Petite  Histoire

de L’AQUITAINE et de LA GIRONDE.

 

Serge  BANCHERAUD

Langon 2004.

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Table des matières générale.

Préhistoire. Les climats. L’ Aquitaine « Aquitania » Hydrographie de la Gironde.
Le christianisme en Aquitaine. Organisation type d’une abbaye. Le calvinisme en Aquitaine. Les archiprêtrés en gironde.
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  Les climats.

 

Les climats.
A) les ères :
B) les âges : 
D) les époques des arts : 
E) le calendrier républicain : 

Les invasions et occupations en Aquitaine. 
A) Mise en culture des terres (assolement) 
B) L’élevage. 
C) La nourriture. 
les Ibères 
les Ligures. 
les Romains. 
Inventions gallo romaines. 

Aliénor, fille de Gironde.

 
Vestiges romains en Gironde

Voies romaines en Gironde. 


Terminaisons des noms de lieux. 
Noms de personnes devenus des noms de lieux. 
Etymologie des noms de lieux en Gironde. 

Table des matières générale.

  Au paléolithique supérieur, époque de l’Aurignacien (Aurignac en Hte Garonne)

De –35 000 à –21 000 ans avant JC, période froide, glaciation, le niveau des océans s’abaisse de 120 mètres.

 

 Au Solutréen.   (Solutré près de Macon)

De –21 000 à –18 000 ans.
Le climat est presque identique qu’à l’époque précédente, variations : tantôt chaud ou froid.

 

Au Magdalénien (Abri de la Madeleine en Dordogne)

C’est la fin du Paléolithique supérieur.

De –18 000 à –10 000 ans. Entre –14 300 et –11 300 ans, période froide.

Puis période plus chaude, climat tempéré. Fonte des glaciers, le niveau des eaux remonte.

De –9 800 à –8 800 av JC, climat doux (pins maritimes, noisetiers, chênes)

De –8 800 à –8 200 ans, refroidissement.

 

Au Néolithique, de –5 000 ans, climat chaud, froid en enfin tempéré.

C’est la fin du Magdalénien, le réchauffement qui avait commencé à –8 000 ans

continu.

Naissance de la forêt d’Aquitaine qui est composée à 60 % de pins sylvestres,

18 % de chênes, 8 % de bouleaux, 6 % d’aulnes et de 2 % de hêtres.

En 3 600 av JC, le climat est tempéré et humide.

Présence de nombreux animaux : bisons, aurochs, chevaux, éléphants, rhinocéros, tigres, lions, ours, hyènes, rennes, loups, porcs sauvages et une grande variété de petit gibier et de poissons

 

A) les ères

Primaire. De –570 à –225 millions d’années.

Secondaire. De –225 à –65 millions d’années, (dinosaures à 200 millions, extinction vers –63 millions. L’Aquitaine est sous la mer.

Tertiaire. De –65 à –3,5 millions d’années (coquillages, fossiles dans la région)

Formation des Pyrénées.

Quaternaire. De 3,5 millions d’années à nos jours. La mer se retire.

 

B) les âges :

 Du cuivre : De –2 200 à –1 800 ans avant J.C.

 Du bronze : De –1 800 à 750 ans avant J.C.

 Du fer : De 750 à  52 ans avant J.C.

 

 C) le moyen âge :    de 476 à 1492. Il comprend :

Le haut Moyen Âge  du 476 au IX°s.

L’époque féodale du IX° au XIII°s.

Le bas Moyen Âge du XIII°s. au XV°s.

 

D) les époques des arts :

Le roman, du XI° au XIII°s.

Le gothique, à partir du milieu du XII°s.

 

E) le calendrier républicain :

Il va de l’an 1 (1792) à l’an 14 (1805)

 

Les invasions et occupations
 en Aquitaine.

 

  CHRONOLOGIE :

* Les CELTES (celtae) ou GAULOIS (galli), venant d’Europe centrale (Carpates) aux X° & XI°s. avant J.C. Peuple indo européen, son origine remonte à 3 000 ans. Ils occupent la Gaule en l’an 400 avant J.C., ils vont de l’Espagne à la Hongrie.

Chef des Celtes : Burdigal (qui fonde Bordeaux avec sa tribu des Bituriges Vivisques)

Les Celtes sont composés de plus de cent tribus.

La Gaule avant l'invasion Romaine.

Ils occupent la région du Médoc et de Soulac à Langon. Ils sont appelés Medulli au Médoc. Peuplade gauloise ayant pour chef lieu Noviomagus (Vertheuil).

