Le Château de Cazeneuve.

Domaine royal, premier témoin de l'histoire des d'Albret.

«Le site de Cazeneuve
 est certainement un des
plus beaux
 de la campagne bazadaise
». 
Le Professeur Marquette, 
Les cahiers du Bazadais. 

«Nulle part ailleurs on ne trouve une végétation plus luxuriante, des arbres aussi grands et aussi gros.» 
Léo Drouyn.
 La Guyenne militaire, 1865.

Dans cet environnement, 

au détour d'un méandre du Ciron,

 surgit le château de Cazeneuve.

 

Sommaire: L'Histoire.
Les Marguerites de Cazeneuve.
La famille Ducale de Sabran Ponteves.
Architecture.
Le Château Actuel.
Les Propriétaires successifs.
Visite.

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L'Histoire.

 

LES DUCS D'ALBRET ET ROIS DE NAVARRE.

 

Depuis le XIe.

 

Pendant plusieurs siècles Cazeneuve sera la résidence privilégiée des d'Albret, famille dont les alliances sont prestigieuses et dont est issu Henri IV.

 

C'est au XIe siècle qu'a été édifié le château primitif de Cazeneuve.

Au milieu du XIIIe siècle, il appartenait à Amanieu V d'Albret qui le 14 août 1250 rendait hommage pour cette seigneurie à Gaston de Béarn.

 

Les rois d'Angleterre à Cazeneuve.

 

Dans le cadre de l'accord conclu entre le roi d'Angleterre et Amanieu VI le 4 décembre 1253, Henri III s'oblige à lui restituer la forteresse qu'il garde durant deux ans, à partir de la fête de Saint Michel. Il s'engage à l'entretenir et à la défendre comme son bien propre.

Trois décennies s'écoulent lorsque son fils aîné, Edouard Premier, roi des anglais à son tour, arrive à Cazeneuve ce 29 novembre 1287. 

Il vient du Béarn par les Landes et est accompagné de son épouse Aliénor de Castille. (Cf. Public Reard Office E 101/372/3. Il s'agit de la série dite de l'Echiquier et plus particulièrement d'un document appartenant à la Garde-robe de la reine. 
J.P Trabut-Cussac, "Itinéraire d'Edouard I en France 1286-1289", dans Bulletin of the Institute of historical research, vol. XXV n°71, mai 1952, p. 185, University of London.)

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Amanieu VII grand bâtisseur à la gloire des d'Albret.

 

Une triste série d'événements familiaux va faire d'Amanieu VII d'Albret une des figures les plus marquantes de l'histoire de Cazeneuve et des d'Albret.

Bernard Ezy son frère aîné décède prématurément, après lui ses deux filles et pour finir son épouse née Jeanne de Lusignan, non sans avoir auparavant nommé son beau frère Amanieu VII d'Albret pour unique héritier.

 

Personnalité de grande envergure, il donne à Cazeneuve une autre dimension. 

 

Le château est considérablement agrandi et le travail est facilité grâce aux importantes carrières de pierre présentes sur le domaine. 

Des carrières de Cazeneuve ont également été extraites des pierres ayant servi à la construction de la cathédrale de Bazas.

Il développe la ville de Cazeneuve et, sans doute par gratitude et reconnaissance envers sa belle soeur, baptise la barbacane : «Tour de Lusignan ».

En 1288 il épouse Rose du Bourg. 

Ils vivent à Cazeneuve et de cette union vont naître onze enfants.

Les d'Albret lui devront leur immense fortune. En effet, face à la révolte de son 5e fils, Bérard, qui s'empare de quelques possessions familiales pour fonder une branche dissidente, Amanieu VII instaure l'application du droit d'aînesse pour sa descendance et les générations futures afin de protéger et préserver l'intégrité du patrimoine d'Albret.

C'est ainsi que conjugué à de riches et prestigieuses alliances par mariages, ce droit d'aînesse va faire de la branche aînée des d'Albret, donc celle de Cazeneuve et celle-là même à laquelle appartient Henri IV, une famille extrêmement puissante et fortunée, aux possessions terriennes immenses.

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Grand mariage à Cazeneuve.

 

Quelques années plus tard un grand mariage est célébré au château de Cazeneuve, lorsque sa petite fille Rose d'Albret convole en juste noces avec l'un des plus brillant officiers de l'armée anglaise d'Edouart VIII, Jean de Grailly, captal de Buch.

Quand en 1348, le roi fonde l'ordre de la Jarretière, il est le premier à en être décoré.

En ce grand jour du 27 novembre 1350, se pressaient dans la cour de Cazeneuve toute la famille de Blanche de Foix sa mère, les Grailly dont plusieurs furent sénéchaux de Guyenne, Marthe d'Armagnac, mère de Rose avec toute la famille Comtale d'Armagnac, les seigneurs de Gascogne, sans oublier se douze frères et soeurs. 

Les festivités se prolongèrent sur plusieurs jours, jeux, danses etc. animaient la ville entière.

 

Arnaud Amanieu VIII, beau frère du roi Charles V.

 

L'héritier de Cazeneuve est bien sûr le frère aîné de Rose. Arnaud Amanieu VIII d'Albret qui devient par son mariage le beau frère du roi de  France, Charles V. 

