Le Chalet Mauriac.

de Saint Symphorien.

Article paru dans Sud Ouest.

en  octobre 2003 

Archivé par Francis LAFON.

   

Toit de choix pour écrivains.

 

 

Acheté par le Conseil régional fin 2001, le chalet Mauriac pourrait abriter dans un futur proche un pôle dédié à l'écriture contemporaine

   

C'est ici que François Mauriac a passé ses vacances d'enfance. Au coeur de ce parc de dix hectares, dans cette haute maison de style arcachonnais cachée par une végétation luxuriante.

 

 « Ce chalet a été acheté par la mère de François Mauriac à la fin du XIXème ou au début du XXème  siècle, raconte Bernard Cocula, président du centre François Mauriac de Malagar.

 

Mauriac venait en vacances ici, à Pâques, Pentecôte ou pendant les trois mois que duraient les vacances d'été. Il était là avec ses quatre frères et soeurs, ses cousins. Ce chalet de Saint Symphorien est un lieu de vie important qui a marqué l'existence de François Mauriac. C'est là qu'il a fait l'apprentissage de la nature ».

 

Le jeune François Mauriac aimait donc flâner entre les pins et les chênes de l'immense parc, sur les bords du petit ruisseau qui va se jeter un peu plus loin dans le Ciron.

 

« 80 % de l'oeuvre romanesque reprend l'esprit et les lieux de ses vacances dans les landes girondines. "Le Baiser aux Lépreux", "Thérèse Desqeyroux", "Le Sagouin" et "Les Chemins de la Mer" sont inspirés par le chalet de Saint Symphorien. "Le Noeud de Vipères", c'est plutôt Malagar. L'inspiration romanesque de Mauriac ne quitte jamais vraiment son enfance et son adolescence ».

 

Déjà propriétaire du domaine de Malagar, à Saint Maixant, le Conseil régional s'est quasiment naturellement porté acquéreur du chalet de Saint Symphorien et de son parc à la fin de l'année 2001. « Avec Malagar, la région dispose aujourd'hui d'un ensemble Mauriac complet ».

 

 

 

Résidence d'écrivain.

 

 

Or, un projet d'utilisation du chalet est déjà à l'étude. Il semblerait que l'on se dirige vers la création d'un pôle d'écriture contemporaine en relation avec d'autres organismes culturels d'Aquitaine (Malagar, AIC, OARA, etc ... ) afin de compléter un maillage régional autour de l'écrit.

 

À plus ou moins long terme, on peut donc imaginer l'existence d'une résidence d'écrivain sur le domaine d'enfance de Mauriac. Avec des auteurs en plein travail qui seraient non seulement hébergés sur place mais qui pourraient, comme cela est déjà le cas avec les résidences d'écrivain au centre régional des lettres, partir à la rencontre de la population.

 

« Le projet est cohérent et intéressant, souligne Bernard Noël, directeur du centre régional des lettres. Mais il ne s'agit encore que des premières réflexions et, de toute façon, il ne pourra pas voir le jour avant un an ou deux ».

 

 

 

Chênes abattus.

 

 

D'autant que le travail d'aménagement sur place est considérable. « Surtout dans le parc touché par la tempête de 1999, rappelle Bernard Cocula. La plupart des chênes sont tombés, y compris le chêne sacré que Mauriac aimait embrasser quand il cheminait dans la forêt de son enfance ».

 

Bertrand Ruiz.

 

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Réalisée le 24 janvier 2005  André Cochet
Mise sur le Web le  30 janvier 2005

Christian Flages