La 
Région Bazadaise.

L'ancien arrondissement de Bazas.

Deuxième Partie.  

GEOGRAPHIE. 4. Pages 143 à 189.

Table des matières.

 

Sommaire.

15. Les industries extractives du Bazadais. Autrefois. Aujourd'hui.

16. Les industries des côteaux et de la vallée. Industries diverses du Bazadais. Les industries disparues.

17. Les voies de communication. Le commerce.

18. Géographie administrative. Les villes.

19. Conclusion.  

20. Bibliographie. Géographie.

 

 

LE SOUS-SOL.
   LES INDUSTRIES EXTRACTIVES  DU BAZADAIS.

 

 

Quinzième leçon.

 

Le minerai de fer.

 

Autrefois, le minerai de fer était exploité dans plusieurs communes des cantons de Saint Symphorien, de Villandraut et de Captieux. Ce minerai était porté aux. hauts fourneaux de Castelnau qui le transformaient en fer et en fonte.

 

Des forges assez importantes existaient à Beaulac, à Saint Michel de Castelnau, à La Trave, à Cazeneuve, etc.

 

Le minerai de fer n'est plus exploité depuis longtemps, les hauts fourneaux ont disparu et il n'existe plus que deux fonderies, une brute à Beaulac, l'autre à Langon.

 

 Elles utilisent la fonte d'importation.

 

 

Le sable à verre.

 

On trouvait aussi dans les cantons de Saint Symphorien et de Villandraut du sable convenant à la fabrication du verre à bouteilles et plusieurs verreries s'étaient installées dans la région: à Préchac, à Bazas, à Saint Symphorien, etc.

 

Celles de Bazas, les plus prospères pouvaient fabriquer de deux mille cinq cents à trois mille bouteilles par jour qu'elles exportaient surtout en Espagne. On peut admirer à l'hôpital de Bazas une collection remarquable de pots à remèdes fabriqués autrefois dans cette ville.

 

Les verreries n'existent plus depuis longtemps.

 

 

L'or.  

 

On trouvait autrefois de l'or en grains ou pépites dans le sable de la Garonne. Les   orpailleurs exploitaient les sables déposés par la rivière aux environs de Langon, il y a une centaine d'années.

 

Ils trouvèrent quelquefois certaines pépites d'un poids considérable. Cependant cette industrie ne trouvait pas à rémunérer le personnel qui s'y adonnait et a dû être abandonnée.

 

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AUJOURD'HUI.

 

Les seules industries extractives actuelles du Bazadais sont celles des pierres calcaires, de l'argile, du sable, du gravier et du lignite.

 

Les pierres calcaires.

 

Il y a des pierres calcaires un peu partout. On en trouve dans tous les cantons en plus ou moins grande quantité: pierres plus ou moins dures utilisées pour l'entretien des routes et la construction des maisons. Ces carrières sont à ciel ouvert au fond des vallées, près des ruisseaux importants. 

 

Dans le canton d'Auros on en trouve à Brannens, à Lados, à Puybarban (elles ont fourni les pierres du pont de Bordeaux). Dans le canton de Villandraut, il y en a à Villandraut, à Noaillan, à Uzeste, à Préchac, à Pompéjac. On en rencontre aussi dans les cantons de Bazas et de Langon, mais dans les cantons de Saint Symphorien et de Captieux elles sont rares.

 

Les graviers pour routes et les sables sont puisés dans la vallée de la Garonne et sur les bords du Ciron, à Fargues, à Castets en Dorthe, à Langon, à Puybarban, à Pondaurat, à Lignan, à Uzeste, à Léogats, à Villandraut, (graviers de Taris), etc.

 

L'argile, utilisée dans les tuileries et briqueteries, se trouve mélangée à plus ou moins de sable ou de calcaire à Fargues, à Sauviac, à Aillas, à Captieux, etc.

 

Les pierres à chaux sont assez rares ; on n'en trouve en quantité assez importante qu'à Pompéjac, à Sauviac et à Fargues.

 

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Le lignite.

 

Le lignite est un combustible intermédiaire entre la tourbe et la houille, combustible pauvre, parfois très humide, de faible pouvoir calorique ( 15.000 calories à la tonne).

 

On en trouve en assez grande quantité dans le canton de Saint Symphorien.

 

La seule exploitation est à Hostens On estime qu'elle pourra fournir environ dix huit millions de tonnes. Elle s'étend sur plusieurs hectares.

 

Le lignite forme une couche dont d'épaisseur varie de trois à dix mètres, à une profondeur peu importante. Il est mélangé à des matières diverses et à une forte proportion d'eau (60 %).

 

Extrait du sol à l'aide d'un appareil spécial, débarrassé des matières étrangères et essoré, le lignite, chargé en wagon est porté à l'usine très voisine où il est utilisé pour chauffer l'eau dont la vapeur actionne des turbines. Ces turbines mettent en marche les dynamos de la Centrale électrique qui fournit la lumière aux communes voisines et l'énergie électrique à là station de Pessac.

 

C'est, pour le moment, tout son usage. Mais on peut en faire des briquettes, du semi-coke, du goudron et leurs dérivés par carbonisation à basse température.

 

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LES INDUSTRIES DIVERSES DU BAZADAIS.  

 

Les industries les plus importantes du Bazadais sont, nous l'avons vu l'industrie de la gemme et l'industrie du bois de pin. Elles sont surtout prospères dans la région landaise. Les côteaux et la vallée de la Garonne sont des contrées essentiellement agricoles. L'industrie n'y est vraiment importante que dans les grands centres: Langon et Bazas. Mais il existe un peu partout dans la région Bazadaise, des usines alimentées surtout par le bois, la paille, l'argile dans la région landaise, la vigne, le froment, le bois, le lait dans la vallée et sur les côteaux.  

 

 

Le saule aubier, le peuplier, l'osier.

 

Dans la vallée de la Garonne on fabrique, en moins grande quantité qu'autrefois, des barriques d'emballage ainsi que des comportes, des cages à poules, de plus en plus remplacées par des cages en treillis de fil de fer.

 

La fabrication des sabots utilise beaucoup de bois d'aubier, mais le débit le plus grand paraît être désormais la caissette d'emballage.

 

Il y a des sabotiers dans toutes les communes, mais peu, encore, de saboteries mécaniques (on en trouve à Grignols, à Lucmau, à Auros).

 

Les peupliers, nombreux sur les bords du fleuve sont préparés dans les villages de la vallée en vue de fournir le bois de boissellerie.

 

L'osier est cultivé dans la vallée et toute une industrie en dépend: celle du triage, pelage, fendage des tiges, industrie qui donne du travail d'hiver à la population. Les osiers locaux n'y suffisant pas, des osiers sont importés de la Corrèze surtout, et préparés pour la vente dans la région de Barie. 

 

 

L'acacia, le chêne, le châtaignier.  

 

Dans les cantons de Langon et de Villandraut surtout, les acacias d'éclaircissage donnent du travail à un certain nombre d'ouvriers qui fabriquent des piquets, des carrassonnes, des échalas, des rayons, pour roues. Les grosses billes sont emportées hors de notre région pour y être transformées en objets divers.

 

De même, les gros troncs de chêne sont vendus avant d'être transformés. Cependant quelques scieries du Bazadais fabriquent des traverses de chemins de fer en chêne.

 

Le châtaignier, cultivé un peu partout, mais surtout vers Grignols, fournit du bois de tonnellerie.

 

L'hiver, de nombreux agriculteurs fabriquent chez eux des cercles de barriques en châtaignier et les expédient.

 

Il y a des tonnelleries dans la vallée, à Castets, à Langon, à Toulenne.

 

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La paille de seigle.

 

 A Saint Symphorien, à Villandraut, à Préchac, à Grignols, à Lucmau, à Beaulac, à Captieux, à Uzeste, etc,.. on fabrique des enveloppes de bouteilles avec la paille de seigle. A l'usine de Beaulac on fait aussi des paillassons.