En effet, pour sceller leur alliance mutuelle, Charle V fait épouser à Arnaud Amanieu la soeur de la reine, Marguerite de Bourbon, le 4 mai 1368.

      Par lettre données à Vincennes 17 mai 1382, il le nomme grand chambellan de France.

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Armoiries d'Albret et de France.

 

Leur fils Charles I obtient la permission du roi Charles VI son cousin pour lui et ses successeurs d'écarteler ses armes de celles de France, par lettres de l'an 1389.

Le 7 février 1402, il accède à la charge de connétable de France.

Par ailleurs, son mariage avec Marie de Sully, fille unique de la branche aînée apporta à la maison d'Albret toutes les terres de la famille de Sully.

Charles II du nom, leur fils, ne cessa de servir vaillamment son roi qui le remercie dans des lettres données à Issoudun le 9 février 1425 «comme vrai et loyal parent de nous et de notre maison» dit le roi Charles VII.

Ensuite le souverain Louis XI lui accorde une pension « en considération des services rendus par lui au feu roi son père et de ceux qu'il espère recevoir de lui ».

 

Jean d'Albret, roi de Navarre.

 

Le 14 juin 1484, Jean d'Albret épouse Catherine de Foix, fille de Gaston de Foix et de Madeleine de France, la soeur du roi Louis XI.

Elle est l'unique soeur et héritière de son frère, le roi de Navarre. Le 10 janvier 1494, Jean et Catherine sont couronnés à Pampelune, roi et reine de Navarre.

A partir de cette date les d'Albret ajoutent à leurs titres de vicomte de Tartas, comte de Dreux, comte de Grave, de Périgord et de Castres, ceux de comte de Foix et de Bigorre, vicomte de Béarn, comte d'Arma­gnac, prince de Vianne, duc de Nemours et roi de Navarre.

Une liste prestigieuse... pour une grande famille, au plein sens du terme puisque dix enfants naîtront de cette heureuse union. La vie ne les épargnera pourtant pas avec la mort précoce de leurs trois fils aînés.

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Henri II d'Albret, beau-frère de François ler.

 

Le nouveau roi de Navarre, prince de Béarn... leur quatrième fils Henri II d'Albret, propriétaire dans la lignée de la branche aînée de la famille, du château et de la seigneurie de Cazeneuve, épouse Marguerite d'Angoulême, dite «de France» depuis l'avènement de son unique frère à la couronne, François ler.

C'est en faveur de son beau-frère Henri II d'Albret que François Ier octroya par lettres données à Saint­ Germain-en-Laye le 29 avril 1550 que la seigneurie d'Albret soit érigée en duché.

Henri et Marguerite auront deux enfants, Jean mourra jeune et c'est sa soeur Jeanne qui portera le titre de reine de Navarre. Ils sont les grands parents du futur roi de France Henri IV.

Avec le XVIe siècle s'ouvrent d'autres horizons. Le superbe château de Pau, nouveau venu dans le patrimoine des d'Albret, attire beaucoup Henri et Marguerite qui y reçoivent une cour brillante. 

A Nérac, où la construction de l'élégant château Renaissance entreprise par Alain d'Albret dit « Le Grand » se peaufine, une foule de philosophes et écrivains entoure la reine de Navarre. C'est Jeanne III, leur fille qui l'achèvera et y élira domicile à la mort de son mari.

 

Henri IV et la  Reine  Margot.

 

S'inscrivant dans la longue suite des d'Albret à Cazeneuve, Henri III de Navarre (futur Henri IV de France) hérite de ce château en 1572 à la mort de sa mère Jeanne d'Albret reine de Navarre et épouse d'Antoine de Bour­bon, duc de Vendôme.

En cette même année il épouse la fille du roi de Framce II et de Catherine de Médicis, Marguerite de France, duchesse de Valois.

 

Cette fameuse Margot qui était fille de roi France, soeur de trois rois de France (François I, Charles IX, Henri III) et, enfin, reine de Navarre elle même, marquera à tout jamais Cazeneuve de son illustre mémoire.

En effet en 1583, Henri IV avait assigné sa royale épouse la reine Margot à résidence à Cazeneuve dans l'attente de l'annulation de leur mariage car elle n'avait pu lui donner d'héritier. 

 

Les amours frivoles et très légères de Margot étaient fort réputées et un  jour où son époux Henri la surprit et le lui reprocha, elle eut cette réplique:

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« Est-ce crime d'aimer toujours

M'en punir est-il de raison "

Point ne sont de laides amours.

non plus que de belles prisons

 

Depuis, ces deux dernières phrases gravées sur la cheminée du salon immortalisent le passage de la reine Margot à Cazeneuve.

La rumeur alentour racontait que la reine Margot empruntait le souterrain du château pour se rendre à une crique de la rivière du Ciron afin d'y honorer de joyeux rendez-vous galants. 

Ce lieu idyllique est dès lors appelé "le bois de la reine".

 

En 1589, Henri III de Navare devient roi de France sous le nom d'Henri IV. Il rallie ainsi la couronne de Navarre à celle de France.

