Sauternes.

 

Informations tirées des archives 

Municipales et départementales.

Par  M. Serge BANCHERAUD.

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 Sommaire:

Monuments Mégalithiques

Les Sources de Sauternes

Maires de Sauternes

Vestiges anciens

Les Moulins sur les ruisseaux

Monuments aux Morts

Reste Mérovingien

Les Routes

 

Seigneuries

Ciron

Maisons  en 1861

Les Hameaux

Contributions foncières

Sauternes

Les Lieux-dits

Impositions

Révolution

Les Maisons et leurs habitants.

Institutions

Garde nationale

Eglise St Pierre

Escroqueries

Passeports

La Fabrique de l'église

Incidents

Réquisitions

La Prairie de l'église.

Elevage

Conscription

Curés  et Vicaires

Métiers

Cataclysme

Chapelle de la Madeleine

Divers Travaux

Archives Départementales.

Ste Thérèse (Ecole)

Quelques Prix

Notices sur Sauternes.

 

  AVANT PROPOS.

 

Il y a vingt millions d'année, après l'époque glacière notre région est recouverte par la mer.

Le niveau d'eau est variable suivant la configuration du terrain, il va de 40 à 100 mètres en moyenne. La température de la mer était la même que celle du Sénégal de nos jours. C'est pour cette raison, que l'on trouve des fossiles de coraux et de coquillages, ces espèces ne vivent actuellement qu'en mers chaudes.

Les principaux gisements de fossiles sont : Saucats, Léognan, Ste Croix du Mont, Léogeats, Noaillan, Villandraut et Préchac.

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MONUMENTS MÉGALITHIQUES:

 

3.000 à 1.500 ans avant J.C.

Les dolmens:

Barsac, Beautiran, Budos, Elats, Podensac.  

Les menhirs:

Pujols sur Ciron, La Réole, Sauviac.

Les tumulus:

Budos, Bernos, Berthez, Cudos, Le Nizan, Lignan de Bazas, Marimbault (7). ??

On trouve également des CLOTTES ou margelles ou encore marzelles qui sont des cavités coniques d'une profondeur de un à dix mètres et d'une longueur de cinq à vingt mètres. On les trouve sur le bord du Ciron à Préchac, elles sont d'origine gauloise.

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 SAUTERNES.

 

Origine très mal connue.

Je pense que le nom de Sauternes vient du latin Saltüs Ternis, Saltüs signifie saut et Ternis trois. Traduction par trois sauts, c'est à dire trois vallées et trois coteaux importants existants à Sauternes.

Les trois monts sont: Arche (altitude 70 m), Lamothe (altitude 67m) Commarque (altitude 58m). Les trois vallées sont: Piquant, Pineau, Aygue Morte.

L'abbé Baurein donne l'étymologie suivante: Sau (mot celte) qui signifie hauteur et Ternevan qui signifie rivage d'une rivière.

Au XIe siècle. on trouve le nom de SALTERNAS.

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Principales altitudes:

L'église est à 64m.

Lamothe à 67m.

La mairie à 68m.

Arche à 70m.

Yquem à 75m.

Ménane est le point le plus élevé avec 89 mètres.

La commune couvre une superficie de 1. 131 hectares.

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VESTIGES ANCIENS.

La voie romaine:

Voie de Cérons à Bazas, elle venait du pont Daulan en passant par le bas de St Marc, le bas du Biscan, le Piquey, Virneney, Guiraud (allée du château) qui était un lieu de péage, puis partait vers Sense à Léogeats. 

En 1975, il est retiré du Biscan et de Vimeney des grosses dalles de pierre d'une épaisseur de 20 cm environ, chaque bloc mesure 2 x 3 mètres de long. Les sources du Piquey et de Vimeney servaient pour abreuver la cavalerie romaine. Cette voie est empruntée jusqu'au moyen-âge.

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RESTE MEROVINGIEN.

Derrière le château Lamothe (côté ouest), il existait un fortin mérovingien appelé « la Redoute », enceinte rectangulaire de 33 x 37 mètres. Murs d'une hauteur de 10 mètres, le fossé large de 6 mètres. 

Ce fortin ou oppidum (forteresse) servait de protection contre les invasions des sarrasins (729-732) puis des normands (846-872). Il a été trouvé des boulets en pierre et des restes d'armes anciennes, des silex taillés.

Il ne reste de nos jours que la base du fortin. Fortification rare dans la région, il en existe une autre au camp de César à Pompéjac et l'enceinte de Bourgade à Samazan (47).

Au XVIe siècle, Sautemes dépendait de la prévôté de Barsac (sous Henri III) sur le plan juridique

La limite de la prévôté se trouvait à Labouray « bou du Rey ».(Rey signifie roi).

Sur le plan commerce elle dépendait de Langon.

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  SEIGNEURIES ou MAISONS NOBLES en 1775.

Les principales sont:

Yquem,

Arche,

Commarque,

Verdoulet ou Bertoulet (car en gascon le V se prononce B),

La Motte (Lamothe)

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MAISONS SECONDAIRES ou HAMEAUX.

d'après la carte de Belleyme en 1775.    

Le puit Le Pajot Le Pavillon
Carrade Cap de la Lane Carrasse
Le Bayle (Guiraud) Lanère La Graula
Laroche Laborde Castanet
Les Martinons Sauvade (Saubade) Lasserre
Ragon Pineau du Rey Peylat
Parade Labouray Aiguemorte
Le Cavalier Bernille Nautet
La Hout de Ladou 
(Fon de Ladou)

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Les SOURCES. 

 Labouray, captée d'utilité publique (alimente la commune).

 Filhot qui alimente le ruisseau de Pineau.

 Vimeney, captée qui alimente le lavoir communal.

 Yquem qui alimentait autrefois le moulin.

 Brouquet qui alimente les bassins sud est du château Filhot.

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Les MOULINS.

- de Mahourat alimenté par la source de La Bouray.

- de Laroche,(Mansencau, dit le mitron en 1891) sur le ruisseau de Pineau.

- des Martinons sur le ruisseau de Pineau; disparu, probablement à l'emplacement du vivier ?

- à Yquem, alimenté par une source proche.

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Les ROUTES.

D'après la carte de Belleyrne de 1775, il n'y a pas de route qui conduit au village, seulement un sentier. Une seule route arrive à Yquem venant de Boutoc, le Haire, Preignac.

Autres routes passant à Sauternes: Une venant de Preignac, Bommes (pont Daulan, le seul pont sur le Ciron), Carrasse, Léogeats, Noaillan. Une route venant elle aussi de Preignac en passant par le Puch, Bastor, Rançon, Fon de Ladou, la Saubotte, Noaillan.  

Entretien des routes: 

En 1750, 39 bouviers et 200 manoeuvres (brassiers),sont prévus, mais en réalité ils ne seront que 13 bouviers et 58 brassiers. 

Corvée gratuite fournie trois jours par an, en 1769 elle sera de 12 jours.

 Réglementation: 

« Au terme de l'article 13 du 10 août 1852. 

Lorsque plusieurs voitures marchant à la suite des unes des autres, elles doivent être distribuée en un convoi de quatre voitures, en plus si elles sont à quatre roues et attelées d'un seul cheval en convoi de deux voitures, en plus si l'une d'elles est attelée de plus de un cheval. L'intervalle d'un convoi à l'autre ne peut être moins de 50 mètres.  

"Toute contravention. à ces dispositions est punie d'une amende de 6 à 10 francs et d'un emprisonnement de 1 à 3 jours. En cas de récidive, l'amende pourra être portée à 15 francs et l'emprisonnement à 5 jours Il serait utile de rappeler par un avis, ces dispositions qui semblent avoir été oubliées, notamment par les bouviers, dont les charrettes parcourent fréquemment la route N° 16 en longues files, tandis quelles ne devraient jamais être plus de deux en un seul convoi. Ces infractions constituent un danger pour la circulation et causent de graves dommages à la chaussée des routes. " (Archives mairie de Sautemes).

 Nota: Impôt pour les voitures et les chevaux: Loi du 2 juillet 1862 (articles 4 à 13).

En 1836, remise en état des chemins vicinaux, qui sont tous comme les routes devenus impraticables. Aménagement de la route n' 16 « A grande circulation » Langon Villandraut, travaux effectués par journées de prestation.

Tarifs  pour « l'entreprise communale »:

Une paire de boeufs avec conducteur: 5 frs par jour.

Une paire de vaches:   3 frs par Jour.

Un cheval:  2 frs par jour .

Une journée de terrassier: 1 frs par jour.

En 1840 le chemin de Sauternes à Preignac est concédé par de Lur Saluces à la commune pour la somme de 600 francs.

En 1841, le conseil municipal déclare que les chemins: 2,3,5,6,7,8,9,10,11,12,15,16,17,18,19 seront classés vicinaux

En 1847, la commune vend à Monsieur de Lur Saluces « le chemin entre Pinaud et Filhot » (partie A.B.) pour la somme de 4.000 francs. Mr de Lur Saluces devra fournir aux habitants de Nautet un chemin suivant la ligne C.D.

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  IMPOSITIONS.

En 1420, la commune est imposée à donner à l'archevêque de Bordeaux, une escarte et demie de froment et autant de millet (une escarte, mesure bordelaise de trois boisseaux, soit 36 litres.)  

Nota: Les fonds gras et propres produisent le froment, les fonds maigres le millet. Le curé était chargé de percevoir la dîme qu'il reverse à l'évêque (vin, céréales, bétail, bois etc.)  

En 1824, le conseil municipal accorde pour une durée de trois ans les « centimes additionnels » à la ville de Bordeaux pour l'érection d'une statue à la mémoire du « Roy martir » Louis XVI.

En 1840, Taxes sur les ouvertures (portes et fenêtres)

En 1841, la commune doit verser 36 francs,60 (contingent communal) pour les frais d'entretien de l'hospice de Cadillac.

Impôt sur les voitures et les chevaux (loi du 2 juillet 1862).

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EGLISE de ST PIERRE aux LIENS.

 

Les paroisses de Préchac et de Pujols sont dédiées à ce Saint.

Au Xe siècle. la paroisse dépendait de l'archiprêtré de Cernés (située à St Léger de Balson). La commune passe au roi de France en 1453.  

La commune possédait deux chapelles au XIe siècle

Une chapelle était située à l'emplacement de la salle des fêtes, au XVIIIe siècle, il existait un tombeau à l'extérieur.

La chapelle de la MAGDELAINE sur le bord du Ciron (en latin Sirio).

Son origine est inconnue, probablement du XIe siècle.

Etait-elle une chapelle pour isoler les malades (lazaret-contagieux) ou plus exactement servait-elle de lieu de prière pour les pèlerins de Compostelle

Sauternes, étape entre La SAUVE et BAZAS.

Les pèlerins arrivaient de la Grande Sauve en passant par le Tourne (lieu de passage sur la Garonne), St Morillon, Bommes, Sauternes passage du Ciron au gué de la Magdelaine.