 

Les quatre papeteries du Bazadais ne produisent que du papier paille. Elles sont toutes sur les bords du Ciron, à Saint Michel de Castelnau, à Bernos, à Cazeneuve (Pompéjac). Elles emploient comme matière première la paille de seigle, récoltée dans la région landaise. Le papier fabriqué est jaune paille; il sert généralement de papier d'emballage; on l'expédie dans toute la France et même à l'étranger.

 

 

L'argile.   Le calcaire.

 

Sur quelques points du Bazadais on trouve des filons d'argile presque pure. Là, sont établies des tuileries, des briqueteries. Il y en a trois à Captieux, une à Cazalis, deux à Hostens, une à Aillas, deux à Fargues. On y pratique aussi des tuyaux de drainage. A Pompéjac et à Fargues, il y a des fours à chaux.

 

 

Le blé.

 

Les moulins étaient autrefois très nombreux dans le Bazadais. Moulins à vent des côteaux, disparus depuis longtemps et surtout moulins à eau sur presque tous les ruisseaux. Ces moulins disparaissent peu à peu depuis que les paysans ne font plus leur pain eux-mêmes.

 

Certains sont mus par des chutes d'eau, d'autres par des moteurs à essence; mais les plus importants utilisent la force électrique. On en trouve encore, parfois plusieurs dans la même commune, à St Symphorien, à Préchac, à Uzeste, à Villandraut, à Giscos, à Captieux, à Beaulac, à Lavazan, à Auros, à Cazats, à Pondaurat, à Bieujac, à Langon, etc., 

 

A Castets en Dorthe, à Gans, à Auros, il y a des minoteries importantes qui peuvent moudre tous les jours de grandes quantités de grain.

 

Mais tous ces moulins sont concurrencés par les grands moulins de Bordeaux à très grand rendement; ils fournissent journellement autant que les minoteries réunies de la Gironde, de la Dordogne et du Lot et Garonne.

 

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Le lait.

 

Dans le Bazadais, il y a des vaches laitières partout. Leur lait est surtout utilisé pour l'engraissement des veaux ou bien consommé sur place, le reste est expédié à Bordeaux. Dans certains centres on trouve des beurreries : à Bazas, à Langon, à Cazats, à Préchac, à Léogeats, à Noaillan, à Balizac, etc. 

 

On trouve encore dans notre région: des distilleries et fabriques de liqueurs à Langon, Bazas, Villandraut; des fabriques de chaussons et chaussures à Bazas, à Langon, à Uzeste; des fabriques d'engrais à Bazas, des ateliers électriques de couture pour l'armée à St Symphorien, un atelier de réparation de matériel roulant de la Société des chemins de fer économiques à St Symphorien; des ateliers de réparation et des garages pour automobiles dans toutes les communes un peu importantes, une fabrique de camionnettes à Uzeste, une ébénisterie électrique à Préchac; des centrales électriques à Hostens, à Uzeste, à Villandraut, à Langon. A Toulenne, se trouve l'usine où on fabrique les bandages herniaires Barrère.

 

 

LES INDUSTRIES DISPARUES.

 

D'assez nombreuses industries, autrefois prospères, ont disparu ou ont beaucoup perdu de leur importance: les forges et fonderies de Fargues, d'Uzeste (La Trave), de Pompéjac (Cazeneuve), de St Michel de Castelnau (forges du Haut-Ciron), les moulins à foulon d'étoffes grossières de Lauvergne (à Bernos); les verreries pour bouteilles de Beaulac, Goualade, Bazas, Préchac, de Saint Symphorien; les chapelleries de Bazas, les corderies de Langon, les tanneries de Langon, de Bazas. (Les cuirs de veau fabriqués à Bazas étaient autrefois renommés même à l'étranger); les fabriques de bougies de Bazas (très renommées), les métiers à tisser le chanvre.

 

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LES VOIES DE COMMUNICATION.  LE COMMERCE

 

Sommaire:

1.     Les voies de communication.

2.     Autrefois, aujourd'hui.

3.     Les voies navigables.

4.     La Garonne.

5.     Le canal latéral.

6.     Le Ciron flottable.

7.     Les routes.

8.     Les anciennes diligences.

9.     Les autobus.

10. Les camions.

11. Les chemins de fer.

 

1.     Le commerce.

2.     L'importation.

3.     L'exportation.

4.     Les marchés et les foires.

 

 

LES VOIES DE COMMUNICATION.

 

Dans notre région le commerce se fait:

1.     par voie d'eau (Garonne canal Ciron)

2.     par voie de terre : routes et chemins

3.  par voie de fer : Compagnie du Midi. Société des chemins de fer économiques.

 

 

LES VOIES NAVIGABLES.  LA GARONNE.  

 

Avant la révolution, la Garonne était la grande voie commerciale de Bordeaux à Langon. C'était surtout la route du vin. 

 

Au 19e siècle et surtout avant la construction du chemin de fer Bordeaux/Toulouse, des compagnies de bateaux organisaient un service régulier de remorquage de Bordeaux à Agen. 

 

De Bordeaux à Castets, ils employaient la vapeur, au dessus de Castets, des chevaux. On voyait journellement sur le fleuve des trains de dix à vingt bateaux à la file.

 

Il existait même un service quotidien de voyageurs de Bordeaux à Langon, par bateaux à vapeur, appelés:  "postes". De nombreux voyageurs aimaient mieux faire le parcours entre ces deux villes par voie d'eau que par voie de terre.

 

Les compagnies de navigation luttèrent contre les chemins de fer pendant un certain temps, mais le trafic fluvial n'a cessé de diminuer depuis le milieu du 19e siècle. Aujourd'hui, la Garonne n'est plus utilisée que par quelques bateaux qui transportent des marchandises lourdes et encombrantes: barriques vides, essence, blé, poteaux de mines, bois de chauffage, pierres à  bâtir.

 

Les principaux ports ou cales de commerce de notre région sont la cale de Toulenne, le port de Langon, la cale de St Pierre de Mons, les ports de Castets et de Barie. Leur activité était autrefois assez grande, elle est devenue presque nulle.

 

En 1874, le port de Langon importait cinq mille cinq cent cinquante tonnes, dont 2.000 t. de merrains (bois pour tonnellerie), 1.000 t. grains, 500 t. charbon, 400 t, bois du Nord, 400 t. pierre à bâtir. Il exportait 27.830 t. dont 10.000 t. planches de pin, 7.000 t. poteaux de mines, 3.000 t. faissonnats de chêne, 4.000 t. térébenthine, 500 t. chiffons, 500 t. barriques neuves, 350 t. vins. Aujourd'hui, tous ces matériaux sont transportés par wagons et surtout par camions automobiles.

 

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LE CANAL LATERAL.

 

Le canal latéral à la Garonne est la continuation du canal du Midi ou canal des Deux Mers que le célèbre ingénieur Riquet fit construire à l'époque de Colbert. Ainsi a été réalisé le rêve du grand ingénieur, réunir par voie navigable la Méditerranée à l'Océan.

 

Le canal latéral va de Toulouse à Castets où il descend en rivière.  

 

Son exécution fut décidée par une loi en 1832.

 

Commencé en 1838, il fut entièrement achevé en 1856. Il a 193 kilomètres de long (dont seize dans notre département, 17 m. 60 de large à la ligne de flottaison et 2 m. 20 de profondeur. La largeur des écluses est de 6 mètres et leur longueur de 40 mètres. Il a coûté soixante trois millions. C'est un des plus beaux travaux d'utilité publique exécutés au 18e siècle. Il entre dans notre département en amont de La Réole, passe à Hure, à Pontet, à Puybarban.

 

Il franchit deux rivières : le Lisos et la Bassanne   Cette dernière rivière étant sujette à des crues considérables, il a fallu construire un aqueduc syphon composé de trois arches de trois mètres d'ouverture. Grâce à ce bel ouvrage d'art les eaux de la Bassanne passent sans difficulté au-dessus du canal.

