minuscule ruisseau L'Eau Belle, Fonbanne et le Batan étaient la propriété des seigneurs de Budos.
Un bail de fermage liait le châtelain à un meunier.
Cette situation a duré jusqu'à la Révolution. En 1793, comme tout ce qui appartient à la noblesse, ils deviennent biens nationaux. Mis en vente au tribunal de Bazas, ils sont rachetés par une riche périgourdine, Mme Jardel-Laroche.
Les fermiers se succèdent à un rythme assez soutenu selon Jean Dartigolles, un spécialiste de l'histoire locale.
En 1812, Jean Dessans, un de ses amis reprend le bail. Contrairement à ses prédécesseurs, ce meunier va assurer le fermage pendant plusieurs dizaines d'années, bénéficiant ainsi d'une certaine aisance financière.
Sous le Second Empire, les deux édifices entrent dans le giron de la famille Dessans, qui vont les exploiter de longues années.
Des
activités diversifiées. Fonbannne,
le moulin principal, aurait toujours été destiné au broyage des céréales.
Alors que le Batan, situé plus en aval, à environ à 500 m. du ciron, était
plutôt réservé à un complément de revenu. Il a donc abrité les activités
les plus diverses. Tour à tour, il a été moulin à huile, fabrique de papier à base de chiffon.
Marguerite
Dessans, la grand-mère de Jean Dartigolles y a même connu une usine de
manches à balais. « Des toupies entraînées par la force du courant
arrondissaient les fines barres de pin carrées, qui finissaient ainsi en
manches à balais », explique celui-ci » L'actuel propriétaire fait également état d'une fabrication de chaussons en feutre, mais sans pouvoir en préciser l'époque.
Autre particularité de ces moulins et non des moindres, puisqu'elle va mettre un terme à leur activité. Le site abrite de nombreuses sources.
Rachetées
en 1884, elles vont alimenter une partie de la capitale girondine. Tombé
en désuétude, Fonbanne sera démoli dans les années 1949, 1950. Quant
au Batan, après avoir servi à la
fabrique du beurre baraté pendant quelques années il commençait à
devenir le royaume des ronces et des mauvaises herbes, quand Claude
Lasseuguette l'a rachetée en 1975, pour en faire sa résidence. PATHICK
IZAUTE.
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Réalisée le 24 janvier 2005 | André Cochet |
Mise sur le Web le 30 janvier 2005 |
Christian Flages |