Les noms de lieux-dits

de FARGUES

 

 

Etude de M. DANEY.

Mémoire de Bommes. Livre 8

Sans date.

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PETIT BOUTOC.

 

Appellation probablement dérivée et liée aussi au hameau de BOUTOC à Preignac somme toute très proche, d'ou l'idée probable d'un grand et d'un petit Boutoc avec entre eux le hameau des PETITS.

 

Y a-t-il là une association avec Petit Boutoc ?

 

Ce qui est sûr en tous cas, c'est qu'ils se trouvent tous trois sur le parcours du Chemin de grande Communication délimité au 18ème et construit dans la première moitié du I9ème,qui est aujourd'hui la D 116 de Langon à Landiras.

 

Boutoc

   Il semblerait être issu de Boute en Provençal "bouto" = outre, tonneau à vin récipient à eau douce sur les navires.

 

CAPEROT.

 

Signification en langue d'oc: petit chapeau, petit couvercle, puisque cap =  tête, capère = chapeau.

 

Signification  de couverture

 

Ce lieu-dit est la partie sud de la commune boisée depuis toujours; 

l'altitude est la plus élevée de la commune (plus de 80 m.)

Imaginerait-on que ce soit là la raison de "toit de la commune "; rien n'est moins sûr d'autant  qu'il existe aujourd'hui encore dans le voisinage communal, une famille qui porte ce surnom.

 

Cette hypothèse de sobriquet d'un ancien propriétaire  est plus raisonnable.

 

 

LES CLAVERIES.

 

Ici aucun doute sur cette relative nouvelle appellation. Il est très probable qu'au 17 et 18ème  le hameau en son entier s'appelait bien « Bernadet . »

On voit vers 1820  grandir une famille Claverie dont les derniers descendants sont aujourd'hui les Sendrey et les Guicheney .

Vers I840,  ils sont 7 Claverie mâles inscrits sur la liste électorale. Avec femmes et enfants ceci fait au moins une vingtaine de Claverie habitant porte à porte.

Rien d’étonnant alors que l'on considère cette partie comme un fief Claverie et que l'on en fasse extension en  appellation topographique .

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Par résistance l‘autre partie du hameau conservera farouchement son « Bernadet »

 

Il faut noter que tout au long du 15ème et avec une partie du 20ème siècle, une majorité de mariages se font dans le voisinage avec souvent pour but principal d'agrandir sa "terre" . Ceci explique très bien que par exemple déjà en 1854 sur la liste électorale on trouve en résidents mâles : 11 Taurin, 12 Claverie, 17 Despujols 13 Lamothe, 11 Labarbe, 9  L’Eglise, 7 Cluchet, 7 Dussaux, 7 Daney etc.

 

C'est à peine concevable aujourd'hui qu’une dizaine de familles constituent plus de la moitié de la population de la commune.

 

LESQUILLOT.

 

Rien de particulier à ce nom issu du patois qui signifie  : noix.

Il est peu être possible qu’en un temps de culture vivrières on y ait planté en même temps quelques noyers sur ce sol argileux  assez convenant aux noyers.

Le lieu‑dit en aurait tiré son nom.

 

GAVACH.

 

Lieu‑dit que l'on rencontre assez fréquemment dans le canton et même dans l’arrondissement voire dans le département . Issu de Gavaches ;  Quillet nous donne:  homme rude et grossier.  Peut être un peu associé  aux ruminants par la consonance, en tous cas émigrés de régions pauvres comme Corrèze, Limouzin à l’issue de famine du 18ème ou peut être des dernières épidémies de peste ou de choléra plus endémique dans les régions très pauvres aux habitations insalubres.

 

Emigrés donc n’ayant souvent d’autre qualification que l'élevage et le soin des animaux d'ou une certaine ségrégation dans des maisons un peu écartées des hameaux.

 

Pays Gavache, parler gavache, désigne les habitants des îles de l’Estuaire ou des côtes de Blaye (arrièrés)

 

Le GNIQUE.

 

Très ancienne appellation issue du patois à cause du GN en début de mot.

Mot patois probablement tombé en désuétude. Cependant il reste encore dans le patois une expression à la mode anglo-saxonne : être à gnique-gnaque, gnaque = mordre  signifie être en querelle permanente avec quelqu’un. Ceci étant plus anecdotique qu'explicatif.

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Le  GRISON.

