Petite  Histoire
de
Langon
en
GIRONDE.

Serge  BANCHERAUD

Langon 2004.

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HISTORIQUE.

Plan de la page.

La table des matières énumère tous les sujets abordés dans le texte. (74).

LES FORTIFICATIONS.
INVASIONS-OCCUPATIONS-GUERRES.
EGLISE Saint GERVAIS.
EGLISES-COUVENTS.
PERSONNAGES ILLUSTRES.
ARCHITECTURE   CIVILE.
BIBLIOGRAPHIE.
Table des matières.

 

HISTORIQUE.

ORIGINE

En l’an 120, Claude Ptolémée mathématicien et géographe du deuxième siècle parle d’une forteresse au lieu-dit ALINGO (Alingo, nom Celte).

Au temps d’Ausone, en latin Decimus Magnus Ausonius, poète latin Bazadais (1) et de St Paulin (poète et disciple d’Ausone (2), il y avait déjà sur la rive gauche de la Garonne un groupe de population et un port fréquenté : « Alingonus portus », presque en face de Ligéna où devait mourir St Macaire.

On trouve dans des lettres adressées par Paulin à St Delphin (3) le texte suivant :

« Vous avez consacré l’église de Langon sous le nom de : "Alingonensem Ecclesiam et envoyé quelqu’un de Langon"

On trouve également dans une chronique Bazadaise du XIV°s. (chronicon vatasence) cette remarque : « la juridiction de Bazas s’étend à des villes comme Langon, colonie des Lingones venus des bords de la Moselle » (ou lingons, peuple de la Gaule Belgique)

Ausone est né à Bordeaux en 309, fils d’un médecin Bazadais. Il visite la cours impériale de Trèves où il est précepteur de l’empereur romain Gratien (350-381).

Il est appelé : premier poète bourgeois et familial de France.

Il possède à Langon une riche maison, mais également dans le faubourg St Seurin à Bordeaux, des domaines à Libourne et La Réole.

St Paulin dit « Paulin de Nola », né à Bordeaux en 363, poète aquitain, il est évêque de Nola (en Campanie) en 410. Ayant perdu un fils, la douleur, le pousse à se convertir grâce aux exhortations de son épouse Thérasia et de Delphin évêque de Burdigala.

Après sa conversion, Paulin libère ses esclaves, se dépouille de ses biens, ce qui fait écrire à Ausone cette plainte : « Ne nous fais pas pleurer la dispersion et le pillage des richesses de ta maison et le morcellement entre cent maîtres des royaumes du vieux Paulin »

Paulin est mort à Nola en 481.

Delphin, mort en 404.

 

DECOUVERTES ARCHEOLOGIQUES.

Découvertes de pièces et médailles du II°s.

Découvertes de monnaies du temps de Marc Aurèle (120-180)

Le 19 août 1822, il est trouvé près de la porte Neuve au n° 29-31 du Cours des Fossés un vase contenant huit livres de pièces de monnaie en cuivre et en argent du règne de Louis 1° le Pieux (814-840) ; place Maubec, des pièces du temps de Néron.

En 1821, en creusant les fondations du nouveau porche de l’église, ainsi qu’à l’avant du porche, il est découvert des fondations à vingt pieds de profondeur. Toutes les pierres portaient des traces d’incendie.

Ces fondations sont-elles postérieures à l’an 400, date de l’agrandissement de l’église ?

Les fondations ont une largeur de 1,50 mètre.

Four à chaux découvert à la construction du presbytère, situé entre ce dernier et le clocher.

Au nord-est du bâtiment, un puits et des ruines souterraines.

 

LES FAUBOURGS.

La ville est divisée en plusieurs faubourgs :

Un à l’ouest, entre le cours des Fossés et la Garonne et de l’église St Gervais au cours du Rocher, il est en forme de poire.

Un au sud-est entre le cours des Fossés et les allées J.Jaures et le cours des Carmes, il est en forme de triangle.

Ces deux faubourgs étaient entourés de murailles, la jonction se faisait vers la place de l’Horloge.

Au XVIII°s. les faubourgs suivants sont mentionnés :

- De Maubec

- De Mirepech (baron de) ou Maubastit

- De Taillebourg (le moins peuplé)

Ces deux derniers sont situés à l’ouest de la ville après St Gervais, du côté de la rue Fabre.

Ils sont entourés de muraille, celui de Taillebourg englobe le couvent des Ursulines.

- Le faubourg de Baron (ou Palus de Maubec) va des Carmes aux Vergers.

- Le faubourg des Sables à l’ouest de la ville, après le couvent des Capucins.

 

LES FORTIFICATIONS.

 

Les REMPARTS et les PORTES :

 

Pour faire face aux attaques des Normands, la ville est entourée au IX°s. d’une première enceinte fortifiée entourée de fossés d’une largeur de 50 mètres (Cours des Fossés), la muraille a une épaisseur de 1,50 mètre.

Sur toute la longueur, des portes, toutes munies de herse :

Porte MAUBEC, à l’entrée de la rue Maubec, côté place. Elle est surmontée d’une tour carrée à cheval sur la rue, un escalier extérieur permet de gravir son sommet, porte détruite en 1782.

Porte des CARMES, située au début de la rue des Carmes. A son sommet, une tour munie d’un escalier extérieur, détruite.

Porte de BRION, au bout de la rue Brion, détruite en 1782.

Au XIV°s. deuxième enceinte qui entoure la totalité de la ville, elle est munie de nombreuses portes :

Porte NEUVE, située devant la rue de la Marine, devenue rue A. Dumeau dans le prolongement de la rue Neuve. Proche de la porte, une tour appelée Tour de Mons, construite vers 1498, tour carrée orientée vers les points cardinaux, ouverte de meurtrières, haute de 15 mètres, murs de 6 pieds d’épaisseur (presque 2 mètres).

Elle sert de tour de gué, elle permet également la transmission des messages optiques avec les tours de Fargues, Castets, Barsac et Bordeaux. Convertie par la suite en beffroi ou tocsin. Transformée en temple protestant, sous la tour un souterrain, tour détruite.

Porte St GERVAIS, face à l’église, elle comprend deux bastions, détruite en 1782.

Porte de la MER ou de Murret, située au bout de la rue du port, devenue rue de l’Hôtel de Ville, elle est de forme carrée, détruite.

Porte de l’HORLOGE ou de la Cadéne, place du Canton.

Horloge : inscription sur la cloche « au nom de Jésus, Marie et Joseph, j’ai été refondue pour l’horloge de la ville de Langon, des libéralités qu’a fait son altesse sérénissime la princesse de Conti – 1670 »

L’ancienne cloche avec celles de St Gervais et de N.D. sont emportées à Bordeaux à la Fronde. La porte est convertie en beffroi. Ancien Hôtel de Ville.

Porte des BOIS, au bout de la rue des Bois, détruite.

Porte BIRAN, au bout de la rue Biran, détruite.

Les murailles sont détruites en 1577, en 1797 certains remparts existaient.

Autres tours :

Une à l’angle sud-ouest de la ville

Une ronde au cours du pont de Maubec

Une près du Castéra, dans la maison Giresse.

Souterrain :

Me Lafargue situe un souterrain « le terrain de l’Horloge à la porte Neuve recèle un passage voûté qui conduisait hors des murs »

 

INVASIONS - OCCUPATIONS - GUERRES

 

Langon en 1716.
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Au IX°s. avant J.C. par les Celtes qui occupent la région du Médoc à Langon.

Au V°s. avant J.C. (-454) par les Ibères venant d’Espagne.

En 56 avant J.C. par les Romains qui construisent des bains, des thermes et des salles de jeux, ils possèdent à Langon un camp important, à l’époque de Charlemagne le camp sera réoccupé.

En 276 par les Vandales (germaniques)

Au III°s. par les Saxons (germaniques)

En 406 - 409 par les Barbares, les Alains venant de la Caspienne.

La ville est dévastée, rasée, elle disparaît durant quatre siècles.

En 412, passage des Wisigoths (peuple germanique)

En 439 par les Huns (chinois)

En 498 - 501 par les Francs (germaniques)

Ancienne et nouvelle ville.
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En 581 par les Vascons, basques venant de la Navarre et de l’Aragon.

De 720 à 732 par les Arabes venant d’Espagne.

Sous Charlemagne, roi des Francs de 768 à 814, la région devient carolingienne et connaît la prospérité.

En 843, par les Normands qui remontent la Garonne jusqu’à Toulouse, ils utilisent la vallée du Ciron pour aller à Bazas, ils dévastent la ville. Au retour du Bazadais ils détruisent Langon et massacrent les habitants. Au IV°s. Langon est le port de Bazas.

L’abbé O’ Reilly (historien) écrit en 1840 en parlant de cette invasion le texte suivant :

« A cette invasion succède le silence des tombeaux, les chartres (chartes) et les monuments disparaissent, les livres deviennent la proie des flammes et l’ignorance enfante l’immoralité et ses innombrables suites de maux

En 852, retour des Normands.

De 1152 à 1453, occupation anglaise, la ville est assiégée en 1327 - 1340 et 1344.

Du IV° au XI°s. Langon dépend de Bordeaux.

Au début du XII°s. la ville est rattachée à Bazas. Des querelles s’étant élevées entre

Plan de la ville 1652/1716.
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 les différents propriétaires, les chanoines « baillèrent » la ville à Arnaud Garcia, ancêtre de Clément V, qui acheta en 1166 les droits du chapitre moyennant une redevance de douze lamproies à fournir le dimanche de Rameaux.