 

Dans la traversée de Puybarban, le canal forme une ligne droite d'une longueur de près de deux kilomètres. De chaque côté, le long du chemin de halage, de beaux arbres s'alignent à perte de vue, mirant leurs cimes dans l'eau tranquille.

 

A son embouchure, à Castets il a fallu, d'une part, abaisser successivement le plan d'eau jusqu'au niveau de la Garonne et, d'autre part, mettre le canal à l'abri des crues.

 

Difficulté qui semble au premier abord insurmontable.

 

Pour opérer la descente en rivière, on a construit trois écluses échelonnées sur mille deux cents mètres de longueur et rachetant dix mètres soixante de hauteur de chute. 

 

Le canal a été mis à l'abri des inondations par une digue insubmersible de dix

 kilomètres de long. Elle s'est, jusqu'à ce jour, trouvée au dessus de toutes les crues; elle a même servi de refuge aux habitants de la contrée menacés ou chassés par les eaux du fleuve.

 

Comme la Garonne, le canal a beaucoup perdu de son importance, car on cherche surtout aujourd'hui la rapidité dans les transports. De plus, les proportions minimes des écluses (six mètres de large) ne peuvent pas donner passage à des bateaux de fort tonnage.

 

Enfin, la ligne de chemin de fer Bordeaux/Toulouse et la route nationale sillonnée par des camions, lui font une rude concurrence.

 

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LE CIRON.

 

Le Ciron n'est pas navigable. Il est seulement flottable à partir de La Trave (commune d'Uzeste), jusqu'à ces dernières années et depuis très longtemps, le bois de chauffage et les poteaux de mines étaient expédiés par radeaux, sortes de trains de bois divisés en sept ou huit travées fixées de telle sorte que la longue machine peut se plier à toutes les sinuosités de la rivière. 

 

Poteaux de mine, troncs de pins écailleux, gluants de sève et liés côte à côte par des chaînes de fer, descendent le courant qu'active des chutes. L'une d'elles s'écroule, blanche cascade d'écume sous l'arche d'un pont. 

 

Un homme au torse musculeux, coiffé d'un béret, chaussé d'espadrilles, saute sur le radeau d'avant et arc-bouté sur la perche, le  pousse en pleine eau. La masse rectangulaire flotte avec des oscillations de reptile, entraînée par le courant. L'homme debout, se détache à l'arrière. S'il demeurait ainsi, il heurterait du front l'arche du pont de bois.

 

Mais à l'instant précis, où l'avant du radeau plonge dans la chute et semble dérouler en anneaux ses vertèbres de troncs enchaînés, le hardi meneur enfonce d'un coup de main son béret et se penche, s'accroupit, passe par dessus le moutonnement d'écume et se redresse, lancé en aval de la cascade, avec un souple balancement de reins, et de nouveau, campé à l'avant du radeau qui tangue dans le remous, enfonce sa perche.

 

Formés surtout à Villandraut, les radeaux étaient démembrés à Barsac et le bois chargé sur des chalands, porté à Bordeaux. Depuis que la Grande Bretagne ne nous achète presque plus de poteaux de mine, le flottage sur le Ciron est à peu près nul.

 

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LES RADELIERS.

 

Depuis le 16e siècle, le Ciron était devenu une voie importante, par laquelle s'opérait un travail régulier avec Bordeaux et l'étranger. Des profondes forêts landaises de sa source, s'expédiaient par flottage, des poteaux de mines, ainsi désignait-on, comme de nos jours d'ailleurs, les troncs des jeunes pins débités en longueur égales de deux ou trois mètres.

 

Disposés en radeaux, les robustes "billots", fils des contrées austères et nostalgiques des Landes, étaient amenés jusqu'au port de Barsac; là, des bateaux de grand

 tonnage les transportaient à Bordeaux, d'où ils étaient dirigés vers les puissants bassins houillers des monts Grampians et Cheviots.

 

Une race vaillante, celle des radeliers, s'était, à l'origine formée sur les rives du fleuve; à cette époque, où les moyens de transports et de communication étaient rares, où seuls les grands propriétaires possédaient des muletiers et des charroyeurs, ces mariniers accomplissaient une rude besogne. Ayant à leur service des embarcations légères, ils chargeaient des barriques, des douelles pour les tonneliers, des faix de cercles, de pierres de construction, souvent, parfois même, des denrées, des farines, du blé, de l'orge que les riverains ne pouvaient transporter aux meuneries. Et quand ils n'étaient point occupés dans la région viticole, lors des saison calmes, ils s'embauchaient, se louaient dans les exploitations landaises.

 

Pour eux commençait alors un dur métier. La plupart habitaient Bommes, Sauternes, Barsac même. Par les matins pluvieux et glacials, dans l'aube grise et terne des mauvais hivers, ils se rendaient à pied à Villandraut, à Préchac, souvent allaient jusqu'à Lartigue pour confectionner leurs trains flottants.

 

Avec leurs lourds rouleaux de cordes sur l'épaule, ils accomplissaient ainsi un trajet régulier de 4 ou 5 lieues. Quand le trajet était plus long, plusieurs journées de marche et de fréquentes étapes dans les auberges ou  "hospitalets"   étaient nécessaires.

 

A Villandraut et à Bommes existaient encore, au dernier siècle bon nombre de ces vieilles hostelleries où jadis les pèlerins de Compostelle, maigre laïc, moine replet, trouvèrent pain bis et bon lait pour faire une traite nouvelle... 

 

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Là, les radeliers se restauraient au passage, se reposaient ou tout simplement s'arrêtaient au hasard: le temps de trinquer entre amis; alors, des cruches pansues, antiques amphores de ce pays, coulaient pour eux le vin chaud, le vin clairet, que des servantes accortes disposaient sur la table commune et unique dans la même pièce; car, à cette époque, une solidarité sincère régnait entre les hommes, et c'est toujours fraternellement, que se partageaient la cruchade et la mique de sarrasin...

 

Heureux de leur condition, contents du sort qui leur était dévolu, les radeliers faisaient vaillamment leur besogne et construisaient leurs trains de bois avec un art consommé. De nos jours, encore, les pièces de bois ou rondins sont disposées côte à côte, dans le sens de leur largeur et attachées entre elles par une disposition spéciale des cordes; ainsi, elles forment des planchers ou travées d'une dizaine de mètres de long sur deux ou trois de large: longues surfaces flottantes compactes et rigides; des bords du fleuve où elles sont confectionnées, ces parties de radeaux sont immergées ensuite, puis réunies au nombre de six ou huit par des cordes disposées en charnière; les travées forment alors des convois, qui, grâce à la mobilité ingénieusement calculée de leur longueur, peuvent suivre facilement les méandres et sinuosités du fleuve.

 

Montés sur ces planchers mouvants, les radeliers conduisent habilement le flottage: nu pieds sur les rondins, la gourde de "courge"   en bandoulière, armés d'une forte perche pointue et munie d'un crochet de harponneur: cette dernière, qu'ils manient avec adresse, leur sert à maintenir le convoi au milieu de la rivière; en cherchant les points d'appui soit à même le fond, soit aux aspérités de la berge, ils évitent ainsi les écueils nombreux, constitués par les racines d'arbres, les bancs de sable, les rochers semblant surgir parfois du lit du fleuve comme des faunes redoutables, les contours brusques des eaux. 

 

A la rencontre d'un moulin, le passage des radeaux s'effectue sur un plan incliné appelé   "passelis", avec une grande rapidité et une précision merveilleuse, ils glissent sur le "lindat"   guidés par la manoeuvre hardie et sûre des habiles matelots.

 

A leur arrivée au port de Barsac, ces éphémères convois sont embarqués pièce à pièce sur les profonds chalutiers affectés à ce transport, puis, dans les docks bordelais, de puissants cargos les emportent cinglant vers le pays d'Albion et la "verte Erin" . Le soir, au crépuscule tombant, les radeliers reviennent à pas lents. Les paquets de cordages suintant l'eau brune et parfumée du fleuve résineux, pèsent sur leurs épaules.