 

Le ou les grisons n'apparaît que tardivement : il n'y a qu'un métayer et qui semble changer souvent. La partie des résidences ainsi que les acacias qui jouxtent au nord s’appelaient « l’hippodrome. »

 

Les anciens disaient y avoir vu quelques rares courses de chevaux. Aucune indication plus précise.

 

Il peut s'agir aussi d’un élevage de boeufs de race Bazadaise toujours avec une robe grise d'ou l'on aurait retenu "les Grisons" .

 

Il faut savoir qu’au I9ème la comparaison homme animal fait partie de l'imagerie du langage parlé patois, et que par exemple le quinquagénaire nommera la Grise en parlant de sa femme. Référence capillaire.

 

Un autre mari bien respectueux au demeurant, dira  « l’Alezane »  en parlant de son épouse, la comparant ainsi à une jument; nous en sourions, mais alors la comparaison était plutôt flatteuse. Il y avait là une image d’animal racé, utilisé pour le loisir et le transport le plus rapide de ce temps. L'équivalent de ce jour serait de comparer sa femme à une Mercedes ou une Rolls.

 

LOUSTALOT.

 

Ici pas de doute. Il s‘agit d’une petite maison. En  langue d’oc, maison = oustaou, l'oustalot = diminutif.

 

 

MARGARIDÂT.

 

Autrefois, au Margaridat,  par opposition à un autre lieu-dit tout au nord de la commune jouxtant Preignac : Margaride. Tiré probablement de Marguerite dans le vieux patois Margaridat en serait un substantif ... peut être un pré en saison relativement couvert de marguerites.

 

MATALOT.

 

Patois de matelot,  de navigateur. Beaucoup transportent sur la Garonne en concurrence avec les « rouliers »  et leurs attelages de boeufs. Il suffisait aussi d'avoir fait son "temps" (service aux armées) dans la marine pour être définitivement ; lou matelot, l’armée de terre pour être ; l’artilleur ou lou fourrier.

La propriété du matelot a pu dériver en lieu-dit comme il en a été pour des noms ou surnoms de personnes : exemple : Mothes, Bureau, Moura, Batsalle, Bestrade, Boisonneau, Ducasse, Quincarnon, Garbay, Saint Sardeau,  Pape Jean Bouey etc.

 

MOUNIC.

 

Ou Mouniq, l’un des plus anciens et des plus étendus des hameaux communaux dont le nom est particulièrement permanent et invariable de par sa simplicité. Aucune explication sur son origine.

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NAUTON.

 

Il semblerait que l'on trouve trace d’un ancien résident des lieux qui aurait porté ce nom. C’est à vérifier. C’est exact (Noton Lahiteau)

 

Le POUY.

 

Ou le vieux Pouy  un peu plus tard, après qu'une famille Claverie portant ce surnom ait émigré, par achat, mariage ou succession au hameau des Claveries. C’est un surnom de personne « chaffre » en patois, donné au lieu-dit, avec la suggestion d'un vieux Pouy abandonné.

 

ROUMERE.

 

Dit aussi Le Roumére ; ne semble pas tiré du patois. Pas d'autre explication.

Existe un château ROMER sur le lieu dit, lequel a donné son nom à l’autre.

 

CURETA.

 

Est-ce de curetage, de curette dont le nom est issu ?

Il ne semble pas  y avoir eu sur ce lieu-dit une quelconque action antérieure de mine ou carrière favorisant quelque curage ou curetage. Pas d'autres explication.

 

Tout ceci, je le précise bien est a prendre pour une part, au moins, au conditionnel et n’est pas sans failles possibles.

 

Une  part d'intuition aussi, ce qui n’a jamais été des preuves.

 

Ces preuves dont nous manquons terriblement, compte tenu des probable saccages d’archives de l'époque révolutionnaire, mais aussi par l'illettrisme et l'inconséquente de nos ancêtres.

 

Qu’il eut été intéressant de posséder de véritables archives du règne des Bourbons. Il n'existe quasiment rien non plus sur le Premier Empire si ce n’est recensements militaires et procès verbaux de déserteurs.

 

Seules restent les délibérations des Conseils municipaux qui éclairent un peu une partie du 19ème siècle.

 

 

Etude de M. DANEY de PREIGNAC.

   Mémoire de BOMMES. Livre 8

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Réalisée le 20 mai 2002  André Cochet
Mise ur le Web le  juin 2002

Christian Flages

Mise à jour le 

                 

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