 

A dater de ce jour dans notre pays, lui et ses successeurs porteront le titre de roi de France et de Navarre.

A Cazeneuve, Henri IV s'adonne à la chasse sur tout le domaine où le gibier abonde, et il prend grand soin de la maison des ses ancêtres. 

 

Il s'intéresse même au parc, donne l'ordre qu'on y plante des pins parasols qui continuent encore de nos jours à se ressemer naturellement.

 

Mais les guerres de religion sont impitoyables et lui coûtent fort cher. Après avoir vendu une à une ses pro­priétés pour financer son armée, il est forcé d'engager à réméré par deux fois Cazeneuve à Guillaume de Rancé en 1581 et 1583.

 

Mais heureusement, dès que sa poche s'alourdit de quelques sous substantiels, il le récupère.

L'attachement du bon roi Henri à cette maison de famille est compréhensible puisque Cazeneuve est la plus ancienne possession des d'Albret, la première qu'ils ont rattachée à Labrit, leur berceau, sans aucun doute leur plus importante seigneurie et la résidence favorite de ses ancêtres, c'est-à-dire celle où ils résidaient le plus souvent. 

Que de générations sur près de quatre siècles ! 

Ici s'est écrite l'histoire des d'Albret et rois de Navarre dont l'importance des archives détenues dans les murs du château en témoigne.

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Henri IV et Raymond de  VICOSE.

 

Douze ans s'écoulent quand, Henri IV, le plus impécunieux de nos rois, est aux prises avec les affaires du royaume et Cazeneuve étant très endommagé par les guerres successives, son royal propriétaire ne dispose pas de l'argent nécessaire à sa restauration.

 

"Nouste" Henric et Bissouze.

 

Soucieux de pérenniser la demeure familiale, oeuvre à laquelle il s'est attaché lui-même vingt-trois ans durant et souhaitant redonner vie et allure à cet édifice délabré, où tous ses aïeux ont vécu, Henri IV confie cette immense tâche à son meilleur ami et cousin Raymond de Vicose.

Un tel choix ne pouvait être plus judicieux.

En effet, leur amitié remonte à l'enfance, ils ont été élevés ensemble, le père de Raymond de Vicose était le médecin de la cour, et toute sa vie durant, Vicose n'a cessé de mériter sa confiance. 

Atout majeur également: son immense fortune était à la hauteur d'une telle entreprise.

Conseiller du roi en ses conseils d'Etat et privés, intendant des finances, contrôleur général en Guyenne, il servit toujours brillamment son roi et se distingua particulièrement lors des batailles de Coutras et d'Ivry en 1590. 

En récompense de ses services et pour lui témoigner son affection, Henri IV lui donna le panache blanc qu'il portait à Ivry et lui accorda le droit de le porter sur un "casque royal d'or" semblable au sien.

 

Ce jour là, avec Vicose toujours à ses côtés, Henri IV, roi légitime mais contesté, vient de reconquérir le royaume de France sur les ligueurs et par ce geste de reconnaissance prouve à son frère d'adoption qu'il entend bien partager officieusement le trône avec lui ! Quelle preuve d'amitié !

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A partir de cet instant, le panache devient l'emblème des Vicose et figure sur leur blason : "heaume d'or panaché de trois plumes d'autruche d'argent". Il est alors sculpté sur la porte d'entrée du château. Le panache blanc d'Henri IV règne à tout jamais sur Cazeneuve.

Inséparables "Nouste Henric" et "Bissouze" l'étaient au champ de bataille mais aussi dans les divertissements. C'est ainsi que Montaigne les décrit dans son journal lorsqu'ils sont venus lui rendre visite en décembre 1584 pour chasser le cerf.

Plus tard, en 1602, lorsque naîtra le fils de Raymond de Vicose, Henri IV partage l'immense joie de son ami et lui fait l'honneur d'être le parrain du futur héritier de Cazeneuve, son filleul est bien sûr prénommé Henri.

Vicose réalise le souhait d'Henri IV. Dans la première décennie du XVIIe siècle, Raymond de Vicose s'acharne à la tâche immense qui lui a été confiée en faisant appel, pense-t-on, à Pierre Souffron architecte de la maison du roi de Navarre.

Ces probabilités sont attestées par le fait qu'il est le maître d'oeuvre en 1601 du pont de Cazeneuve sur le Ciron.

L'imposant château de Cadillac du duc d'Epernon à la même époque, est l'ouvrage de cet homme et on peut d'ailleurs noter de multiples analogies entre ces deux constructions, notamment dans l'agencement et les sculptures.

Il transforme le château médiéval en château de plaisance et d'apparat: certaines ouvertures sont agrandies pour rendre les pièces lumineuses, des terrasses surplombant le parc édifiées, des cheminées en pierre richement sculptées. 

 

On peut lire sur la monumentale cheminée de la salle consistoriale, symétriquement à droite et à gauche du cartouche, un chiffre entrelacé portant les initiales RBS :

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- RB, Raymond de Bissouze comme le surnommait toujours amicalement Henri IV depuis leur tendre enfance.

- et S. du prénom de son épouse Suzanne.