 

Instinctivement, ils s'appuient, un peu las, sur la perche d'érable et s'arrêtent au bord d'un talus; là, ils prennent leur gourde, compagne précieuse et consolante parfois de leur âpre métier et s'encouragent d'une chaude gorgée de vin blanc capiteux. Hâtivement, ils reprennent leur marche et semblent ne point s'apercevoir alors de leur lourd fardeau: leur pensée les précède déjà au foyer familial...

 

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LES CHEMINS DE FER.

 

Trois lignes ferrées traversent notre région sur une longueur totale d'environ cent kilomètres. Elles sont toutes à voie unique.

 

La ligne de Langon à Gabarret (Landes), qui appartient à la Compagnie du Midi, quitte le Bazadais à Captieux (station du Poteau, après avoir desservi Langon, Roaillan, Le Nizan, Bazas, Cudos, Beaulac-Bernos, Captieux). La partie Langon/Bazas fut livrée à la circulation en 1866 ; elle fut prolongée plus tard jusqu'à Bourriot/Bergonce.

 

La ligne de Nizan à Luxey (Société des Chemins de fer économiques), passe à Uzeste, Villandraut, Saint Léger de Balson, Saint Symphorien. En 1873, était achevé le tronçon Nizan/St Symphorien et, en 1876, le tronçon St Symphorien/Sore. Prolongée plus tard jusqu'à Luxey (1886), cette ligne fut continuée par la ligne Luxey/Mont de Marsan (1906).

 

La ligne de Saint Symphorien à Hostens, par le Tuzan, se prolonge d'une part vers Beautiran (sur la ligne Bordeaux/Sète), d'autre part, vers Facture (sur la ligne Bordeaux/Bayonne).

 

Le nombre des voyageurs circulant sur ces lignes n'a jamais été important (surtout sur les deux dernières), mais depuis le développement considérable des transports automobiles (transports en commun et voitures particulières), il est devenu insignifiant.

 

Il en est presque de même pour les marchandises (bois, produits résineux, paille, vin, essence, produits alimentaires). Le trafic des chemins de fer décroît tous les jours.

 

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LES ROUTES.

 

Avant l'apparition des chemins de fer, les routes étaient très fréquentées. Celles de notre région étaient parcourues par des diligences dont les principaux points d'attache étaient Langon, Bazas, Captieux.

 

Les Bazadais d'un certain âge n'ont sûrement pas oublié le guimbarde, à quatre roues, qui les portait lentement à Mont de Marsan, lorsque la voie ferrée se terminait à Bazas. Les chemins de fer ont tué les diligences; les automobiles et les camions sont en train de tuer les chemins de fer.

 

Plusieurs sortes de routes sillonnent notre région.

 

La route nationale n° 10 de Paris en Espagne par Bordeaux, traverse le Bazadais du nord au sud. Elle dessert Langon, Bazas, Beaulac et Captieux. Autrefois pavée sur toute sa longueur, il ne reste aujourd'hui à recouvrir qu'une partie du parcours Bazas/Captieux (treize kilomètres environ).

 

De tous temps cette route a été très importante.  

 

C'est la grande voie stratégique de l'Aquitaine, du nord et du sud ouest, fermée par des verrous qui ont nom Bazas, Roquefort, Mont de Marsan, etc. C'est la voie des armées de César, de Charles VII, de Napoléon, celle que suivaient les rois quand ils allaient à la rencontre de leurs reines d'Espagne : Edouard d'Angleterre, François I  et Louis XIV.

 

Plusieurs routes importantes (chemins de grande communication) unissent :

 

Bazas à St Symphorien par Villandraut.

Bazas à Luxey (Landes) par Pompéjac et Préchac.

Bazas à Lartigue par Lerm et Musset, Goualade et St Michel.

Bazas à Casteljaloux par St Côme, Lavazan et Grignols.

Bazas à La Réole par Gajac et Aillas.

Bazas à La Réole par Auros et Savignac.

Saint Symphorien à Hostens.

Saint Symphorien à Podensac par Balizac.

Captieux à Villandraut par Lucmau et Préchac.

Captieux à Casteljaloux (L. et C.) par Giscos et St Michel.

Captieux à Grignols par Escaudes et Lerm et Musset.

Langon à La Réole, par St Pierre, Castets et Puybarban.

Langon à Grignols par Auros.

Langon à Luxey par Roaillan, Uzeste et Préchac.

Langon à Villandraut par Noaillan, Auros.

Auros à Castets.

Auros à Aillas.

 

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Des voies moins importantes mais très utiles (chemins d'intérêt commun  et chemins vicinaux), relient les villages et les hameaux. Ils sont très nombreux dans le Bazadais, mais encore insuffisants dans la région landaise vers Bourideys, Cazalis, Captieux.

 

Sur toutes ces routes circulent aujourd'hui de nombreuses autos particulières, des autobus, des camions. Les services de transports en commun se sont considérablement développés depuis quelques années. De tout petits villages qui avaient toujours été isolés, sont maintenant unis à leur chef lieu de canton, à Bazas, à Langon et même directement à Bordeaux par des services quotidiens d'autobus.

 

Ces autobus, qui s'arrêtent dans les plus petits hameaux et traversent les agglomérations, tandis que les voies ferrées les laissent parfois à plusieurs kilomètres, sont de plus en plus utilisés par les voyageurs pour se rendre rapidement et confortablement surtout à Bordeaux et aussi pour fréquenter les foires, même éloignées de leur village.

 

Les commissionnaires qui vont tous les jours à Bordeaux avec leur camion ou camionnette, de Bazas, de Langon, de Captieux et de plusieurs autres localités importantes, portent à domicile beaucoup plus rapidement et à meilleur marché que les chemins de fer, les marchandises de toutes sortes qui leur sont confiées.

 

 

LE COMMERCE.

 

L'exportation.

 

La région landaise du Bazadais exporte les produits de la forêt (produits bruts ou transformés par les usines):

 

poteaux de mine pour l'Angleterre et les bassins houillers français et belges;

bois de chauffage (pin, chêne) charbon de bois (pin, chêne)

planches pour l'Espagne et les usines de Langon, de Bordeaux qui les transforment en caisses;

paillons pour bouteilles;

manches à balais et produits des scieries;

essence de térébenthine, colophanes, brais, portés à Bordeaux;

papier d'emballage;

veaux, agneaux, volailles, miel, beurre.

 

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Les côteaux et la vallée exportent:

 

du vin; (une grande partie dans la région landaise)

du vin de Sauternes (dans le monde entier);

du tabac de l'entrepôt de Langon à la manufacture de Bordeaux;

du blé ,le vin et le blé sont achetés à domicile par des courtiers;

des légumes, des fruits, des volailles, du lait, des veaux pour Bordeaux, le lait est ramassé tous les jours par des camions qui parcourent les villages et filent directement sur Bordeaux;

des caisses, des manches à balais, de la paille à balais, des sabots;

du bois de chêne, de châtaignier, d'acacia, de saule aubier, de peuplier, d'osier,  des tuiles, des briques, etc,

 

 

L'importation.  

 

Dans toute la région on importe les produits d'alimentation (épicerie, farines), l'essence à brûler, le pétrole, les tissus, les articles de mercerie, les matières premières nécessaires aux petits artisans, les machines agricoles, les machines outils, les automobiles, des jeunes porcs pour l'engraissement, des gueuses de fonte pour la fonderie de Beaulac.

 

La région landaise importe le vin qu'elle ne produit pas.

 

Certains petits villages n'ont qu'un seul commerçant, l'épicier toutes les denrées viennent de la petite ville voisine, même le pain.

 

 

Les marchés et les foires.

 

Plusieurs localités importantes du Bazadais ont leur marché hebdomadaire:

Villandraut (le jeudi) ; Captieux (le lundi) ; Bazas (le samedi); Langon (le vendredi) ; Grignols (le mercredi) ; Castets (le dimanche); marchés aux légumes, aux fruits, aux volailles surtout (aux veaux dans certains centres).

