de Saint Michel de Castenau.

en octobre 2002. 

Archivé par Francis LAFON.

LES PAPETERIES DU CIRON.

Plus d'un million d'euros d'investissement seront réalisés cette année. L'usine travaille sans stock, et produit à la commande.

Priorité à l'environnement  

Dans les années 1970, il restait encore quatre papeteries sur les rives du Ciron. Aujourd'hui subsistent les Papeteries du Ciron implantées depuis le XIXè siècle en lisière de forêt sur la commune de Saint Michel de Castelnau.

Cette entreprise avait bien failli disparaître au début des années 1990 lorsqu'un groupe finlandais avait décidé sa fermeture.

C'est un pari un peu fou qu'a alors entrepris Jean Luc Virepinte, originaire de Giscos, et à l'époque, responsable d'exploitation du site SAPSO de Cazeneuve.

Il a redémarré l'usine de Saint Michel fermée depuis presque deux ans. Le 6 avril 1995, un camion était chargé des premiers rouleaux de cartons produits.

Recyclage.

Uniquement des vieux cartons et papiers mélangés avec de l'eau sont utilisés pour fournir une pâte à papier de qualité.

Après un passage dans l'une des machines à papier installée en parallèle et menée par un seul technicien, cette pâte donnera un papier ou un carton, matière là encore recyclable, qui sera adaptée en taille et en épaisseur à la demande du client.

Dans cette usine, point de stock, les fabrications sont lancées uniquement à la commande. Les méthodes de production mises en place par Jean-Luc Virepinte ont permis des gains de productivité surprenants. De 6 000 tonnes par an produites avec vingt-cinq personnes, l'usine est passée à 15 000 tonnes produites avec seize personnes.

Une station d'épuration.

La préservation de l'environnement est une priorité pour cette entreprise en pleine zone forestière.

Bien que répondant déjà aux normes en matière de rejet, les dirigeants ont anticipé en investissant plus de 300 000 euros dans une station d'épuration à boue activée.

Les eaux à traiter ne contiennent pas de résidu chimique, les quelques adjuvants utilisés pour la fabrication du carton étant de qualité alimentaire, mais il faut réoxygéner l'eau avant de la rejeter dans le Ciron.

Avec cette installation, une eau plus pure que celle prélevée sera rendue à la rivière. Les boues de la station étant elles, utilisées pour fabriquer du carton. Les investissements de cette année ont été complétés par une nouvelle ligne de fabrication.

Les Papeteries du Ciron appartiennent au groupe Hexagone, produisent 15 000 tonnes de papier par an, emploient trente cinq collaborateurs et réalisent un chiffre d'affaires de l'ordre de 5,5 millions d'euros par an, mais comme insiste Jean-Luc Virepinte, « rien n'est jamais acquis, il faut continuer à progresser.

Pascal Greget.

Christian Flages