En haut et en bas de ces initiales, des branches de lierre entrelacées symbolisent leur attachement conjugal.

Après de longues années de travaux, le château renaît, Raymond de Vicose peut s'enorgueillir d'avoir accompli le voeu d'Henri IV.

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Louis XIII à Cazeneuve.

En ce soir du 10 octobre 1620, Raymond de Vicose, accueille Louis XIII, le fils de son meilleur ami, à Cazeneuve.

Un grand jour ! Il y fait escale alors qu'il se rend à Pau pour y faire enregistrer l'édit d'annexion (source "Le Mercure" de l'année 1620).

Que de souvenirs pour ce roi...

Outre la maison de ses ancêtres, Louis XIII était le filleul de la reine Margot qui le chérissait comme son propre fils, celui qu'elle n'avait pu avoir, et une tendre complicité et affection les unissait.

Depuis son plus jeune âge, Louis XIII l'appelait : "M'man ma fille", expression verbale dans laquelle Margot se plaisait à reconnaître le langage gouailleur de son père, ce qui l'amusait beaucoup. Elle en fera d'ailleurs plus tard son héritier.

Pour faire honneur au jeune roi, son hôte ne peut trouver mieux que de l'installer dans la chambre de feu son père, le roi Henri IV.

 

La visite de Louis XIV.

Après lui, son fils, le petit fils d'Henri IV, Louis XIV tient aussi à s'arrêter à Cazeneuve au printemps 1660 alors qu'il se rend de Bazas à Saint-Jean-de-Luz pour y célébrer son mariage avec l'infante d'Espagne Marie-Thérèse.

En remerciement de cet accueil, il offre au maître de Cazeneuve un souvenir marquant de son passage : une peinture, portrait de lui-même à ce moment précis. Il a alors 22 ans et ce cadeau a d'autant plus d'intérêt que fort rares sont les portraits le représentant si jeune.

Depuis il règne sur le mur du salon.

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LES MARGUERITES à CAZENEUVE.

 

Si la reine Margot est la Marguerite qui a fait le plus parler d'elle à Cazeneuve, elle n'en était pas pour autant la première ni la dernière.

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Les six Marguerites d'Albret.

Au XIVe siècle, Amanieu VII d'Albret, le grand bâtisseur de cette ville où il résidait appelait son neuvième enfant Marguerite.

La seconde fut sa petite fille, dixième enfant de Bernard Ezy.

Son petit fils, Armand Amanieu VIII à son tour épouse également en 1368 Marguerite de Bourbon, soeur de la reine Jeanne de France.

Leur fille, arrière petite fille d'Amanieu VII porte aussi le prénom de sa mère. Quatre générations de Marguerite se succèdent.

Au XVIe siècle, il y aura deux Marguerite de France, reines de Navarre.

C'est la « Marguerite des Marguerites » telle qu'on la surnomme, soeur unique de François I, qui devient reine de Navarre en épousant Henri d'Albret (ils vécurent beaucoup à Pau). Elle précède donc la reine Margot puisqu'elle est la grand-mère d'Henri IV.

 

Marguerite de Vicose et les autres.

Pour ne pas faillir à la tradition, Raymond de Vicose prénomme sa fille Marguerite. L'héritier du château, son fils Henri de Vicose aura une fille, une nouvelle Marguerite, qui sera promue femme de lettres, la première à Cazeneuve.

Héritière à son tour de la maison familiale, son union est célébrée avec François de Caumont la Force, marquis de Castelmoron et fils du célèbre duc et maréchal de La Force.

Elle fonda en 1680, à l'emplacement de l'ancienne salle de justice, la chapelle que l'on visite aujourd'hui, sous le vocable de la « Sainte Enfance ». 

Son but n'était pas d'en faire une chapelle privée mais ouverte à tous ; les gens alentour y accédaient en empruntant le chemin de ronde qui partait de la cour et surplombait le ruisseau du Homburens, passant contre l'appartement du vicaire. Le premier vicaire qu'elle y installa, fut le révérend père Béranger.

Et pendant trois siècles l'usage se perpétua puisque les personnes se souviennent encore de l'office auquel elles venaient assister les jours du Seigneur.

La fille de Marguerite sera célèbre:

Charlotte Rose de Caumont La Force qui naquit à Cazeneuve en 1654, devint une romancière historique de grand renom. Sa littérature fut abondante et elle eut en son temps de réels succès.

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LA FAMILLE DUCALE
 DES
 SABRAN-PONTEVÈS.

 

Alliance Pons - Sabran-Pontevès.

Par un mariage en 1704, les marquis de Pons Saint-Maurice deviennent seigneurs de ce haut lieu historique. Or les Pons descendent tous de Jeanne d'Albret, la fille d'Amanieu VII et de Renaud V de Pons.

Cette puisante famille était propriétaire de nombreux autres châteaux et terres en Gironde (Grignols, Balizac, Castelnau de Cernès, etc.) quand, en 1739, Charles-Philippe de Pons, lieutenant des Armées du roi, chevalier et commandeur des ordres du roi, achète le château de Villandraut, fief de Bertrand de Goth, le fameux Pape Clément V.

