Uzeste.
La Collégiale.
Texte de M. Jean Bernard MARQUETTE.
Léo DROUYN.
Les albums de dessins.
Volume 6.
 Editions de l'Entre Deux Mers. CLEM/AHB.
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La Collégiale d'Uzeste.

   

 

 

Au XIIIIe siècle, Uzeste était, avec Mimizan et Rocamadour, un des lieux du culte marial les plus fréquentés d'Aquitaine. 

 

L'accession au souverain pontificat de Bertrand de Got, archevêque de Bordeaux, originaire du village voisin de Saint Martin de Got, dans le diocèse de Bordeaux, fut à l'origine d'une fortune nouvelle pour l'église d'Uzeste : en avril 1312, Clément V l'érigea en collégiale en même temps que Saint Martin de Villandraut, puis, par son codicille du 9 avril 1314, il en fit le lieu de sa sépulture.

 

L'état de l'édifice est déjà fort mauvais lorsqu'il fut classé en I840 dans la première classe des monuments historiques. 

Des travaux ont été réalisés en 1842 par Duphot et la commission des monuments historiques sollicita successivement Courau, puis Léo Drouyn qui présenta en 1852 une étude détaillée sur les travaux à entreprendre, mais ce n'est qu'en 1868 qu'un nouveau projet proposé par Mondet fut en partie réalisé : les deux piles nord du choeur furent alors refaites.

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La collégiale d'Uzeste possède une nef de deux travées doubles flanquée de collatéraux; un transept peu saillant mais dilaté vers l'est par une seconde travée de sorte qu'il se confond avec les bas côtés de la travée droite du chœur enfin, un hémicycle ouvert sur trois chapelles de plan hexagonal.

 

Un clocher carré surmonté d'une flèche est appuyé au bras nord du transept.

 

Du XIIe siècle datent la façade ouest et les parties basses des murs de la nef et celles des pans de mur en saillie esquissant un transept.

 

De la seconde moitié du XIIIe siècle et du début du XIVè siècle, les piles alternées fortes et faibles destinées à supporter les voûtes sexpartites des travées de la nef et du chœur et de celles des collatéraux, ainsi que l'ensemble du chevet.

 

Mais à la fin du XVe siècle, il fallut envelopper dans d'énormes chemises les piles faibles de la première et de la troisième travée à l'entrée du transept.

 

Le chœur et l'ensemble constitué par l'hémicycle et les chapelles sont couverts de voûtes à six branches. A l'extérieur des arcs-boutants soutiennent la voûte du choeur, les culées, celles des chapelles.

 

Aux deux premières décennies du XIVe siècle remonte la porte ouverte dans la quatrième travée du collatéral sud.

 

C'est aussi au XIVe siècle que fut entreprise la construction du clocher. Soutenu par des contreforts, il est à la base percé d'un couloir qui permettait probablement de pénétrer dans l'enclos canonial qui flanquait la collégiale au nord et se rétrécit à chacun des deux étages.

 

Le plan est identique à celui qu'avait levé l'architecte Duphot, aujourd'hui conservé au archives des Monuments Historiques. 

 

On notera en particulier les piles chemisées, l'emplacement du tombeau de Clément V dans l'angle sud-ouest du bras sud du transept, celui du gisant de Pierre Premier de Grailly entre les cinquième et sixième piliers, au nord ; à l'extérieur, on voit, entre l'angle sud-est du clocher et la chapelle nord, la salle du trésor, puis un dégagement et une sacristie aujourd'hui disparus.

Léo Drouyn considérait en effet que si ce n`était du clocher, l'église aurait extérieurement fort peu d'aspect.

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Des contreforts plats renforcent les murs de la nef, entre ces contreforts s'allongent de longues et étroites fenêtres en lancettes, presque des meurtrières, inégales de hauteur et de largeur.

 

L'abside seule a un certain caractère et ne manque pas de pittoresque. Les contreforts sont plus saillants, l'amortissement de quelques uns se termine en clocheton. Ils servent d'appui à des arcs-boutants qui contrebutent les voûtes du choeur de la grande nef.

 

Des fenêtres géminées d'un assez beau dessin éclairent le chœur par dessus les combles du déambulatoire, trois grandes fenêtres d'un dessin à peu près semblable et quatre longues meurtrières en lancette éclairent les chapelles absidiales. 

 

Ces fenêtres s'appuient sur un bandeau en larmier qui sépare l'étage des fenêtres du soubassement. 

 

Au sud de la chapelle méridionale, un escalier en saillie surmonté d'un élégant lanternon en flèche servait à monter sur les combles; un autel est au bas de cet escalier; extérieurement, une galerie formée d'arcs ogivaux subtrilobés entoure le grand comble.

Le clocher du XVe siècle est une grande tour carrée avec contreforts aux angles formé d'un soubassement et de trois étages avec fenêtres flamboyantes ou sans meneaux. 

Au-dessus et au-dessous du dernier étage règne une galerie flamboyante, celle du dessous s'élève sur une corniche composée de deux rangs horizontaux de têtes monstrueuses, de feuillages et d'animaux. Le tout est surmonté d'une élégante flèche. 

La tour de, l'escalier, qui est extérieure, est également surmontée d'une petite flèche qui accompagne très pittoresquement la grande... »

  

 

Réalisée le 20 août  2002  André Cochet
Mise sur le Web   septembre  2002

Christian Flages

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