En 1642, les religieux de l'abbaye de Fontguilhern (à Masseilles) viennent dire la messe une fois l'an, le jour de la Ste Magdelaine, le 22 juillet (1728). En échange les religieux reçoivent une dîme de 20 livres.

Sur un autre document on trouve qu'ils recevaient un tonneau de vin récolté à Sauternes.

La chapelle est abandonnée. Réouverte au culte et desservie par les franciscains de Bazas ou de la Réole.

En 1793. la chapelle est vendue comme bien national.(Voir chapitre concernant la chapelle).

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EGLISE ST PIERRE.

Eglise primitive d'origine inconnue, le choeur est roman du XIe siècle, le clocher est plat, le cimetière est autour de l'église.  

En 1600, agrandissement de l'église primitive.

Construction d'un clocher carré, du presbytère qui est accolé à l'église dans sa partie nord. L'église ne reçoit la lumière que par deux fenêtres au midi.

En 1668, construction de la chapelle St LEON (et caveau de la famille de Lur Saluces), bénie en 1715. 

Par testament Françoise Joséphine de Sauvage d'Yquem comtesse de Lur Saluces (décédée le 6 novembre 1831), donne une rente annuelle et perpétuelle de 50 francs au curé de la paroisse à la condition de dire cinq messes par an dans la chapelle mortuaire de la famille.

En 1674 et 1676, construction des chapelles latérales (chapelle N.D. en 1674).

En 1731 agrandissement de l'église. Construction d'un clocher quadrangulaire au midi en remplacement du clocher carré.

La cloche est de 1767 et porte l'inscription suivante:

« j'ai été faite en l'an 1767 au nom de Dieu et à l'honneur de St Pierre de Sauternes, étant curé Mr David, parrain Joseph et Jean écuyers, seigneurs des maisons nobles de Lassalle Perponcher et de Lamothe, marraine dame Marthe Laborde épouse de messire Sauvage, seigneur d'Yquem . Poulange le fecit »,

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INSTITUTION.

 

Il existait une institution d'aide mutuelle, appelée « voisinage ». Le ou les postulants «reçus au voisinage » avec le consentement des habitants, prêtaient serment au curé de la paroisse et promettaient de vivre en bons voisins et de garder fidèlement les coutumes de la paroisse. Mention de 1620 à 1664, à Bommes de 1601 à 1625.

 

ESCROQUERIES.

  En 1775, Pierre Latestère, laboureur à Sautemes achète une paire de boeufs à Michel Boireau de Noaillan pour 250 livres. L'acheteur dispose de 9 jours pour essayer les boeufs. Trois jours plus tard, Latestère adresse à Boireau une sommation en vue de lui faire reprendre ses boeufs, car l'un d'eux tousse. Cela se finira au tribunal, Latestère devra payer les boeufs.

Le 6 mai 1786 « Dans la maison de Martin Desqueyroux, dit Lazarin, cabaretier au bourg de Sautemes chez lequel Jean Blanc, agent d'affaires de ladite Dame, trouve le secret d'entraîner (l'interessé) et que ce ne fut qu'après avoir vidé quantité de bouteilles de vin qu'un certain Ducla du Haut Bommes qui était de leur compagnie, dressa un chiffon de police entre le pot et le verre » Il s'agissait de faire signer un document important faisant renoncer a ses propres intérêts qu'il avait en cours avec une Dame du lieu, il signa le document.  

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INCIDENTS:

  En 1816, incidents concernant l'enlèvement des grains, en conséquence les habitants de la commune sont désarmés par la gendarmerie de Bazas, 31 fusils de chasse sont récupéré.

   

PASSEPORTS.

  En 1802,(an XI), nul ne peut quitter le territoire de son canton, ni voyager sans être porteur d'un passeport, les contrevenants seront mis en état d'arrestation. Nul aubergiste ou cabaretier ne pourra loger un individu, une nuit seulement avec obligation de le déclarer à la mairie.

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  REQUISITIONS.

 

En 1808, réquisition à l'encontre des habitants qui doivent fournir du foin et de l'avoine.

CONSCRIPTION.

En 1802, la commune ne pouvant fournir des volontaires, le conseil procède à un tirage au sort, douze hommes devront partir comme soldats.  

  SAUTERNES sous la TERREUR.

En 1794, la commune est imposée à fournir des lies de vin desséchées qui serviront à la fabrication du salpêtre, la commune fournit 24 sacs.

Il existait ainsi que dans la commune de Bommes un atelier de lessivage des terres et un atelier pour les cendres gravelées. Les cendres proviennent de la décomposition des plantes (fougères, mousse, genêts, tiges de maïs et d'artichauts).

Un sac de 50 kg était payé 3 livres, 10 sous. Le maire informe Charles Latapy (responsable des collectes) qu'un incendie à détruit l'atelier de la commune. Un atelier de fabrication du salpêtre existe à Langon dans l'ex couvent des Ursulines (actuellement le garage du pont.) A Bazas, dans la cathédrale qui est transformée en atelier. (cahier du bazadais N° 106)

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ECOLE STE THERESE de 1837.

L'école est dirigée par les soeurs de la Conception, branche de la Ste Famille.

Supérieure, soeur Louise de Gonzague, les soeurs: Marie Joseph, Pélagie, Ste Sirte sont institutrices, la soeur Anne est cuisinière. Le 12 novembre 1896, célébration du cinquantenaire de l'école.

Le 19 juillet 1902, l'école religieuse est supprimée, les soeurs sont expulsées après 65 années d'enseignement. Cette même année Mme Simonel prend la direction de l'école.

Nota: Séparation de l'Eglise et de l'Etat en application de la loi du 9 décembre 1905.

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  TRAITEMENTS et FRAIS de la FABRIQUE.

  (fabrique : biens et revenus de l'église)

Curé en 1898 perçoit par an 275 francs, en 1902 le montant sera de 318 francs.

Suisse, il touche 1 franc par office.

Organiste, 220 francs par an.

Chantre en 1846: 50 francs, en 1855: 100 francs ainsi qu'en 1909

Sacristain, en 1846 touche 15 francs par an, en 1850 : 50 francs, en 1855: 100 francs

Bedeau, en 1852: 15 francs, en 1855 : 22 francs

Porteur de dais (pour la fête Dieu) 11 francs

Location du corbillard: 50 centimes

Enterrements en 1830 va de 4 à 6 frs, en 1865: Première classe: 7fr, deuxième classe: 6,50, troisième  5,50

Mariages 2fr, Baptême: 1 fr en 1865

 

FRAIS:

Impôts en 1899, 10 frs ,35

Caisse de retraite pour le curé 15 frs an.

Assurance de l'église et du presbytère contre l'incendie: 10 frs.

Achat de 48 chaises pour la somme de 46 frs.

Essence en 1893 coûte 55 centimes le litre (pour les lampes).

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RECETTES

En 1838 le total s'élève à 376 frs (pour 254 en dépenses).

Quêtes dominicales : total 10 frs par an.

Location annuelle des chaises: pour une personne: 1 fr, pour 2 pers: 3 frs, 4 et plus 5f en 1850.

Pour un non abonné, 10 centimes par office.

La fabrique possède une pièce de vigne qui lui rapporte en 1837, 7 francs par an.

Nota: En 1730 un curé en France percevait 12 livres pour un mariage, 20 livres pour un enterrement d'adulte et 5 à 6 pour celui des enfants.

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  PRAIRIE de la FABRIQUE, LE LAVOIR

(située entre l'église et le ruisseau de Vimeney( lavoir).

Le neuf septembre 1866, le compromis suivant est passé entre Mr le curé de Sauternes usant de ses droits et au nom de la fabrique d'une part et Mr B. Desqueyroux au nom des habitants du bourg. Soussignés d'autre part.

Pour l'utilité des contractants, la fabrique et Mr le curé afferment à Mr Desqueyroux de 16 mètres carrés de terrain longeant le ruisseau au coin nord de la prairie du presbytère pour la construction d'un lavoir et d'un abreuvoir.  

La redevance en faveur de Mr le curé et de la Maison des Soeurs sera "le droit d'usage du dit lavoir sans participation aux frais de construction, d'entretien, amélioration de tout genre"

  Les soussignés devront encore protéger, clôturer toute la partie de la prairie voisine du lavoir par une barrière sure et solide, ils devront de plus l'entretenir.  

Les deux prises d'eau, le terrain de parcours, le fond même du lavoir et de l'abreuvoir sont et demeurent la propriété de la fabrique sans possibilité pour les soussignés de l'acquérir pour l'usage et prescription.

L'usage leur est assuré au moins pour dix ans.  

Seulement des faits regrettables comme, disputes, coups, conversations immorales, nuisibles au maintien , au bon ordre de l'école des filles préjudices désagréables aux instants de la fabrique, aux droits de Mr le curé comme défaut de clôture, dégâts dans la prairie, pourrait amener la fin du compromis. 

Dans tous les cas, la fabrique devra faire la remise des matériaux ou les accepter a dire de l'experts.

Enfin pas de lavage le dimanche.  

Ont accepté le compromis:  Curé Aubineau.    Desqueyroux

Nota: Achat de la prairie par la fabrique en 1841 au prix de 700 francs.

Le lavoir de LABOURAY. Projet de 1891, les travaux s'élèvent à 960 francs pour sa réalisation. En 1892, le lavoir est surmonté d'une toiture qui est payée 77 francs.

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Les CATACLISMES.

Les grandes gelées:

En l'an 400 et 800, perte des cultures.

1077, gel des vignes très important.0

1541/1543. le vin est gelé dans les barriques, il est débité à la hache et vendu au poids (Sauternes)

1709 la température est de moins 29° du 6 au 23 janvier. « Le quel froid a gelé toutes les vignes jusqu'à la terre, tous les arbres fruitiers, tous les pins, bois, taillis, une autre partie des autres bois et même partie des bleds, fait mourir des hommes de froid, les rivières, particulièrement la Garonne et le Siron estoint tellement gelées qu'elles estoient comme solides, si bien qu'on les passoit sans danger, ce qui a causé une famine et une pauvreté dans tout le royaume » (Dubédat, curé en 1709)

En 1789, la Garonne est gelée sur une profondeur de 23cm.

Les fortes chaleurs:

En 1604 et 1617, les travaux sont abandonnés durant la journée en raison de la canicule.

En 1636, grande sécheresse.

  Les grêles importantes:

En 1597 , 1619 , 1636 , 1800.  

Les pluies de météorites:

En 1571 et 1803.

 

L'ouragan:

Les 8 et 9 septembre 1768, un ouragan appelé « Ouragan N.D. »( le jour de N.D.) apporte un vent salé, les raisins sont imprégnés de sel, la récolte est invendable.

En 1783, passage de nuages chargés de cendres volcaniques.