« En 1173, Richard Cœur de Lion, duc d’Aquitaine condamnait quiconque entrait dans la « vigne d’autrui pour y prendre un raisin, à payer cinq sous ou à perdre une oreille».

En 1182, mort d’Arnaud Garcia, la famille ne reconnaît pas les charges de l’héritage et ne paye plus les lamproies. Aussitôt les chanoines s’emparent de Langon, arrachent les haies,  brisent les portes des maisons et exercent des violences telles que les habitants laissent les terres en friche, ce qui provoque une disette puis la misère.

Devant cet état de chose, les « héritiers d’Arnaud Garcia payèrent ce qui était dû et récupérèrent à nouveau l’investiture de Langon, les chanoines furent châtiés 

Suite à l’annulation de son mariage avec Louis VII, Eléonore d’Aquitaine épouse Henri  Plantagenet comte d’Anjou, futur roi d’Angleterre.

En 1155, la Guyenne et la Gascogne passent sous domination anglaise.

Nationalistes, les Langonnais refusent d’aliéner leur indépendance et de payer les impôts aux Anglais. A l’inspiration de Philippe Auguste, une révolte s’organise. En 1215, Richard duc de Lancaster met le siège devant Langon qui doit capituler malgré une résistance acharnée.

Cependant, ils obtiennent de nombreux droits grâce à Pierre de Gavarret qui est seigneur « de Langon, St Macaire et de Benauge. (Gavarret ou Bavarret ou Cavarret, marié à Guillaumette de Benauge en 1296).

Il combat les Albigeois avec Simon de Montfort de 1224 à 1226 où de nombreux Langonnais s’illustrèrent sur les champs de bataille.

En 1303, la ville tombe sous le joug anglais par suite d’un marché et doit fournir des  subsides à Edouard II en 1316.

En 1228, Pierre de Gavarret rend hommage à Henri VIII qui lui donne jouissance de toutes ses possessions, l’autorisation à battre la monnaie et rendre la justice.

En 1241, Gaillard de La Mothe est seigneur de Langon. A partir de cette époque Langon ne cesse d’être victime de son attachement au roi de France et de subir tour à tour l’assaut des armées françaises et anglaises qui se disputent la ville tant convoitée à cause de sa situation stratégique, de son essor économique et de la valeur des soldats qu’elle fournit aux belligérants.

De française sous Saint Louis après la victoire sur Henri III à Taillebourg en 1242, elle redevient anglaise avec son seigneur Amadieu de La Mothe.

Mais Philippe IV Le Bel, de nouveau vainqueur, Langon passe aux français en 1297. La ville est le rendez-vous de la noblesse d’Aquitaine sous Robert comte d’Artois.

En 1303, la ville retombe, entre 1327 - 1340 et 1344 elle doit subir trois nouveaux sièges des anglais.

En 1363, les députés Langonnais obtiennent à Bordeaux du Prince Noir, la promesse de respecter leurs franchises, libertés, coutumes et privilèges.

En 1328, le baron d’Escassefort assiège la ville, il est repoussé par les Anglais.

En 1340, nouveau siège mené par Imbert de La Chapelle.

En 1374, le duc d’Anjou prend la ville.

En 1400, les seigneurs de La Mothe, trop fidèles au roi de France sont dépouillés de la seigneurie de Langon.

En 1401, Charles VI dit le « roi fou » règne.

La noblesse de France se divise : d’une part, les partisans du duc d’Orléans, frère du roi, d’autre part les partisans de Jean sans Peur, duc de Bourgogne.

La ville épouse la cause du duc d’Orléans avec le comte d’Armagnac en janvier 1406.

En 1447, la ville est délivrée de la domination anglaise par le comte d’Armagnac sous le règne de Charles VII.

Le 14 juillet 1453, la ville est assiégée par le seigneur d’Albret, la ville se soumet au roi « de France.

Querelle entre Langon et St Macaire, cette dernière obtenant de prélever 1/9 me des saumons et aloses qui sont pêchés dans la Garonne devant Langon. Ce fut la cause de disputes continuelles entre les deux villes jusqu’en 1793, date d’abolition des privilèges.

En 1465, Bérard d’Albret, sénéchal de Guienne, des Landes et du Bazadais se présente à Langon devant l’église St Gervais pour recevoir au nom du roi de France le serment des habitants.

 «Jean de Basats jurat de Langon a déclaré en présence de Guiraud de  Vergoignan, capitaine du château que les habitants de Langon relevaient du comte  d’Armagnac, et que,  tant qu’ils ne seraient pas entendus avec lui, ils ne prêteraient serment à  qui que ce fût.» (Guyenne militaire – Léo Drouyn 1865)

 En 1530, il faut lever les impôts sur la France entière pour payer la rançon de François 1° , la ville donne 1 500 livres, mais emprunte une partie de cette somme à Laroque de Budos à qui elle donne en nantissement un octroi pour les vins vendus en détail dans toute la juridiction » (Me Lafargue)

Pendant plus de cent ans, le calme règne jusqu’aux guerres de religions de 1561 à 1598.

Huit guerres durant cette période. Incendies des monastères, la tour de Mons est transformée en temple, un cimetière est ouvert pour les protestants place Kennedy et un près de N.D.

Les Langonnais encouragent le mouvement réformiste et de ce fait la ville en souffre beaucoup. En 1562, les catholiques commandés par Henri de Candale s’empare de Langon. Dufort de Duras calviniste, attaque et fait prisonnier Henri de Candale.

Mais Monluc lui aussi catholique, chasse Dufort de Duras et devient maître de la ville.

En 1530, Pierre de Foix reçoit François 1° à Langon. Celui-ci vient remercier les Langonnais qui ont versé 1 500 livres pour payer sa rançon après la défaite de Pavie le 24 février 1525.

A cette époque, les Langonnais ont coutume de joncher l’église de paille le jour de Noël pour imiter l’étable de Bethléem. (Abbé Lacave)

Le vin joue un rôle de plus en plus important dans la vie de la cité.

Henri II, en 1573 veut empêcher le vin de Langon d’entrer à Bordeaux. Les jurats Langonnais envoient quand même leur vin pour Noël, les jurats de Bordeaux saisissent le vin et le détruisent. Colère des Langonnais qui font un procès. Grâce à Henri IV, en 1605, le vin peut entrer à Bordeaux à condition qu’on le baptise « Toulenne », cette ville fait partie à cette époque du diocèse de Bordeaux (Langon fait partie de Bazas).

En 1566, le huguenot Montgoméry incendie les monastères de la région et devient maître de Langon jusqu’au jour où les hérétiques commandés par le moine Solon (natif de Langon) attaque la ville. Les habitants se réfugient au château de Fargues, château incendié accidentellement en 1687.

En 1578, les huguenots sous le commandement du vicomte de Fabas attaquent à nouveau Langon défendue par le capitaine La Salle du Ciron et sa femme. Celui-ci est tué, la ville tombe aux mains des calvinistes. Le capitaine Largimarie reprend la ville mais succombe dans une embuscade à Aillas menée par Fabas.

Le vicomte de Fabas, seigneur de Bazas reste maître de la ville et fait subir aux catholiques un traitement extrêmement cruel.

Le parlement de Bordeaux fait décapiter Fabas et ses biens confisqués.

L’Edit de Nantes après la conversion d’Henri IV ramène la paix en 1598.

 

La guerre de la FRONDE.

« La Fronde provoque une révolte violente en Guyenne de 1648 à 1653.

Epoque ou Anne d’Autriche est régente du royaume. Richelieu et Mazarin ruinent le pays, de nouveaux impôts sont créés. Le peuple vit dans la misère, ce qui déclenche un soulèvement.

A Langon, une partie de la population est massacrée par Galapian, les édifices religieux sont pillés ou incendiés. Beaucoup de maisons sont détruites : rue du Port, dix maisons, rue Ronde sept maisons, rue St Gervais dix maisons, rue Biran trois maisons, hors ville 24 maisons et 12 en campagne.

Les moulins sont détruits en grande partie, les cloches de St Gervais, celle de N.D. et de l’Horloge partent à Bordeaux pour êtres fondues.

Le peuple se soulève, le duc d’Epernon est seigneur de Langon.

Fidèles au roi, les Langonnais refusent de prendre le parti du désordre, ils subissent l’assaut du marquis de Sauveboeuf révolté contre le duc d’Epernon.

La ville soutient un siège mémorable, une brèche est ouverte au bout de la rue Biran.

Le 15 novembre 1649, les habitants ferment les portes de la ville. Les batteries tirent sur la ville toute la nuit, une brèche est faite dans le mur d’enceinte près du couvent des Carmes.

Les troupes de Sauveboeuf entrent en ville, le combat dure quatre heures. Les combattants langonnais se retirent dans l’église et dans le château, sommés de se rendre, ils refusent.

Le lendemain ceux qui occupent l’église se rendent, ceux enfermés dans le château subissent l’assaut de Sauveboeuf.

Un an après, le duc d’Epernon reprend la ville, refusant aux exigences des princes de Condé et de Conti, ce dernier attaque la ville le 15 juillet. La cité est défendue par Cazenave et Nercam, ces deux derniers sont pendus à St Macaire.

Durant le siège, les habitants se réfugient au château de Fargues et à l’abbaye du Rivet.

Sauveboeuf prend ensuite St Macaire. 