 

De grandes foires ont lieu tous les ans dans un assez grand nombre de communes: celles de Langon, Bazas, Pondaurat, Aillas, Auros, Grignols, Captieux, Beaulac, Villandraut, Uzeste, Préchac, Saint Symphorien, Hostens sont très fréquentées.

 

Des marchandises très diverses y sont échangées: du bétail, boeufs, vaches, veaux de lait et de boucherie, chevaux, jeunes porcs, volailles, gibier, oeufs, légumes, fruits, grains, plants de légumes, outils, chaussures, vêtements, meubles, etc., etc.  

 

La plupart ont perdu de leur importance depuis que les communications avec la grande ville sont devenues plus faciles.

 

Ces foires ont une heureuse influence sur les, rapports entre gens des régions voisines; elles ne leur permettent pas seulement d'échanger leurs produits, mais elles donnent l'occasion aux paysans de sortir de leur village, de mieux se connaître, de s'instruire; elles font diversion aux durs travaux solitaires des bois et des champs.

 

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 GEOGRAPHIE ADMINISTRATIVE. LES VILLES.

 

 

Dix-huitième leçon.

 

 

RECAPITULATION.

 

Bazas était, avant la Révolution, la résidence d'un subdélégué de l'intendant,le subdélégué était à l'Intendant de la province ce que le Sous-Préfet est au Préfet, et le siège d'une juridiction d'appel, le sénéchal présidial.

 

La ville était donc désignée pour devenir le chef-lieu d'un district et, plus tard, d'une sous-préfecture du département de la Gironde.

 

La réforme administrative de 1926 a réuni les arrondissements de Bazas et de La Réole pour en faire l'arrondissement de Langon.

 

Le Bazadais actuel n'est donc plus une division administrative, mais l'ensemble des sept cantons qui forment la partie sud de l'arrondissement de Langon: les cantons de Langon, de Bazas, d'Au ros, de Grignols, de Captieux, de Villandraut et de St Symphorien.

 

Une population de 42.817 habitants est répartie entre 71 communes.

 

Comparaison du recensement de la population 
des 71 communes de l'ancien arrondissement de Bazas.

Années 1820 1876 1931
Population totale. 49.645 54.795

42.817

Canton de Langon. 11.059 13.022 10.846
Langon 2.954 4.740 4.661
Castets 1.002 1.274 815
Toulenne  635 798 702
Sauternes 948 1.009 689
Fargues 824 765 622
Bommes 717 662 519
Léogeats 991 850 506
Mazères 551 614 468
Bieujac 634 506 412
Roaillan 453 524 384
St Pierre de Mons 970 750 649
St Pardon 368 349 278
St Loubert 212 181 141
Canton de Bazas 10.296 11.410 8.997
Bazas.  4.019 5.073 4.359
Beaulac-Bernos. 1.102 1.385 1.065
Cudos 1.050 1.025 740
Le Nizan  587 586 444
Gajac 699 603 395
Sauviac 411 413 340
Lignan  341 324 296
Cazats  367 388 287
St Côme 406 442 283
Birac  379 355 249
Gans 433 372 245
Aubiac  245 235 169
Marimbault 257 209 125
Canton d'Auros. 7.138 7.347 5.608
Aillas 1.865 1.399 1.122
Savignac 523 724 570
Auros 551 581 529
Coimères 545 576 510
Pondaurat 686 640 503
Sigalens  (détaché d'Aillas) " 617 461
Barie  845 760 394
Puybarban 508 491 351
Brannens 255 274 201
Berthez 232 261 181
Lados 236 230 176
Bronqueyran 310 251 164
Bassanne 186 176 139
Canton de Grignols  4.893 5.180 3.904
Grignols 1.668 1.800 1.354
Lerm et Musset 805 796 665
Sendets 363 463 371
Cours les  Bains 391 384 300
Marions 497 431 285
Lavazan 324 342 221
Masseilles 299 284 221
Cauvignac 173 289 186
Sillas 171 202 171
Labescau 202 189 130
Canton de Captieux  3.159 3.526 3.095
Captieux 1.706 1.503 1.638
Escaudes,(détaché de Captieux). 435 365

St Michel de Castelnau

530 640 444
Giscos   440 427 281
Goualade   304 311 226
Lartigue   179 210 141
Canton de Saint Symphorien 5.058 5.916 4.493
St Symphorien 1.558 2.011 1.848
Hostens 1.677 1.094 1.078
Louchats " 837 522
Balizac 948 942 398
St Léger de Balson 374 467 328
Le Tuzan 262 287 164
Origne 239 278 155
Canton de Villandraut. 8.042 8.394 5.874
Villandraut 586 1.096 1.116
Préchac 2.770 2.021 1.521
Noaillan  2.148 1.966 1.057
Uzeste 988 948 671
Cazalis " 848 465
Lucmau 759 690 461
Pompéjac 400 417 307
Bourideys 391 408 276

 

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Deux communes ont plus de 4.000 habitants : Langon et Bazas.

 

Trois communes ont entre 1.500 et 2.000 habitants : St Symphorien, Captieux et Préchac.

 

Six communes ont plus de 1.000 et moins de 1.500 hab.: Grignols, Aillas, Villandraut, Noaillan, Hostens et Beaulac/Bernos.

 

Enfin, soixante communes ont moins de 1.000 habitants, dont 15 ont entre 500 et 1.000, 32 entre 200 et 500 et 13 entre 100 et 200.

 

De 1820 à 1876, la population avait crû de 5.150 habitants.

 

De 1876 à 1931 elle a diminué de 11.978 habitants.

 

Deux communes seulement ont vu le chiffre de leur population s'accroître: Captieux et Villandraut.

 

Les communes qui ont perdu le plus d'habitants, depuis 1876 sont ;

 

 

  1876 1931
Bazas 5073 4359.  
Noaillan 1966 1057
Grignols  1800  1354
Préchac 2021 1521
Balizac 942   398
Louchats 837 522.  
Castets en Dorthe 274 815
Cudos 1025 740
Aillas 1399  1122

En 1872, la moyenne par kilomètre carré était de 37 habitants pour l'ensemble du Bazadais. Gironde: 55. France: 68.

 

En 1931, la moyenne est pour notre région de 32 au kilomètre carré. Gironde: 87. France: 76.  

 

De plus en plus, les villages se dépeuplent.

 

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LES CANTONS DE LA VALLÉE DE LA GARONNE ET DES COTEAUX.

   

Le canton de Langon.

 

Langon, 4.731 habitants, sur la rive gauche de la Garonne, est à 48 kilomètres de Bordeaux. C'est la ville la plus peuplée de la région. La route nationale Bordeaux/Toulouse et la ligne ferrée Bordeaux/Sète y franchissent le fleuve, la première sur un beau pont, la deuxième sur une passerelle de deux cent douze mètres, suivie d'un viaduc de trente deux arches.

 

Langon est tête de ligne de l'embranchement Langon/Cabarret (Landes), par Bazas et Captieux.

 

La route nationale N° 10, de Paris en Espagne, traverse la ville en son centre.

 

Langon est comme Bazas, une très vieille ville. Elle n'a conservé qu'une très petite partie de ses anciennes fortifications. La place Maubec est entourée de beaux cafés, de jolis magasins rappelant ceux des grandes villes. De la terrasse qui domine la Garonne, près du pont, on a une vue splendide sur le fleuve et ses rives. Tout autour de la ville, il y a de belles promenades.

 

Le port, autrefois très actif a beaucoup perdu de son importance.

 

La voie ferrée et les camions assurent presque tous les transports de poteaux de mines, de planches, de vins, de barriques, de grains qui autrefois circulaient sur le fleuve.

 

Le marché hebdomadaire est animé et il y a plusieurs fois par an des foires très suivies.

