Le Putois.

 

Ce petit animal a une très mauvaise réputation,
de puant et de criard.
Très proche du Vison, celui-ci est souvent confondu avec le Putois. 
Il est encore présent sur la Vallée du Ciron. 

Extraits:
Encyclopédie des Carnivores de France.
N°  15. JANVIER 1989.
SFEPM. Bohallard. Puceul. 44390 Nord s/Erdre

Auteurs: Martine ROGER, Pierre DELATTRE, Véronique HERRENSCHMIDT..

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Le Putois. 
Mustela Putorius.

 

 

 Sommaire:

 

INTRODUCTION.

 

 

Encore localement abondantes en France les populations de putois subissent cependant, depuis 1950 environ, un déclin général dont nous ignorons actuellement les causes précises.

Les facilités d'étude des formes domestiques de ce carnivore, furets albinos et putoisés, ont contribué à focaliser sur cette espèce un grand nombre de recherches, tant dans les domaines de la physiologie et de l'éthologie que de la systématique. 

Le Putois Curieux.

 

Bien qu'acquises essentiellement en conditions de captivité ces connaissances devraient permettre d'engager plus efficacement des recherches orientées vers la dynamique des populations dont la carence actuelle laisse libre cours à la multiplication des hypothèses explicatives du déclin constaté.

 

Par son adaptation à la capture des rongeurs et du lapin de garenne le Putois intéresse au premier plan les services de l'agriculture et de la chasse. L'objectif à long terme, retenu par ces services, concerne la définition d'un système raisonné de gestion de ses populations. Cet intérêt explique qu'en dépit d'un déséquilibre entre l'abondance des données acquises en captivité et la rareté des études écologiques nous ayons privilégié l'analyse de ces dernières.  

 

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SYSTÉMATIQUE ET RÉPARTITION.  

 

Le Putois au gîte.

1. Systématique

 

Ordre: Carnivores.  

Famille: Mustélidés. 
Genre: Mustela  
Sous-famille: Mustélinés. 
Espèce : putorius

On admet actuellement l'existence de trois espèces de Putois :

- le Putois d'Europe (Mustela putorius),

- le Putois d'Eversmann (Mustela eversmanni) ou Putois des steppes.

- le Putois à pieds noirs (Mustela nigripes), dont la répartition géographique est limitée au Nouveau Monde.

 

 La parenté entre le Putois européen et le Vison d'Europe (Mustela lutreola) , le Vison d' Amérique (Mustela vison) et la Martre (Martes martes) semble grande. Des hybrides «naturels» entre les deux premières espèces ont été signalés à plusieurs reprises en Russie et en Finlande mais on ne dispose d'aucune donnée sur leur fécondité.

 

Les analyses montrent également une similitude entre le Putois, la Belette (Mustela nivalis) et l'Hermine (Mustela erminea).

 

Le Furet (Mustela putorius furo) est une forme albinos domestique du Putois dont l'origine, très discutée, est tantôt liée au Putois d'Europe, tantôt au Putois d'Eversmann.

 

Le Putois donne avec le furet des hybrides féconds appelés furets putoisés caractérisés par des yeux foncés et un pelage à plages sombres, plus ou moins étendues.  

 

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2. Répartition.

 

L'aire de répartition du Putois couvre presque toute l'Europe, exception faite des îles méditerranéennes, de la péninsule balkanique et de l'Irlande. L'espèce n'occupe actuellement que la partie sud de l'Europe septentrionale et a presque disparu de Grande Bretagne où on ne la rencontre actuellement qu'au Pays de Galles. En France sa répartition est régulière au nord de la Loire, plus aléatoire dans la moitié Sud où elle est apparemment localisée aux milieux humides.

 

Le Putois surpris.

En montagne elle se rencontre jusqu'à 2000 m.

