Léogeats. |
La vie du Village. |
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R.P.I. | 29 mars 2007 | ||||
Archéologie | 24 février 2005 |
Le Républicain 29 mars 2007 REGROUPEMENT PÉDAGOGIQUE / Nouveaux bâtiments scolaires inaugurés Un pari sur l'avenir. Budos 600 habitants, Léogeats 600 habitants, les deux, villages ont uni leurs efforts. Un pari sur l'avenir de leurs enfants. «C'est vraiment un très grand plaisir de vous accueillir aujourd'hui à Léogeats pour l'inauguration de ces nouveaux bâtiments scolaires». Après avoir salué les personnalités présentes, le député, le président du conseil général, la présidente du SIRP, les directrices, les élus et toutes les personnes présentes, le maire de Léogeats a retracé le chemin parcouru depuis 2002 et qui aboutit aujourd'hui à l'inauguration de ce groupe scolaire. « Je n'ai pas l'intention de vous parler de pédagogie ni d'enseignement mais du travail réalisé avec les élus des deux communes et la présidente du SIRP Mme Zausa pour finaliser ce projet. Un projet qui dépassait la longue attente de nos enseignants ... ». En effet, poursuit le maire Cedric Pujol, « nous intégrions dans la création, une salle d'activité dont l'espace serait dédié à la lecture et aux nouvelles technologies et, par ailleurs la mise en place d'un bloc sanitaire, d'un préau et d'un local de rangement et en faisant ce choix, nous avons investi pour les générations futures. Un pari sur l'avenir. De surcroît, rajoute le maire, nous avons anticipé la progression démographique à laquelle nous devons tous faire face. » Cédric Pujol a été jadis l'élève de la directrice actuelle de Léogeats, Marie Claude Ducos, et visiblement ce fut un bon élève. Le maire de Léogeats remercie tous les acteurs, bénévoles ou professionnels qui ont participé à cette réalisation, convaincu que « les petits villages » peuvent réaliser de belles choses. Pierre Augey, le conseiller général du canton de Langon est venu à double titre : officiel certes mais il fut aussi scolarisé à Léogeats à une époque où l'on enfermait les enfants turbulents un petit moment... à la cave ! «Même si parfois, au conseil général, on cherche les petites communes à la loupe (pour rire), j'ai eu beaucoup de plaisir à découvrir la manière dont vous avez optimisé cet espace tout en le gardant convivial et réglementaire, «D'ailleurs, a souligné Pierre Augey, depuis la cour, on peut toujours voir passer les palombes ». Philippe Dubourg a confirmé toute la joie que l'on éprouve à inaugurer ces bâtiments, en milieu rural, pourvus de l'accès aux nouvelles technologies. Pour le président du conseil général, Philippe Madrelle, Léogeats et Budos font partie de ces 542 communes que compte le département. « Et si je n'ai plus aucune raison d'être là (le conseil général gère désormais les collèges), je n'aurai pour rien au monde manqué cette inauguration. Issu du milieu rural je sais que les communes ont peu de recettes et qu'il faut énormément d'énergies pour réaliser de tels projets, et de poursuivre: «Au départ, c'est pour sauver une école et puis, tout s'enchaîne, d'ailleurs, la Gironde a été le premier département à prôner les regroupements pédagogiques. Mettons tous les enfants sur la même ligne de départ, l'école de la République laïque : l'école de Iules Ferry». «Puisque tout le monde apprécie cette réalisation, alors on peut trinquer, a annoncé le maire, et se régaler avec de nombreux toasts ... » Maryse LACOSTE |
Collection Francis Lafont. 24
février 2005. Des
fouilles ont été réalisées , des
découvertes ont été faites. Quand l'histoire se dévoile. Une intervention archéologique préventive
a mis à jour des vestiges médiévaux qui ouvrent ainsi une
nouvelle page de l'histoire de la petite commune de Léogeats. Léogeats est une commune dont le
territoire s'étire en longueur, formant une bande entre
Noaillan et Sauternes, dont le centre névralgique est le Ciron.