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Les famines:

En 1030 & 1235, il ne reste comme nourriture de l'herbe et des racines.

En 1373 En 1546, la population se nourri de chevaux morts, de chiens, de chats.

En 1772, grande famine dans notre région.  

  Les épidémies:

En 994, empoisonnement dû à l'ergot de seigle.

En 1350, peste noire, elle avait débuté en 943 pour ne finir qu'en 1654.

En 1808, le choléra apporté par les soldats de Napoléon au retour d'Espagne

En 1810 épidémie de typhus.

 

Les éclipses du soleil:

En 840 et 1023 d'une durée d'une heure.

En l'an 1000, le 20 juillet de 6h à 8h.

 

Les tremblements de terre:

En 574, 580, 1372, 1660, 1759, très importants dégâts en Gironde.

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CURES et VICAIRES.

 

1602 à 1653, Desqueyroux qui fut vicaire et curé

1610 à 1622, Labat, vicaire

1613, Baron, vicaire

1621, Delurbe, décédé le 7 septembre 1621

1624/1652, Campmax, vicaire

1653, Lalane

1651/1655, Bouez

1661/1674, Ferris, décédé le 29 septembre 1702, inhumé au presbytère

1671, Février

1704, Dubédat

1722 (?), Charpentier Dominique, décédé le 1 er Juin 1742 (1743?), inhumé dans le sanctuaire.

1722, Charpentier Ignace, décédé à 69 ans le 13 novembre 1763

1767, David

1802, de Guéonnet Monballen ?

1810 à 1824, Perraud ou Peyraud ?

1825/1839, Firminhac

1839/1848, Clavière (nommé en 1849 à Préchac)

1849, Barateau

1850/1857, Trident

1858/1861, Boyer (curé desservant)

1861/1872, Aubineau, nommé à Préchac

1872/1911, Chabanes, né en 1836, curé de Sauternes durant 39 ans, son frère est curé de Bommes.

1912/1927, Herbet (décédé en 1927) ex curé de Puybarban et de Pondaurat

1927/1955, Darblade (vient d'Aillas)

1956/1967, Pouydebat Louis

1968 , Salahun, (curé de Bommes).  

Nota: Curé primitif : (curé principal) cas ou il est secondé par un vicaire (perpétuel) Toutes les paroisses ayant plus de 600 communions, ont un vicaire. Le traitement annuel du curé est de 200 francs en 1842.

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Chapelle de la MADELEINE.

 Procès verbaux de visites de la chapelle :

 

En 1691.

« La chapelle de la Madeleine est ouverte et ne ferme plus depuis longtemps, l'autel est formé d'un tas de pierres, la façade menace ruine, il existe une fenêtre sans châssis ni vitrage de chaque côté de l'autel. Elle est ouverte à tous les vents. Le bétail s'y retire par mauvais temps, elle est carrelée, mais non lambrissée. Les religieux de Fontguilhem la desservent le jour de la fête. »

 En 1728.

  « La chapelle de la Madeleine est unie à l'abbaye de Fontguilhem, de l'ordre des bénédictins, l'abbé est Mr de Saujon. Les environs lui servent une rente et lui payent la dîme affermée, ordinairement 20 Livres. On y dit la messe pour la Ste Madeleine, ce sont les religieux de l'abbaye qui la desservent, mais depuis quelques années, ce sont les Cordeliers ou les Capucins qui s'en occupent. Elle fut autrefois interdite par Mgr de Bernis (?) en visite, l'interdit a été levé par Mgr de Maniban. »

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19 Mai 1732.

« L'autel a 4 pieds, 4 pouces de longueur, 3 pieds de hauteur. La place de la Pierre Sacrée est sur du bois. Le marche-pied a 2 pieds et demi de profondeur et 4 pieds, 4 pouces de largeur sur une marche de pierre qui avance d'un pied et demi.

Il y a un tableau nef de Ste Madeleine avec un cadre peint en marbre sur lequel est cloué une toile de canevas qui sert de rideau, au dessus du tableau, il y a un dai de (?) mis dessous qui a pour garniture une toute petite penderie en laine. 

Il y a deux jours fort étroits de chaque côté de l'autel, ils sont vitrés et fermés extérieurement par des contrevents. Une clochette est suspendue à la fenêtre intérieurement du côté de l'Épître. 

On y remarque encore un petit bénitier, une porte neuve fermant à clef et une fort bonne toiture. La chapelle possède une Pierre Sacrée déposée chez Gabriel Daulan, fermier des biens et revenus de la chapelle, il n'y a pas de calice, ni de missel, ni burettes. La chapelle possède des ornements et des parements (une aube, une chasuble, un amict, un cordon, deux nappes, quatre chandeliers) »  

Archives Départementales (G.646)

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Notes du Curé FIRMINHAC, curé de Sauternes en 1843.

 

« Les Cistersiens de l'abbaye de Fontguilhem viennent dire la messe une fois l'an, le jour de la Ste Magdelaine (22 juillet) (en 1642). En échange ils reçoivent un tonneau de vin.

En 1728, la chapelle est unie à l'abbaye de Fontguilhem de l'ordre des Cisterrciens « Bénédictins » (ordre de Cîteaux), l'abbé est le père de Saujon. Dans un autre document ils reçoivent une dîme de 20 livres.  

Abbaye de FONTGUILHEM: Située dans la forêt de Thil à Masseilles, fondée en 1124 par l'abbé Bernard (abbé de Condom) On lit dans la Gallîa Christiana, qu'Amadieu d'Albret, neveu de Gaston de Béarn donna sa terre à l'abbé.

Cette abbaye eut en tout trente Pères Abbés, le dernier en 1660 est Ignace de Montesquiou.

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  DEBAT.  

Après lecture des procès-verbaux, on peut tirer la conclusion suivante:

A) En 1691, c'est à dire 48 ans après sa destruction due aux guerres de la Fronde et le temps y aidant, la chapelle est considérée en ruine. Mais l'autel, n'est certainement pas un tas de pierres, puisque les religieux de N.D. de Fontguilhem viennent dire la messe le jour de la Ste Madeleine.  

B) En 1728, paiement de la dîme de 20 livres (soit environ les 20 pour 900 pour la dîme de.....

La dîme est de 1/ 13  pour les céréales, chanvre, aux vendanges, toutes les 13 ème comportes vont au curé,  1/10 pour les bestiaux.

La dîme est payée par les paysans au curé, ce dernier reverse à l'archevêque une partie (le quartier). Le curé vit de la dîme. La dîme affermée est récoltée par un fermier pour le compte des religieux de Fontguilhem. 

Les Cordeliers ou Franciscains, viennent dire la messe; ils sont implantés à Bazas et La Réole. Par les Capucins de Langon (couvent à l'emplacement du cimetière en 1617), rasé par les Frondeurs en 1618.  

C) Si la chapelle est fermée, les religieux de Fontguilhem ne perçoivent plus la dîme, d'où nécessité de rétablir le culte.  

L'autel à 4 pieds, 4 pouces de longueur (1 mètre,40), sa hauteur est de 3 pieds (l mètre). Cadre peint en marbre: peinture imitant le marbre. Penderie en laine: pompons Parements: tissu placé devant l'autel et la Table-Sainte Mr Daulan est fermier, il verse la dîme aux religieux. 

D) En 1793, la chapelle est vendue comme bien national.

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Le CIRON.

Appelé « SIRON » jusqu'au XVIIIe Siècle.

Ancienne voie de navigation, le Ciron prend sa source dans les Landes près du château de Peyrebère à Lubbon  à 149 mètres d'altitude, pente moyenne 1,8 %, en fin de parcours, seulement 1%. 

Son débit moyen est de 6,85 M3/seconde, en hautes eaux, son débit dépasse les 12 M3/seconde.  

Il traverse ensuite le sud-ouest du Lot et Garonne, en Gironde, il passe à St Michel de Castelneau, Beaulac, Préchac, Villandraut et se jette dans la Garonne à Barsac. A Préchac, il passe dans des gorges hautes de 15 mètres.

Sa longueur totale est de 98 kms, dont, 70 kms en Gironde. Le Ciron est flottable et navigable de Préchac à Barsac.  

Au moyen âge, des radeaux venant de la Haute-Lande apportent le bois de chauffage pour la ville de Bordeaux, des bois débités (planches, voliges), par la suite des échalas de pin, car l'acacia n'existe pas encore; il est introduit en France vers 1670 par Monsieur Robin, qui lui donne le nom véritable de robinier. (originaire d'Amérique du nord).

 Les radeliers viennent des communes de Noaillan et de Villandraut, En 1760, premier flottage de bois de Cazeneuve à Barsac. En 1865, transports importants de « poteaux de mines », des trains (ensemble de radeaux) de bois passent à Sauternes pour être ensuite déchargés au port de Barsac et de là, rechargés sur des bateaux en partance pour l'Angleterre. 

Un train de radeau mesure 12 pieds de long (3 mètres,88) et 7 pieds de large (2 mètres,26). Les radeliers construisent leur radeau qui comprend 6 plateaux. Le bois de chauffage de la ville de Bordeaux arrive par le Ciron.. En 1866, 26.320 tonnes de bois sont acheminées sur le Ciron, en 1923 : 900.000 tonnes en 1926 : 320.000 tonnes, fin des transports de bois en 1930.

Il existait, pour le franchissement des passalis ou passe-lits (passages pour les radeaux aux moulins) un droit de péage de 10 sols (payé au meunier). En 1816, les péages rapportent au moulin 15.000 Livres par an. 

En 1872, 1.115 radeaux transportent 19.000 tonnes de bois, en 1847, 20.000 tonnes, (poteaux de mine / échalas),  en 1812 : 2.246 passages de radeaux

A l'époque féodale, il existait une passerelle à La Salle.

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Crues importantes:

En 1735/1770/ 1793

Nota: Du temps des romains, le Siron est considéré comme une « source bénie ».

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ANCIEN PARCOURS de CIRON.

Le Ciron aux temps anciens s'appelait SIRIO et SIRIONE, même nom que la ville de Cérons; pour la seule raison que le Ciron se jetait non pas à Barsac, mais dans la commune de Cérons. A Barsac, seuls les bras formant delta, mais de moindre débit se jetaient dans la Garonne.  

En 1208, les Ciron est détourné par les Chartreux pour alimenter leur moulin situé au lieu-dit actuel « Le moulin du pont « ou pont de Barsac ». Il reste encore de nos jours un tronçon du delta qui est situé à l'ouest du Ciron actuel.

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MONUMENT aux MORTS.

Le monument est inauguré le dimanche 27 novembre 1921.  

GUERRE 1914/1918 ( 47 victimes).  