En Europe orientale, le Putois d'Europe cotie le Putois d'Eversmann dont l'aire de répartition s'étend jusqu'en Mandchourie à travers toute l'Asie et dont la progression récente vers l'ouest (XIXe siècle) l'a conduit jusqu'en Autriche et en Tchécoslovaquie.

 

Le Putois à pieds noirs vit en Amérique du Nord, dans les plaines du Dakota, du Texas et du Wyoming. Le statut de cette espèce est des plus fragiles et le classe parmi les animaux menacés d'extinction.

 

Le Furet s'est parfois réadapté à la vie sauvage, soit spontanément , en Europe et en Asie par exemple, soit à la suite d'introductions volontaires, à l'occasion de «campagnes» de lutte contre le Lapin, en Nouvelle-Zélande notamment. Les populations de furets harets sont particulièrement nombreuses dans les îles méditerranéennes (Sardaigne et Sicile)

 

La domestication du Furet est probablement fort ancienne. Il serait d'abord apparu en Europe du sud (on doit à Aristote sa première description, quatre siècles avant J-C.). Il aurait été introduit, au début de l'ère chrétienne dans les Iles Baléares pour une opération de lutte biologique contre les populations de lapins. Il était déjà connu en Palestine, 1000 ans avant J-C.  

 

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MORPHOLOGIE ET ANATOMIE.  

 

1. Morphologie générale.

 

Le Putois d'Europe est doté d'un corps allongé et cylindrique. Jusqu'à 60 cm avec la queue.

Les pattes, courtes, portent de longs doigts munis de longues griffes, courbes, non rétractiles pour les postérieures, partiellement rétractiles pour les antérieures. 

 

 

La tête est petite et carrée. Le crâne est ramassé, légèrement rétréci en arrière des orbites. Il n'atteint sa taille définitive que vers l'âge de 3 ans.

Les yeux sont vifs, l'iris marron foncé, les oreilles petites. Les vibrisses faciales sont longues. La fourrure est lisse, dense et soyeuse et la queue bien fournie.

 

Le dimorphisme sexuel est toujours accusé :  

- le poids des mâles 1 kg à 1 kg 5 est en moyenne égal au double de celui des femelles de 500 à 600 gr.

- la longueur corporelle des mâles est, en moyenne, de 15 % supérieure à celle des femelles chez les adultes.  

 

Comparaison de taille entre le mâle

 

 et 

 

la femelle

 

 

Ces dernières atteignent cependant leur taille adulte plus rapidement que les mâles. Elles possèdent une musculature proportionnellement plus développée, en particulier en ce qui concerne les muscles jouant un rôle dans les différentes séquences de capture, de mise à mort, de dépeçage et de consommation des proies

 

Chez les furets le dimorphisme sexuel est moins accentué que chez la forme sauvage et n'apparaît qu'après la 9ème semaine de développement. Ce schéma de croissance est-il transposable au cas du Putois d'Europe ? C'est probable, mais ceci justifierait une vérification expérimentale.

 

Le poids corporel varie au cours des saisons: il est maximum en février et minimum en juillet.  

     

2. Mue.

 

La mue bisannuelle a lieu au printemps et en automne. Son déclenchement est sous la dépendance de la photopériode. La mue de printemps débute au niveau des pattes et de la tête et s'étend, graduellement vers la partie postérieure. La mue automnale commence en septembre-octobre par la partie postérieure du dos. Le nouveau pelage apparaît ensuite sur les flancs et les épaules puis sur l'abdomen et les membres. La croissance de la bourre est plus rapide mais s'achève plus précocement que celle des poils de jarres. 

 

 

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3. Reproduction.

 

 

Perché.

Le cycle de reproduction, bien que pouvant débuter au plus tôt en février et se terminer tardivement (en août), l'époque normale du rut se situe normalement, en Europe, en mars et avril.

 

Chez le Putois, les femelles sont en chaleur une fois par an, mais peuvent présenter une seconde période d'activité sexuelle si la fécondation n'a pas lieu au printemps.  

