Eglise Saint Antoine.

de Goualade.

Articles parus dans Sud Ouest.

le 21 septembre 2003. 

Archivés par Francis LAFON.

Tract disponible à l'église en 2004.

 

 

Eglise de Goualade du XIIè siècle.

 

Dédiée à St Seurin et St Antoine

 

Eglise la plus riche en peintures du Bazadais

 

La porte d'entrée restaurée en 1999 est de l'époque Henri IV classée ainsi que le coffre à grain tout à l'entrée. Coffre qui recevait les dons et impôts.

 

Si l'Eglise est Romane, les deux cotés sont d'époque gothique, en avançant vous découvrez la table sainte en marbre des Pyrénées également classée restaurée en 1997.

 

L'autel dédié à la vierge restauré en 1999, est également classé et les peintures sont exactement les mêmes qu'a l'origine.

 

Le rétable central est un trésor admirable de qualité dans tous les domaines.

 

Au dessus de ce rétable des peintures du XIIè ont été découvertes lors de la restauration en 97/98, cachées sous une couche de plâtre.

 

Ces peintures en partie cachée représentent Dieu le père bénissant, tenant un disque figurant le monde, les évangélistes autour représentés par leur animaux.

 

Le rétable dédié à St Antoine (St Antoine du désert) a été restauré en 1997 et également classé comme les autres, ainsi que le confessionnal.

 

Est également classée la grosse cloche qui sonne les heures et qui avait été offerte en 1580 par la famille Lagardère.

 

 

 

Pourquoi un telle richesse dans l'Eglise de GOUALADE ?

 

 

Au XVIè et XVIIè siècle à 2 kilomètres, il y avait le château de Castelnau de Mesme dont il reste à ce jour encore des galeries souterraines. 

Ce château était la propriété de LAMOTHE de CASTELNAU, gouverneur du Roi, premier Baron du Bazadais, également chevalier des ordres du roi, gouverneur de Marmande.

 

Il avait une fille Guyonne de Lamothe de Castelnau qui vivait au château avec sa cousine BARBE d'ESPELETTE.

 

Guyonne était également la nièce des évêques de Bazas de BALAGUIER, elle avait eu cinq maris successifs, dont les deux derniers étaient Présidents du Parlement à Bordeaux.

 

Tout cela explique qu'elle était très fortunée et l'église de Goualade en a profité.

 

Merci de votre visite.

 

Nous remercions le ministère de la culture, les bâtiments de France, le Conseil Général de la Gironde, la Région, pour l'aide qu'ils ont apporté à notre commune pour la restauration de l'ensemble de l'Eglise.

 

Merci de respecter ce lieu, c'est l'image du passé.

 

 

Tract disponible à l'entrée de l'église en 2004.

 

 

 

A la découverte de Saint Antoine de Goualade.

   

Nous vous proposons une petite visite guidée de l'église Saint Antoine de Goualade.

 

Pour tous les amateurs de belles pierres mais aussi de patrimoine architectural, l'église de Saint Antoine de Goualade est un édifice qui mérite vraiment le détour tant par son architecture que par sa richesse intérieure, notamment an niveau des peintures qui ont été restaurées à la fin des années 90.

 

Les touristes de passage ne peuvent pas ne pas la remarquer car elle a été construite sur une hauteur qui domine les maisons du bourg. Cette élévation du site donne une majesté à l'édifice.

 

A l'origine, Saint Antoine de Goualade était rattachée au diocèse de Bazas, comme la plupart des églises de la région, et relevait des seigneurs de Castelnau qui appartenaient la branche des Albret de Bordeaux.

 

L'église a été construite dans le style roman vers le XIIème siècle. Elle est composée d'une nef unique. De plus elle offre deux particularités: un chevet en demi cercle à l'intérieur, lui-même formé d'un mur plat renforcé par un large contrefort.

 

Ce style se rencontre principalement dans les Landes de l'époque romane et dans le pays de Marsan, son autre originalité est d'être entièrement voûtée. L'abside est couverte par un cul de four et une voûte en berceau enveloppe sa travée droite.

 

Au coeur de l'église, on peut admirer un arc triomphant à double rouleau qui retombe sur des demi colonnes adossées séparant le choeur de la nef (légèrement élargie et voûtée par un berceau continu qui retombe sur une corniche saillante).

 

Les visiteurs pourront voir une tourelle d'escalier placée dans l'angle interne sud ouest de l'église. Cette tourelle permettait d'accéder au-dessus des voûtes et servait de refuge en cas d'attaque.

 

 

De nombreux travaux.  

 

Cependant au cours XVIè, siècle, l'église a été modifiée par l'adjonction de deux bas-côtés qui n'avaient été prévus au moment de sa construction. Ces travaux ont commencé par le percement d'une grande arcade sur la partie nord-est de la nef. 

 

Une chapelle rectangulaire lui a été adjointe et dont les deux angles externes ont été renforcés par des contreforts. Une seconde chapelle a été réalisée au sud; durant sa construction on la prolongea par deux travées supplémentaires.

 

A la fin des travaux on réalisa que cette dernière complétait parfaitement la symétrie avec celle construite au nord. Ensuite un pignon aigu à été ajouté, perce de baies campanaires.

 

A noter qu'une des cloches porte la date de 1583. Pour accéder au pignon, une tourelle d'escalier circulaire a été adossée an bas-côté complétant ainsi harmonieusement la silhouette pittoresque du clocher.

 

Ce clocher a conservé dans son entier sur le côté ouest un balcon à encorbellement et abrité par une toiture en bois depuis lequel on sonnait les cloches. Les deux bas-côtés ont été voûtés d'ogives quadripartites de style traditionnel.

 

Ce qui montre que dans les campagnes, les complications du style flamboyant n'ont guère été appréciées.

 

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Réalisée le 24 janvier 2005  André Cochet
Mise sur le Web le  30 janvier 2005

Christian Flages