MAXWEL Roger, Lt.  GUICHENEY Joseph 
BARBELIN, Adjt.  GUICHENEY Léonard  
PATACHON J.Gaston, Sgt.  LABARBE Armand  
DURON, caporal clairon   LABROUSSE Jean  
 BARBE Pierre, soldat LAPORTE Jean  
BELLOC Albert  LAPRIE Jean  
BERTIN François LARRUE Jean  
BONI Pierre  LAFITAN Jean  
CAZENAVE Jean LATESTERE Jean
CAZENAVE Jul. LATESTERE René  
CLAVERIE Armand  LATESTERE Léopold  
CLUCHET François LATESTERE Raoul  
COING Jean LATRILLE Jean  
COUTURES Albert  LATRILLE Pierre
DANEY Raymond LESQUEPREjean  
DANEY Maurice MONGUELLOT Pierre  
DELMON Pierre MOURLANE Jean
DEZES Simon PEREY J.Pierre  
DELOUBES Pierre PEREY Roger  
DUCOS Jean PIERRE Joseph  
DUBEDAT Thomas PINTON Joseph  
DUPART Emile  PINTON Marcel  
FEUGAS Pierre  POUJARDIEU Jean
FEUGAS Gaston    

GUERRE 1939/1945 

BARMT Albert  OVRARD André  
VIMES Pierre    
GUERRE d'ALGERIE  
LAPORTE André    

NOTA:

Les quatre obus de 270 mm, achat en 1921, payés 580 frs.

La statue de Jeanne d Arc, achetée en 1920 au prix de 72,60 frs.

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LES MAIRES de SAUTERNES.

1790‑1792              DUPEYRON Louis

1792‑1800:              MARTIN Jean

1800‑1804:              RABAT Pierre

1804‑1817:              DUBEDAT Pierre

1817‑1830:              GUICIHENEY Prospère

1830‑1832:              RABAT Pierre

1832‑1838              LAFON Louis

1838‑1843              GUIRAUD Pierre

1843                       POUCANTE Georges

1843‑1846              SAINTESPES Jean

1846‑1848              DUPEYRON Jean

1848‑1849              VIRAC Désiré

1849‑1852              de LUR SALUCES Romain

1852‑1855              SAINTESPES Jean

1855‑1859              ESPAGNET Bernard

2859‑1865              DARNAUDE Louis

1865‑1900              LAFOND Raymond

1900‑1925              LAFOND Edmond

1925‑1934              NAUDIN Louis

1934‑1971              BASTIT ST MARTIN Armand

1971‑1989              de LUR SALUCES Alexandre

1989‑1995              BOUSSICAUT Pierre

1995                       DESCAMP Jean‑Michel

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CONTRIBUTION FONCIERE.

 concernant les portes et fenêtres en 1862.

Porte cochère, charretière et de magasin: 1,63 franc par an.

Maison à une ouverture:  0,31 franc

«                2 «     0,40 «

«                3 «     0,92 «

«                4 «     1,63 «

«                5 «     2,65 «

 

INVENTAIRE des MAISONS en 1861.

Lieux                              Maisons                  Individus

Bourg                             40                                    153

Filhot                             25                                    112

Carrasse                         21                                      73

Lamothe                         3                                        9

Chauvin                          6                                      24

Barjumeau                      3                                      13

Parent                            12                                      39

Yquem                           8                                      34

Caplanne                        10                                      45

Bayle (Guiraud)              6                                      28

Puit                                4                                      14

Pajeot                             21                                    87

Labouray                        7                                     30  

Aigues Mortes                4                                      10

Le Cavalier                     3                                      11

Baillet                             3                                      11

Paropie                          5                                       15

Font de Ladoue            5                                       62

Commarque                   5                                       21

Nautet                            26                                    113

                                     

Total:                             227                                  903

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LA GARDE NATIONALE.

Trace en 1793.

Composition en 1848:

1)     Capitaine: Lur Saluces

2)     Capitaine: Méricq  

1)     Lieutenant: Dupeyron

2)     Lieutenant: Virac  

1)     S/Lt: Ducos Jean

2)     S/Lt: Lafon André  

Sergent major: Dubédat Jean

Sergent fourrier: Dubourg Pierre  

Porte Drapeau: Tauzin Pierre

Sergents: Bedoures Pierre, Commet Jean, Dubédat Jean, Guicheney Léonard, Petron Pierre, Massieu Raymond, Poujardieu Pierre.

16 escouades comprenant au total 239 gradés (Off. S/Off. Caporaux).

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SAUTERNES sous la terreur:

Taxes et arrestations en l'an II.

Louise, Agnès et Marie de Lur Saluces (les trois soeurs) doivent payer plus de 3.000 livres et 20.000 pour être libérées.

Mr Braneyre, agent d'Arche doit payer 10. 000 livres.

Mme Vve Saluces d'Yquem 200.000 livres.

Mr Filhot 350. 000 livres.

Vve Mouchau de Sauternes 20.000 livres.

David, curé de la paroisse 10.000 livres.

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PEAGES. IMPOTS. PRIX.

 

Au XIVe siècle, la commune payait la dîme au seigneur de Budos. 

Droit de péage perçu par l'église en 1506.  

Sur les transports de marchandise:

Pour une charge de cheval:

De morue salée, 12 deniers tournois

Pour 1.000 harengs, 4 deniers tournois

Anguilles salées, lard, huile, noix, olives, 12 deniers tournois

Fromage, gingembre, riz             6 deniers tournois

Poivre, sel, cuir sec                     6 « «

Figues, amandes                          4 « «  

Pour les ventes:

Un cheval      8 deniers tournois

Une vache     1 denier tournois

Douze aloses ou coulacs  10 deniers tournois

Douze lamproies     10 deniers tournois  

Marchands dans les foires:

Pour un saumon      2 deniers tournois

Pour une alose ou créac    1 denier tournois  

Nota: L'argent collecté est placé dans un panier appelé « Ficus », origine du mot Fisc.  

Les Prix en 1480:

36 litres de froment: 8 sous (Sols)

36 litres de seigle: 6 sous

434 litres d'avoine: Deux à trois francs

Les prix les plus élevés sont ceux des vêtements, du tissu (une robe de consul coûte 70 à 80 francs, une paire de chaussure: 75 deniers.)

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Les Prix en 1505:

Un pichet de vin: 6 à 12 deniers

Une barrique de vin: 3 à 4 francs bordelais  

Les Prix en 1509:

Une paire de boeufs: 14 francs (soit 10 livres et 103 tournois)

Un chevreau 12 à 15 hardits

Une paire d'oies, 15 hardits

Une paire de canards, 4 à 5 hardits

Une paire de poulets, 12 hardits

Un pichet de vin, 2 à 4 hardits

Un maçon gagne 40 deniers par jour, nourri

Un manoeuvre 18 à 24 deniers

Un messager pour faire 30 kilomètres, 30 deniers

Une messe coûte 24 deniers

Un bourreau prend 36 deniers pour fouetter un criminel

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Les Prix en 1628:

Une livre de viande de boeuf, 4 sous et 4 deniers

Une livre de mouton, 8 sous

Une livre de porc, 7 sous

NOTA: 12 deniers tournois est égal à un sou, 1 hardit vaut 3 deniers,  1 franc bordelais est égal à 24 sous bordelais soit 15 sous tournois.

   

TARIF des INHUMATIONS en 1935.

 

Inhumation ordinaire: 45 francs

Dans un caveau:        60 francs

Dans un caveau inondé: 80 francs

Exhumation:    125 francs

Après 1935, les prix sont augmentés

 

Les PRIX des TIMBRES pour les lettres:

En 1850: 10 centimes,

en 1890: 20 centimes,

en 1924: 25 centimes,

en 1935: 50 centimes;

Pour une carte postale: 40 centimes, lettre en express: 2,50 francs.

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Transport maritimes des lettres en 1935:

A.O.F. départ de Bordeaux tous les 14 jours, durée de la traversée: 19 Jours.

Antilles,                                           10 jours,                                 15

Amérique du sud                             28 jours,                                  17

Maroc, tous les mardis                                                                   3  

 

LES METIERS A SAUTERNES EN 1898

 

Aubergiste: Ferbos

Boulangers: Dubourg, Duron

Carrier: Escarpit

Charpentiers: Baillet, Ducos, Lillet, St Blancard

Charron: Best, Libeau

Courrier: Couture

Cordonnier: Marquette

Forgerons: Boussay, Dubourg

Garde: Argentin

Gemmier: Vidal

Instituteurs: Faurens, Macary, Rudelle

Laitier: Deflas

Marchands: Callens, Dellas, Dubergey, Guicheney Ernest

Marchand de porcs: Gallay

Maçons: Coing, Dusseau, Mongufflot, Rancinan, Latestère

Menuisiers: Bureau, Dubédat

Maréchal: Descamps

Meunier: Petiteau

Notaire: Laval

Pharmacien: Pitache

Tailleur: Fontebride

Tonneliers: Desqueyroux, Guicheney Esidore-Aurélien et Albert

Sabotiers: Poujardieu, Sauboua, Ferbos

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Garde des bois en 1840, Pierre Pinsan (pour les bois de Guiraud)

Garde champêtre gagne en 1845, 30 francs par an.

Nota: En 1842, il est constaté la stagnation des commerces, vente à bas prix, et nulle pour beaucoup de denrées.  

REALISATIONS ‑ TRAVAUX DIVERS.

 

PUITS de la place de l'église. Remise en état en 1862.

Construction d'un socle en pierre de 30 centimètres d'épaisseur, la partie haute en pierre tendre de 25 centimètres d'épaisseur, soit au total 8 mètres cubes de pierre

Prix des travaux: 520 francs.

PONT de la Madeleine. Réparation en 1950. En 1940, la charge maximum du pont est fixée à 6.000 kilogrammes, la vitesse d'un camion ne doit pas dépasser 6 Km/heure.

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La POSTE.

Pour remplacer l'ancienne poste (située presque en face du restaurant le Saprien), la commune achète en 1933 le cercle de la Concorde pour la somme de 20.000 francs.

Construction du bâtiment comprenant le logement du receveur, sur emprunt de 30.000 francs, au taux de 6%.  

En 1732, monsieur Ferry, Intendant de la ville de Bordeaux crée une poste à Barsac qui désert cinq communes dont Sauternes.  

 

FOYER MUNICIPAL,

  appelé « Foyer Familial ».

Achat en 1937 du terrain (16 ares et 64 centiares) à la comtesse de Lacarelle pour la somme de 100 francs.

ELECTRIFICATION. 

La commune est électrifiée en 1925, le kilowatt est vendu 20 centimes. En 1960, électrification de l'horloge de l'église, prix: 1906 fi‑ancs.

 

RESEAU TELEPHONNIQUE.

 Réalisation en 1905.  

 

CAVEAU de la famille de Lur Saluces

En 1844, monsieur de Lur Saluces demande la concession de 4 mères carrés pris sur le cimetière, contigu à la chapelle St Léon et situé au levant de la chapelle pour y construire un caveau de sépulture. Il offre pour le prix du terrain la somme de 2.000 francs qui sera utilisée uniquement à la réparation de l'église; accord du conseil le 6 mai 1844. 