 

Les mâles atteignent leur maturité sexuelle à l'âge de 10 à 11 mois. Toutefois certains individus ne se reproduisent pour la première fois que vers 22/23 mois. Les femelles se reproduisent dès l'âge de 10 mois.  

Les mâles sont polygames et tentent de s'accoupler avec toutes les femelles quelle que soit leur réceptivité. Ce sont elles en conséquence qui opèrent le choix. Non réceptives, elles se défendent des attaques du mâle qui renonce finalement à s'accoupler. Réceptives, ce sont elles qui attaquent le mâle si celui-ci est peu disposé à copuler .  

 

Pendant l'accouplement, qui dure souvent plus d'une heure, le mâle immobilise la femelle en la saisissant à la nuque. Cette prise au cou, nécessaire au déroulement normal de l'accouplement, est apprise au cours des jeux qui précèdent l'émancipation des jeunes.

 

Les naissances ont lieu en mai et juin au terme de 40 à 42 jours de gestation. Après la lactation les femelles peuvent donner naissance à une seconde portée à condition toutefois que les jeunes disparaissent précocement.

.

L'effectif des portées varie de 1 à 12 jeunes mais 4 à 8 seulement survivent en moyenne au moment du sevrage. A la naissance, la sexe ratio semble déséquilibrée en faveur des mâles dans un rapport qui peut être important. 94/57.

 

 

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ÉCOÉTHOLOGIE.

 

1. Alimentation.

 

Le régime alimentaire du Putois est, en comparaison de celui d'autres Mustélidés, très diversifié dans le temps. Ce prédateur consomme en effet divers vertébrés, tant homéothermes (lagomorphes, rongeurs, insectivores, oiseaux et leurs oeufs) que poïkilothermes (poissons, amphibiens, reptiles) ainsi que de nombreux invertébrés. 

 

Il mange parfois des fruits mais, en règle générale, les restes végétaux ne sont trouvés qu'occasionnellement et à l'état de traces, vraisemblablement ingérés avec les proies. Ils ne semblent pas être recherchés sélectivement.

 

Le Putois consomme également des cadavres et parfois même d'autres Carnivores (petits Mustélidés).

 

Les mammifères constituent les proies principales de ce prédateur. Les rongeurs sont systématiquement présents (8 à 99 %) dans les analyses qui mettent en évidence leur régulière prépondérance. Les campagnols, les souris et les surmulots sont les plus couramment consommés, il en consommerait un millier dans l'année.

 

Les rats musqués ne le sont qu'accidentellement. Les amphibiens (0 à 31 %), les oiseaux (0 à 27 %) et les lagomorphes ( lapins de garenne) (0 à 29 %) apparaissent assez régulièrement mais de façon saisonnière. Les musaraignes (0 à 6 %) et les poissons (0 à 11 %) ne constituent que des proies occasionnelles.

     

 

Crottes de Putois.

 

 

 

 

L'utilisation du milieu par le Putois semble essentiellement fonction de la densité des proies qui l'occupent. Ainsi, la plupart des individus se rencontrent près des cours d'eau (49,6 %) où ils exploitent des populations de rongeurs et d'amphibiens.

 

Dans d'autres circonstances les putois n'exploitent activement que les garennes riches en lapins. On peut s'interroger dans ces conditions sur la classification des autres espèces/proies de son régime alimentaire qui ne seraient alors que des proies de remplacement ou simplement occasionnelles.  

 

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2-Techniques de chasse :

   

Le comportement de chasse du Putois est du type couramment désigné sous le vocable «recherche active». Il se traduit par des « quêtes » effectuées par l'animal jusqu'à la rencontre d'une proie. 

 

 

 

 

Traces de Putois selon son allure. 

 

 

A gauche le trot. 

 

 

A droite le pas.

 

 

 

 

Au cours de cette prospection le Putois reste le plus souvent caché sous la végétation et ne s'en éloigne que de courts instants.