 

LANGON sous la TERREUR.

Révolution, époque de la Terreur.

En 1789, les biens du clergé sont pris par l’Etat, ils seront vendus en 1790.

En 1792, abolition des congrégations religieuses. Destruction de l’église N.D., le couvent des Ursulines est transformé en prison. Dix huit arrestations dans le canton :

Les sœurs de Lur-Saluces, Louise et Marie doivent payer plus de 23.000 livres pour être libérées ; M Braneyre, agent du château d’Arche à Sauternes doit payer une taxe de 10 000 livres, veuve Saluces d’Yquem 200 000 livres de taxe, Mr Filhot 350 000 livres, la sœur la Tour Blanche 70 000 livres, David curé de Sauternes 10 000 livres.

Deux religieuses sont guillotinées pour avoir caché un prêtre.

L’échafaud est mis en place devant le café Régent à Bordeaux, en 1789, 120 000 exécutions à Bordeaux et 3 000 dans la région. Déportation des prêtres et exécution de certains.

Le Père Lacombe est déporté avec 13 autres prêtres du Bon Pasteur et 6 carmélites.

Le 14 août 1794, mort du père Lacombe et fin des assassinats.

 

La peste à LANGON.

La première épidémie connue remonte en l’an 1343, c’est la « peste noire », le taux de mortalité est de 80 %. Epidémies également en 1363, 1387, 1585, 1609, 1629 à 1654.

Durant cette dernière période en raison de la rareté par manque de personnel, les prix des produits alimentaires deviennent très élevés : un boisseau de seigle vendu 3 f en 1630, passe à 5,50 f en 1632.

 

Le Château.

Un premier château appelé « castera » existait près de la porte de la Mer, il est vendu en 1639. (pas de vestige)

Le deuxième château est connu en 1274, mais existait auparavant, il couvre une surface de près de 4 000 m². Son enceinte de forme arrondie de 72 mètres de diamètre constituée de hautes murailles, elle est circonscrite par la rue Ronde, la rue du Rocher qui borde les remparts, la porte Neuve, la porte de l’Horloge et la tour de Mons, cette dernière est située à l’angle des murs d’enceinte et la porte Neuve, bâtie dans les fossés.

Sur cette enceinte, des tours à créneaux, une sert de beffroi et de guérite d’alarme.

Les murs sont entourés de profonds fossés larges de 50 mètres et remplis d’eau, la surface totale du château est de 9 hectares.

Le château est en forme de demi-cercle, il possède un donjon carré et trois tours, une au midi semi-circulaire, une à l’ouest carrée, une au nord-est également carrée.

L’entrée de la forteresse est défendue par un pont-levis, une porte massive surmontée de tourelles et enfin une herse. Les murs ont six pieds d’épaisseur (près de deux mètres).

La chapelle du château (St Jérôme) est située à l’emplacement de l’ancien Hôtel de Ville, donc à l’intérieur des remparts, elle est démolie en 1763.

En 1417, Henri V, roi d’Angleterre, concède le château à Guillaume de La Mothe, chevalier.

En 1422, Henri VI confirme la donation

En 1423 – 1424, Bernard de La Mothe, chevalier possède le château et la ville de Langon.

En 1440, le roi d’Angleterre donne le château à Henri BOWET, archevêque d’York.

En 1650, il est endommagé durant la guerre de la Fronde.

En 1770, il est rasé par le duc d’Antin.

 

HOSPICE - HÔPITAL.

Vers 1500 il existait un hospice et un hôpital St Joseph avec chapelle, son origine remonte au XII°s.

L’hospice servait également de logement pour les pauvres et les pèlerins pour St Jacques de Compostelle.

La première maladrerie est fondée par les seigneurs de la ville, elle était tenue par les « Dames de la Miséricorde ». Le bâtiment comportait une chapelle dédiée à St Jacques.

En 1649, une nouvelle chapelle est construite, elle est dédiée à St Joseph, l’ancienne est transformée en infirmerie. Les 35 sépultures qu’elle renfermait sont placées dans la nouvelle chapelle (sépultures de la famille Chillou, fondatrice)

En 1752, l’hôpital comprenait six lits, les infirmières sont des « sœurs de Nevers » placées par Mr de Tourny, intendant de Guyenne.

En 1820, l’hôpital est tenu par les religieuses de la « Doctrine Chrétienne », elles soignent les infirmes et dirigent une école qui compte 40 élèves.

Par la suite, l’hospice est transféré à Cabanieu à la « villa PAX » avec ouverture d’un pensionnat libre pour remplacer celui des Ursulines.

La chapelle St Joseph de l’ancien hospice est transformée en local communal, les sépultures sont noyées dans le béton.

Actuellement, nouvelle maison de retraite du « Val de Brion »

L’hôpital est agrandi et prend le nom d’hôpital Pasteur, il est transféré en 1981 dans de nouveaux bâtiments.

 

Eglise Saint GERVAIS.

 

La première église est connue en 390, elle est due à St Paulin de Nole, bordelais (353-431) disciple d’Ausone, construite sur des vestiges de temple romain ?

Agrandie par St Delphin (évêque de Bordeaux) en l’an 400.

Mise sous le vocable de St GERVAIS et de St PROTAIS, dont St Ambroise venait

Position des vitraux.
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 de retrouver miraculeusement les corps à Milan le 19 juin 386.

Retiré en Campanie (Italie), Paulin suivait avec un vif intérêt les travaux de construction de l’église de Langon.

En 387 à Milan, il rencontre Ambroise (père et docteur de l’église latine, 380-396)

En 393 à Florence il a reçu les reliques qu’il a logées sous l’autel de sa basilique de Fondi, érigée en même temps que celle de Langon.

La consécration de l’église a eu lieue en l’an 400 sous la présidence de Delphin et d’Amand, archevêque de Bordeaux en 404.

A l’extérieur, au-dessus de la rosace, dans une niche les statues en pierre de St Gervais et de St Protais.

En 436 à la mort de St Seurin, St Gervais dépendait de St Seurin de Bordeaux.

En 406, invasion des Barbares, destruction de l’église.

En 732, les Arabes détruisent une grande partie de la ville.

En 906, le pape Urbain II est venu prêcher une croisade.

Détruite à nouveau par les Normands en 843, elle est reconstruite de style gothique à croix latine. Chapiteaux du XIII°s., arc de voûte du XVI°s., chœur et transept XIV°-XV°s.

L’édifice est saccagé par les huguenots en 1576. Elle est incendiée par les Frondeurs en 1651 ainsi qu’en 1663.

Reconstruite en 1674, il ne subsistait que l’abside.

Fermée à la Terreur, le 4 décembre 1793, la municipalité emporte les vases sacrés, les croix sont mises en terre. Les baptêmes et mariages se font à St Pey, Fargues ou Coimère.

Réouverte au culte en 1795.

Consécration de l’église le 17 août 1848 par le cardinal Donnet.

Vers 1840, construction des nefs latérales (200 m²), le porche et la réfection des voûtes sont de Jean Manuel Antoran curé de 1839 à 1852.

L’église mesure 40 mètres de long et 24 de large, hauteur aux clefs de voûtes : 13 mètres.

Le chœur mesure 11 mètres de long et 10 de large, chevet droit qui est du XIII°s. ainsi que les chapelles du transept ; transept large de 28 mètres. Surface totale : 485 m².

Les chapiteaux dont certains se terminent par des petites têtes humaines grimaçantes.

 

Ecussons :

A la clef de voûte de la grande nef : écusson d’Angleterre, écartelé et surmonté d’une couronne ducale, 1° et 4° trois hermines ; 2° et 3° lion montant.

Dans la chapelle N.D. (transept nord) écusson de France à trois fleurs de lis.

A la clef de voûte centrale du chœur, armes des Foix, quatre vaches à l’envers ; Ils sont tous du XV°s.

NOTA : La couronne ne fut fermée que vers 1495.

Les Mérovingiens portaient des crapauds

Les Carolingiens, abeilles.

Les Capétiens,  fleurs de lis.

 

Chapelle N.D.

Elle est de 1453. Retable gothique du XV°s. représentant l’Annonciation, la Visitation, l’Adoration des Mages, la fuite en Egypte, les apôtres autour du lit de mort de la Vierge, enfin l’Assomption.

Deux écussons encadrent le retable : louange de la Ste Vierge « maison d’or, Rose magnifique priez pour nous »

Le vitrail qui éclaire la chapelle évoque le vœu de Louis XIII.

 

Chapelle Ste Catherine.

Dédiée à Ste Catherine d’Alexandrie, le retable de 1870 retrace sa vie.

Le vitrail représente St Vincent de Paul et ses filles devant l’Hôtel Dieu.

 

Les rosaces.

Elles sont du XIX°s. représentation des symboles des quatre évangélistes : le lion de St Marc,

L’homme de St Mathieu, l’aigle de St Jean, le taureau de St Luc.

Ecusson de gauche représente Pie IX, celui de droite, le cardinal Donnet.

 

Les nefs.

Une nef est démolie en 1847, reconstruite en 1848.

Eglise à trois nefs, à la clef de voûte de la grande nef, au point central de la croix latine, l’écusson d’Angleterre surmonté d’une couronne ducale (avec trois hermines et un lion montant)

En 1663, les nervures des voûtes sont refaites (date inscrite au sommet du chœur)

 

Les statues.

A gauche, dans la chapelle N.D., une Vierge en pierre provenant de l’église N.D.

A l’entrée de l’église, St Michel en bois.