Dans une autre séance, le conseil décide de vendre le terrain pour la construction du caveau une surface de 16 mètres carrés (4x4M) au prix de 25 francs le mètre carré. Mr de Lur Saluce donne 1.500 francs pour les travaux de l'église.

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PRODUCTIONS ‑ ELEVAGE ‑ CONSOMMATION.

 

En 1856:

‑ Froment : 2.400 kg soit 32 FE ( à 0,22 franc l'hectolitre)

‑ Seigle : 14.000 kg, soit 250 M (à 0,18 « «

‑ Pomme de terre: 42.500 kg ( à 0,30 franc le kg)

‑ Vin: 5.472 M (à 40 francs PI-11)

‑ Chanvre: 2.500 kg ( à 0,80 francs le kg).

   

Elevage et prix des animaux en 1856: En francs à l'unité

‑ 3 tauraux (150 francs l'un)

‑ 100 boeufs (250)           

‑ 130 vaches (90)             

‑ 40 veaux (40)                

‑ 3 béliers ( 60)               

‑ 120 brebis (10)              

‑ 25 agneaux (5)

‑ 160 porcs ( 40)             

‑ 45 chevaux (150)

‑ 5 juments (120)

‑ 10 mules (250)

‑ 5 ânes (60)

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CONSOMMATION en 1856, pour 1.060 habitants.

‑1.600 kg de boeuf, vendu 80 centimes le kg

‑2.450 kg de veau, vendu 1 franc le kg.

 

PERSONNEL & ANIMAUX dans les principaux châteaux:

‑ Yquem: 39 hommes; attelages: 3 chevaux, 2 ânes, 8 paires de boeufs

‑ Filhot:   39 hommes; 3 chevaux, 2 paires de vaches, 3 paires de boeufs

‑ Guiraud: 19 hommes; 3 chevaux, 2 ânes, 5 paires de boeufs.

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LIEUX-DITS de la commune de Sauternes.   (X)Existants en 1775. 

ADAM

AYGUE-MORTE (x)

BADAY (x)

BAILLET

BARBE

BARDEJAT

BARETTE

BARJUNEAU

BARTOUILLET

BAYLE

BELLEVUE

BERNEDE

BERNILLE (x)

BIALOUNAYRE

BINET

BOS

BOUCAUT

BROUQUET

CAILLOU

CAP LANNE « Bout de lande »

CARDONNE

CARRADE (x)

CARRASSE (x)

CHAI du ROI

CHATAIGNERS

CHAUVIN

CHTNOY (x)

CLAMUZET

COMMARQUE (x)

COULOUMEY

ESTERLIN

FON de LADOU,  Mont de Ladou, ou Ladou

GARRIGUES

GROS

JAUGA

JOUAOUS,

LABORDE (x)

LABOURAY (x)

La CRAQUE

Le CAVALIER (x)

La FATIGUE

La LAGUE

LANDRE

LANERE (x)

La MADELEINE (x)

LAMOTHE (x)

LAROCHE (x)

La RODE

LASSERRE (x)

Le MERLE

MAHOURAT (x)

MARMANIC

MARQUIT

MARTINON (x)

MAUGA

MENANE

MICHELE

MOULIT

MOUSQUIT

NAUTET (x)

PAJOT (x)

PALUS (La)

PARADE (x)

PARENT

PARROPIS

PASQUETTE

PAVILLON (x)

PERRET

PETEHUM

PEYLAT (x)

PINEAU (x)

PIQUANT

PONT DAULAN

PUIT (Le) (x)

QUARTS (x)

RAGON (x)

ROAILLAN (Le)

SANGUERE (La)

SAUBADE (x)

SAUVADE

TUILERIE

VIMENEY

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ARCHIVES DEPARTEMENTALES.

 

1602/1661. Suppl. 2049 GCI (registre) in 4' (166 feuillets).  

Registre des baptêmes, mariages et sépultures de l'église St Pierre de Sauternes.

Mention de deux décès causés par la maladie contagieuse (9 septembre et 2 octobre 1607). Décès d'un membre de la confrérie de N.D. (10 décembre 1617).

Décès de Pierre DELURBE, chanoine de St André de Bordeaux, archidiacre de Blaye, official et auditeur général en Bordelais, curé de Sauternes « Homme de rare vertu fort pieux et dévot, que Dieu absolve ».(7 septembre 1621).

Décès de Raimond de Sauvage, sieur d'Yquem (27 septembre 1621).

Reddition des comptes du marguillier de l'église.

Recette d'une livre de cire et de 5 livres en argent pour une « Entrée de voisinage » (29 avril 1620).

Réception de voisin (3 mai 1624).

« L'an 1626 et le 25e jour du moys d'apvril en la parroysse St Pierre de Sauternes, environ deux heures après midy, du consentement de la plus part des habitants de la susdite parroysse, à estè receu voysin Jean TAUSIN dit Petit Jean, habitant de la susdite parroysse avec promesse de guarder les coutumes de la susdite parroysse et contribuer à toutz les afaires et charges que le ditz parroysiens ont accoutumé et ce moyenant la prix et somme de troys livres en argent, qu'il a promis païer dans quinz jours prochains, au conte de l'église, à payne de toutz despans, domaiges et intérestz ».

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Autre réception de voisin (18 décembre 1644).

Baptême dans la chapelle St Antoine de Vigart, causa nécessitatis (13 février 1608).

Visite de l'église St Pierre aux Liens de Sauternes par le cardinal de SOURDIS (11 mars). Baptême d'un enfant qui « porta deux dens dès sa naissance » (8 septembre 1613).

Baptême de Catherine, fille de jean FOUCAUT, sieur d'ARDIMALYE et de Sibylle de CASCQ, parrain François de CASCQ, seigneur de MARCELLUS, marraine Catherine de LUSIES (25 octobre) (de Lucies certainement, de Lur Saluces).

Baptême de Jean, fils de Jean FOUCAULT, écuyer, sieur de LARDIMALYE (l 7 mai 1618).

Parrainage de Michel Bertrand, chanoine d'Uzeste (Ier décembre 1619).

Baptême de François, fils de Raimond de SAUVAGE, écuyer et de Françoise de ST CRIC, parrain François de SAUVAGE écuyer, trésorier de France, marraine Jasquette de CAMAING (3 mars 1620).

Baptême de Jeanne, fille de Jean FORQUIE conseiller secrétaire du Roi et de Marguerite de GUINEUSE (24 juin).

Baptême de Pierre, fils de Pierre COIFFART acuyer et d'Anne DESAYGUES (9 septembre 1621).

Baptême de Jeanne, fille de Raimond de SAUVAIGNE (Sauvage), écuyer en son vivant sieur d'Iquem ?? LISLE (6 mars 1622).

Baptême d'Isabeau, fille de François GOURGUES et de Jeanne de, ST CRIC (l8 juillet 1627).

Baptême de Martin fils de Jean YTERONDE avocat (7 janvier 1630).

Baptême de Catherine, fille de Jean de LAMEZAS avocat à la cour (7 janvier).

Parrainage d'Olivier-André de LANSSADE, chanoine de Villandraut ( 6 mai 1631). Baptême de Jeanne fille de Jean LABARDIN procureur au Parlement (2 octobre 1644). Baptême de Pierre AUGER écuyer et de Marie SAUVAGE, parrain Pierre AUGER écuyer, marraine Jeanne SAUVAGE (11 février 1657).

Baptême de Jacquette, fille de François SAUVAGE, écuyer sieur d'Iquern et de Marie de CALVIMONT, parrain Thibaud de ST CRIC, marraine Jacquette de COURILLAUT (29 mai).

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1671/1673.

Mr Pierre de MONTASSIER prêtre, licencié en théologie, chanoine archidiacre de Blaye, de St André à Bordeaux et, en cette qualité, curé primat de la paroisse de Saulternes, demande en réparation c/Me Bernard FEVRIER prêtre et vicaire du dit lieu, qui prétend avoir des droits sur les fruits décimaux de la cure au delà de la tierce qui lui est assigné, et essaie de s'en emparer par voie de fait malgré le procès pendant sur ce en la grande chambre. FEVRIER demande une expertise en écriture prétendant à une interpolation et faux. Requêtes.

Idl/1678. E. supplément 2050, GG2 (registre) petit in-1°  

Registre des baptêmes, mariages et sépultures de l'église St Pierre de Sauternes. 

Cérémonie de baptême de Jean, fils de Pierre AUGIER et de Marie de SAUVAGE (8 sept. 1670). Inhumation de Pierre AUGIER avocat (3 octobre).

Baptême de Jean, fils de Gabriel de BOURRAN chevalier, écuyer et Jacquette d'Yquem, parrain Jean de BOURRAN, chevalier écuyer (4 Sep. 1674).

Inhumation de Marie de RUAT décédée à Bordeaux (14 mai 1676).

Inhumation de Jean de ST MARC, écuyer, décédé à Bordeaux (28 mai).

Mariage entre Jean BONNEAU, notaire royal et Anne FITON (28 novembre).  

1668/1704. E. Supplément 2051 - GG3 (registre) in 4'.

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Inhumation de François SAUVAGE écuyer, sieur d'Yquem (20 avril 1668).

Baptême de Marie-Anne, fille de Pierre AUGIER, écuyer et de Anne Charlotte de RIVERRE (21 mars 1679).

Inhumation de Marie de SAUVAGE d'YQUEM (2 avril).

Inhumation de Pierre AUGIER écuyer (23 sept. 1682).

Baptême de Jean Jacques, fils de Jean ST MARC, seigneur de LA TOUR BLANCHE, trésorier général de France et de Marie de CASCQ, parrain Jean de CASCQ, seigneur de St SEVE et autres places, marraine Jacquette de ST MARC (11 juillet 1686). 

Inhumation d'Anna de RIVEYRE d'AUGIER (8 janvier 1621).

Inhumation d'Arnaud de ST MARC trésorier (29 janvier).

Inhumation de Jean AUGE écuyer (26 avril 1695).

Inhumation de Jacques PINEAU religieux dominicain (l er février 1696).

Baptême de Jean-Luc, fils de Léon de SAUVAGE d'IQUEM, écuyer et de Cécile de MARBOTIN, parrain Jean-Luc de ST CRIC écuyer, marraine Jacquette SAUVAGE d'IQUEM de BOURAN (27 niai 1699).

Inhumation de Bernard FERRIS ancien curé de la paroisse « dans le presbitère » (29 septembre 1702).

1681/1726. P.Jean DUGOUA, vigneron habitant Sauternes c/ Pierre CARDONNE appel, marchand habitant Sauternes demande enterinement. Lettre de restitution. Juge de la Prévôté de Barsac, Sal de Guienne.

 

1704/1728. E. Supplément 2052‑GG4 (registre) grand in 4'

 

Baptême de Laurent-Léon SAUVAGE d'IQUEM, chevalier d'honneur (15 septembre 1704).