C'est ainsi qu'en 1750, alors que la vaste pièce de la cour du château de Villandraut menaçait d'effondrement, il décida de transporter les tableaux du Pape Clément V et de plusieurs cardinaux dans la grande salle voûtée du rez-de-chaussée à Cazeneuve afin de les mettre à l'abri.

Depuis cette pièce est appelée « Salle consistoriale ». Dans un but de sauvegarde, meubles et matériaux divers prirent la route de Cazeneuve.

Près de six générations de Pons défilent à Cazeneuve quand en 1835 Adélaïde, Bonne de Pons Saint Maurice épouse Joseph Léonide de Sabran-Pontevès, frère jumeau du deuxième duc de Sabran, famille alliée à toutes les cours d'Europe.

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Illustre famille.

Cazeneuve, cent cinquante ans après, appartient toujours à cette honorable famille des Sabran-Pontevès, descendante des d'Albret et dont sont issus cinq reines et deux rois.

Gersende de Sabran, mariée en 1193 à Alphonse II, comte de Provence, roi d'Aragon dont les quatre petites filles furent reines :

Marguerite de Provence mariée à Saint-Louis, roi de France en 1234. Ils sont les ancêtres d'Henri IV car son père Antoine de Bourbon descend de leur 6e fils. Cette filiation va lui apporter la couronne de France.

Eléonore de Provence, épouse d'Henri III Plantagenet, roi d'Angleterre.

Sancie de Provence, mariée en 1244 à Richard de Cornouailles, empereur et roi des Romains, frère du précédent Henri III Plantagenet.

Béatrix de Provence, mariée en 1246 à Charles I, comte d'Anjou, roi de Naples et de Sicile, frère de Saint-Louis.

D'Alphonse et Gersende, par l'intermédiaire des quatre reines, vont descendre en fin de compte toutes les familles souveraines d'Europe.

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Mais ce n'est pas tout...

Au début du XlVe siècle, Isabelle de Sabran, princesse de la Morée prend pour époux Fernand d'Aragon, fils de Jacques I roi de Majorque.

Son fils Jacques II, comme son petit fils Jacques III seront roi de Majorque.

La famille compte également deux saints : saint Elzéar et la bienheureuse Dauphine de Sabran au XIIIe siècle.

Saint Elzéar aura un filleul célèbre puisqu'il est le parrain du Pape Urbain V.

Sibylle de Sabran donnera aussi le jour à Sainte Roselyne de Villeneuve,sa fille.

D'autres femmes dans cette maison de Sabran ont accédé à la notoriété par les sentiments qu'elles ont inspiré :

La muse de Pétrarque n'est autre que Laure de Sabran.

La plus connue est sans doute Delphine de Sabran, marquise de Custine, la fameuse maîtresse de Chateaubriand qu'il surnommait « la reine des Roses ».

Enfant, Delphine jouait avec son frère Elzéar des pièces de théâtre devant le roi Louis XVI et la reine pour les divertir.

Un jour, la reine Marie-Antoinette s'est tellement amusée et après avoir beaucoup ri, de joie, a embrassé le jeune Elzéar.

Le lendemain, elle racontait à toute la cour : « figurez-vous qu'hier j'ai embrassé un homme ». Ce geste amusant et peu protocolaire a fait l'objet de nombreuses illustrations à l'époque, et a paru plus tard dans le magazine portant ce même nom. 

On les voit d'ailleurs à Cazeneuve dans la chambre Louis XVI.

De tels enfants ne pouvaient avoir qu'un père admirable et qui a pareillement fait parler de lui en son temps. Il s'agit de Joseph II de Sabran, lieutenant général des Armées Navales, commandeur de l'ordre de Saint Louis.

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Il occupe une belle page dans l'histoire de la marine française. Par sa conduite héroïque au combat de Santa Maria en 1759 sur les côtes du Portugal où il commandait le vaisseau Le Centaure, dont la mission était de protéger la retraite de l'escadre française, il tint jusqu'à la dernière limite et, à court de munitions, n'hésita pas à charger son dernier canon avec son argenterie personnelle.

De retour à Paris, le roi Louis XV le félicita devant toute la cour et le présenta à la reine en disant : « Voici l'un de nos cousins, le comte de Sabran, à qui nous avons l'honneur d'appartenir ».

La guerre terminée, il songea à fonder une famille et se maria à l'âge de soixante-six ans. De cette union fort heureuse, où près d'un demi-siècle le séparait de sa jeune épouse qui n'avait connu que dix-neuf printemps, vont naître Elzéar et Delphine.

Une peinture du XVIIIe siècle, évoquant ce glorieux combat, habille un mur de la galerie du premier étage de Cazeneuve. On la découvre pendant la visite.

En 1989, le comte Elzéar de Sabran-Pontevès, à la cinquième génération, a décidé d'ouvrir les portes de cette demeure au public.

De grands travaux sont entrepris, car les ans ont prise sur les pierres comme sur les êtres, assurant ainsi au mieux la conservation du mobilier d'époque et des souvenirs accumulés qui appartiennent à l'histoire et depuis peu aux yeux des visiteurs.

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Architecture : 

plan de la forteresse.