Les stalles et les boiseries du chœur sont de 1845.

Chapelle St Louis Beaulieu. Ex chapelle St Quentin

En 1964, aménagement d’une chapelle d’hiver au rez-de-chaussée du clocher sur la demande de l’abbé Ferbos. Chapelle carrée de six mètres de côté, sa hauteur est de neuf mètres ;

L’autel appuyé au mur est l’ancien autel majeur, il est en pierre de Pouillenay (village de la Côte-d’Or) pierre teintée de rose. qui n’a jamais été terminé (actuellement chapelle L. Beaulieu)

 

Le clocher.

Ancien clocher, carré à trois étages de 1538, au sommet quatre pinacles, en 1850 il restait des traces.

Le clocher actuel est de 1861, analogue à la flèche de N.D. de Chartres, inauguré le 22 mai 1862 (Dauby curé de Langon)

 

Les cloches.

La plus ancienne, est la plus petite donnée par la princesse de Conti en 1670.

En 1900, les trois anciennes cloches sont remplacées.

La plus petite : Germaine, Marie, Etienne, poids de 400 kg donne le LA.

La moyenne : Louise, Henri, sous le patronage d’Henri Ducasse et de Mme Louise Cuvier.

Poids de 705 kg, donne le FA.

La plus grande : Jeanne, Marie, Joseph, sous le patronage de la baronne Jérémie David.

Poids de 1402 kg donne le RE

Sont présents à la bénédiction des cloches le dimanche 11 mars 1900 :

Le chanoine Gervais, vicaire général, le chanoine Castaing curé de N.D. de Bordeaux, Mgr Tourreau archidiacre de Bazas, M Papon maire.

Cloches moulées aux ateliers Vauthier à St Emilion.

En 1651, les frondeurs avaient emporté à Bordeaux les trois cloches.

En 1670, mise en place de nouvelles cloches pour l’expiation des crimes commis durant la Fronde.

 

Les orgues.

Sont de Cavaillé-Coll de 1857, données par la famille Gautier de Lahaut.

 

La chaire.

Inaugurée en 1868, gothique en chêne (prix : 16 000 f)

 

Le Zurbaran.

Tableau découvert par l’abbé Ferbos dans la sacristie en 1966. Cette peinture représente l’Immaculée Conception. Peinture à l’huile sur toile de 140 x 103 cm, œuvre de Francisco de Zurbaran de 1661.

 

La sacristie.

Du XVI°s. renferme deux tableaux, un de Philippe Champagne (1602-1674) représentant le Crucifiement et un représentant Ste Agathe.

 

Le porche.

Est de 1821 et remplace celui de 1664

A l’emplacement du presbytère, un cimetière et un four à chaux (four voûté d’une hauteur de 14 pieds et 20 de profondeur), découverte faite en 1823 au cours de la construction du presbytère actuel.

Premier registre d’état civil de l’église remonte au mois de novembre 1622.

Le 24 avril 1875, inauguration de deux bénitiers donnés par Mme veuve Brannens (650 fr. les deux.)

En 1884, la fabrique fait carreler le sanctuaire et le chœur de la chapelle de la Vierge avec des carreaux venant de Paray le Monial, coût : 1 934 fr.

En 1899, électrification de l’église.

 

Croix extérieure.

Située contre le mur sud de l’église. En 1892, le maire Louis Fabre fait retirer de Maubec la croix qui existait depuis 1839. Elle est mise dans un coin du cimetière, à la demande du curé de Langon elle est restaurée et placée près de l’église en dedans des grilles en 1892.

C’est pour cette raison que la croix porte les dates de 1839 et 1892.

 

Détail des Vitraux.

Anciens.

En 1891, pose d’un vitrail côté autel de la Ste Vierge qui représente la « Présentation de la Ste Vierge au temple », l’ancien représentait l’ « Annonciation »

Le 8 mars 1891 pour le 25ème anniversaire de la mort de Louis Beaulieu est inauguré un vitrail le représentant (prix 4 000 f, fabriqué à Chartres)

Cette même année tous les vitraux sauf celui du chœur sont remplacés.

En août 1944, les Allemands en dynamitant le foyer des jeunes, proche de l’église, détruisent tous les vitraux ainsi que l’orgue.

 

Vitraux actuels.

Vitrail du chœur. Ouverture à meneaux de style gothique flamboyant éclaire le chœur.

Le vitrail est mis en place en août 1949.

Au centre : le Christ en Croix, une colombe représentant le St Esprit et un vieillard, image du Père Eternel. Deux anges adorateurs et St Gervais et St Protais en soldats romains portant la palme du martyre. A droite Louis Beaulieu en costume coréen de cérémonie.

En haut : deux médaillons, la Vierge Marie et St Joseph. (peinture de Thibaud)

 

Côté évangile :

1° fenêtre (n°1), vœu de Louis XIII.

2° «  (n°2), St Louis et Blanche de Castille.

3° «  (n°3), Clotaire et Ste Clotilde. (femme de Clovis)

4° «  (n°4), St Paulin et St Delphin.

 

Fenêtre côté nord :

Apparition de N.D. de Lourdes (n°10)

 

Baptistère :

Baptême du Christ et tableau de Zurbaran.

 

Côté épitre :

1° fenêtre (n°5), St Vincent de Paul fonde la charité française et les sœurs de St Vincent.

2° «  (n°6), St Jean Baptiste de La Salle, fondateur des écoles chrétiennes.

3° «  (n°7), Léon XIII pose les bases du catholicisme social.

4° «  (n°8), Pie X autorise la communion des enfants.

 

Fenêtre côté sud :

Jeanne de Lestonnac se sépare de ses enfants avant d’entrer en religion. (n°11)

 

Rosace.

Les armes de Mgr Feltin.

 

N.D. du BOURG.

Geoffroy 1, évêque de Bazas autorise la construction en 1126.

Le terrain est donné par le seigneur Pierre de La Mothe.

Les travaux sont dirigés par le père Raymond d’Aix, premier prieur bénédictin de Langon et les moines de La Sauve.

L’église est vouée à Ste Marie, son prieur dépendait du monastère de La Sauve.

Eglise à croix latine, le chœur mesurait 12,80 m de long et 12,77 m de large, la nef avait une hauteur de 7,12 m, la longueur totale de l’édifice était de 40 mètres.

Clocher à tour carrée à trois étages, situé entre la nef et le sanctuaire, côté évangile.

Le couvent était attenant à l’église, prieuré de l’ordre des Bénédictins.

Un hospice recevait les pèlerins de Compostelle.

L’église est agrandie en 1170 et 1180, puis à nouveau en 1453, restauration de l’édifice.

En 1753, est église paroissiale.

En 1792, l’église est profanée, la statue de N.D. est transférée à St Gervais.

Le bâtiment devient un lieu de réunion des jacobins, puis en salle de bal, d’écurie, de grenier, de théâtre en 1824 et enfin en cinéma.

L’édifice est vendu le 19 décembre 1792 au sieur Colas pour la somme de 5.600 livres.

Le clocher est démoli en 1821 ainsi que la nef.

En 1920, l’église N.D. est dépouillée, les chapiteaux des colonnes qui séparaient le chœur du sanctuaire étaient les plus beaux de toute la Gironde.

Ils sont vendus à un américain et sont aujourd’hui exposés au musée des cloîtres à New-York. Le dernier, qui existait il y a quelques années au moment de la consolidation des restes de l’église a été volé.

 

Détails des chapiteaux.

Figure 2 : quatre télamons (atlantes) imberbes en buste.

«  5 : deux vieillards barbus en télamons.

«  6 : deux têtes couronnées.

«  7 : protomés humains.

«  8 : à gauche, volutes d’angles, à droite deux protomés humains, au centre un crapaud.

Il ne reste de nos jours, qu’une partie du chœur, une partie appartient à la maison du Paysan et une autre partie au cinéma.

Des fouilles permirent la découverte de nombreux objets :

Des pièces de monnaie des XII°-XIII°-XVI°s., des céramiques remontant à l’âge du bronze.

Médiévales et gallo-romaines. Des sépultures (28) des XIII°-XVI°-XVII°s.

Les moines possédaient de nombreuses terres et vignes :

A St Pierre de Mons au lieu-dit Al Postis, don de Pierre de La Mothe.

Une terre à Cocoeques ou Couquèque ou Couquoiques (entre le Brion et le Crusson) terre cédée par Arnauld de Brion avec des vignes.

Une terre située entre l’église de St Pey et la Garonne.

Une terre à Bilota.

Guillaume de Mons céda une terre (dans sa paroisse) « Ultra Ecclesiam Sancti Remigii »

Un casal de Cabozitz.

Des terres et des vignes à Cabuit (don) et à Araganata. (don de Pierre de La Mothe)

Une terre à Labariani.

A. de Brion donne des terres et des vignes.

 

Couvent des URSULINES.

L’ordre des Ursulines est fondé en 1535 par Ste Angèle.

Le couvent est situé en dehors du mur d’enceinte de la ville.

Fondé par Jacques de Campo, doyen de St jean de Latran et abbé de Clairac (L&G).

L’acte est passé devant Vermis notaire à Marmande le 4 décembre 1676, avec assentiment du duc de Foix, seigneur de Langon et lettres de patentes de Louis XIV.

En 1678, arrivée des Ursulines à Langon.

La construction est achevée en 1699. le couvent est agrandi pour la première fois en 1749.