 

 Les déplacements, dans ces conditions, sont relativement bruyants et assez lents (environ 500 m/h). En terrain découvert le Putois utilise autant que possible des sentiers réguliers  et sa vitesse de déplacement est alors un peu plus élevée : 1.300 m/h pour les femelles et 2.200 m/h pour les mâles (valeurs données à simple titre indicatif car elles sont fonction des biotopes et de la disponibilité en proies des milieux).

 

En dépit du rôle probablement important des fonctions visuelles et acoustiques, c'est essentiellement par l'odorat que le Putois détecte et sélectionne ses proies. 

 

Des furets élevés en captivité apprennent à reconnaître les odeurs de leurs futures proies au contact de la nourriture qui leur est proposée. Cet apprentissage est très rapide et, dès trois mois, les juvéniles réagissent aux odeurs connues par un comportement de recherche active. 

 

A quatre mois, âge moyen de l'émancipation, leur capacité à reconnaître rapidement l'odeur d'une nouvelle proie subsiste mais leur intérêt pour de nouvelles odeurs s'affaiblit. 

 

En présence d'un choix, ils sélectionnent régulièrement la nourriture connue. Une «éducation du goût» pourrait ainsi conditionner chez l'adulte la recherche active des proies.    

 

 

 

 

2- Elevage des Jeunes.

 

 

L'allaitement dure 5 à 6 semaines, mais dès l'âge de 3 semaines les jeunes commencent à consommer la nourriture carnée que seule la mère apporte, les mâles ne participant pas à l'élevage des. A un mois, les jeunes jouent à l'extérieur du nid. Après le sevrage, la femelle subvient encore aux besoins de ses jeunes durant deux mois environ . Vers 3 mois à lieu l'éclatement du groupe familial.  

 

3- Organisation sociale.

 

A l'état sauvage, le Putois demeure un animal solitaire.

Les études menées dans la nature soulignent en effet le comportement territorial, l'éclatement précoce du groupe familial et le caractère solitaire du Putois

 

Le mode de répartition spatiale des différents individus est assuré, par l'établissement de relations de dominance et par le marquage olfactif. 

 

 

 

Positions de dominance et soumission.

 

 

 

Comme son nom le laisse entendre (Putois vient du vieux français «put» ou puant), le Putois possède des glandes odoriférantes. Les glandes anales, très développées, sécrètent en abondance un liquide fétide que l'animal émet en état de stress.  

 

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Ces sécrétions sont identiques chez les mâles et les femelles, sauf pendant la période de reproduction . Elles seraient utilisées pour «communiquer» avec les animaux des territoires voisins dont le maintien serait davantage assuré par ces «dépôts d'odeur» que par des agressions directes. Toutefois, en cas de contact, des combats s'engagent comme en témoignent les morsures observées chez certains mâles pendant la saison de reproduction.

 

Dès l'âge de 3 mois les jeunes s'émancipent et établissent leur propre territoire, les mâles se dispersent plus tôt que les femelles qui s'installent généralement près de leur lieu de naissance. Les mâles adultes résidents tolèrent, dans certaines limites les mâles juvéniles s'installant à l'intérieur de leurs domaines vitaux. Le système social se restructure alors, les adultes modifiant sensiblement leurs frontières. 

 

 

4. Utilisation du milieu.

 

Fréquentation des différents biotopes. Le Putois d'Europe semble s'être adapté à la majorité des milieux rencontrés sous nos climats. 

 

En chasse.

Aussi, bien qu'observé et piégé le plus couramment dans les milieux humides où ses capacités à «faire ventre» d'un nombre important d'espèces proies lui confèrent une grande compétitivité, il sait parfaitement s'adapter aux milieux les plus diversifiés, fréquentant aussi bien les milieux relativement ouverts, que les milieux moyennement boisés.  