Mention d'un froid très violent qui dura du 6 au 23 janvier 1709. « Le quel ftoid a gelé toutes les vignes jusqu'à la terre, tous les arbres fiuitiers, tous les pins, bois taillis, une partie des autres bois et même partie des bleds, fait mourir des hommes de froid, les rivières particulièrement la Garonne et le Siron, estoint tellement gelées qu'elles estoint comme solides, si bien qu'on les passoit sans danger, ce qui à causé une famine et une pauvreté dans tout le royaume ». (Curé Delurte)

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Inhumation de Pierre AUGEY écuyer (21 janvier 1711).

Mariage célébré dans la chapelle de la maison noble de VERDOULET entre François de VASSAL, seigneur de Labarde et autres places et Marie Anne Victoire de FELHOT; présents: Marie Madeleine de Raymond de SALLEGOURDE de FILHOT mère de Jean Jacques Romain de FILHOT conseiller au Parlement et trésorier de France, Louis de VASSAL de CASTELNEAU, Denis de CASTELNEAU conseiller au Parlement, Marie DU PORTAIL de PINEAU DU REY, Jeanne de VOIGNY (22 novembre).

Décès de Marie de CALVIMONT, veuve de François de SAUVAGE, seigneur d'Iquem, elle est enterrée dans le presbitère de l'église de Sauternes, près de l'autel, lieu de sépulture de la famille noble d'IQUEM du côté de l'épitre (28 mars 1714).

 (Le presbytère faisait autrefois corps avec l'église, et le lieu d'inhumation de la famille d'Yquem est la chapelle St Léon, voir église de Sauternes).

Baptême de Catherine Madeleine, fille de Jean Jacques Romain de FILHOT, conseiller au Parlement et trésorier de France, et de Françoise de MARAN, parrain Françis Xavier de FILHOT, capitaine au régiment de la Marine; marraine Catherine Madeleine de CAUPOS épouse de Joseph de MARAN conseiller au Parlement (27 août 1714).

« La chapelle de St Léon baptisée est fondée aux despans de Messire Léon de SAUVAGE, seigneur d'Iqueem, chevalier d'honneur au bureau des trésoriers, a été bénie et ont y a célébré la messe le 4 janvier 1715. »

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Baptême de Jean Joseph Romain de FILHOT (17 août).

Inhumation de Jean AUGEY, écuyer (10 août 1717).

Mariage entre Alexandre de CABIRO de DUBEDAT et Pétronille SAUVAGE de LAMOTE (23 janvier 1740). 

Décès de Jeanne LALANNE, veuve de Pierre BORET commissaire aux revus, son corps est transporté à Villandraut sous la conduite du curé de Sauternes « Au passage Mr le curé de Laugeas et Mr le curé de Noaillan firent la levée du corps chacun à l'entrée de leur paroisse et messieurs du chapitre vinrent faire la levée devant la château » (11 décembre 1722).

Mariage entre Guillaume Louis HAMMERER écuyer, fils de feu Charles HAMMERER, conseiller de plusieurs princes et état, assesseur du grand Sénat de Strasbourg et de Salomée GREUM d'une part et Marie de BOUSQUET fille de Jacques de BOUSQUET écuyer, conseiller secrétaire du Roi au Parlement d'autre part (23 novembre 1723).

Inhumation de Marie de LOUBES, veuve de Jean de LAMOTHE-DASSAUX (6 décembre 1725).

Inhumation de Marie Madeleine de RAYMOND de SALLEGOURDE, veuve de Romain de FILHOT, chevalier seigneur baron d'OIGNOIS (3 décembre 1727).  

1728/1738. E. Supplément 2053 GG5 (registre) grand in 4'

Inhumation de Jean SAURIN écuyer fils de Pierre SAURIN écuyer et de feu Marie Thérèse AUGIER (5 août 1733)

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1739/1747. E. Supplément 2054 GG6 (registre) in 4'

Baptême de Jean, fils de Jean COMMET, capitaine de la compagnie de la paroisse (Ier décembre 1740).

Mariage entre Mathias de COMARQUE écuyer, sieur de FITA, fils de Jean COMARQUE écuyer et de Marie Anne PARTARRIEU d'une part et Marie de SAURIN fille de Pierre de SAURIN écuyer d'autre part (3 juillet 1742).

Inhumation de Dominique CHARPENTIER curé de la paroisse (2 juin 1743).

Baptême de Pierre fils de Mathias de COMMARQUE écuyer (12 octobre).

Mariage entre Jean de GASCQ écuyer fils de feu François Joseph de GASCQ, écuyer et Suzanne de PEDESCLAUX d'une part et Cécile d'IQUEM, fille de Laurent SAUVAGE d'Iquem, écuyer, chevalier d'honneur au bureau de messieurs les trésoriers de France et de Claire de ST CRICQ d'autre part (8 juin 1744).

Baptême de Marie Mélanie, fille de Jean Françis Xavier de FILHOT conseiller au Parlement et de Madeleine de BASTEROT ( 27 février 1745).

Inhumation de Pierre SAURIN écuyer veuf de Marie Thérèse AUGIER, décédé dans sa maison de M.AHOURAT (4 juin 1747).

 

1748/1757. E. Supplément 2055 GG7 (registre) in 4'

Inhumation de Pétronille de LAMOTHE SAUVAGE épouse de Jean Alexandre de CALIRO (24 février 1748).

Inhumation de Jean Alexandre DUBEDAT de CABIRO écuyer (26 février 1749).

Inhumation de Laurent SAUVAGE DIQUEM, ancien chevalier d'honneur au bureau de messieurs les trésoriers de France, dans la chapelle de St Léon dans cette église (29 septembre 1751), ancien curé de CASTET-ARROUY (27 avril 1753)‑

Inhumation de Marie Anne SAURIN épouse de Mathias de COMMARQUE écuyer (25 novembre 1754).

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1774/1783. E. Supplément 2056- GG8- 4'

Baptême de Jacques Philippe fils d'André DUBLAN officier pensionnaire gendarme de la garde (15 décembre 1774).

Mariage entre Jean Françis PICOLLE docteur en médecine et Marie BROUSTRA (20 mai, 1779).

1783-1793. E. Supplément 2057 - GG9 - 4'

Inhumation de Jean Jacques ST MARC écuyer, seigneur de LA TQUR BLANCHE époux d'Elisabeth de VERDUC (23 octobre 1784).

Inhumation de Marthe de LABORDE épouse de M. de SAUVAGE seigneur d'Iquem, écuyer chevalier de St Louis (31 octobre).

Baptême d'Antoine Marie Henri Amédée, fils de Louis Amédée comte de LUR SALUCES, maître de camp, colonel en second du régiment de Penthiere-Dragons et de Françoise Joséphine de SAUVAGE d'YQUEM, darne pour accompagner Madame, belle soeur du Roy, parrain Antoine de GASC de LASALLE ancien capitaine de cavalerie, marraine Marie Adéloïde Félicité, marquise de MAULDE SALUCES, dame pour accompagner, madame Sophie de France (10 juillet 1786).

Baptême de Marie Louise Adélaïde Mathilde de LUR SALUCES, marraine Anne Louise Renée de LUR SALUCES (25 mars 1788).

 

NOTICES sur SAUTERNES

 

Par Mr FIRMINHAC curé de 1825 à 1839.

Mr CLAVIERE curé de 1839 à 1848.  

Je divise cette notice en deux parties, l'une matérielle et descriptive, l'autre morale.

  Ière Partie

Cette Ière partie contiendra 2 paragraphes:  

Situation géographique. Productions, Manières de travailler les vignes.

  2' Les monuments et les principales habitations de la commune.

  Ier Paragraphe.

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  Le nom de Sauternes lui viendrait-il de sa position ? SAU dans la langue celtique signifie colline et Ternevan rivage bord etc. Sauternes voudrait donc dire colline au bord d'une rivière. Mais outre cette dénomination n'a rien de particulier pour Sauternes, Yquem lui même, placé sur le l' plan des collines de cette paroisse est a une bonne lieue de la rivière.

Sauternes est borné au nord par les communes de Bommes et Preignac, au midi par celles de Noaillan et Léogeats, à l'est par Fargues, à l'ouest par la petite rivière du Ciron (Sirio).

La commune renferme six villages, 3 au sud ouest: Labouray, Nautet et Bernille; 2 au nord est Caplane et le Pouit, la 6ème est Carasse a l'occident, aux bords du Ciron.

Le bourg de Sauternes et l'église sont situés vers la partie nord a demi lieue de distance des cinq villages a dix minutes seulement du Caplane. La population des six villages peut être évaluée a 350 âmes.  

Trois vallons parallèles et qui se creusent en s'allongeant vers le Ciron, partagent la commune entière en trois parties a peu près égales, et leurs eaux saines et limpides après avoir arrosé des prairies et fait tourner des moulins vont se décharger dans le lit de cette petite rivière.

Le ruisseau du Ier vallon au nord se nomme le ruisseau de Peyre-Longue, le second ruisseau de Pineau, le troisième Aigue-Morte.

Du nord au midi la hauteur des collines va diminuant comme la qualité de leurs vins. 

Le territoire de la commune forme un carré d'une lieue et demi de circonférence a peu près et renferme dans son sein quelques bosquets de pins et une lande nommée le Pajot d'une contenance de 60 hectares.  

La principale et pour ainsi dire l'unique production de la commune c'est le vin blanc. Autrefois on cultivait le froment dans quelques parties de la paroisse. En 1420 elle était tenue envers les archevêques de Bordeaux a une esquarte et demi de froment et autant de millet. En 1546 l'esquarte est évaluée à 3 boisseaux.

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La culture du froment totalement abandonnée aujourd'hui, les terrains forts sont en vignes ou prairies, mais on sème encore du millet dans les terrains légers et sablonneux qui sont au midi de la commune. Toutefois la vigne rouge et les plantations d'acacias occupent la majeure partie de ces terrains. Cette portion de la paroisse appartient aux habitants des hameaux de Bernille, Nautet, Labouray. 

Elle est travaillée comme un petit jardin et offre un paysage gracieux aux mois d'avril et de juin, quand les vignes, les bleds et les bosquets d'acacias sont en fleur. C'est toutefois la partie pauvre de la commune. Les gelées, et les sécheresses enlèvent trop souvent toutes récoltes aux petits propriétaires dont le plus grand nombre prend du bien a faire chez MM. les bourgeois de la commune, ou loue une partie de ses journées.  

Il y a une cinquantaine d'années, les vins de Sauternes n'étaient connus que sous la dénomination des vins de Langon. Mr de Filhot conseiller au parlement de Guienne, fit leur première réputation; elle est aujourd'hui si répandue et si assurée que les vins des communes voisines ne se vendent à l'étranger que sous le nom de Sauternes. Quoique anciennement la commune donna aux vins de Sauternes le nom des vins de Langon. Sauternes ne dépassait pas la juridiction de cette petite ville, mais bien de la prévôté royale de Barsac et faisait partie du pays bordelais.  