Il est créé pour parfaire l’éducation des jeunes filles, gratuité pour les pauvres.

L’établissement comprend 22 religieuses-professes, une novice et quatre sœurs converses.

Onze pensionnaires sont internes.

Revenus des Ursulines :

Une métairie à Barie et un domaine à Gironde qui rapportent 1 800 livres par an.

Prieures du couvent :

La première prieure est Suzanne Deylet, décédée en 1693, ensevelie dans la nouvelle chapelle du couvent.

En 1791, la supérieure est Françoise Sauvage, née le 1° septembre 1720.

La dernière est Clotilde Delphine Laburthe, en religion sœur Marie Philomène, née à Pouillon (Landes) le 27 septembre 1826. Elle passe vingt années de 1845 à 1865 à Tartas dans une communauté religieuse, novice en 1845, sœur en 1847, maîtresse des Ursulines de Langon en 1865. Supérieure de 1872 à 1905, décédée à la villa Pax de Cabanieu le 22 décembre 1908.

La villa Pax est ouverte le 20 novembre 1905.

En 1770 et 1771, terribles inondations qui détruisent le couvent, celle du 6 et 7 avril 1770 cause de gros dégâts dans toute la ville, la perte pour les Ursulines est de 3 250 livres.

A la Révolution les Ursulines sont au nombre de 9.000 en France et possèdent 350 monastères.

A Langon elles sont expulsées le 1° octobre 1782, suite à la loi du 17 août 1782 qui ordonne l’évacuation de toutes les maisons religieuses.

Sous la Terreur, les sœurs Suzanne Loustalet et Marguerite Durand sont guillotinées le 26 juin 1794 à Bordeaux pour avoir caché le Père Mathurin, certaines sont emprisonnées.

Le couvent est transformé en prison, messieurs de Pontac, des Jaubertes et Vigneau y sont enfermés. Transformée par la suite en fabrique de salpêtre le 22 février 1794.

La duchesse de Noailles séjourne au couvent et fit don de la chaire.

A la fermeture du couvent elle est transportée en l’église St Gervais, vendue en 1870, actuellement en l’église de Toulenne.

 

Couvent des GRANDS CARMES.

Fondé en 1274 par ordre du diocèse de Bazas.

Bâti à l’emplacement d’une ancienne église ? (pas de preuve).

Donateurs et bienfaiteurs du couvent :

En 1290, Amadieu VII d’Albret donne 10 sous, son épouse Rose de Bourg donne en 1306 deux livres.

En 1341, Bernard Aix, leur fils donne 20 sous.

En 1535, Foix de Candale restaure la chapelle qui est du XIII°s.

Le 25 juin 1529, Jean Arnaud de Foix, archevêque de Bordeaux, mort à Cadillac, est enseveli dans le couvent, la tombe existait encore en 1792.

Jean de Foix, beau - frère de Ladislas VI roi de Hongrie et fils de Jean de Foix, comte de Benauge, vicomte de Castillon et de Catherine fille de Gaston IV comte de Foix et de Langon.

Mlle Catherine de Canteloup est ensevelie dans la chapelle.

En 1566, dévasté par les Protestants

En 1617, le duc d’Epernon fonde une communauté

En 1640, le frère Daniel de St Ange est prieur

En 1648, le couvent est incendié par les frondeurs

En 1665, ouverture d’un collège

En 1717 et 1760, restauration du couvent et de la chapelle.

Le dernier supérieur du couvent est le Père Laroucau.

Le 30 juin 1791, le couvent est vendu pour 58.600 livres à Derancy, transformé en cuvier, chais, greniers.

Rasé par la suite, il ne restait que la porte qui fut retirée et « perdue » en l’an 2000. Seul vestige du passé disparu comme bien d’autres monuments de la ville.

On ne trouve pas à Langon aucune trace du passé, le patrimoine est banni.

Nota :

Le tabernacle du couvent se trouve actuellement en l’église de Roaillan.

En 1815, une tour qui bordait le couvent et le cours du Rocher est détruite.

 

Couvent des CAPUCINS.

Couvent situé hors de la ville à l’emplacement de la Maison des Templiers du XII°s. (d’après l’abbé Salviani).

Il existait à l’origine un enclos, un cimetière et une église du XII° ou XIII°s.

Le couvent est fondé en 1617 par le duc d’Epernon à la demande de l’évêque de Bazas. Mgr Jean Jaubert de Barrault (évêque de 1605 à 1630).

Il fait partie de l’ordre des Frères Mineurs, ordre fondé par Mattéo da Bascio avec l’esprit des Franciscains.

Le couvent est appelé, couvent des Récollets ou des Mineurs.

Il occupe un quadrilatère de 150 mètres de côté entouré d’un enclos de vigne, d’un verger et d’un bois à hautes futaies.

Sa construction est financée par le duc d’Epernon qui donne 3.000 écus, son fils qui est archevêque de Toulouse. M de Castelneau, trésorier de la ville, M d’Arche docteur régent de l’université de Bordeaux et juge à Langon qui donnent 100 écus.

L’église du couvent est dédiée à St Michel, elle est consacrée en août 1635 par l’évêque de Bazas, Mgr Henri de Listolfi Maroni.

Au rez-de-chaussée du couvent, église reliée au couvent par un couloir, Il existe la sacristie, le réfectoire, l’office, les cuisines, la cave, le chais à bois ; le cloître est de forme carrée avec galeries couvertes au midi et possède trois chambres.

A l’étage, 22 cellules pour les religieux et 14 pour ceux de passage, les malades et les voyageurs. Une petite chapelle ou les infirmes et les malades peuvent dire la messe.

Une bibliothèque renfermant 688 volumes.

Un donjon carré très haut qui domine la ville et sert de clocher.

Un édifice funéraire de forme carrée.

La population de Langon est soignée par les religieux lors des épidémies, les moines deviennent très populaires.

En 1666, Bernard Authomne, écrivain et avocat au parlement de Bordeaux est enseveli dans le chœur de la chapelle.

En 1668, Louis XIV ordonne la suppression du couvent sous prétexte qu’il n’est pas autorisé par lettres de patentes, mais le couvent est maintenu.

A la Révolution, les Capucins sont chassés et le couvent est dévasté.

La Madone du XV°s. des Frères Mineurs qui se trouvait dans l’église St Michel est transférée à St Gervais, après le Concordat en 1801 elle est appelée N.D. des Anges et elle est transférée à Fargues chez les religieuses de la Présentation, actuellement dans l’église de cette commune.

Le couvent et l’église sont démolis vers 1818, à la place le cimetière de la ville.

 

Rétablissement du couvent.

En 1807, la Mère Anne Dutilh de Ste Agnès (née en 1753, décédée le 21 septembre 1842) achète sur emprunt pour 11.000 fr, un tiers de l’ancien monastère.

Cinq religieuses exilées viennent rejoindre la Mère Anne.

Ouverture du pensionnat et de l’externat, l’instruction est gratuite. Les religieuses sont aidées de huit novices. Il y a six élèves internes et 64 demi-pensionnaires ne payant qu’un quart de la pension et 48 indigents.

Les recettes :

Pension de l’Etat à quatre religieuses de 377 fr, rentes : 500 fr, pension des internes 1.050 f, des externes : 240 f, soit un total annuel de 2.167 fr.

Les dépenses :

Alimentation, entretien, dettes soit un total de 2.270 f en janvier 1810.

En 1838, achat d’un terrain de l’autre côté de la rue Fabre en bordure de la Garonne pour la somme de 5.000 fr, somme payée par Mlle Louise Catherine Testard demeurant à la Gravère à Toulenne.

Sur ce terrain est construit la nouvelle chapelle qui est livrée au culte en 1839.

Construction d’un tunnel sous la route pour faire la jonction des bâtiments. Il existe de nos jours la « maison pont » qui traverse la rue.

Construction d’un nouveau cimetière situé au couchant de la chapelle, l’ancien était rempli et insuffisant.

A la mort de la Mère Dutilh, la Mère St Louis devient supérieure du couvent en 1848.

L’école comprend 131 élèves : 60 enfants pauvres, 40 externes et 31 pensionnaires.

L’enseignement est varié : espagnol, allemand, anglais, musique, peinture, dessin, couture.

Fermeture définitive.

En 1904, un jugement est rendu par le tribunal de Bazas en fonction de la loi de 1904 interdisant l’enseignement à toutes les congrégations.

Le tribunal ordonne l’inventaire de tous les biens, meubles, immeubles appartenant aux Ursulines.

Le couvent est vendu en 1905. De nos jours le bâtiment principal est occupé par le garage du pont, la nouvelle chapelle et la nouvelle école situées côté Garonne, à la place des constructions modernes.

Sources :

Histoire de Langon par l’abbé Lacave - 1903

Histoire du couvent des Ursulines par l’abbé Salviani – 1897

Vie de sœur Marie Philomène par M.J. Charlot –1909

 

Couvent de la RAME.

Couvent situé sur le bord du Brion, route de Roaillan dépendait de Langon.

Actuellement fait partie de la commune de Roaillan.

Couvent construit par Robert d’Abrissel, mort en 1117, fondateur de Fontevrault.

Bâti vers 1130, il est occupé par les religieuses de l’ordre de Fontevrault créé en 1106.

Cet ordre possédait 14 couvents en Aquitaine et 53 en France.

En 1308, Amadieu de Lamothe meurt à Toulouse, il est inhumé dans le couvent.