 

 

Absents des grands massifs forestiers, il en occupe cependant les lisières, les rives des cours d'eau qui les traversent et les abords des habitats humains. Sur 62 observations de putois en Alsace 20 d'entre elles sont réalisées à proximité de zones humides (fossé, rivière, ruisseau, étang) et 11 près de fermes, de granges ou de dépendances agricoles.  

 

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Il est probable qu'à la limite Nord de son aire de répartition et dans les régions de France à enneigement important la fréquentation des zones urbanisées améliore les conditions de vie et de survie de l'espèce qui tire profit de l'abri offert par les bâtiments et d'une alimentation diversifiée (rongeurs commensaux, animaux domestiques et déchets) difficilement accessible dans le milieu naturel pendant la période hivernale. A cette époque de l'année les prédateurs de taille moyenne, telles que la Martre et la Fouine, plus strictement inféodées aux populations de petits rongeurs et de passereaux sédentaires sont probablement favorisés dans la compétition qui les oppose au Putois.

 

Les expériences de radiopistage nécessaires à l'observation fine des déplacements des espèces à moeurs nocturnes ou crépusculaires n'ont été mises en oeuvre que très récemment en Suède, en Hollande, en Grande Bretagne et en France pour le Putois.

 

La phase d'activité qui commence vers 18 h se prolonge toute la nuit, coupée seulement d'une phase de repos de deux heures environ au milieu de la nuit. 

 

Par des températures inférieures à –25°, les putois se retirent dans leur nid, cessent de s'alimenter et s'endorment très profondément pendant plusieurs jours.

 

La longévité maximale des mâles en nature serait de l'ordre de 4 à 5 ans, pour une longévité potentielle supérieure à 10 ans.

   

5- Parasitisme et autres pathologies.

En observation.

 

Parasites et maladies sont souvent signalés, suggérant parfois une fonction importante de ces facteurs de mortalité dans la dynamique des populations de putois. Le Putois est susceptible d'héberger un grand nombre de parasites, tant internes qu'externes dont l'incidence a été évoquée pour expliquer les déclins de population constatés actuellement, en particulier pour des parasites localisés dans les voies respiratoires et dont les taux d'infestation observés sont parfois élevés.

 

 

 

 

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SES RELATIONS AVEC L'HOMME.

 

 

 

Domestiqué depuis l'Antiquité et sélectionné à des fins cynégétiques (chasse au Lapin de garenne) le Putois (Furet) est également souvent utilisé comme animal de laboratoire et pour des études pathologiques, physiologiques ou toxicologiques.

 

Certains chercheurs ont utilisé cet auxiliaire pour recapturer des lapins équipés de colliers émetteurs. Le taux de recapture obtenu par cette technique (88 %) est nettement supérieur à celui obtenu par des battues avec filets (14 %).  

La fourrure du Putois a été largement exploitée à l'échelle historique et son commerce faisait encore récemment vivre en Russie des piégeurs professionnels qui exercent sans doute encore leur activité dans quelques pays d'Europe. Ce n'est plus le cas en France où la législation, qui en autorise la capture, ne permet ni le colportage ni l'utilisation de la peau.

 

L'élevage de cette espèce, qui s'est fortement développé dans les pays nordiques (Danemark, Norvège, Suède, Finlande) accélérera sans doute la disparition de cette activité de piégeage. En Finlande le nombre de peaux commercialisées est passé de 1500 en 1977/78 à 133.000 en 1980/81. En France, où cet élevage se développe également. La sélection du Putois est axée essentiellement sur la qualité du pelage, les potentialités de reproduction (deux portées par an en élevage) étant déjà considérées comme excellentes.

 

Espèce souvent anthropophile, le Putois constitue un réservoir de maladies et de parasites potentiellement dangereux pour l'Homme. Jusqu'à présent cependant il n'est pas signalé de transmission, à l'Homme, de maladies ou de parasites liés à sa présence. En outre il ne semble pas un bon vecteur de la rage vulpine.