 

Les usines y sont nombreuses. On y trouve plusieurs scieries, des distilleries, des moulins, une forge fonderie, des fabriques de chaussures, de balais, une beurrerie, une tannerie, une fabrique de cercles de barriques, des imprimeries, de nombreux ateliers de réparations pour automobiles, un important entrepôt de tabacs.

 

Le puits artésien, foré en 1905, est le seul de la région; il a une profondeur de cent sept mètres; ses eaux qui ont un débit de neuf mille litres à la minute, alimentent deux grands lavoirs.

 

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A Langon il y a un cours complémentaire pour jeunes gens et jeunes filles, un pensionnat de jeunes filles, un hospice pour les vieillards, une clinique chirurgicale.

 

Langon est une ville gaie, accueillante, très sportive. Elle a deux hippodromes; plusieurs fois par an ont lieu d'importantes courses de chevaux qui attirent de nombreux amateurs.

 

Dans la campagne, autour de l'agglomération, on cultive la vigne, le blé, le tabac, les primeurs.

 

Il y a des bois de pins, d'acacias, des arbres fruitiers, des prairies: on élève des boeufs et des vaches, des porcs, des volailles.

 

Le canton de Langon comprend treize communes : Bieujac, Bommes, Castets en Dorthe, Fargues, Langon, Léogeats, Saint Loubert, Mazères, Saint Pardon, Saint  Pierre de Mons, Roaillan, Sauternes Toulenne.

 

Sauternes, Bommes, Fargues et Toulenne sont renommés universellement pour leurs vins blancs.

 

A Bommes existe une école de viticulture.

 

A Castets en Dorthe commence le canal latéral qui se termine Toulouse. Un beau pont traverse le fleuve.

 

Toulenne, 702 habitants, est comme le faubourg de Langon, sur la même rive et sur la grande route de Bordeaux.

 

De la Garonne se détache un petit bras, "l'EuilIot", qui va un peu plus loin rejoindre le fleuve, formant une petite île. Les inondations se font particulièrement sentir dans cette partie de la commune.

 

Sur le territoire de la commune de Mazères, se trouve le célèbre château de Roquetaillade.

 

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Le canton de Bazas.

 

Bazas, 4.410 habitants, est une ville déchue. Elle n'a jamais été très populeuse, mais elle a occupé à travers l'histoire une situation des plus importantes. C'est une des plus vieilles villes de la Gaule. Cité romaine, place forte importante surveillant la route des Landes, siège d'un évêché à partir du Moyen Age jusqu'à la Révolution, Bazas commença à perdre de son importance quand les Anglais firent de Bordeaux leur grand port en France.

 

Chef lieu d'arrondissement de 1800 à 1926, Bazas n'est plus que chef-lieu de canton, mais reste la ville centrale du Bazadais.

 

Bâtie sur un rocher au pied duquel coule le Beuve, l'ancienne Cassio n'a conservé que des vestiges de son ancienne prospérité: sa splendide cathédrale, des restes de ses remparts, notamment la porte Gisquet, flanquée de tours.

 

On dirait en voyant la ville et les deux restes de son ancienne splendeur, ses remparts et sa cathédrale, un navire de guerre superbe, l'éperon lancé en avant, cuirassé de vieux murs impénétrables, dressant dans les airs la mâture aux lignes déliées de sa flèche hardie et élégante et voguant majestueusement sur un océan de verdure.

 

Une belle et vaste place à arcades conduit à la cathédrale. Elle est entourée de vieux hôtels où habitaient autrefois les magistrats.

 

La Brèche est l'ouverture que firent dans les remparts les troupes des protestants, pendant la nuit de Noël 1361. Cette ouverture est encore béante. Pour les Bazadais d'aujourd'hui, la Brèche, c'est non seulement l'ouverture, mais la belle promenade qui descend vers le Beuve, au milieu des ormeaux, des tilleuls et de la verdure.

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On remarque encore à Bazas, d'autres belles avenues, les allées de Tournon et de Tourny, le champ de foire avec ses beaux alignements de tilleuls.

 

Signalons encore le Pont de César, sous lequel passe le Beuve et la source du Trou d'enfer dans une grotte naturelle qui se cache au fond d'un petit vallon.

 

Bazas est traversé, par la grande route nationale numéro dix et sur la ligne ferrée Langon/Gabarret.

 

Malgré la concurrence de Langon, la ville reste  un centre commercial important de la région landaise et des côteaux (bois, engrais, bétail, essence de térébenthine). Plusieurs fois par an, de grandes foires attirent de nombreux forains et une grande foule d'acheteurs venus de tout le Bazadais et des régions voisines. Un marché hebdomadaire a lieu le samedi.

 

L'industrie y est assez importante; on y trouve des scieries, des fabriques de chaussures, d'engrais, d'enveloppes de bouteilles, une grande beurrerie, des distilleries, des imprimeries. Il y a aussi plusieurs ateliers de réparations pour automobiles, une usine à gaz, des tanneries.

 

Bazas a une école primaire supérieure et professionnelle de jeune filles, un cours complémentaire de garçons, un hôpital hospice, une clinique chirurgicale, 5 Sociétés de Secours mutuels, 4 Syndicats agricoles.

 

Il y a plusieurs sociétés de sports : foot-ball, rugby, vol à voile, courses de chevaux. Bazas est le siège d'un syndicat d'initiative.

 

Autour de Bazas, la campagne est très accidentée. Les vallées y sont profondes. On y trouve des vignes partout, du blé, du tabac des prairies naturelles et artificielles, des bois de pins, de chênes, d'acacias.

 

Le canton comprend treize communes, toutes éloignées des grandes voies (on ne trouve aucune agglomération sur la route nationale entre Langon et Bazas). Quelques unes sont très peu peuplées. Ce sont, par ordre alphabétique : Aubiac, Bazas, Bernos, Birac, Cazats, St Côme, Cudos, Gajac, Gans, Lignan, Marimbault, Nizan et Sauviac.

 

La commune de Beaulac/Bernos est formée de deux agglomérations à cheval sur le Ciron. Le Ciron y actionne une fonderie, des papeteries, des moulins C'est un centre d'élevage. De nombreuses vaches sont vendues aux foires de juin et de juillet. Sur la rive gauche du Ciron, commence la forêt landaise.

 

Gans, sur un côteau élevé dominant les vallées et les côteaux environnants, possède les restes d'un vieux château, ancienne résidence d'été des évêques de Bazas. Les biens de ces évêques très étendus ont formé une commune : Labescau (bien de l'évêque l'abèsque, en patois du pays). 

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Le canton d'Auros.

 

Auros, chef-lieu de canton, n'a que 529 habitants. Son nom vient, croit-on, d'un mot grec qui veut dire vent. En effet, Auros est situé sur un plateau de 100 mètres d'altitude exposé au souffle de la brise. D'Auros on aperçoit au nord, dans le lointain, les collines de Sainte Croix du Mont, au delà de la Garonne. Le bourg, dont les maisons ont été en grande partie construites avec les pierres d'un vieux château, est formé d'une longue rue (route de Langon à Casteljaloux).

 

On y accède par des côtes longues et abruptes. Celle qui vient de Langon, bien

 connue sous le nom de côte d'Auros est redoutée des cyclistes et des automobilistes.

 

Le Beuve traverse la commune, ses eaux transparentes coulent sur un lit de sable au fond d'une allée ombreuse, reposante, et gaie. Deux minoteries utilisent son cours. On trouve encore à Auros une saboterie mécanique et une scierie fixe.

 

Des foires ont lieu le 15 de chaque mois : elles sont assez importantes. On y vend surtout des veaux pour la boucherie.

 

Dans la commune et les environs, on cultive surtout le tabac et aussi la vigne et le blé, les arbres fruitiers; on élève des bestiaux.

 

Auros n'est pas sur une ligne ferrée, mais plusieurs autobus la desservent: Nérac/Bordeaux, Grignols/Langon, La Réole/Bazas. 

 

Le canton comprend 14 communes : Aillas, Auros, Barie, Bassanne, Berthez, Brannens, Brouqueyran, Castillon de Castets, Coimères, Lados, Pondaurat, Puybarban, Savignac, Sigalens.