Amadieu était marié à Elepide de Got, fille d’Arnaud Garcia de Got frère de Clément V.

En 1638, la princesse Louise de Bourbon est Mère supérieure.

L’église du couvent était orientée ouest - est, une épaisse muraille entoure l’enclos.

Il ne reste de nos jours que les traces des fondations des bâtiments.

Proche du couvent au nord - ouest, un moulin actuellement abandonné.

 

Les PERSONNAGES ILLUSTRES

ST LOUIS BEAULIEU.

Louis Beaulieu est né à Langon le 8 octobre 1840 au n° 5 de la rue Laffargue.

Sur le mur de sa maison, une inscription : « Hic natus est » (il est né ici)

Louis entre au petit séminaire de Bordeaux en 1849, il est ordonné le 21 mai 1864 dans la chapelle des Missions Etrangères, cette même année il part en Corée.

Arrêté le 27 février 1866, il est emprisonné et torturé, décapité au troisième coup de sabre le 8 mars 1866 avec Mgr Berneux. Louis à 25 ans et Mgr Berneux 52 ans.

Beaucoup d’autres religieux sont massacrés. Il est inhumé à Ouai-A-Ko-Kai (Corée)

Il est canonisé à Séoul le 6 mai 1984 par le pape Jean Paul II.

Le vitrail du chevet de l’église St Gervais le représente en costume coréen.

 

Louis DUCOS du HAURON.

Né à Langon place N.D. le 8 décembre 1837.

En 1868, il dépose le brevet concernant la photographie en couleur (trichromie)

Au total, 28 brevets sur la photographie.

Il est mort à Agen en 1920.

 

Edmond CHAUFFREY.(1843-1926)

Peintre verrier, en 1856 il entre à la manufacture Vieillard de Bordeaux.

En 1895 il réalise les vitraux de sa maison située au n° 96 du cours Gambette.

Représentation de : motif floral chinois, oiseaux, papillons, toute la maison est ainsi décorée.

(source : cahier du Bazadais n° 126)

 

ARCHITECTURE CIVILE

HOTEL de VILLE.

Le premier est situé place de l’Horloge, reconstruit en 1849 à l’emplacement de la chapelle du château, auparavant une prison et des halles au XVIII°s. Cloche de 1670.

Le deuxième occupe une maison du XIX°. Qui appartenait au baron Jérôme David, petit-fils du peintre et fils naturel de Jérôme Bonaparte. Maire en 1860 nommé par Napoléon III.

En 1914 le bâtiment devient Sous-Préfecture.

De nos jours, l’hôtel de ville est situé aux allées J.Jaures dans l’ex maison de M. Bannel, bourgeois de Langon.

 

LA POSTE.

En 1764, le relais de poste de St Macaire est transféré à Langon.

M. Dotezac est « Maître de Poste » en 1773.

En 1869, installation du premier télégraphe situé cours des Carmes avec bureau de poste.

En 1908, construction de la poste actuelle ;

Autrefois, la poste est ouverte tous les jours, même le dimanche, il y a trois distributions par jour du courrier.

 

LES PORTS au XVIII°s.

- Des Chais, situé au bas de l’avenue de l’hippodrome.

- De Bazas à l’emplacement du pont de chemin de fer.

- De la Brèche

- Des Religieuses, face au couvent des Ursulines.

- Du Rocher ou Grand Port, accessible uniquement en périodes des basses eaux.

En 1874 le port de Langon importe 5.550 tonnes de bois dont 2.000 tonnes de merrain, 1.000 tonnes de grain, 500 tonnes de charbon, 400 tonnes de pierre à bâtir, 400 tonnes de bois du nord.

Il exporte 27.830 tonnes de bois, 7.000 tonnes de poteau de mines, 300 tonnes de faissonats de chêne, 500 tonnes de barriques neuves et 350 tonnes de vin.

33.390 tonnes transitent à Langon pour 33.690 à Cérons et 34.500 à Barsac.*

 

LES PONTS.

En 1831 mise en service du premier pont suspendu sur la Garonne.

Il est l’œuvre de Pierre Martin ingénieur des ponts et chaussées de Langon.

Le coût de la construction est de 600.000 fr, il a une longueur de 200 mètres et 6 mètres de large.

Pont à péage, qui allait de un centime pour une oie à 6,50 fr pour une diligence en passant par 5 centimes pour une personne et 25 centimes pour un cheval ou un bœuf.

Le péage dura jusqu’en 1884.

En 1905, un nouveau pont est construit en raison du vieillissement de l’ancien, il est appelé pont métallique, il est situé en aval du premier.

En 1971, un nouveau est construit en béton, il comporte quatre voix.

 

Le CHEMIN de FER.

En 1855 est créée une ligne Bordeaux - Cète (Sète) par la compagnie du Midi.

Le 27 mai 1855, la ligne Bordeaux – Langon est ouverte ; Bordeaux – Toulouse en 1857.

Construction d’un pont en métal, long de 212 mètres, son coût est de 13.920.000 f

Autres lignes :

- Langon - Bazas - Captieux – Roquefort - Mont de Marsan.

- Langon - le Nizan - St Symphorien.

- Langon - Bazas, quatre trains par jour (aller et retour).

En 1856, 80.000 voyageurs passent par la gare de Langon.

Le 24 septembre 1905, accident de trains, collision sur le viaduc, la locomotive, le tender et un wagon tombent du haut du viaduc, il y a un mort et deux blessés graves.

 

Les MOULINS à EAU.

En 1775, la carte de Belleyme fait figurer six moulins :

- De Mauco (Manco) entre la route de St Pey et la Garonne

- De Vigneau

- De Cabanieu

- De Mounic

- De Cadillac

- De la Rame

En 1810 on trouve la mention de sept moulins :

Quatre sur le Brion :

- Cabanieu du XIII°s. fortifié qui appartenait à Jean Luc d’Arche, curé de Langon puis vicaire de Bordeaux.

- Batan (en ruine) route de Roaillan.

- Moquo (Mauco) en ruine.

- Rossignol, transformé.

- St Jérôme, trace en 1526, donné au couvent des Carmes en 1703 (disparu).

Deux sur le Crusson :

- Repassac du XII°s.

- Compay Jeanot, transformé existe de nos jours.

 

Les COMMERCES.

En 1777 il existait : 11 boulangeries, 29 aubergistes et cabaretiers, 62 tonneliers.

En 1810 on trouve : 104 artisans, 64 marchands, 33 aubergistes, 27 commerces d’alimentation pour une population de 3.000 habitants en 460 maisons.

En 1900 : 16 boulangers, 4 pâtissiers, 10 boucheries, 11 charcuteries, 29 épiceries, 2 fromagers, 4 magasins de fruits, 5 de volaille et gibier, 12 de vin, 8 tailleurs, 11 couturières, 2 magasins de nouveauté, 3 de mode, 3 chapeliers, 9 merceries, 4 bonneteries, 4 lingères, 6 magasins de chaussures, 7 coiffeurs, 4 pharmacies et un grand nombre d’entreprises comme les tanneries et les distilleries.

Quatre hôtels : le Lion d’Or, le Cheval Blanc rue St Gervais ouvert en 1780, le commerce et le Richelieu. Il existait également l’hôtel de l’Empereur, l’hôtel de France se trouvait en 1823 à l’emplacement de l’ancienne école Jeanne d’Arc.

 

FOIRES et MARCHES.

Quatre foires annuelles au XV°s. : 17 janvier, 8 mai, 20 juin, 21 septembre.

Par la suite il n’existe que deux foires, une le Vendredi Saint et une pour la St Michel.

Marché le mardi, vendredi et dimanche.

 

MONUMENT aux MORTS.

Inauguré le dimanche 20 mai 1923.

Prix du monument et du jardin public qui couvre 3.800 m², 72.720 fr

Nota :

Au n° 51 de la rue Maubec, la maison Biros ou Molina du XVII°s.

En 1716, important vignoble entre la route de Bazas et celle de Préchac.

 

PLACES et RUES (anciens noms).

Les Places :

- Maubec en 1600 ou d’Ouloum (l’ormeau), ex Royale.

- Mirepech, face à l’église St Gervais, devant l’entrée de l’ancien pont, existait en 1840.

- Du Canton ex place de l’Horloge, J David, de l’hôtel de ville.

- De la Comédie située devant le cinéma Florida.

 

Les rues..

- De la Brèche, elle prend ce nom à l’époque de la Fronde, elle longe le cimetière St Gervais et le château, ex rue Neuve et Marquis.

- De Biran, autrefois la plus commerçante, son nom viendrait du baron Biran, gouverneur de Guyenne et compagnon d’armes d’Henri IV, lié à la famille de Noaillan.

- Des Bois, allant des murailles du château aux remparts extérieurs.

- Brion, va de la porte Brion à la porte de l’Horloge.

- A.Dumeau, ex rue Porte Neuve, de la Marine et Marquit en 1562.

- Gibaud, ex rue des Chais

- Fabre, ex rue du port de Bazas, ex chemin de Toulenne, de Mirepech.

- J.Ferry, ex chemin de la Garenne ou de Roaillan, rue de la Poste, de la Salière (sablières exploitées au XVIII°s.

- Laffarge, allant de la place de l’Horloge au fleuve, ex rue Murret ou de la Rivière, de l’Hôtel de Ville, Marquet, du Port.

- Mal. de Lattre, route de Bazas, ex route royale n° 10 allant de Paris à Madrid construite en 1748.

