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La
GARONNE André
REBSOMEN FERET
et fils éditeurs |
Passage concernant: LUCMAU |
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Après l'embouchure de la Gouaneyre, nous arrivons à la papeterie de Lauvergne, autrefois moulin à foulon d’étoffes grossières, puis à l'embouchure du Bageran, petit cours d'eau qui semble, comme d'ailleurs la plupart des autres ruisseaux de cette région, se frayer avec peine un passage à travers le plateau assez élevé de la lande, et coule au fond d'une tranchée.
C'est
lui qui nous mènerait à Insos et à Lucmau si nous ne craignions de fatiguer
le patient lecteur. Insos, ancienne paroisse à laquelle Amanieu VI d'Albret
laissait,en 1268, cinquante sols par testament, n'offre plus au voyageur que
son église. située
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dans un petit cimetière clos de murs et perdu au milieu des pins et des chemins défoncés. Un porche abrite sa façade principale composée d'un pignon triangulaire à une ouverture avec double bretèche pour les cloches et d'un autre petit pignon à une ouverture au-dessus de l'arc d'entrée du choeur.
A
une faible distance de l'église, à l'est, on peut reconnaître, sous les
pins, les traces d'un ancien cimetière de Protestants, où étaient enterrés
jadis les ouvriers des verreries de la région qui appartenaient presque tous
à la religion réformée.
Lucmau
possède une église au clocher pignon chargé d'une bretèche appuyée sur
des corbeaux en pierre à deux consoles superposées et flanqué sur le côté
d'une tour ancienne à pans hexagonaux. Son abside est romane et le reste de
la construction paraît être du XIVe siècle.
Au sud-est de l'église on remarque le Castéra, butte couverte d'herbe, entourée de fossés, et posée sur une pointe élevée de terre, dans un vallon près du ruisseau. On y retrouve la trace d'une tour cylindrique et quelques pierres émergent du sol. Seraient-ce les restes du château de Bertrand de Ladils qui, en 1272, donnait au roi d'Angleterre les propriétés qu'il possédait dans la paroisse de Lucmau ?
Nul
ne le saura jamais.
Réalisée le 10 ocotobre 2002 | André Cochet |
Mise sur le Web octobre 2002 |
Christian Flages |