Le CIRON,
Rivière.

 

 

"Compilation sur le Ciron."

Notes de M. Serge BANCHERAUD.

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SIRON jusqu'au XVIIIe siècle.

 

Le Ciron aux temps ancien s'appelait: SIRIO ou SIRIONE.

 

Ces deux noms sont aussi le nom de la ville de Cérons autrefois. Car le Ciron se jetait non pas à Barsac, mais dans la commune de Cérons. A Barsac, seuls les bras formant delta, mais de débit moindre que le Ciron principal se jetaient dans la Garonne.

 

En 1208, le Ciron est détourné par les Chartreux pour alimenter le moulin du pont de Barsac.

 

De nos jours il n'existe que le Ciron actuel et un morceau d'un bras situé à l'ouest appelé le ruisseau de l'Ort ou de Toutoulon.

 

Ancienne voie de navigation, le Ciron prend sa source dans les Landes près du château de Peyrebère à Lubbon à une altitude de 149 mètres, sa pente moyenne est de 1,81%, en fin de parcours elle n'est plus que de 1%, en hautes eaux son débit dépasse les 12 mètres cubes à la seconde.

 

Il traverse le sud-ouest du Lot et Garonne, en Gironde, il passe à St Michel de Castelneau, Beaulac, Préchac ou il traverse des gorges profondes de 15 mètres, Villandraut et se jette actuellement dans la Garonne à Barsac.

 

Sa longueur totale est de 98 kilomètres dont 70 en Gironde.

 

Le Ciron est flottable de Préchac à Barsac.

 

Au moyen âge, des radeaux venant de la Haute Lande apportent le bois de chauffage pour la ville de Bordeaux, par la suite les radeaux transportent des échalas de pin pour la vigne, car l'acacia n'existe pas encore, ce dernier est introduit en France vers 1670 par Monsieur Robin qui lui donne le nom de robinier.

 

Les radeliers viennent des communes de Noaillan, Villandraut, Bommes, Sauternes et Barsac.

Ils reviennent à pied à Villandraut, étapes à Pujols (La Lisseuse), Mouliets, Laulan, Prat.

En 1760, premier flottage important de Cazencuve à Barsac.

 

En 1865, transport des « Poteaux de mines », des trains (ensemble de radeaux) de bois arrivent à Barsac et de là, rechargés sur des bateaux en partance pour l'Angleterre.

 

Un radeau mesurait 12 pieds de long (3,88 mètres) et 7 pieds de large (2,26 mètres). En 1847, 20.000 tonnes sont transportées (poteaux de mine-échalas)

 

En 1866, 26.320 tonnes sont acheminées sur le Ciron.

En 1872, 19.000 tonnes

 

En 1923, 900.000 tonnes sont transportées, en 1926 : 320.000 tonnes. Fin des transports de bois en 1930

 

Il existait pour la franchissement des passelis un droit de péage de 10 sols payés au meunier. En 1816, les péages rapportent à un moulin 15.000 livres par an. En 1812, 2.246 passages de radeaux.

 

Au moyen âge, un seul pont sur le Ciron dans la région du Sauternais, celui du « Pont d'Aulan » à Bommes, pont construit par le seigneur de Budos vers le XIIIe siècle, refait en pin en 1793, il est remplacé par la suite par une passerelle

 

Au moyen âge, il n'existait que trois ponts : Cazeneuve, Villandraut et Barsac, on trouve trace du pont des Chartreux en 1568

 

En 1735, rupture du pont de Cazeneuve dù à une importante crue. Le pont de Villandraut qui appartenait aux seigneuries de Noaillan et de Villandraut est détruit durant les guerres de religion et aucun des deux seigneurs ne voulant payer la remise en état du pont, Villandraut resta sans pont durant 170 ans.

 

A l'époque féodale, il existait une passerelle à La Salle.

 

Nota: Du temps des romains le Siron est considéré comme « Une source bénie »

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Les MOULINS sur le CIRON Au XVIIIe siècle.

Au XIIe siècle. on trouve traces des moulins de Castelneau, de Castaing, de Cazeneuve, ils font partie des 23 moulins seigneuriaux.

 

Au XVIIIe siècle, 17 moulins appartiennent à la noblesse et au clergé qui possèdent « Le droit de l'eau ».

 

Liste des moulins:

‑ LARTIGUE à St Michel de Castelneau (en ruine)

‑ TIERROUGE à Bernos

‑ BEAULAC de 1695?

‑ CHAULET à Beaulac

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‑ LABARIE à Bernos

‑ L'AUVERGNE à Préchac

‑ CAZENEUVE à Préchac

‑ CAUSSARIEU à Préchac, du XVe siècle fin exploitation en 1960

‑ La TRAVE à Préchac, du XIVe siècle

‑ ILLON à Uzeste, de 1844

‑ VILLANDRAUT, de 1855

‑ CASTAING à Noaillan, de 1680

‑ La SALLE à Pujols sur Ciron

‑ AUGEY à Bommes (en ruine)

‑ CAOULEY à Preignac (en ruine)

‑ SANCHE à Preignac de 1214, possédait 3 meules.

‑ LAMOTHE à Preignac, de 1205, possède 4 meules

‑ du CHANGE à Barsac

‑ NEUF à Barsac, de 1690

‑ PERNAUD à Barsac, sur un estey du Ciron, 6 meules du connu au XVIe siècle.

‑ du PONT à Barsac, bâti de 1208 à 1210 par les Chartreux, 4 paires de meules.

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Les PONTS sur le CIRON.

Ils étaient au nombre de douze.

 

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‑ BEAULAC (x)

‑ CAZENEUVE (x) reconstruit en 1601 par Raymond de Vocose

‑ La TRAVE (x), en bois en 1306

‑ VILLANDRAUT

‑ NOAILLAN, d'Antonion

‑ PEYREBERNEDE à Léogeats

‑ CAUSSARIEU à Léogeats

‑ La MADELEINE à Sauternes

‑ D' AULAN à Bommes, n'existe plus (actuellement une passerelle)

‑ De la SALLE (x) à Pujols

‑ LAMOTHE à Preignac

‑ SANCHE à Preignac

‑ BARSAC (x)

 

(x): Pont existant au moyen âge

 

Principaux affluents du Ciron:Le Berthos, la Clède, le Balion, la Hure et le Tursan.  

 

Réalisée le 10 janvier  2004  André Cochet
Mise ur le Web le 11 janvier  2004

Christian Flages

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