 

Aillas, 1.122 habitants, est la commune la plus peuplée du canton. Elle a des foires importantes, le deuxième mardi de chaque mois On y vend un assez grand nombre de veaux de lait et de veaux de boucherie. Les marchands forains les suivent régulièrement. A Aillas on élève des vaches laitières. Une scierie fixe fabrique des traverses, des planches, des manches à balais. Il y a une tuilerie. La ligne d'autobus Grignols/Langon dessert la commune.

 

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Le canton de Grignols.

 

Grignols, 1.354 habitants, est situé sur un plateau élevé, coupé par les vallées profondes du Lisos et des petits ruisseaux, ses affluents. Près de Grignols se trouve la colline de Samazeuilh (153 mètres) la plus élevée du département de la Gironde. 

 

Une belle avenue plantée d'arbres forme le centre du bourg, avec une très vieille halle qui date, dit-on, de l'époque de la création des foires dans la localité, sous le règne de Louis XIII.

 

Grignols n'est pas desservi par une voie ferrée, mais la grand route de Bazas à Casteljaloux traverse le bourg et plusieurs lignes d'autobus relient la commune à Bazas, à Bordeaux, à Langon, à Marmande.

 

Dans toute la région, on se livre à l'élevage des veaux, des vaches de race Bazadaise, des volailles. La vigne est peu cultivée. On voit surtout des champs de tabac, de blé, des plantes maraîchères, des arbres fruitiers, notamment des châtaigniers.

 

Un marché hebdomadaire a lieu le mercredi, il est très important ainsi que les foires. De nombreux revendeurs viennent s'y approvisionner en veaux de boucherie, volailles, gibier, légumes, fruits. Les marchands à l'étalage (vêtements, chaussures, chapellerie, bonneterie, quincaillerie, articles de ménage, fruits exotiques, poissons) et camelots y sont nombreux.

 

On y trouve quelques usines : 2 scieries, une fabrique d'enveloppes de bouteille, une saboterie mécanique.

 

Le canton de Grignols comprend 10 communes : Cavignac-Cours,  Grignols, Labescaut, Lavazan, Lerm et Musset, Marions, Masseilles, Sendets, Sillas.

 

A Cours, se trouve dans un ravin, à la Rode, une source ferrugineuse, avec un établissement thérapeutique qui a remplacé l'ancien moulin.

 

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LES CANTONS DE LA REGION LANDAISE.

 

Le canton de Captieux.

Captieux, 1.654 habitants, bourg assez important, ne comprend guère qu'une seule rue, très longue, très large, pavée, formée par la route nationale de Paris en Espagne.

 

Autrefois, on y exploitait le minerai de fer, qui était dirigé sur les hauts fourneaux de Beaulac. Ce minerai est depuis longtemps épuisé. La culture du chanvre a disparu et avec elle les vieux métiers de tisserand. (il en existe encore un à La Ville). 

 

Captieux, du latin Caput Sylvarum (tête de forêt), est à la lisière nord de l'immense forêt landaise. On y voit encore de grandes étendues de landes vers la limite du département des Landes (Le Poteau).

 

L'industrie y est assez développée. On y trouve des scieries, des usines à gemme, des fabriques d'enveloppes pour bouteilles, d'allume feux, des tuileries, des briqueteries, un moulin.

 

Le lundi de chaque semaine a lieu un marché où on vend surtout des volailles, des oeufs, des légumes, des porcs. Les foires d'avril et de septembre sont très fréquentées.

 

Captieux a perdu de son importance lors de la disparition des diligences dont plusieurs partaient du centre de la commune.

 

Le canton ne comprend que six communes, six petites agglomérations de quelques maisons.

Saint Michel de Castelnau, avec son vieux château, son étang poissonneux, son moulin, sa papeterie, Lartigue, Giscos, Escaudes, dont le nom rappelle une ancienne fontaine d'eau chaude, aygues caüdes) et enfin, Goualade qui avait autrefois du minerai de fer, du sable à verre.  

 

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Le canton de Villandraut.  

 

Villandraut est une petite ville très active de 1.116 habitants. Au nord de l'agglomération coule le Ciron, au sud passe la voie ferrée Le Nizan/St Symphorien.

 

Le bourg est étendu, on y voit trois grandes places où se tient tous les jeudis un marché fréquenté et plusieurs fois par an des foires importantes.

 

Des revendeurs de légumes viennent s'y approvisionner, même de très loin (de Sore, de Luxey, dans les Landes). Les paysannes y vendent des volailles, les marchands forains y sont toujours nombreux.  

 

A Villandraut on trouvait, autrefois, des verreries et des fabriques de tabatières en corne. Aujourd'hui, l'industrie du bois est la plus importante. On y trouve plusieurs scieries importantes, et aussi des usines à gemme, des fabriques d'enveloppes de bouteilles, une fabrique de liqueurs.

 

Sur les bords du Ciron, il y a des carrières de pierres dures pour routes.

 

Le Ciron traverse le bourg, au nord, au pied des ruines du château et arrose des jardins et de jolies prairies. Sur la rive gauche, on fabriquait encore, il y a peu de temps, des trains de bois qui, franchissant aussitôt le barrage du moulin sur un plan incliné, continuaient leur route sur Barsac.  

 

Les hautes tours du vieux château féodal que fit construire Clément V, étalent leurs ruines majestueuses. Du haut de ces tours, on jouit d'un coup d'oeil immense. A l'ouest et au midi, c'est un océan de verdure formé par les cimes des pins. A l'est, au sud, ce sont les collines vineuses du Sauternais et du Bazadais; plus au sud, dans le lointain, c'est la Garonne et sa vallée.  

 

Le Syndicat d'initiative de Villandraut, un des plus actifs du Sud Ouest, s'ingénie à faire connaître la splendide vallée du Ciron, ses beaux sites, ses châteaux, ses richesses naturelles et, grâce à lui, cette région, jadis absolument méconnue, est visitée tous les ans par de nombreux touristes.

 

Cette merveilleuse région est privilégiée entre toutes par la douceur de son climat, le charme de ses sites, la beauté de ses monuments historiques et le voisinage du fameux Pays de Sauternes aux crus incomparables.

 

Villandraut qui s'honore comme Uzeste, du reste, d'avoir été le berceau du Pape Clément V, est dénommée la Reine du Ciron, car elle est bâtie dans un site délicieux sur les rives pittoresques du Ciron.

 

Cette ravissante station touristique très bien organisée pour la villégiature rurale, est située au cœur des poétiques et bienfaisantes landes girondines et en bordure du Pays de Sauternes.

 

Station climatique naissante, Villandraut, par l'action sédative de son climat (vapeurs balsamiques provenant de la térébenthine) est particulièrement bienfaisante aux nerveux ou neurasthéniques qui, par une cure de repos de mai à octobre, viennent se confier aux effets reconstituants et salutaires de la pineraie.

 

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Dans les curieuses ruines du château féodal de Villandraut (XIVsiècle), que le pape Clément V fit construire et où il passa quelque temps durant son pontificat, le S.I du canton de Villandraut, grâce à l'amabilité du propriétaire, M. Guillaume de Sabran-Pontevès, organise de grandes manifestations artistiques. Ce magnifique Théâtre de la Nature régional a acquis une grande réputation et chaque année un public de plus en plus enthousiaste, vient applaudir les artistes de nos premières scènes.

 

Dans cette pittoresque région où les touristes aiment à séjourner, la bonne cuisine est fort en honneur.  

 

Les hôteliers, dont les efforts pour l'amélioration de leur industrie sont à encourager et à soutenir ont à coeur, et il faut les en féliciter, de conserver la vieille réputation culinaire de leur terroir et d'offrir au touriste, à des prix abordables, des délicats plats locaux accompagnés de la légendaire tourtière du pays, le tout arrosé d'une exquise bouteille de Sauternes.

