Projet de publication d'un ouvrage de M. Jean Dartigolles.

 

Par

La Société Archéologique et Historique du Sauternais et Graves 

de

" Pey Marsau"
Chronique d'une famille de laboureurs aux 17e et 19e siècle 
en Landes de Gascogne.

de Jean Dartigolles. 

 

 

Jusqu’au XIXème siècle, la Grande Lande a été décrite comme un milieu inhospitalier où le voyageur ne s’attardait guère. Végétation arbustive battue par les vents marins, sables lis et mouvants, marécages inondés pendant les périodes pluvieuses, autant de clichés tant de fois colportés par des gens qui ne l’habitaient point. 

Que dire alors des « lanusquets », ces petits hommes chétifs et mal nourris de la lande humide, vivant dans des bordes à toits de brande et gardant quelques maigres moutons juchés sur leurs «tchanques» ? 

« Mais de cette histoire, les Landais sont étrangement absents. » constate Jacques Sargos dans l’ « Histoire de la forêt landaise ».

La lecture de Jean Dartigolles est, de ce point de vue, plus édifiante. 

Maistre Jehan d’Artigolles n’a certainement pas cherché à réhabiliter la terre qui l’a vu naître mais à voulu raconter l’histoire de sa famille pour édifier, dit-il, ses descendants. Je le soupçonne de modestie excessive à cet égard. 

Il ne s’agit pas là de récits anecdotiques mais d’une véritable œuvre d’historien méticuleux et qui connaît l’auteur sait que ce qualificatif est un euphémisme. 

Héritiers des biens mais aussi des actes qui ont marqué l’ascension de sa famille depuis le XVIIème siécle, il s’est attaché à éclairer des documents parfois peu explicites par une enquête qui l’a amené à parcourir de très nombreuses sources documentaires. 

Aussi, les Marsau dont il est issu ne sont-ils pas à l’image des hommes imaginés par les anciens narrateurs. Ce sont des laboureurs durs à la peine et âpres au gain qui deviendront des maîtres de la Lande.

Et, au fil des pages, les commentaires les plus pertinents invitent à accompagner l’auteur dans sa quête de la vérité sur ceux qui ont construit un paysage qui trouva sa rentabilité maximale au milieu du XXème siècle. 

Voilà de quoi séduire à la fois le curieux et l’historien et c’est pour cette raison que La Société Archéologique et Historique du Sauternais et Graves a entrepris la publication de 

Merci Monsieur Dartigolles.

 Jean-Pierre Rajchenbach.

 

Projet de publication d'un ouvrage de M. Jean Dartigolles.

 

Il y a de la vie dans notre histoire. 

Dans chacune de ses interventions, qu’elles soient écrites ou orales, l’historien local Jean Dartigolles, par la qualité de sa narration, n’a de cesse de le démontrer. 

Dans son ouvrage à paraître, et au-delà du pur travail de généalogiste historien, il donne véritablement vie aux habitants de notre territoire, et à divers membres de sa famille auxquels il rend ainsi hommage. 

Les personnages surgissent et s’animent au fil du temps et au travers d’anecdotes réelles et touchantes. En effet, et comme le souligne l’auteur dès les premières lignes : « les Dartigolles sont venus à Balizac par pur accident », mais c’est bien ainsi que toute une lignée s’est mise en place pour arriver de nos jours à Cécile, Hélène, Jean et Philippe Dartigolles à qui sont dédié cet écrit. 

Tous sont issus de Pey Marsau dit « Moutic » qui est né vers 1610, et leur histoire débute avec l’édification du pont de Balizac. À la fin du règne d’Henri IV, on imagine alors fort bien ce que suscite la décision du ministre Sully qui a ordonné la construction. 

Au fil des pages, on plonge avec attention dans cette chronique universelle avec toutes les truculentes péripéties qui s’en suivent. Jean Dartigolles écrit aussi bien qu’il conte et retrace, et c’est par cette grâce que l’on voit naître au fil de son propos les différents héros de cette époque, qu’ils soient laboureurs ou rois. 

Au milieu des successions et parmi les rédactions notariales, tout autour, sur ce territoire à la lisière des Landes de Gascogne, des gens existent, le terroir vit lui aussi, la nature et ses habitants sont bien réels. 

Tour à tour, par Louis XIV faisant escale à Captieux, ou par les divergences des usagers du chemin royal Bordeaux- Langon, on entre dans l’histoire des Dartigolles qui s’enracinent peu à peu. 

Les hommes et les femmes existent au milieu d’ouragan, de famines, de tremblement de terre, de glaces sur la Garonne, d’inondations, de l’arrivée de la pomme de terre, de cambriolages, d’évasions, et autres anecdotes en tout genre. 

Il s’agit de l’origine d’une famille bien sûr, mais aussi avec ce travail et cette recherche, Jean Dartigolles construit une véritable œuvre qui traduit une époque. Elle s’adresse à ses enfants, mais également, on le sent bien, à tous ceux qui vivent sur cette contrée. Car, de 1610 à 1863, nous parcourons un long périple qui nous touche, c’est un peu notre propre histoire à tous, et l’histoire de nos familles, celle que nous ne connaissons pas assez. 

