de Léogeats.

en 2002

Archivé par Francis LAFON.

L'église du village est une des rares de la région à disposer d'un clocher accessible extérieurement

La montée est raide et les marches inégales de l'escalier de pierre ne facilitent pas les choses, ce qui s'en ressent d'autant plus à la descente !

Malgré une réfection totale de l'escalier en cours de l'année 2000, on évitera donc les chaussures à talons pour grimper dans le clocher de l'église Saint Christophe, une des rares de la région à offrir un accès libre depuis l'extérieur du bâtiment.

Et le jeu en vaut la chandelle puisque depuis le haut du clocher, c'est un panorama à 360 degrés qui s'offre à nous, Léogeats étant bâti sur un éperon rocheux dominant la vallée du Ciron.

 D'un côté, la forêt s'étend à perte de vue tandis que de l'autre on surplombe les toits du village.

En regardant vers Budos, on arrive même à distinguer les tours en ruine du château et comme un clocher abrite aussi des cloches, on en profitera pour détailler les deux sœurs  de Léogeats.

La plus petite est également la plus ancienne : fondue en 1634, elle a eu la chance de ne pas disparaître à la Révolution. Fêlée depuis bien longtemps, elle ne sert plus et a été remplacée par une cloche beaucoup plus imposante «fondue en 1880 pour l'église de Léogeats sous le pontificat de sa sainteté Léon XIII », comme en attestent les inscriptions en relief dont elle est ornée.

Un retable fabriqué au village.  

La découverte ne s'arrête pas là, et en demandant les clés à la mairie, on pourra visiter l'intérieur de cette église pour partie romane et pour partie gothique, à commencer par son joli porche XVème.

A voir notamment les curieuses têtes grimaçantes sur lesquelles s'appuient les ogives de la nef et un riche retable au décor de bois sculpté, réalisé par un artisan du village au... XVIIème siècle.

C'est d'ailleurs eu s'attardant sur le mobilier de l'église que l'on s'aperçoit qu'il serait grandement temps d'entreprendre des travaux de réhabilitation, sans compter les chauve-souris qui ont élu domicile derrière le retable. 

Il y a peu, une des habitantes de la commune qui vient de temps à autre aérer les lieux, a retrouvé la statue de Saint Cliristophe par terre, réduite en menus morceaux.

Un saint qui s'est tout simplement détaché du mur en raison sans doute de l'humidité.

On espère que l'originale chaire construite en pierre et faux bois et datée de 1689 ne va pas suivre le même chemin...

Cela ferait de l'église Saint Christophe de Léogeats un véritable petit chef d'oeuvre en péril, d'autant que l'ensemble est inscrit aux Monuments historiques,

Laurent Boigey.

Christian Flages