 

 

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Il interfère parfois de façon négative avec certaines activités humaines (prédation sur gibier d'élevage ou naturel et sur animaux domestiques) et entre ainsi en compétition avec l'Homme. Cette interférence peut être positive dans la mesure où, fréquemment inféodé à l'habitat rural,  il est sans doute le Carnivore le plus apte à tirer profit de certaines populations de rongeurs, commensaux ou non, contre lesquelles l'Homme est obligé de lutter activement (rats et surmulots par exemple).

Etonné.

 

L'erratisme des jeunes, et probablement d'une partie de la population adulte non établie (mâles essentiellement), concourre à attirer au moins momentanément, une fraction importante de la population vers les habitats humains. Cette attraction, alliée à une «canalisation» de cet erratisme le long des cours d'eau et des routes, facilite le piégeage du Putois et augmente sa vulnérabilité au piégeage et à l'empoisonnement (direct ou secondaire à la suite des campagnes de dératisation).

 

En Angleterre, l'effet du piégeage intensif a montré le rôle joué par ce facteur dans le déclin du Putois au cours du siècle dernier, puis son maintien à faible densité au début du siècle et enfin sa disparition complète dans la plupart des comtés d'Angleterre.

 

La renconstitution des effectifs observée depuis 1962, consécutive à la diminution de la pression de piégeage (23.000 piégeurs en 1900, contre 5.000 actuellement) constitue un argument en faveur de l'influence possible de la pression de piégeage.

 

Le déclin général de l'espèce observé en Europe ne peut, exception faite de la Grande Bretagne, être imputé à cette seule action de piégeage. La simultanéité de différents facteurs défavorables s'observe en effet depuis quelques décennies. Au nombre de ces facteurs on citera :

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Certains facteurs climatiques ont été également évoqués pour expliquer ces déclins liés à une succession d'hivers rigoureux.

 

Lorsque les conditions environnantes demeurent favorables les potentialités de reproduction du Putois devraient lui permettre de reconstituer facilement ses effectifs. C'est pourquoi le déclin observé actuellement pose avec acuité le problème de gestion des populations de ce prédateur. 

 

L'évolution régressive des effectifs constatée peut être attribuée pour l'essentiel aux modifications du milieu. Cependant elle est ou a été aggravée de façon notable par la pression du piégeage. En France cette pression de piégeage a selon toute probabilité diminué progressivement au cours des vingt dernières années en raison du nombre décroissant de gardes affectés à cette pratique (coût élevé du gardiennage) et peut-être de l'interdiction de vente des fourrures.

Pas très rassuré..

 

Une augmentation de la pression de piégeage, sous l'impulsion des Fédérations de chasse, est actuellement possible. Elle est à redouter pour la pérennité de cette espèce dans la mesure où l'absence actuelle de données concernant l'état de ses populations ne permet pas de juger de l'impact du piégeage.

 

La réglementation actuelle du piégeage en France (article 9 de l'arrêté du 23 mai 1984) oblige maintenant les piégeurs à tenir un registre quotidien des prises. Ce registre doit mentionner pour chaque journée de piégeage, les communes concernées, le nombre de pièges utilisés de chaque catégorie ainsi que l'espèce et le nombre de prises. Un modèle de carnet, mis au point par l'O.N.C. et diffusé auprès des piégeurs par l'intermédiaire des Fédérations Départementales des Chasseurs, est actuellement testé dans un but de suivi des populations piégées.

   

 

 

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Sommaire:
Systématique.
Répartition.
Morphologie générale
Reproduction
Alimentation
Techniques de chasse
Elevage des Jeunes
Organisation sociale
Utilisation du milieu
Parasitisme et autres pathologies
Ses relations avec l'homme.

 

Réalisée le 10 novembre 2003  André Cochet
Mise ur le Web le   novembre 2003

Christian Flages

Mise à jour le 

                 

 

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