L'ensemble des constructions et des terrassements du château est fort vaste puisqu'il s'étend sur 230 mètres de long et 135 mètres de large.

Voir l'image en plein écran.

Construit sur des fondations gallo-romaines, on distingue quatre parties principales.

La Motte,

Au nord, où il fut édifié au XIe siècle le « château primitif » essentiellement fait de bois et de terre.

Il était bâti sur un promontoire rocheux en forme de cône très abrupt de dix mètres de haut. Adossé au confluent de deux rivières, l'Homburens et le Ciron, seules des lices de trois à quatre mètres de largeur l'en séparaient.

Une coupure, visible dans la cour basse, isolait la forteresse du reste du plateau. Telle est l'origine de Cazeneuve.

Deux siècle plus tard, il deviendra le donjon d'un château beaucoup plus vaste.

De nos jours, sur cet emplacement, quelques rares pans de pierre taillée restent les seuls vestiges de cet édifice.

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Le château proprement dit.

A l'aube du XIVe siècle, Amanieu VII d'Albret décida de construire, accolé au château primitif, un important château enceinte. Enserrant une vaste cour intérieure, il épouse la forme d'un polygone irrégulier, semblable au plan actuel.

Toujours délimité par le cours du Ciron et de l'Homburens, la forteresse médiévale s'élargit au sud vers le plateau dont elle est séparée par des douves sèches.

Un pont-levis la sépare de la première enceinte.

 

La Ville de Cazeneuve.

 

Faisant partie intégrante du grand dessein d'Amanieu VII, la ville de Cazeneuve était un véritable bourg où grouillait toute une vie citadine. Elle possédait ses propres notaires et plus tard Charles II se dira être « dominus ville et castri casenove ».

Elle s'étendait devant le château au-delà des douves et était délimitée par une enceinte constituée de hauts remparts crénelés. Au pied de cette épaisse muraille, de larges fossés non bâtis assuraient une défense supplémentaire. L'accès se faisait par un pont-levis.

A l'intérieur se trouvaient les constructions et à gauche de l'entrée, des jardins à la française sans doute dessinés tardivement au XVIIe siècle.

Les défenses de cette ville furent fortement endommagées par les guerres successives. Les fossés ont été définitivement remblayés en avril 1862.

Aujourd'hui subsiste encore la porte d'entrée de la ville, en arc brisé dite « arc de triomphe » et une grande partie de la muraille est qui sert d'appui à des constructions plus récentes.

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La Barbacane.

L'entrée de la ville de Cazeneuve était protégée par une construction avancée : une puissante barbacane appelée « Tour de Lusignan ». La muraille reposait sur un monticule de terre de soixante toises de circuit et entourée elle aussi de fossés.

La barbacane, premier point défensif d'avant-garde, servait en quelques sorte de « sas » car il fallait tout d'abord pénétrer dans cette cour. De là, un premier pont-levis se baissait pour permettre l'accès dans la ville. Un deuxième gardait l'entrée du château proprement dit.

La tour de Lusignan disparaît définitivement dans les années 1880.

Le château actuel.

Construit au tout début du XIVe siècle par Amanieu VII d'Albret, c'est Raymond de Vicose dans les années 1600-1610 qui entreprend sa restauration car il était disait-il : « inhabité et inhabitable » du fait des dévastations de la guerre.

La juxtaposition architecturale de ces deux époques confère à l'ensemble une spécificité et un aspect à nul autre semblable.

 Eléments médiévaux austères et défensifs cohabitent harmonieusement avec le faste et l'allure gracieuse et plus souriante du XVIIe annonçant le siècle proche des Lumières.

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Les communs et la cour d'honneur.

On pénètre dans l'enceinte du château grâce à un pont à deux arches enjambant les douves sèches. De part et d'autre du pont, une balustrade en pierre aboutit à deux embases de piliers carrés qui soutenaient jadis le pont-levis.

Un grand portail dont les pilastres toscans supportent un blason armorié et un fronton brisé ouvre sur la cour d'honneur. Le large passage taillé dans l'épaisseur du mur épouse une forme biaisée qui permettait aux voitures à cheval de se présenter face à la porte d'entrée principale du logis seigneurial.

Au-dessus, une galerie découverte bordée de balustres de pierre allège cet ancien mur moyenâgeux.

Les communs.

Sur la face ouest, des bâtiments bas à deux niveaux sont principalement ouverts sur la cour dans un but de protection.

Il abritent la boulangerie avec ses trois fours à pain, bien utile pour nourrir la foule qui vivait en ces lieux, le grenier à pain, les logements de domestiques, etc.

Au-dessus, le chemin de ronde du XIVe ou « courtines », enserré dans un mur de 2m 60 de large, surplombe l'Homburens d'une hauteur avoisinant vingt mètres.

 

Au pied de cette façade médiévale, jouxtant la motte, une porte ogivale, poterne ouverte sous un arc brisé donne directement accès à la cour basse où se trouvent les anciennes écuries, qui pouvaient accueillir plus de trente chevaux.

On accède également aux caves médiévales, vestiges du plus vieux château. Une succession de trois pièces voûtées qui s'enfoncent progressivement dans le roc, offre le conditions hygrométriques optimales pour le vieillissement des meilleurs vins et plus grands crus de notre région.