- Maubec, son nom vient de mau = mauvais, bec = langue, d’où mauvaise langue.

- Du Port de Bazas, allant du port à la route de Bordeaux.

- Ronde, ex de la Penne à l’emplacement des fossés du château.

Nota : Au n° 14 de la rue de l’Hôtel de Ville (rue Laffargue) un escalier hélicoïdal, fenêtres renaissance, sculptures.

 

Les cours.

- Des Carmes, ex chemin du Port.

- Du Gal Leclerc, ex chemin des Capucins.

- De l’Hippodrome ex chemin des Vergers.

- Du 30 juillet ex route de Préchac.

- De Verdun ex chemin de Sauternes.

 

Les chemins.

- Cours du XXX juillet ex chemin de Préchac.

- A. Gourgues ex chemin de Villandraut.

 

Lieux-dits (disparus).

Le Moustet, Millas, Lourteau, St Michel, Pinguet, Deyse.

 

Cimetières.

- Des religieux : autour de N.D. un au couvent des Capucins, un au couvent des Carmes et un au couvent des Ursulines.

- Deux cimetières protestants, un place Kennedy, un proche de N.D.

- Cimetière paroissial à l’emplacement du presbytère

- Le cimetière actuel ouvert vers 1835 situé à l’emplacement du couvent des Capucins

- Un nouveau situé route de Fargues.

 

LA NAVIGATION FLUVIALE

La GABARE.

Bateau qui mesure 29 mètres de long et a un tirant d’eau de 2,20 mètres.

La navigation se fait à la voile et à la rame en descente du courant et par halage sur les chemins de bordure en contre-courant.

La yole est l’embarcation de secours.

 

Le CHALAND.

Il jauge de 20 à 40 tonneaux

La navigation est identique à celle des gabares, le chaland est mené par 5 à 10 hommes.

Ces deux types de bateaux assurent principalement le transport des marchandises (vin, céréales, bois de chauffage …des matériaux, comme la pierre des carrières de la région venant de St Macaire pour alimenter les constructions de Bordeaux, le bois de charpente, les piquets pour la vigne …

 

Le BATEAU-POSTE.

En 1743 ce bateau assure les transports des passagers et des marchandises de La Réole à Bordeaux.

Charles Joseph Brannens est né à Castets en Dorthe en 1789. Il fonde à Lormont un atelier de construction maritime.

Le 3 août 1818, est lancé à Lormont le premier bateau à vapeur « La Garonne » à roue à aube. Ce bateau mesure 24 m,36 de long et 5 m,60 de large, son tirant d’eau est de 0 m, 97,

Il jauge 82 tonneaux. Sa force est de 24 cv. Il transporte 100 à 150 passagers avec restaurant.

La chaudière est alimentée au bois de pin, mais en 1850 la chauffe est assurée par le charbon.

Sa vitesse est de 6 à 7 km/h à contre courant et de 16 km/h dans le sens du courant.

Pour relier Bordeaux à Langon la durée du voyage est de 6 à 7 heures.

A l’origine, son premier parcours était : Bordeaux – Blaye – Pauillac.

Les principaux radeliers à cette époque sont Charles Brannens et Armand Dumeau.

En 1820, le « Henri IV » bâtiment de 30 cv, assure le transport de Bordeaux à Langon.

Il est détruit par le feu dans le port de Langon le 1° mai 1827.

Tarifs en 1823 : 1 fr en 1° classe, 0,25 en 2° classe.

Mais pour certaines compagnies le tarif est de 5 fr en 1° classe et 2 fr en 2° classe.

Il existe également deux autres bâtiments  « le Français » de 26 cv et « l’Hirondelle » de 16 cv

En 1830, liaison Bordeaux- Toulouse en 28 ou 30 heures.

Deux mille bateaux accostent à Langon (6 par jour)

En 1840, liaison Bordeaux – Agen par 17 bateaux pour 5 compagnies.

En 1852, liaison Langon – Bordeaux –Langon, 80.000 passagers transportés.

Jean Dumeau est né à Langon en 1810, fournisseur de bois et propriétaire de bateaux.

Charles Brannens est maire de Langon de 1831 à 1833.

En 1820, Dotezac possède un relais de poste et une diligence à Langon.

La navigation est interdite en périodes de crues.

 

REALISATIONS MODERNES.

- En 1813, construction d’une nouvelle prison qui deviendra le tribunal de Langon, actuellement, la bibliothèque municipale.

- En 1876, les réverbères à gaz remplacent ceux au pétrole.

- En 1882, création de l’école Ste Marie, patronage présidé et financé par le marquis de Lur Saluces. Il en est de même pour l’école Jeanne d’Arc.

- En 1891, électrification, le tarif est de 1,50 fr par mois et par lampe.

- En 1904, forage du puits artésien profond de 107 mètres, son coût est de 126.500 f

L’eau jaillissait à deux mètres au-dessus du sol et débitait 10.300 litres à la minute (même nappe d’eau que celle des Abatilles). Alimentation en eau du lavoir voisin du puits.

- En 1920, ouverture de l’école laïque des Carmes.

- En 1932, électrification des rues de la ville.

- En 1933, assainissement de la ville.

 

 

PRINCIPALES DATES.

120 La ville de Langon est connue.

401 Delphin évêque de Bordeaux consacre l’église St Gervais.

1126 Geoffroy, évêque de Bazas autorise l’abbé de La Sauve Majeure à édifier l’église N.D.

1152 Début de l’occupation anglaise.

1154 Langon relève du roi d’Angleterre qui est duc d’Aquitaine.

1170 Les chanoines de St Sernin cèdent leurs droits sur Langon au seigneur Arnaud Garcia.

1274 Création du couvent des Grands Carmes.

1290 Le 26 juillet, visite d’Edouard 1°.

1343 Epidémie de peste noire.

1453 Départ des anglais.

1490 Jeanne de Lamothe cède à Gaston de Foix ses droits sur Langon.

1494 Gaston de Foix, seigneur de Langon accorde aux habitants des privilèges écrits.

1500 l’hospice est connu.

1526 Passage de François 1°.

1562 Début des Guerres de Religion.

1565 Charles IX et sa mère Catherine de Médicis sont accueillis à Langon.

1569 Les troupes protestantes font une incursion meurtrière.

1578 Les catholiques chassent les protestants et mettent la ville à sac.

1581 Henri IV vient à Langon, il revient en 1583.

1594 Le duc d’Epernon est seigneur de Langon.

1617 Fondation du couvent des Capucins.

1620 Le 26 octobre, passage de Louis XIII.

1629 Epidémie de peste.

1648 Guerre de la Fronde.

1649 Construction de la chapelle St Joseph de l’hôpital – les frondeurs s’empare de la ville.

1652 La ville est reprise par les frondeurs et dévastée.

1660 Le 22 mai, passage de Louis XIV, le 23, il part du port de Langon pour Bordeaux.

1665 Les Carmes ouvrent un collège dans leur couvent.

1676 Fondation du couvent des ursulines.

1710 La baronnie de Langon est acquise par le marquis d’Antin.

1716 Important vignoble entre la route de Bazas et celle de Préchac.

1763 Démolition du château.

1771 Création d’une loge maçonnique.

1780 Ouverture de l’auberge du « Cheval Blanc » rue St Gervais.

1789 La Terreur à Langon.

1795 L’église St Gervais est réouverte au culte (fermée en 1789).

1808 Le 31 juillet, Napoléon passe accompagné de Joséphine, grande réception.

1810 Epidémie de typhus.

1813 Nouvelle prison (route de Bazas) en remplacement de celle de l’hôtel de ville.

1814 Arrivée des troupes anglo-portugaises.

1818 Premier bateau à vapeur « la Garonne » Bordeaux-Langon- Mise des pavés sur les quais.

Création d’entrepôts de vivres et de munitions.

1831 Ouverture du pont suspendu – découverte de tombes des templiers.

1837 Naissance à Langon de Louis Ducos du Hauron.

1840 Naissance de Louis Beaulieu.

1847 Fin de la restauration de l’église St Gervais.

1849 L’hôtel de ville est réédifié place de l’horloge.

1855 Ouverture de la ligne de chemin de fer Bordeaux-Sète.

1861 Nouveau clocher de l’église St Gervais.

1880 L’école publique des garçons est confiée à des laïques – Tremblement de terre.

1882 Fondation de l’école Ste Marie.

1883 Démolition des restes du couvent des Carmes.

1900 Ouverture du cours complémentaire aux Carmes – Eclairage public.

Fin du trafic des voyageurs sur la Garonne.

1905 Le pont métallique remplace le pont suspendu.

1907 Forage du puits artésien - Crime Branchery.

1923 Inauguration du monument aux Morts.

1926 Langon devient chef-lieu d’arrondissement et sous préfecture à la place de Bazas.

1934 Ouverture de l’école maternelle.

1940 La ligne de démarcation passe à Langon.

1942 Mort du résistant Henri Labit.

1944 Libération de la ville, destruction des vitraux de St Gervais, et du pont de chemin de fer sur la R.N. 113

1961 Passage du général de Gaulle.

1962 Implantation de la zone industrielle.

1971 Nouveau pont routier, qui remplace le pont en métal.

1975 Autoroute Bordeaux-Langon.

1981 Nouvel hôpital.

1983 Nouveau lycée.

 

Les GRANDES GELEES.

400 Les fleuves sont gelés.

582 Les loups entrent dans les villes et dévorent les chiens.

859/60 Neige et gelée de novembre à avril.