Autres tribus : les Boïates (district de Buch) ou Boïens, peuple venu de l’est (Bohême) au VIII°s. avant J.C. ; leur roi : Buiorix, leur capitale : Boyos ou Boios (Lamothe), ville connue en 57 avant J.C. engloutie par la suite. Pline cite les Basaboiates ou Basabocates comme peuplades de l’Aquitaine préromaine. Ils formaient deux peuples les Basates = Vasates , ils sont des Aquitains, leur chef, Cossio , et les Boiates du pays de Buch. Ils exploitent le sel.

Les Belindi à Belin, peuplade gauloise. Ils sont battus par Crassus.

Les villes les plus importantes étaient à cette époque : Boies (distric de Buch) et Noviomagus (St Germain d’Esteuil)

NOTA : Plusieurs villes de la Gironde portent également le nom de Noviomagus qui signifie « nouveau marché », comme les communes de Macau, Soulac, Verteuil.

La vie des gaulois.

Cette vie se confond avec celle des Celtes.

La Gaule Romaine au IIè siècle.

Habitations : Huttes en bois ou en terre (torchis), toit en chaume percé pour évacuer la fumée, une seule porte basse, pas de fenêtre. Un lit composé de feuillage, de chaume et de peaux de bêtes. Vêtements : Pantalon ou braie, manteau ou sayon.

Les armes : Casque en bronze, bouclier en bois ou osier, épieu (javelot), épée à deux tranchants, le glaive, le carynx et la trompette ; la cotte de mailles serait une invention celte.

Les Gauloises sont coquettes, elles se lavent avec de la bière pour avoir la peau blanche. Elles se fardent avec de la craie, du vermillon, les sourcils avec de la suie et portent des bijoux.

Les migrations des Gaulois : la première eut lieu 900 ans avant J.C.

En 280 avant J.C, les Gaulois fondent la Galatie, état situé en Asie Mineure. En 387 avant J.C. ils prennent Rome.

Les Gaulois étaient de gros mangeurs de viande, principalement de porc. La viande était généralement salée ou fumée. Le fromage faisait partie du menu, l’ivresse était courante.

Avant l’implantation de la vigne par les Romains, les Gaulois buvaient de la bière.

Au temps d’Ausone (IV°s.), il est consommé une sauce obtenue par la fermentation d’entrailles de poissons, appelée le « Garum »

Les Celtes ou Gaulois pratiquent des sacrifices humains qui sont considérés comme des actes religieux. Les Gaulois vénèrent : Esus (Mercure), Teutatès, mais également Apollon, Mars, Jupiter et Minerve.

Les druides (prêtres) représentent la loi, ils possèdent le savoir (mathématiques, sciences diverses). L’organisation sociale repose sur la tribu. Le dogme des druides : l’immortalité et la transmigration des âmes.

L’emblème des Gaulois est le « sanglier ». Découverte à Soulac d’un sanglier en laiton, long de 50 cm du 1° ou 2° s. avant J.C.

 

La vie à l'époque gauloise

 et durant le haut Moyen Âge.

A) Mise en culture des terres (assolement)

Il existait de nombreuses céréales comme le froment, le seigle, le millet, le blé, le sarrasin ou blé noir qui servaient à confectionner des galettes, du pain, des bouillies. On trouvait également de l’avoine, de la houlque (graminée du genet qui servait à confectionner des balais)

Culture des plantes aromatiques : marjolaine, sarriette, menthe …

Culture maraîchère : choux, carotte, ail, oignon, poireau, épinard, salade, navet, l’artichaut est importé d’Italie au VIII°s. ainsi que le melon.

Utilisation des plantes médicinales : bourrache, sénevé, mauve, sauge.

Culture du chanvre et du lin.

Au XV°s. Christophe Colomb apporte le maïs du Mexique.

 

B) L’élevage.

Le porc est l’animal le plus répandu, les vaches sont rares.

On trouve également des moutons, des chevaux, des ânes et des mulets.

Le pigeon est réservé au seigneur. Elevage des abeilles.

 

C) La nourriture.

La nourriture de base des paysans est essentiellement composée de bouillies de céréales (fèves, pois, potiron et châtaignes)

Le porc et la volaille sont réservés aux paysans aisés, comme le gibier et le poisson.

Nota : Au XIV°s., les paysans ne mangent de la viande rouge que deux fois par an, le jour de la fête du village et le jour de Carnaval.

 

Pratiques des Gaulois :

Rituel pour un décès : le mort est brûlé sur un bûcher à l’emplacement même où va s’élever sa tombe. Avec lui, sont brûlés ses vêtements, ses armes, ses bijoux. Après la crémation, les cendres sont recueillies dans une urne de terre qui est placée dans la tombe avec le reste des armes et des bijoux. Un feu purificateur est allumé au sommet du Tumulus (l’incinération était pratiquée 1 250 ans avant J.C.).