On connaît depuis le XIXè siècle le site de Cameilhac, qui
est en fait une ancienne paroisse dont les quelques
constructions sont édifiées sur une villa gallo romaine. Ceci a été confirmé par la découverte,
vers 1840, de mosaïques dans la cour d'une ferme. Si on en
croit M. Piganeau, qui visita le site en 1888, ces mosaïques présentaient
alors un grand intérêt puisqu'elles furent jugées dignes de
la première classe du classement départemental en 1845. Une
partie de cet ensemble a été alors déposé et acheté par la
ville de Bordeaux. Mais seuls quelques fragments ont été livrés
; le reste, point. En 1888, des fragments altérés
de mosaïque sont encore visibles sous le fumier de la cour de
la ferme. Dans la vallée proche du Ciron, des ruines envahies
de lierre attirent l'attention. Il s'agit de la Tourasse, maison
forte rectangulaire qui remonte au milieu du XIIè
siècle. Son histoire reste encore à écrire. Une première page... Le bourg est situé sur un tertre,
véritable oppidum qui domine de près de 25 mètres la vallée,
et côté Ciron, à l'Ouest, la falaise est abrupte. L'église
qui est un édifice composite qui remonte au moins au début du
Xlllè siècle, occupe avec son cimetière l'extrémité de cet
oppidum. La vision du bourg depuis la vallée est très
pittoresque avec église et maisons émergeant de la verdure et
dominant les alentours. L'église est toujours entourée
de son cimetière, mais ce dernier est maintenant trop petit. Un
projet d'extension est prévu au Nord, sur une prairie
mitoyenne. Vue la situation à proximité de
l'église, qui est d'ailleurs inscrite à l'inventaire supplémentaire
des monuments historiques depuis 1925, un diagnostic archéologique,
à la demande du service régional de l'archéologie, a été
effectué. Ce
diagnostic, qui est une première phase, est dirigé par
Nathalie Moreau, archéologue à l'INRAP, Institut national de
la Recherche Archéologique Préventive. Trois tranchées de 1 m de large
ont été réalisées, une orientée Nord Sud et deux Est Ouest.
Là sous la fine couche d'humus et de terre noire, environ 45
cm, le rocher est apparu avec diverses traces d'occupation. Dans la première tranchée,
plusieurs tombes taillées dans le rocher et orientées,
contenant des restes humains, sont découvertes. Il s'agit de
tombes anthropomorphes, c'est à dire de forme humaine, dont la
tête est à l'Ouest mais comme le défunt est couché sur le
dos, son regard se porte vers l'Est d'où l'orientation. Ces sépultures remontent de toute
évidence à l'époque médiévale, XIIè ou XIIIè siècles, et
ce cimetière primitif se prolonge de toute évidence vers le
cimetière actuel et sur une part plus importante du terrain. L'autre découverte se situe dans
les autres tranchées. Là, plusieurs cavités circulaires, au
diamètre différent avec pierres de calage, montrent la présence
d'une construction à ossature bois. En effet, ces cavités sont
les trous d'assujettissement des poteaux porteurs. Ce type
d'habitat qui est connu depuis l'époque gauloise ne semble pas
ici antérieur au début de l'époque romane. La fouille est un travail
minutieux, car tout se fait à la main, et la couche est aussi
importante que l'objet. En fait c'est un tout. Ici par exemple,
si le rocher est la couche de référence, il convient de bien
nettoyer les tâches, noires, car elles peuvent être soit des
irrégularités de la roche, soit des sépultures. Ce site livre ses premières données,
et même en l'absence de mobilier archéologique significatif,
car même s'il a été perturbé et réutilisé, il reste d'une
grande richesse pour la commune et la connaissance en général
des bourgs ruraux de la vallée du Ciron. Il est évident que le site de Léogeats,
de part sa situation et sa morphologie, a été occupé dès la
plus haute antiquité. Le souhait serait de poursuivre la
fouille surtout le terrain afin d'en dégager l'essence même et
de pouvoir ainsi avancer dans l'histoire de Léogeats. C'est une affaire qui commence,
elle est donc à suivre. J. L. H. |