Pindères. |
Village landais du Lot et Garonne. |
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Titres. Sous l’ancien régime, cette paroisse était une cure du diocèse de Condom, archiprêtré de Cayran, à la nomination de l’Evêque. Dans leur projet de circonscription de 1792, les Constitutionnels lui conservèrent son titre de cure et lui donnèrent l’église de Pompogne comme succursale. A l’organisation (1803), elle a été érigée en succursale du canton de Houeillès. A – Saint-Martin de Nauzan. Le pouillé (1) Larcher donne comme annexe à Pindères, Saint-Martin-de-Nauzan, église depuis longtemps disparue. B – Notre-Dame-de-Mazères. Eglise citée dans le Cartulaire d’Agen. Son emplacement de 3 lattes fut estimé 68 livres 15 sols en 1790. |
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Toponymie. Compte de 1326 : capelle de Saumeians. |
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Saints Patrons. Cette paroisse est placée sous le patronage de Saint-Pierre et de Saint-Paul, prince des Apôtres (29 juin). La fête patronale se célèbre le dimanche qui suit la Saint-Pierre. Il y a une autre fête locale le 3e dimanche d’avril. |
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Église de Pindères. M.THOLIN a consacré à l’église de Pindères la petite notice inédite suivante : « Église du XIVe siècle. Plan rectangulaire, chevet plat. Deux petites chapelles formant croisillons sont des additions modernes. Les quatre travées de la nef sont voûtées en croisés d’ogives. Le portail est ouvert sous un arc tréflé. » Les deux chapelles sont respectivement dédiées à la Sainte Vierge et à Saint-Roch. Il y a une cloche de 13 quintaux. Cette église fut interdite le 30 novembre 1813 « à cause de son état ruineux et de son dénûment ». Un ouragan terrible dans la nuit du 12 au 13 mars enleva la toiture de cette église, brisa l’autel sculpté et antique et jeta par terre le lambris. Le curé de l’époque, M. DALLET s’adressa à l’Empereur et à l’Impératrice pour obtenir un secours de l’État. Sur la recommandation de l’Empereur, le ministre des cultes accorda un secours de 1.000 francs le 21 juin 1865. D’après le devis, la dépense pour la restauration de l’édifice devait s’élever à 8.047 livres 83 centimes. La part contributive de la commune fut de 2.730 francs 35. La fabrique comptant sur l’aide de l’État, prit à sa charge, le reste de la dépense. |
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Démographie. En 1843, 550 âmes. En 1876, 700 âmes, 20 hommes et 60 femmes font leurs Pâques. En 1890, 580 âmes. L’ordo de 1917 donne 532 âmes. |
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Topographie. Le territoire de cette paroisse se confond avec celui de la commune de même nom. La superficie est de 4.123 hectares. On y remarque « des étangs ou lagunes, comme la Pindérèse, la Tusque dite : Lou ley de la nobio, le Bug, le Papetier, très poissonneux. Des ruisseaux assez nombreux disparaissent parfois sous le sable, sont généralement peuplés d’écrevisses principalement le ruisseau de Lescourre et celui de Pindères ; dans celui de la Gubla, on trouve des sangsues. Sources ferrugineuses abondantes à Lassègues et à Lasbernèdes. Carrières importantes de pierres dites de Lasplaces. Pindères est séparé d’Allons par la rivière très poissonneuse du Ciron. » (Annuaire de 1908). Les principaux lieux sont : Peyrouliès à 5.200 mètres de l’église, Léchide à 4.800 mètres, Hersin à 1.800 mètres. A 10 km de Houeillès, à 32 km de Nérac et à 55 km d’Agen. Bureau de PTT à Casteljaloux (à 7 km). Gare la plus rapprochée : Pompogne-Pindères à 2 km. |
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Temporel. Il est fait mention dans le Cartulaire d’Agen de la dîme de Pindères… Le curé prenait sans doute toute la dîme dans cette paroisse. La fabrique jouissait de deux pièces de terre labourable à Lesplace, l’une de 1 journal et la seconde de 5 lattes 5 escats, estimées 560 livres. Note : Les P. Bernabistes, directeurs du Séminaire de Bazas, possédaient dans la paroisse de Pindères, certains biens dont voici le détail : 1° Une métairie appelée à Thomas, affermée 370 livres et 3 paires de chapons ; 2° Une métairie appelée au Bourg, affermée 330 livres et 3 paires de chapons ; 3° Une métairie, appelée à Mounet, quartier de l’Échide, affermée 170 livres et 3 paires de chapons ; 4° Une maison, jardin, chenevier et un pré au bourg de Pindères affermés 74 livres. Le tout affermé 961 livres, fut estimé 15.444 livres en 1790. Il y avait un presbytère qui fut vendu à sa destination après le Concordat. |
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Spirituel. Sous l’ancien régime comme depuis le Consulat cette paroisse a toujours eu droit au service curial ordinaire. La fête de Saint-Roch (16 août) est célébrée à Pindères avec une solennité particulière. Le jour de la fête qui est en même temps jour de foire, le curé assisté des prêtres du canton, se rend processionnellement au foirail pour y bénir les bêtes à cornes et autres animaux qui s’y trouvent. Cette procession est précédée du chant des vêpres à l’église et suivie de la bénédiction du Très Saint Sacrement. L’usage de prêcher en patois s’est perpétué jusqu’à nos jours dans cette paroisse et dans les autres paroisses des Landes. Le 18 mai 1883, le curé de canton, M. BONNIS, écrivant à l’Évêque pour le prier d’envoyer un titulaire à Pindères, disait : « Nous avons besoin d’un prêtre né si c’est possible de ce côté de la Garonne. L’usage du patois, auquel je me suis astreint par devoir, m’a donné de tels résultats et de si invraisemblables consolation que je ne crains pas d’affirmer à V. G. que le relèvement de nos Landes est à ce prix. Le Landais a, dans toute l’intégrité des anciens jours, le respect de la religion et du prêtre… Il aime son église, il est docile, mais il n’apprend rien à l’église si le prêtre s’en tient au français. » (Arch. modernes de l’Évêché, liasse Pindères). La fête de l’Adoration se célèbre à Pindères le 16 janvier. Il y a deux écoles laïques. |
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Titulaires depuis le Concordat. 1° DENEZ Casimir, ordonné prêtre par BARTHE, évêque du Gers, desservant à Condom, fut nommé à Pindères à l’organisation (1803), mais il refusa ce poste.
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Sources : http://www.premiumwanadoo.com/genealogie-chgh47/Eglises/Eglises/Eglises_Pinderes.html |
Réalisée le 21 novembre 2010 | André Cochet |
Mise sur le Web : novembre 2010 |
Christian Flages |