 Norbert Lados.

Projet de publication d'un ouvrage de M. Jean Dartigolles.

 

"Issu d'une famille dont l'histoire s'inscrit toute entière dans le pays des Landes Girondines, Jean Dartigolles est né à Bordeaux le 16 février 1926. 

Après des études secondaires au lycée Michel de Montaigne de la même ville, il poursuit des études supérieures auprès des Facultés des Lettres et de Droit où il obtient ses licences.

Après soutenance d'une thèse de sciences économiques qui fera l'objet d'une publication ultérieure, il acquiert le titre de Docteur en Droit en 1951.

Depuis sa première jeunesse, il avait marqué un vif intérêt pour l'Histoire en général et plus particulièrement pour l'exploitation des archives locales. Dès l'âge de quinze ans, il consacrait déjà ses loisirs de collégien à la fréquentation assidue des Archives départementales de la Gironde.

Les exigences de sa carrière professionnelle devaient le conduire à suspendre ses recherches pendant plusieurs décennies. Il n'en avait pour autant jamais perdu le goût, ni abandonné l'idée.

Aux premiers jours de sa retraite, il les a tout aussitôt reprises. Pendant les douze années qui ont suivi, il a ainsi dépouillé et exploité tous les fonds d'archives dont il a pu disposer et s'est ainsi constitué une large documentation entièrement consacrée à la vie, à la culture et à l'histoire locales.

Il exploite désormais le fruit de ce travail en divers mémoires, articles et conférences avec le souci constant, partant de l'anecdote toujours rigoureusement authentique, d'élargir le propos aux dimensions de l'histoire plus générale.

Son Histoire de Budos à la veille de la Révolution (1760-1759) illustre tout à fait cette méthode et redonne vie à l'existence quotidienne du petit peuple paysan, des bourgeois, du curé et des seigneurs qui animaient alors la vallée du Ciron.

Tous ces gens-là revivent sous nos yeux avec leurs joies et leurs peines, leurs soucis et leurs ambitions, leurs qualités et leurs travers, dans le cadre d'un village qui, finalement, est si semblable à tous les autres."

Pierre BARDOU

Projet de publication d'un ouvrage de M. Jean Dartigolles.

 

« Pey Marsau » est le premier ouvrage que l'association Siriona se prépare à éditer. Le texte a été rédigé par Jean Dartigolles, éminent érudit de la région, bien connu de tous les amoureux d’Histoire et membre de l’association.

« Pey Marsau » est au sens propre, l'Histoire d'une famille de laboureurs. Le récit se situe à Balizac (Gironde) et plus particulièrement au quartier de Triscos puisque la famille ne s'est pas écartée de cette localité durant les trois siècles du récit.

Au fil du texte, l'auteur fait émerger les différents événements de la vie quotidienne dont les archives ont gardé la trace, et au final une véritable saga familiale s'impose en 200 pages aussi méticuleuses que captivantes. En effet, l'écriture limpide soutient l’érudition inépuisable de l’auteur et ceux qui connaissent Jean Dartigolles savent ce que cela signifie exactement.

Il y a aussi beaucoup d'émotion retenue dans ces pages finalement très personnelles puisque cette famille retrouvée, est celle dont est issu l’auteur. Jean Dartigolles dédie son travail à ses propres petits-enfants qui ont passé toute leur jeunesse dans les lieux mêmes où se déroule cette histoire, afin qu'ils en connaissent mieux le développement et conservent la mémoire de leurs racines profondes. 

Le livre est dédié également aux habitants de Balizac qui trouveront ici des noms de lieux et de personnes qui leur sont encore tout à fait familiers. Effectivement, de nombreux faits marquants touchants des localités environnantes sont régulièrement juxtaposées au récit généalogique. Ils rencontrent la chronologie familiale comme des incises égrenées dans le texte. Ainsi, la narration très originale agit comme une passerelle symbolique reliant tous les temps d’un même lieu. C’est un aller-retour à travers les époques, facilité ici par la connivence qui rassemble les membres d’une lignée, là par la familiarité des lieux fréquentés.

Le lecteur est admis d’une manière très simple dans cette histoire privée qui aurait très bien pu ne jamais quitter l’intimité du cercle familial. La grâce de l’écriture en a décidé autrement. On découvre avec curiosité la succession des Marsau et on se prend à rêver sur la force que donne une telle remémoration une fois qu’elle a été rendue possible. 

La quête de l’ancêtre originel, racine principale d’une famille particulière, se répercute en chacun de nous en ravivant tous les questionnements que l'on peut avoir sur nos origines propres.

C'est précisément pour cela que « Pey Marsau » incarne notre Histoire à tous. Il représente un parfait plaidoyer pour la singularité de tous les ancêtres anonymes qui mériteraient d’être connus.

 Eric Pothier.