Le CIRON,
Rivière.

 

 

"Le Canal du Ciron."

(1712-1750).

Texte sans date. Auteur Inconnu

Canal du CIRON.
La Digue "BARSAC/CERONS".
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Canal du CIRON et PORT de BARSAC.

 

Antérieurement à l'an 1750, le lit du CIRON, mal encaissé, divaguait au milieu des sables et des alluvions, parallèlement à la GARONNE à partir du moulin des CHARTREUX (aujourd'hui moulin du pont).

Le port de BARSAC se trouvait  situé sur un bras sur un bras du CIRON, sans doute dans la dépression qui passe au pied du cimetière.

Le CIRON se jetait dans la  GARONNE, non à BARSAC, mais au port même de CERONS, dont cette  localité a tiré son nom, SIRIONE, de l'époque romaine.

Les usagers de la route BORDEAUX-TOULOUSE se plaignaient que le pont construit sur le CIRON, vis-à-vis du moulin des Chartreux, se trouvait souvent couvert d'eau et le grand chemin inondé. De plus,  les moulins situés sur le CIRON étaient presque toujours submergés et hors d'état de moudre et de pourvoir à la subsistance de la Ville de BORDEAUX.

En 1700, l'ingénieur FERRY envisageait de faire une coupure en aval du moulin des Chartreux pour déverser, par un canal de 50 toises environ, les eaux des landes dans la GARONNE.

Ce projet fut repris le 20 septembre 1712 par un sieur FOSSIER de CANTELOUP, qui établi un devis de 5.900 livres pour "une coupure à faire pour donner le débouchement de la rivière du CIRON dans celle de la GARONNE"

Ce canal de 110 toises de long sur 15 pieds de largeur par bas et environ 30 pieds par le haut, de 15 pieds de profondeur, ne put être exécuté" à cause des empêchements qu'opposèrent quelques habitants mal intentionnés de BARSAC et de quelques propriétaires expropriés de leurs terres.

L'affaire fut portée devant le Conseil du ROI, et une ordonnance Royale décida que les travaux seraient repris nonobstant toute opposition.(registre du Conseil d'Etat AD/C/1820)

Les travaux repris furent achevés en 1750. Le bras du CIRON sur lequel était installé le port de BARSAC, ne recevant plus un courant d'eau suffisant était condamné à s'ensabler.

C'est alors que l'Intendant TOURNY prit, le 9 septembre 1752, une ordonnance pour la formation d'un nouveau port de BARSAC, à l'emplacement actuel sur la GARONNE.

Un Pont était prévu sur ce canal pour le passage des personnes de pied et les bestiaux. Pour l'exécution des charrois, on construisit une voie d'accès pour transporter les pierres des carrières de BARSAC avec des charrettes à boeufs.

 

 

La Digue BARSAC-CERONS.

 

La digue en terre gazonnée fut exécutée en 1855-1856. Les travaux mis en adjudication le 29 juillet 1855, furent terminés en 1856.

Il avait été prévu 28.000 mètres cubes de terre, 35.000 mètres carrés de gazonnement et la dépense devait s'élever à 50.000 francs. Mais par suite des dégâts occasionnés par les nombreuses inondations de cette année( on en compta 7, dont une du 2 juin à la cote de 10 m 85, les prévisions furent dépassées et on dut faire face à une dépense de 70.000 francs, qui fut assurée par des emprunts et une subvention de 10.206 francs accordée par le Ministre de l'Agriculture.

 L'exécution de ce travail occupa un nombreux personnel, plus de 100 ouvriers par jour.

Après l'inondation du 6 mars 1930, dont la cote atteignit, 11 m 90, la digue en terre gazonnée fut haussée de 8 m 35 à 9 mètres et la terre fut recouverte de sacs de ciment.

 

Réalisée le 10 janvier  2004  André Cochet
Mise ur le Web le 11 janvier  2004

Christian Flages

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