Au nord de la commune se récoltent les meilleurs vins blancs, au midi quelques vins rouges légers et bons; en outre du blé et du millet comme autrefois.

Terme moyen la commune de Sauternes récolte chaque année 800 tonneaux de vin blanc.

 La population entière est de 1.100 âmes. Sur le nombre, 650 au moins sont de la classe des vignerons et vivent sur les biens des grandes propriétaires; le reste forme la classe indépendante, c'est à dire ayant son feu. Voici exactement le travail et les façons diverses avec les conditions imposées aux vignerons.  

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Un homme de vigne vaut 600 pas, c'est à dire 6 règes de vigne de 100 pas chacune, ce qui fait 600 pieds de vigne.

Un vigneron peut travailler 30 ou 35 hommes de vignes, c'est à dire 30 fois 600 pas, ce qui fait 18.000 ou 20.000 pieds de vigne que fait un homme.  

On donne la somme de 170 a 180 frs pour ces 20 mille pieds de vigne. Le maître ou les étrangers emploient le vigneron pendant l'année, quand il a des jours libres, la journée est payée.  

La vigne se donne aussi à pain et à gages, le terme moyen est de: Seigle, 15 boisseaux - argent 60 frs en ce cas.

Tout le temps appartient aux maîtres. Il est permis a chaque famille de semer dans les vignes 2 ou 3 règes de légumes, et 5 a 6 de patates. plus , on leur donne un petit jardin pour semer du chanvre. 

Les vignerons sont obligés de donner 4 façons de bêche a la vigne; les deux premières répondent aux deux premières saisons de l'année, l'hiver et le printemps: les deux dernières se font en été.  

La première façon, en terme du pays s'appelle ESCAULA, elle consiste a creuser la joale de 5 pouces de profondeur sur 15 de largeur, en jettant la terre des deux cotés au pied de la vigne. Cette façon est donnée de février a mars, mais avant la pousse de la vigne.

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 La deuxième façon se nomme SPELOUCA. Elle consiste à déchausser les pieds de vigne et a élever la terre au milieu de la joale en forme de sillon, on donne cette façon au mois de mai.

  La troisième consiste a recouvrir le pied de vigne et a aplanir la joale en abattant le sillon. Cette façon se fait en juin.

La 4° s'appelle OUSI elle consiste a lever un peu de terre de la joale pour la préparer a la I° façon. Ce travail se fait de juillet à août.

Le vigneron en outre est obligé de tailler la vigne, d'aiguiser les échalas, de les planter, de lier la vigne, de lier les sarments avec du jonc; ce qu'on nomme relever, épamprer, effeuiller.  

Les prix faiteurs ne sont pas obligés a vendanger pour leurs maîtres.  

Un bouvier gagne 300 frs, mais tout son temps est au maître. Il donne 4 façons à la vigne. Il charge et décharge les pieds de vigne par 2 fois et les 4 façons précédent les 4 façons des vignerons.  

On distingue 3 espèces de vigne.

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  La vigne a rège seule, à 6 pieds de distance si elle travaillée par les boeufs et à 4 pieds si elle est travaillée par un cheval.

La vigne à suite, c'est à dire que les rangs de vigne sont a deux pieds et demi de distance. Les vignerons seuls la travaillent.  

Vigne à joales; 2 rangs de vigne a 31 pouces de distance et puis 6 pieds de distance pour atteindre à l'autre joale.  

  On distingue 4 terrains principaux:

‑ ARGILE

‑ MARNE ou CALCAIRE

‑ GRAVE

‑ SABLE

Ces qualités de terrain sont la différence des vins. L'Argile produit le vin moelleux, doux et sujet a travailler.

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Le gravier fait le vin spiritueux, le grand vin gagne toujours.  

La Marne produit le vin qui participe des premières qualités.  

Le Sable enfin donne un vin blanc léger et faible mais un vin rouge assez bon.  

Les principaux cépages sont : le sauvigon, sémilion, le blanc verdet, la résimote etc.  

 

2ème             Paragraphe

 

MONUMENTS

 

L'église est bâtie a peu près au centre de la commune dans le premier vallon en venant du nord.  

Elle est basse, petite et manquant d'un bas côté.

Le presbytère lui est adossé au nord et occupe la place du bas côté.

Elle ne reçoit le jour que par deux fenêtres au midi où l'on trouve la chapelle de la Vierge.

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Le cimetière est élevé de 4 pieds au dessus du pavé de l'église dont la muraille méridionale est humide et dévorée par le salpêtre dans toute sa longueur.

Je n'ai pu connaître l'époque précise de sa fondation, mais il est évident qu'elle a été bâtie en deux fois. On peut apercevoir la soudure des murailles. La construction récente est la moins solide.

Le clocher, carré, lourd, massif était construit pour être élevé plus haut. Il est au fond de l'église a droite de la porte d'entrée.

Le grand autel et l'autel de la Vierge sont en marbre gris et blanc, d'une forme gracieuse et ornés d'un très joli médaillon en marbre blanc. L'un représentant l'ange qui brise les liens de St Pierre dans sa prison; l'autre l'Annonciation; ce dernier médaillon est un petit chef d'oeuvre.  

L'église de Sauternes devrait être jetée à bas et entièrement reconstruite. 20 mille francs et les matériaux qu'on avait suffiraient a cette dépense, on pourrai encore bâtir le bas côté seulement et le presbytère. 12 mille francs feraient face a cette réparation.

La commune pourrait disposer de 3.000 frs en vendant un chemin inutile.

Reste 9 mille frs en imposant cette somme aux nobles, les petits propriétaires n'auraient guère que 2 mille frs a payer.

Le reste serait payé par les grands biens qui payent à Sauternes les 8/10' des impositions.  

Eh bien jamais ces habitants, ces propriétaires payants qui ont la grande majorité au conseil municipal n'ont voulu adopter ce dessein. Il est vrai que maires et adjoints sont pris dans cette classe sans intelligence et sans générosité. Les MM. ne se sont jamais opposés à ce vote.  

Signé Firminhac.

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  Bien avant 1846, on pouvait se convaincre avec la moindre attention que l'église n'était pas en premier lieu qu'une simple chapelle qui allait du sanctuaire au second arceau.  

Cette vérité a paru dans toute son évidence pendant la construction de 1846. Car du côté de la Vierge au dessus du pilier du premier arceau, il existe encore une des fenêtres primitives. En démolissant la côté parallèle on a trouve également les anciennes fenêtres.

Le clocher était dans le genre de celui de Bommes, Léogeats, Fargues.

La porte d'entrée était romane du XIe siècle. comme celle de Bommes.

Dans la démolition de la façade qui existait avant 1846, on a trouvé des restes de colonnettes, de torsade à pointe de diamant.

Dans le cours du XVIIIe siècle, probablement la même année qu'à Bommes en 1668, on construisit la Chapelle St LEON avec le bas côté de la Vierge qui ne s'étendait que jusqu'au pilier du second arceau.

Ce fut en 1731 que l'on construisit un clocher quadrangulaire au midi du côté de la Vierge. Reconnaissant plus tard le mauvais effet de cet ouvrage, on le masqua en introduisant sur le devant une grande chambre qui servait de maison commune jusqu'en 1836. Cette chambre n'embellissait pas l'église, on allongea le presbytère et par suite on allongea la grande nef de l'église. On fit une façade avec une porte dans le genre dorique. L'avancement de deux chambres formait un porche, mais comme ce proche n'offrait rien de gracieux, on réunit ces deux chambres par un arceau qui produisait un meilleur effet.

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C'est en mai 1842 que le conseil municipal vota des fonds pour l'église actuelle et le nouveau presbytère.

Le vote était de 10.000frs. Le devis des travaux s'élevait à 13.600 frs,60. Ce vote mécontenta les plus forts imposés; mécontentement qui éclata dans les élections municipales de 1843, car le conseil fut renouvelé en entier (il était composé de Mrs Guiraud maire, Joseph Guicheney adjoint, Louis Lafon ex-maire, La Pioche, Baillet, Comet, Souquette, Espagnet du bourg, Dubédat, Lacoco).  

Le nouveau conseil conserve le vote précédent et met beaucoup d'ardeur pour les constructions projetées. Il était composé de Mrs Saintespes maire, Barbe adjoint; Espagnet du bourg, Lacoste Joël, Mancencau, Broussard, Loulom, Dupeyron, Guillemet Dupeyron le maître, Ferbos, Lafon, Cadichot et Tauzin marchand au Caplanne, ce dernier contribua beaucoup au vote des réparations. Ce fut sa voix seule qui donna la majorité nécessaire. Car sorti du conseil en 1842 avec les plus forts imposés, y rentra pour me faire plaisir; et sa rentrée à la séance permit au conseil de voter les fonds nécessaires).  

Après bien des démarches a se procurer 13.627frs6O, somme portée au devis, et l'on commença la démolition et construction.  

Le premier mai 1846 Mr Saintespes y mit tant d'ardeur que le sous Préfet contrarié de ce qu'il ne voulait pas se soumettre aux inquisitions architecturales de la sous préfecture, nomma Mr Dupeyron le Maitre pour maire et Lafon Cadichot adjoint. Le nouveau maire agit également bien pour l'église. Par son soin on vendit à Mr de Saluces un vieux chemin qui nous a permis de faire la voûte et les plafonds; Il est en instance auprès de l'autorité de vendre un autre chemin à Mr de Saluces au prix de 4.000frs, somme qui permettra de réparer les autels et de faire les autres décorations intérieures.  

A Sauternes le 14 juillet 1848, signé Claviere.

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Chapelle de la MAGDELAINE.

 

Il existe encore aux bords du Ciron quelques ruines d'une petite chapelle. On y disait la messe une fois par an, le jour de Ste Magdelaine a qui elle était dédiée. Elle dépendait de l'abbaye de FontGuillem de l'ordre de Citeaux, située non loin de Bazas et fondée en 1124. 

Cette abbaye eut en tout 30 abbés et le dernier en 1660 se nommait Ignace de Montesquiou. On lit dans la Gallia Chrsitiana qu'Amanieu d'Albret, neveu de Gaston de Béarn donna sa terre d'Artigue Vielle a Etienne II, abbé en 1164 (Donasit terras suas de Artigâ Velta). 

Les religieux de cette maison faisaient le service de cette chapelle de la Magdelaine et percevaient un tonneau de vin, Dîme dans la partie occidentale de la paroisse au dessous du chemin qui va de Léogeats à Bommes.  

Les principales habitations de la commune sont:

 I° le vieux chateau d'Yquem qui flanqué de ses deux élégants pavillons apparaît dans des masses de verdure aux voyageurs que les diligences ou les bateaux à vapeur emportent sur la grande route ou la Garonne. Il appartient à Madame le comtesse de Lur Saluces, née Sauvage d'Yquem. C'est là, autour du vieux manoir que se récolte le meilleur vin blanc de la paroisse, d'autres disaient du monde entier.

