Cudos
Eglise Saint JEAN l'Evangéliste.
Texte de M. Jean Bernard MARQUETTE.
Léo DROUYN.
Les albums de dessins.
Volume 6.

 Editions de l'Entre Deux Mers. CLEM/AHB.

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L'église de Cudos est un édifice relativement complexe : à l'ouest, un vaste porche précède un clocher surmonté aujourd'hui d'une flèche néogothique ; la nef, flanquée de deux bas côtés sur toute la longueur, s'achève par un choeur à chevet plat auquel sont appuyées deux sacristies, l'une au nord, l'autre au sud. 

En 1866, la nef, aujourd'hui couverte d'une fausse voûte, était lambrissée et plus basse que le choeur dont elle est séparée par un arc triomphal aux arêtes chanfreinées. 

Le choeur, éclairé par deux fenêtres latérales en plein cintre, est couvert d'une voûte d'ogives retombant sur des colonnes d'angle aux chapiteaux à décor végétal. 

La nef est séparée des bas-côtés par quatre arcs brisés chanfreinés auxquels correspondent quatre travées aux voûtes d'ogives à nervures prismatiques à pénétration, engagées dans des demi-colonnes aux bases octogonales.

 

Au nord comme au sud, un arc doubleau brisé isole la dernière travée aménagée en chapelle.

 

 

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Au centre de la façade ouest, dans l'axe de la nef, s'ouvre un portail encadré de deux puissants contreforts à chaperons. (Voir ci-contre)

Aménagés dans l'épaisseur du mur de façade on distingue un arc brisé en arrière duquel s'ouvre un assommoir. 

A l'intérieur de la nef, reliés au même niveau que sur la face ouest par une voûte en plein cintre, on trouve deux murs perpendiculaires à celui de la façade dont les moulures  du soubassement prolongent celles du portail. 

Si cet ensemble est encore visible il n'en est plus de même du clocher auquel il servait d'assiette ; en voici la description laissée par Léo Drouyn :

 "Le clocher carré a deux étages : un premier où se trouve une petite chambre pour les gardes qui défendaient la porte par l'assommoir; elle a une meurtrière tournée vers l'ouest; plus haut est l'étage du beffroi, éclairé au nord et au sud par deux grandes fenêtres ogivales et enfin des créneaux, seulement sur les faces de l'orient et de l'occident. Le tout coiffé d'une haute toiture en ardoise à quatre égouts."

 

Tout cela a aujourd'hui disparu remplacé par un clocher surmonté d'une flèche.

 

La porte s'ouvre sous un arc trilobé aux écoinçons décorés d'une branche fleurie ou d'un visage incliné. Elle est encadrée par deux tores en amande séparés par une moulure retombant sur des chapiteaux à tailloirs polygonaux et corbeilles lisses, reposant sur des colonnettes aux bases polygonales.

 

L'ensemble est coiffé à l'extrados d'un pignon couronné d'une fleur de lis, reposant sur des culs-de-lampe décorés de têtes humaines. 

De part et d'autre de ce portail s'ouvrent, dans l'axe des bas-côtés, encadrés de pilastres à bossages, deux portails en anse de panier dont la clef est décorée d'une tête de chérubin ; il sont surmontés d'un fronton brisé dont le tympan est orné d'un crucifix.

Le chevet, en grand appareil sans aucune reprise, étayé par deux contreforts d'angle à chaperons, larmiers et empattement et deux autres à hauteur de l'arc triomphal, est percé  de trois  fenêtres en arc brisé ébrasées, celle du centre plus haute.

Le bas côté sud, éclairés par des fenêtres moulurées, est étayé de six contreforts bien parementés en médiocre appareil, la cinquième travée correspondant à une sacristie. 

Celui du nord présente une façade composite caractérisée en particulier à son extrémité orientale par la chapelle et la sacristie qui lui fait suite. 

La fenêtre de la chapelle en arc plein cintre avec clef saillante est encadrée de deux jours en archères éclairant le dessus des voûtes.

 

L'église de Cudos a connu au cours des siècles de profondes restructurations : il ne reste probablement de l'église romane que quelques éléments des murs gouttereaux de la nef, car au XIVe siècle le chevet et la façade ouest furent entièrement reconstruits ; au XVIe siècle furent édifiés en plusieurs fois le bas côté nord, une clef datée de 1525, et sa chapelle puis, au XVIIe siècle, celui du sud avec aménagement des portails latéraux et, probablement aussi à cette époque ou au siècle suivant, les sacristies. 

A la fin du XIXe siècle, la nef fut surélevée et dotée d'une fausse voûte tandis que le clocher était remplacé par une flèche néogothique.

   

Réalisée le 20 août  2002  André Cochet
Mise sur le Web   septembre  2002

Christian Flages

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