Dans la première salle, le Musée fait découvrir aux visiteurs des trésors archéologiques et pièces de vaisselle rares de la maison ayant trait à la vigne et au vin.

Ensuite, succède le chais traditionnel. Et enfin, plus bas encore, la fameuse cave à vin où sont conservées des centaines de bouteilles prestigieuses en vue de leur vieillissement, certaines ayant été ainsi oubliées volontairement plus d'un siècle.

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A l'autre extrémité du mur, l'embase d'une tour carrée crénelée est encore visible, elle défendait jadis l'angle sud-ouest ainsi formé avec les douves.

La cour.

Son originalité ne réside pas seulement dans le fait qu'elle est à deux niveaux.

En effet, le château abrite en son coeur même, cachée sous la cour principale, la partie vraisemblablement la plus ancienne.

Les grottes. 

Ainsi quelques marches suffisent à nous plonger dans un univers préhistorique. Elles nous conduisent à une grotte souterraine : deux immenses pièces voûtées taillées dans le roc occupent presque tout le dessous de la cour d'honneur.

Ici, même, sous terre s'installa la vie avec les premiers habitants des lieux, dit-on. Les cavités naturelles du bord du Ciron, s'avéraient être un site bien protégé servant de refuge aux peuplades d'antan : les Troglodytes.

Plus tard, un trou dissimulé au centre d'un bassin en pierre permettait l'accès rapide au souterrain. Mais en 1880, le bassin à été enlevé.

Le puits. 

Toujours sous la cour, le puits à colonnes carrées est attribué à l'époque gallo-romaine. Un long escalier taillé dans le rocher aboutit à quatorze mètres sous terre à une plage bordant un point d'eau. En cet endroit, étaient jadis conservées les denrées, à l'abri de la lumière et de la chaleur, comme du grand froid. C'est une nymphée.

La prison. 

Comme tout château, Cazeneuve possède bien sûr sa prison. Le cachot se situe à gauche du portail dans l'embase d'une tour ronde féodale. On y descend par un étroit escalier à vis en pierre de taille qui mène à une longue pièce voûtée, éclairée par le jour que veut bien laisser entrevoir une meurtrière.

Sur les murs, des dessins ont été exécutés par un prisonnier à l'aide d'une pointe de fer. Ils représentent tous d'anciens navires avec ses matelots en train de manoeuvrer sur le pont ou de grimper aux cordages.

Les pierres gravées se souviennent encore de ce compagnon infortuné, qui faute de ne pouvoir s'évader au grand large, a laissé les flots déferler jusqu'à son univers carcéral.

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Le château Seigneurial.

Avec l'importante et coûteuse restauration de Raymond de Vicose, la forteresse s'embellit, elle se métamorphose en un château de plaisance et d'apparat.

L'extérieur.

Le corps de logis constitué de deux bâtiments adjacents se développe sur trois niveaux ; il est couvert d'un toit de tuiles creuses duquel dépassent des lucarnes à pignons, les unes triangulaires, les autres cintrées, accostées d'ailerons.

Au mur et plein sud, un imposant cadran solaire faisait office d'horloge et rythmait la vie dans la ville de Cazeneuve.

La porte d'entrée est en plein cintre à claveaux saillants et accostée de pilastres qui soutiennent un entablement et un fronton. L'usure des ans a, hélas, pas mal gommé le blason armorié, représentant le panache d'Henri IV. Un fronton cintré surmonte l'ensemble des sculptures.

L'intérieur.

En poussant la porte, on pénètre dans la galerie. Ce large couloir qui rend les pièces indépendantes les unes des autres est une originalité architecturale de l'époque, qu'on retrouve à l'étage, car en ces temps-là, les pièces étaient en enfilade.

Le haut plafond est en voûte de pierre comme le sont d'ailleurs toutes les pièces du rez-de-chaussée.

Au sud, la salle consistoriale est la plus grande pièce du château. Ses ouvertures, au nombre de huit, donnent à la fois sur la cour et sur une terrasse dont la balustrade de pierre domine les douves et le parc.

A chacune des extrémités, s'élèvent deux tours en saillie.

On visite également la salle à manger et la cuisine où étincellent les cuivres aux couleurs chaudes avivées par le feu de l'imposante cheminée en pierre sombre du pays taillée dans l'alios de la carrière.

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La traversée du vestibule des trophées de chasse éveille le souvenir du loisir favori d'Henri IV sur les terres giboyeuses de Cazeneuve.

Le grand escalier « rampe sur rampe » conduit le visiteur à la galerie très lumineuse de l'étage desservant, au nord, la chapelle. Une chapelle très grande comme il est rare d'en trouver au premier.

Elle est voûtée à deux bas côtés avec un vestibule et éclairée par sept fenêtres, quatre ouvrant sur la cour et les trois autres dominant par un à pic la rivière du Ciron.

La voûte est soutenue par six piliers formant trois arceaux de chaque bas-côté dont deux sont fermés par une balustrade en pierre.

Derrière l'autel et la sacristie, une galerie couverte, contournant en surplomb une cour intérieure, mène à la cloche et aux appartements du chapelain. Elle est ouverte sur la cour d'honneur par des baies cintrées en anse de panier.