 

Le touriste peut donc être assuré qu'en visitant cette jolie contrée, il y trouvera les trois éléments indispensables pour le satisfaire : hospitalité charmante, traditionnelle bonne chère et splendide décor.

 

Que peut il désirer de mieux.

 

Au musée régionaliste de Villandraut, créé par le Syndicat d'Initiative, on peut voir de curieux documents et objets rares concernant Clément V. A signaler une très belle reconstitution d'une vieille cuisine landaise.

 

 A Villandraut et dans les communes voisines, on trouve surtout des pins: mais aussi d'assez vastes étendues plantées d'acacias, notamment à Uzeste, à Noaillan, à Léogeats. On trouve aussi des champs de seigle, du mais, des prairies, des pacages où paissent de nombreuses vaches dont le lait alimente des beurreries.

 

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Le canton de Villandraut comprend huit communes : trois sur la rive, droite du Ciron:  Noaillan, Uzeste et Pompéjac, et cinq sur la rive, gauche, dans la région landaise : Bourideys, Cazalis, Lucmau, Préchac et Villandraut.  

 

Noaillan est a 2 kilomètres de Villandraut sur la route de grande communication qui conduit à Langon. Le bourg est assez important, Noaillan tient le milieu entre la  lande et les côteaux. On y trouve des pins, des acacias, du seigle et du froment, un  peu de vigne, des pâturages, des vaches laitières, des beurreries. La culture de l'ail jadis très prospère, est en décroissance.

 

Pompéjac a une papeterie à Cazeneuve, des carrières exploitées de pierres à chaux, de pierres pour routes et de pierres à bâtir, des sablières, une source pétrifiante, une source ferrugineuse.

 

Préchac a un bourg assez étendu avec de belles  maisons, une vaste place ombragée, des scieries, une ébénisterie mécanique, une usine à gemme, des fabriques de paillons, etc.  

 

Uzeste possède une église très curieuse où l'on voit le tombeau de Clément V.

 

L'industrie comprend des fabriques d'enveloppes de bouteilles, deux ateliers de carrosserie automobile (fabriques de camionnettes) et une fabrique de chaussures.

 

A La Trave, entre Préchac et Uzeste, il y a un belle usine électrique mue par le Ciron. Elle donne l'éclairage aux communes voisines.

 

Il y a dans la commune plusieurs installations importantes d'élevage des volailles.

 

Dans toute la région, le Ciron coule dans une vallée pittoresque très fréquentée par les touristes.

 

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Le canton de Saint Symphorien.

 

Saint Symphorien a 1.848 habitants. C'est un gros bourg coquet presque une ville. Au centre, une belle place bordée par des maisons  bourgeoises est ombragée de platanes énormes de près de cinquante mètres de haut. L'agglomération est traversée par la Hure, joli ruisseau sinueux bordé de peupliers élancés, de chênes touffus, de grasses prairies.  

 

Dans la forêt qui entoure le bourg de toutes parts, sont disséminés de pittoresques

 étangs poissonneux, voisins de vieux moulins.

 

Le sud ouest de la commune est marécageux et présente de nombreuses lagunes. En hiver cette région est souvent impraticable.

 

A Saint Symphorien, quelques champs de seigle, de millet, des vaches laitières, des moutons, beaucoup, moins qu'autrefois, quelques ruchers modernes, de nombreuses volailles.

 

L'an dernier, un essai d'adaptation du tabac a été fait dans la commune; il a donné des résultats encourageants.  

 

Il y a des carrières de pierres à La Roche. Des minerais de fer qui existaient autrefois sont épuisés, ainsi que les filons de sables à verreries.  

 

Les usines sont nombreuses : 4 scieries fixes occupant plus de cent cinquante ouvriers; trois usines à gemme, une tonnellerie, deux moulins à eau sur la Hure, une fabrique de ciment, plusieurs fabriques d'enveloppes de bouteilles, un atelier de couture pour l'armée avec machines mues à l'électricité; un atelier de réparations (chemins de fer économiques), occupant soixante dix ouvriers.

 

Les foires très suivies autrefois, ont perdu de leur importance depuis la guerre par suite de la facilité des communications. On y vend des jeunes porcs et des objets d'habillement, de ménage, de cuisine, des boeufs, des vaches, etc.  

 

De Saint Symphorien, sur la ligne Nizan/Luxey, part la ligne ferrée St Symphorien/Beautiran qui à Hostens, bifurque sur Facture.

 

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Près de St Syrnphorien, à St Léger de Balson, les ruines du vieux château féodal de Castelnau de Cernès, se mirent dans les eaux d'un bel étang entouré de grands pins.

 

Le canton de Saint Symphorien tout entier dans la région landaise, comprend sept communes : Balizac, avec son bel étang de La Ferrière, Hostens, Louchats, Origne, St Léger de Balson, Saint Symphorien, Le Tuzan.

 

Hostens (1.078 habitants), a des usines de produits résineux, des scieries, des fabriques de charbon de pin et de chêne.

 

Depuis quelques années, on exploite près du bourg des gisements de lignite. Ce combustible alimente une importante usine électrique de la Société minière et électrique des Landes.  

 

Les foires d'Hostens sont importantes, surtout celles de mars, de mai et de novembre (vente de mules, de bétail, de jeunes porcs, de plants de légumes, de grains, d'outils de résiniers, de chaussures et de vêtements d'ouvriers).

 

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CONCLUSION.

 

Le petit livre que vous venez de lire est bien incomplet.

 

L'histoire du Bazadais est si riche en évènements intéressants qu'il faudrait plusieurs volumes pour les conter. Ses richesses archéologiques, touristiques et économiques son aussi très importantes et leur étude approfondie dépasse le cadre de ce modeste ouvrage.  

 

Puissent ces quelques pages fortifier chez nos enfants et nos jeunes gens leur attachement à la terre natale et les encourager à accroître sans cesse sa prospérité.

Préchac Captieux

1932/1934.

 

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BIBLIOGRAPHIE (Géographie)  

 

1. Ardouin DUMAZET.   Voyage en France, (Paris 1903).

2. G. BONNEFEMME.  Géographie du département des Landes  (Paris).

3.     Emmanuel DELBOUSQUET.   En Gascogne, Mont de Marsan, 1929.

4.     Charles DORMONTAL.   Sauternes, pays d'or et de diamant. (Bordeaux).

5.     Maurice DUPRAT.   Les Landes Girondines. Conférence. (Bordeaux 1933).

6.     A. DUMONTEILLE.   Géographie du département de la  Gironde.

7.     Edouard FÈRET.   Statistique du département de la Gironde, Bordeaux 1878.

8.     E. FÉRET.    Essai sur l'arrondissement de Bazas. Ses monuments. Ses notabilités (Bordeaux 1893).

9. A. JOANNE.   Géographie de la France (Gironde) Paris 1870.

10. Nos Landes.   Editions Chabas (Mont de Marsan).

11. Rachel SÉVERIN.   L'agriculture en Bazadais avant la Révolution.

12. J.H. RICARD.  Au pays landais. (Paris 1911).

13. André REBSOMEN.   La Garonne et ses affluents de la rive gauche de La Réole à Bordeaux. (Bordeaux 1913).

14. Pierre VIDIAM MARTIN.   Le pin maritime. Thèse de doctorat.   1910, Bordeaux.

L'agriculture de la Gironde : annales de l'Office agricole régional du Sud Ouest, Bordeaux 1927.

16. Revue: Le Sud Ouest économique, Bordeaux.

17.  Journal: Bois et Résineux, Bordeaux.

18. Journal:   Pollen, 1933.

19. Statistique agricole du département de la Gironde, 1932.

20. La Côte d'Argent.   Organe officiel de la Fédération des Syndicats d'Initiative de la Côte d'Argent.

 

Achevé d'imprimer à l'Imprimerie Jean Lacoste à Mont de Marsan le 6 mai 1934.  

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Réalisée le 17 décembre 2003  André Cochet
Mise ur le Web le   décembre 2003

Christian Flages

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