880 Les fleuves sont gelés, on les traverse à pied.

1077 Hiver long, dégâts aux arbres et aux vignobles.

1125 Froid polaire, printemps tardif, feuilles en mai.

1408 Hiver long du 10 novembre 1407 au 10 avril 1408.

1541/43 Grands froids, le vin est débité à la hache et vendu au poids.

1578 Neige en avril, terribles gelées, perte des noyers et des vignes.

1608 Hiver long, froid du 15 décembre au 15 mars, gel des rivières. Après 55 jours on dénombre, les hommes morts de froid et les animaux dans les étables.

Le vin gelait dans les calices pendant l’office.

1615 A St Macaire on traverse la Garonne en charrette.

1669 Gel des vignes et des arbres.

1709 Pendant deux mois, la température va de -17 à -23°c La Garonne est gelée sur une profondeur de 32 centimètres, neige d’une hauteur de 2 mètres, les cloches se cassent en sonnant. Du 2 au 23 janvier, les vignes, les arbres fruitiers, les pins, les taillis sont gelés, le Ciron et la Garonne se traversent à pied.

1740 Beaucoup de neige.

1755 Gel au 1° mai.

1783 La Garonne est gelée.

1801 Gel du 7 au 15 avril et le 25.

1829/30 Grands froids, la Garonne est gelée, les loups font des ravages.

1880 Températures de -14 à -25.

1887/88 Froid du 20 octobre au 8 avril 1888.

1956 Le 21 février la neige recouvre le sol sur une hauteur d’un mètre.

1962 15 centimètres de neige à Noël.

1963 La température de –20°c est enregistrée à Podensac et à Casteljaloux.

1975 Très froid de –10° à –20°c, le lac de Biscarosse est pris par les glaces.

1977 Neige à Pâques et gelées.

1979 Il fait –9° à Bordeaux.

 

Les GRANDES INONDATIONS.

1770 Le 7 avril, La Garonne est à 12,80 mètres, on circule en barque place Maubec.

Un auteur parle de 42 pieds, soit 13,60 m. L’eau monte de 38 cm par heure, 809 maisons écroulées. Le montants des dégâts s’élèvent à 64.021 livres, pour le couvent des Ursulines 3.250 livres, pour l’église N.D. 600 livres, pour St Gervais 600 livres, pour l’hôpital 500 livres, pour M. d’Arche aux Vergers 1.423 livres.

1771 13 m.

1791 11 m.

1807 10 m ainsi qu’en 1818

1826 9,71 m

1827 10,54 m ainsi qu’en 1829

1897 10,19 m

1927 11,32 m le 11 mars

1930 12,50 m le 6 mars

1935 10 m

1936 9,53 m le 5 février

1940 9,56 m le 10 décembre

1952 11,75 m le 6 février

1955 10,08 m le 26 janvier

1959 9,50 m le 31 décembre

1981 11,14 m

Les échelles de graduation sont situées : une sur les quais, une à l’angle de la rue Papon et de la route de Bazas l’échelle est au niveau de la route à 9,30 m.

 

AUTRES CATACLYSMES.

Grêles importantes en 1597, 1619, 1636, 1800.

Pluie de météorites en 1571 et 1803.

Ouragans les 8 et 9 septembre 1768, appelé « ouragan de N.D. » le jour de N.D.

Il apporte un vent salé, les raisins sont imprégnés de sel, la récolte est invendable.

En 1783, passage de nuages chargés de cendres volcaniques.

Tremblements de terre en 574, 580, 1372, 1660 et 1759, dégâts importants en Gironde.

Eclipses du soleil en 840 et 1023, durée d’une heure, en l’an 1000, le 20 juillet de 6h. à 8h.

 

Les SEIGNEURS de LANGON.

St PAULIN (propriétaire foncier) de 361 à 385

CHANOINES du Chapitre de St Seurin de 385 à 1170

Bernard de BOUVILLE (chevalier) au XI°s.

Arnaud GARCIA (ou Garciès) de la famille des comtes de Gascogne, coseigneur en 1170.

Arnaud GARCIA fils en 1182

Pierre de GAVARRET (ou Cavarret ou Babarret) en 1188

Gaillard de LAMOTHE (19° évêque de Bazas) en 1228

Amadieu de LAMOTHE (laïque) en 1250 (son fils : Raymond Arnaud)

Guillaume de BOUVILLE en 1262

AMADIEU VI d’ALBRET en 1262, coseigneur

Bernard de BOUVILLE en 1262, coseigneur

Jean de GAILLY en 1278, gendre d’Amadieu de Lamothe

Guillaume de LAMOTHE en 1302, (27° évêque de Bazas)

Pierre de GRAILLY en 1312, fils de Jean

Jean de LAMOTHE de 1318 à 1328

Pierre de GAVARRET en 1324, coseigneur marié à Guillemette de Benauge

GAILLARD de LMOTHE en 1342, cardinal

RAYMOND VI, Arnaud de Lamothe en 1348, évêque de Bazas fils d’Amadieu de Lamothe

BERTRAND III de LAMOTHE en 1357, évêque

Amadieu de LAMOTHE en 1358, archevêque de Bordeaux

FOIX de CANDALE en 1360, duc de Guyenne, coseigneur

Arnaud de GAVARRET en 1364, coseigneur

Henri BOWET en 1410, archevêque d’York

Henri BOWET son neveu

MENAULT de FAVOYS en 1423

LAROQUE de Budos en 1540 achète la seigneurie 45 000 f à Frédéric de Foix

FOIX de CANDALE en 1545, évêque d’Aire, achète la seigneurie à Laroque de Budos

FABAS, vicomte, protestant

D’EPERNON I en 1594, marié à Marguerite de Foix, héritière de la Maison de Foix

D’EPERNON II en 1643 fils du précédent

Gaston de FOIX en 1661 et les seins : François, Pierre, Frédéric

Mlle de FOIX en 1667

D’ANTIN duc, de 1710 à 1789 et les siens : Civrac, de Tracy, Clermont Tonnerre, Durfort

Il achète la baronnie de Langon à la maison de Candale.

 

BIBLIOGRAPHIE.

Archives de l’église St Gervais

Cahiers du Bazadais et de Me Lafargue

Département de la Gironde (Malte-Brun 1982- Editions du Bastion)

Diocèse de Bordeaux (Bernard Guillemin 1974)

Eglises de la Gironde (abbé Brun – 1957)

Eglises et châteaux du X° au XVIII°s. (A. Chastal 1988)

Guide touristique (O. Laroza)

Guyenne et Gascogne (L. Emié 1960)

Guyenne militaire (Léo Drouyn – 1865)

Histoire du couvent des Ursulines (abbé Salviani 1897)

Histoire de Langon (abbé Lacave –1903)

Histoire de Langon (André Sapaly)

Histoire religieuses de Bordeaux et Bazas (dom Réginald Biron – 1925)

Louis Beaulieu (abbé Ferbos – 1966)

Prieuré de N.D. du Bourg (Christian Guérinon – Langon)

Variétés bordelaises (abbé Baurein – 1784)

Vie de Sœur M. Philomène, supérieure des Ursulines (M.J. Charlot – 1909)

Retour au répertoire : Ouvrages.

Table des matières.

HISTORIQUE. Couvent  des  URSULINES.
ORIGINE Couvent  des  GRANDS  CARMES.
DECOUVERTES  ARCHEOLOGIQUES. Couvent des  CAPUCINS.
LES  FAUBOURGS.  
LES  FORTIFICATIONS. Couvent  de  la  RAME.
Les REMPARTS et les PORTES : Les  personnages  illustres
INVASIONS-OCCUPATIONS-GUERRES. St Louis  BEAULIEU.
La guerre de la  FRONDE. Louis  DUCOS  du  HAURON.
LANGON  sous la TERREUR. Edmond  CHAUFFREY.  (1843-1926)
La  peste  à  LANGON. ARCHITECTURE   CIVILE
Le  Château. HOTEL de VILLE.
HOSPICE  -  HÔPITAL. LA  POSTE.
Eglise  Saint  GERVAIS. LES   PORTS  au  XVIII°s.
Ecussons : LES  PONTS.
Chapelle N.D. Le CHEMIN de FER.
Les rosaces. Les  MOULINS  à  EAU.
Les nefs. Les  COMMERCES.
Les statues. FOIRES  et  MARCHES.
Le clocher. MONUMENT  aux  MORTS.
Les cloches. PLACES et RUES (anciens noms).
Les orgues. Les Places :
La chaire. Les rues..
Le Zurbaran. Les cours.
La sacristie. Les chemins.
Le porche. Lieux-dits (disparus).
Croix extérieure. Cimetières.
Détail  des  Vitraux. LA  NAVIGATION  FLUVIALE
Anciens. La GABARE.
Vitraux actuels. Le CHALAND.
Côté   évangile : Le BATEAU-POSTE.
Fenêtre côté nord : REALISATIONS  MODERNES.
Baptistère : PRINCIPALES   DATES.
Côté   épitre : Les  GRANDES  GELEES.
Fenêtre côté sud : Les  GRANDES  INONDATIONS.
Rosace. AUTRES  CATACLYSMES.
N.D.  du  BOURG Les  SEIGNEURS  de  LANGON.
Détails des chapiteaux. BIBLIOGRAPHIE.

 

 

 

Réalisée le 9 décembre  2004  André Cochet
Mise ur le Web le  10 décembre 2004

Christian Flages