2° Pineau, la tradition du pays prétend que cette maison était autrefois un couvent. Le bâtiment en a toutes les formes. Il est long, situé assez agréablement, mais assez mal construit. Je n'ai pu me procurer aucun titre a l'appui de l'opinion . On croit cependant qu'il en est question dans un ancien parchemin. Aux bords d'une prairie en pente dans l'avant cour on voit une jolie fontaine avec une belle pièce d'eau.

3° le château de Filhot qui appartient aujourd'hui à Mr le marquis de Lur Saluces ainsi que les biens de Pineau, que Mr Brun, préfet du Lot et Garonne a vendu en 1838.

4° le château d'Arche, qui fut vendu en 1793 et qui appartenait a la noble famille d'Arche.

5° Le Bayle appartenant à Mr Guiraud.

6° Lamothe et Commarque, le premier est à 5 minutes du bourg au sud ouest et sur une belle hauteur; le deuxième a l'extrémité de la commune dans un site agréable.

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2me Partie

Religion, Caractère, Moeurs, Usages. 

Toutes les familles de la paroisse sont catholiques. J'avais une famille honorable dont le père et le fils aîné étaient protestants ou du moins présumés tels. J'ai eu le bonheur de les ramener l'un et l'autre a la foi catholique et ils sont morts dans les sentiments d'une sincère piété. 

Mr Guiraud père, homme d'esprit et de beaucoup d'instruction mourut en en 1837. Il était aimé, sa conversion produisit un grand effet et toute la paroisse assista a ses funérailles.

Caractère:

Doux, facile, mais un peu faible, accoutumé à la dépendance, la classe des vignerons est soumise et respectueuse en face de ses maîtres et des personnes qui pourraient les servir ou leur nuire, mais par derrière ils se dédommagent de cette contrainte par des paroles railleuses, hardies, médisantes d'autant plus libres qu'ils se trahissent rarement entre eux.

Ils sont curieux, un peu ignorants et crédules. La plus petite nouvelle a fait le tour de la paroisse en quelques heures. Ils sont susceptibles et se croient dédaignés par les grands, les riches et les messieurs s'ils n'en sont pas prévenus et souvent leur estime se mesure aux intentions qu'on a pour eux. On pourrait les accuser d'ingratitude pour les services qu'on leur rend. Ils tiennent une bonne réputation et pour la plus petite parole d'injure ou de méchanceté ils font comparaître les coupables devant Mr le Maire ou le juge de paix.  

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Les parents aiment leurs enfants avec tendresse. Ils leur adresse rarement des reproches et les battent plus rarement encore et se privent de tout pour bien les habiller. L'amour filial répond à l'affection paternelle. La crainte service est presque inconnue dans les familles de vigne, l'abandon et la franchise. Un pasteur qui aimera les enfants, les environnera de soins et de petites attentions, gagnera l'affection de toute la paroisse.  

Les jeunes gens de la classe indépendante sont plus modérés dans les plaisirs et les dépenses que la classe des vignerons. Habitants toujours la paroisse, ils tument davantage à l'estime publique et ils cherchent à étendre les bornes de leurs propriétés.

Les habitants de Sauternes sont hospitaliers, aiment les pauvres, les vignerons eux même partagent volontiers avec eux leur morceau de pain. A 2 ou 3 époques de l'année, à la fête patronale, en carnaval, quand ils tuent leurs cochons, les propriétaires et vignerons aiment à recevoir leurs parents, leurs amis et la haine et la division ne règnent pas long-temps parmi eux. 

Ils n'aiment pas les procès, redoutent les plus légères condamnations des tribunaux et ont grande idée de la présence d'un maire. L'esprit de la commune est essentiellement pacifique. Le vol au moins grave est presque inconnu. 

Les jeunes filles de Sauternes et de Bommes ont comme domestiques, une excellente réputation de fidélité qu'elles méritent. Aussi à Bordeaux elles trouvent toujours des places. En général elles résistent a la séduction des villes et sitôt qu'elles ont gagné quelque argent, elles retournent au pays natal pour s'y établir. 

Elles deviennent de bonnes mères de famille, et leurs mères les traitent avec douceur et même avec une certaine délicatesse. Les travaux légers et le soin domestique voila leur partage. Les travaux pénibles regardent les hommes. 

Ces moeurs sont d'autant plus étonnantes que dans les communes voisines en allant au midi les femmes travaillent les champs, portent le poids de la chaleur et du jour, tandis que les hommes courent les marchés, font un petit commerce et passent une partie de l'année dans l'oisiveté. 

Aussi les femmes de Sauternes ont elles de la fraîcheur et même de la beauté pendant longtemps. Les filles des communes voisines Noaillan, Léogeats etc tiennent beaucoup à s'établir avec des jeunes gens de Sauternes, de Preignac et non réciproquement.

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Les vices, les fautes, les désordres de cette commune ont trois sources principales: les danses, les veillées nocturnes, les réunions dans les champs et les vignes. 

On danse tous les dimanches et fêtes de l'année, excepté l'avent et le carême. Les jeunes ont une grande passion pour ces amusements. Cependant j'avais obtenu qu'elles se retirassent un peu avant la nuit. 

Elles sont habillées toujours modestement. Une fois mariées elles renoncent a peu près a ce plaisir. Une habitude plus mauvaise est l'usage établi que les jeunes gens de l'un et de l'autre sexe se fréquentent trop tôt, trop longtemps et trop familièrement. Dés l'age de 15 a 18 ans , un jeune homme commence à parler a une jeune fille de 14,15,18 ans; une deux fois par semaine, le jeudi et le dimanche.

Ordinairement il se rend chez elle pour y passer la soirée. Si les parents de la fille y consentent et rarement ils refusent la permission. Ils vont se coucher de bonne heure et laissent les jeunes gens au foyer paternel. Ces fréquentations durent souvent 4 ou 5 ans et sont la cause et l'occasion prochaine de beaucoup de fautes. Les pères et mères sont très coupables par affection mal entendu pour leurs enfants. Les parents n'ont pas assez d'emprise dans leur famille pour êtres sévères a propos.  

A plusieurs époques de l'année, les hommes du même lieu et quelques fois hommes et femmes ont l'occasion de travailler réunis dans les prairies ou dans les vignes. Sur le nombre il y a toujours 2 ou 3 mauvais esprits qui font naître ou alimentent des conversations libres et mêmes criminelles. 

Les faibles cèdent, les plus sages se taisent, alors c'est un feu coulant de paroles hardies, équivoques, obscènes, toutes les chroniques scandaleuses de la paroisse et des paroisses voisines , toutes les nouvelles sont passées en revue gaiement, hautement. 

La médisance, la calomnie, la petite malice s'exhalent en éclats de rire, en apostrophes directes, en interrogations, en réticences coupables. Personne n'est épargné. Ces paysans dont les formes paraissent si décentes ou si rudes ne manquent en ces occasions ni esprit ni d'audace. Les personnes présentes sont l'objet particulier de leurs petites attaques et beaucoup d'hommes les tument éloignés des sacrements par respect humain. Cette couche de désordres doit exister dans toutes les paroisses ou les travaux se font en commun.

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Voila Monseigneur la physionomie morale de cette contrée. Je terminerai cette notice par un tableau concis de la vie matérielle et de quelques usages des habitants du pays.

La classe des vignerons est pauvre. En général une maladie de 15 jours détruit toutes leurs épargnes dévore une partie de leur avenir. Du pain blanc ou du pain de mouture, de la soupe et des légumes composent leur nourriture. En général, leur maison, leur ameublement et leur petite vaisselle luisent de propreté. 

Leurs lits sont très bons. Ils y attachent une grande importance, et je le conçois, ils ont besoin de reposer leurs membres brisés par un long et pénible travail, une paillasse, 2 matelats, une coêtte, des draps d'assez belle toile et des rideaux composent le lit.

Quand une jeune fille se marie, elle a pour dot, un lit, quelques paires de draps, quelques serviettes, une douzaine de chemises et une armoire. Beaucoup de jeunes personnes vont servir à Bordeaux pendant 6 et 7 ans pour se procurer cet ameublement essentiel. Hommes et femmes sont généralement bien habillés. Les filles ont de la grâce et des manières faciles. Leur coiffure ordinaire est un mouchoir en couleur, soie ou coton, qu'elles attachent avec élégance. Leurs robes sont faites selon la mode courante.

Ces bonnes gens ne sont pas avares et quand ils se marient ils n'épargnent rien.

Leur chant à l'occasion d'un baptême, d'un mariage et des vendanges est triste, monotone et fortement accentué. Les paroles ont peu de sens. Les garçons forment un choeur, les filles un autre et ils répètent alternativement les mêmes paroles jusqu'a 6 à 9 fois. Je dois dire que ce chant a presque disparu depuis quelques années. Il n'est pas à regretter, car le ton avait quelque chose de sauvage. Les cris aux funérailles, les doléances ou l'on racontait la vie, les habitudes, les affections des défunts en face des autels, n'existent guère plus à Sauternes, et j'ai de la peine a abolir ces signes convulsifs d'une douleur simulée.  

Je pense Monseigneur avoir répondu a votre demande, puisse votre grandeur agréer mon léger travail.  

Signé Firminhac.

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  CONCLUSION.

1°) EGLISE PRIMITIVE: Origine inconnue.

Chœur roman (XIe ou XIIe siècle ? Clocher plat ?)

2') Construction et agrandissement vers 1600

  ‑ Clocher carré le presbytère est adossé à l'église côté nord.

  ‑ le cimetière est autour de l'église.

  ‑ La chapelle St Léon est construite en 1668, bénie en 1715.

  ‑ Les chapelles latérales en 1674 et 1676.

3°) Construction et agrandissement en 1731.

- Le presbytère est toujours adossé à l'église.

- Construction d'un clocher quadrangulaire au midi en remplacemet du clocher carré.

- La cloche de 1767, bénie en 1841.

4°)Construction de l'église actuelle en 1846.

  ‑ Le choeur d'origine est conservé.

  ‑ Devis des travaux: 13.600 frs,60 centimes.

  ‑ Construction du clocher: 1860/1868.

  ‑ La cloche est de 1891.

  En 1847. Demande au gouvernement d'une subvention de 1.000frs pour travaux du porche intérieur, fonds baptismaux, voûte et plafond.

Le 22 janvier 1865 la foudre tombe sur le clocher: dégâts importants Trois crevasses de lm2 chacune, grande porte détruite, plafond défoncé.

Nota en 1860 le cimetière est toujours autour de l'église.

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Réalisée le 16 avril  2002

 André Cochet

Mise ur le Web le        avril 2002

Christian Flages

Mise à jour le

                 

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