De retour dans l'aile sud, le salon de la reine Margot suscite un vif intérêt de la part des promeneurs, la petite histoire autant, sinon plus que la grande, captive leur attention.

Dans la chambre Louis XVI contiguë, ils découvrent les souvenirs de Delphine de Sabran tant aimée de Chateaubriand.

S'ensuit la chambre de la reine Margot jouxtant celle d'Henri IV. Le fameux lit porte sur son fond les chiffres H comme Henri et deux F symbolisant l'agrandissement du royaume préexistant à l'avènement de ce roi.

Henri IV disait d'ailleurs : « j'ai apporté la France à la Navarre et non la Navarre à la France ».

Le parcours de la visite est ponctué de monumentales cheminées en pierre richement sculptées et de portes à l'encadrement Renaissance s'inspirant du style maniériste.

Les salles du château sont entièrement décorées d'un très beau mobilier d'époque, les murs habillés de tapisseries d'Aubusson, de porcelaines anciennes, et d'une multitude de souvenirs de cette grande famille qui l'a habité et l'habite toujours aujourd'hui.

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Les siècles s'écoulent, les générations se succèdent, et cependant, les pierres et les objets conservent intactes la présence et la mémoire de tous ceux qui ont vécu en ces lieux.

Un même esprit, une même continuité anime le château de Cazeneuve depuis le XIe siècle, le souvenir des d'Albret plane, toujours vivant puisque perpétué par ses descendants.

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PROPRIÉTAIRES DE CAZENEUVE

 DEPUIS LE XIIIe SIÈCLE.

- Amanieu V d'Albret (1250) épouse Assalide de Tartas.

- Amanieu VI d'Albret épouse Marthe de Bordeaux.

- Bernard Ezy d'Albret épouse Jeanne de Lusignan.

- Amanieu VII d'Albret épouse Rose du Bourg (1288).

- Bernard Ezy d'Albret épouse Isabelle de Gironde 1318, remariage Marthe d'Armagnac (1321)

- Arnaud Amanieu d'Albret épouse Marguerite de Bourbon (1368).

- Charles I d'Albret épouse Marie de Sully (1400).

- Charles II d'Albret épouse Anne d'Armagnac (1417).

- Alain d'Albret « le Grand » épouse Françoise de Blois dite de Bretagne.

- Jean d'Albret roi de Navarre épouse Catherine de Foix, reine de Navarre.

- Henri d'Albret, roi de Navarre (1503-1555) épouse Marguerite d'Orléans dit de France.

- Jeanne III d'Albret, reine de Navarre épouse Antoine de Bourbon, duc de Vendôme.

- Henri III d'Albret, roi de Navarre devient Henri IV roi de France en (1589) épouse Marguerite de Valois (1572). Annulation, épouse Marie de Médicis (1600).

- Raymond de Vicose (1595), son cousin épouse Suzanne du Pin de Lalier.

- Henri de Vicose épouse Marie de Favas (1618).

- Marguerite de Vicose épouse François de Caumont La Force, marquis de Castelmoron.

- Marie Nompar de Caumont La Force épouse Charles Bordeaux marquis de Rochefort Theobon.

- Marie Guyonne de Rochefort Theobon épouse marquis Louis de Pons (1704).

- Charles Philippe de Pons Saint-Maurice épouse Marie de Betz.

- Louis Marie de Pons Saint-Maurice marquis de Grignols et de Saint-Maurice épouse Emmanuelle de Cossé-Brissac (1763).

- Frédéric, marquis de Pons Saint Maurice.

- Emmanuel, comte du Bois de la Motte, son neveu, le fils de sa soeur.

- Adélaïde, Baronne de Pons Saint-Maurice, sa cousine germaine, petite fille du marquis Louis de Pons épouse Joseph Léonide comte de Sabran-Pontevès (1835) (frère jumeau du duc de Sabran-Pontevès).

- Comte Emmanuel de Sabran-Pontevès (1879) épouse Marie Meiffren Laugier de Chartrouse.

- Comte Charles de Sabran-Pontevès.

- Comte Emmanuel de Sabran-Pontevès, son neveu, épouse Béatrix de Sambucy de Sorgue (1945).

- Comte Elzéar de Sabran-Pontevès épouse Edith de Marmiesse de Lussan.

 

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Château de Cazeneuve, 
Préchac, 33730 Villandraut, 
Tel. : 05 56 25 48 16, 
Tel./Fax : 05 56 01 14 59.

Site unique:

A visiter: 

-les appartements royaux meublés d'époque, 

-les grandes caves médiévales souterraines où vieillissent de prestigieux vins de Bordeaux, 

-le musée lapidaires et les expositions.

A découvrir:

-le grand parc arboré le long des célèbres gorges du Ciron,

-les vestiges de la vieille ville médiévale, 

-les promenades et la grotte de la Reine, 

-le plan d'eau avec son moulin, son lavoir et sa bambouseraie.

 

 

 

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Réalisée le 20 août  2002

 André Cochet

Mise sur le Web   septembre  2002

Christian Flages

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