Castes des Celtes : les nobles, les hommes libres et les serfs.

Le pays était peuplé à cette époque de 5 000 000 d’hommes.

 

les Ibères

 (en latin Iberi). Peuple venant d’Espagne, ils envahirent le pays au V° s. avant J.C.

les Ligures.

Peuple qui habitait primitivement entre la Loire et Gênes. Ils refoulent les Ibères dans le sud ouest de la Gaule. En 235 avant J.C. ils sont vaincus par les Romains.

les Romains.

En 56 avant J.C., CRASSUS le JEUNE (Publius Licinius Crassus), lieutenant de César, dispose de 12 cohortes, soit 7 000 légionnaires et des auxiliaires, au total 12.000 hommes. Il écrase les Ibères à Tartas et à Sos (L&G) et occupe Bordeaux.

A Taleyson (commune de Bernos), Crassus possède un camp sur les bords du Ciron. Il fait construire un lac (d’où Beaulac ?) pour abreuver sa cavalerie. Son armée est composée de 50.000 hommes.

Vestiges visibles à Taleyson. Autres camps importants : à Bellebat et à Targon. Blaye était une ville de garnison, Cadillac, Langoiran, Langon, Podensac, St Macaire.

En l’an 38 avant J.C. notre région est occupée par Marcus Agrippa qui remporte des victoires sur les Aquitains.

Les romains divisèrent la Gaule en trois parties :

 Au nord, les Belges

 Au centre, les Celtes ou Gaulois.

 Au sud, les Aquitains. L’Aquitaine fut proclamée province vers l’an 16 avant JC. Par Auguste (Provincia Aquitania)

Les légions de CESAR (Caius Julius, 100 à 44 avant J.C.) durant la conquête de la Gaule qui dura 6 ans commirent de nombreux sacrifices humains :

César parle que l’on enflammait hommes, femmes, enfants en signe de sacrifice sans oublier la persécution des chrétiens non soumis aux dieux romains.

Les Romains enterraient vifs les Gaulois sur la place publique. Ils égorgeaient les hommes et les femmes.

Pomponius Mela, géographe latin du I°s. après J.C., raconte que l’on égorgeait les vieillards, que l’on hachait leur chair avec d’autres viandes et que l’on faisait des festins, où les parents du défunt étaient conviés.

Les Romains buvaient énormément de vin ; ils s’enivraient à qui mieux mieux d’hydromel, de bière et de cervoise, jus fétide tiré de l’orge qu’on laissait pourrir dans de l’eau.

Les Romains punissaient la prostitution, le rapt, le concubinage, l’adultère, le divorce et la magie.   

Inventions gallo romaines.

Les Romains sont les créateurs des routes en pierre, des ponts, des aqueducs, des palais, des nécropoles, des arènes, des thermes, des villas, des théâtres.

Sculpture de la pierre et du marbre, mosaïques, verreries, céramiques, poteries, travaux des métaux : fer, argent, airain, or, étamage, travail du cuir, le tissage, ferrage du cheval, ciment romain à base de chaux, moulins à eau, plan cadastral, mesures, décompte des heures et des mois, écoles (création à Bordeaux d’une académie), balance la « Romaine », le recensement (en l’an 27), la salaison, foies gras, art de parquer les huîtres, médecine des plantes. Char à deux roues le « bige », les échasses, la monnaie, la fiscalité : impôts directs et indirects, impôt foncier et agraire. Le vectigal, impôt sur les terres mais aussi sur les métaux et le sel.

La Gaule est à la solde des Romains, l’Aquitaine est de ce fait stipendiaire.

Le service militaire durait 16 ans, l’armée comprenait des officiers et des sous officiers.

Nota : Interdiction de murs mitoyens. L’argent collecté était placé dans un panier, appelé « Ficus », qui est l’origine du mot fisc. Le code Napoléon est tiré des lois romaines.

Occupation romaine durant 500 ans.

 

 Inventions purement gauloises :

Armes, armures, vêtement braie (pantalon), chaussures « gallicae » la galoche, le savon « sipo » (mélange de graisse et de soude), matelas en laine, mesure de longueur la lieue gauloise, le tonneau, le bouchon de liège (pour les amphores, l’amphore romaine est de 26 litres), le chariot « carrus » à quatre roues, au V°s. à deux roues, les marchés ou foires appelés « magus », la moissonneuse, la charrue, la herse, la faux, les ciseaux, le char de combat qui comportait une caisse en osier la « benna ».

En l’an 276 de notre ère, première invasion des BARBARES, les « Vandales », peuple germanique. Croch était leur chef.

En 406, les ALAINS, peuple barbare originaire de la Caspienne. Ils étaient divisés en deux peuplades : les Ostrogoths ou Goths orientaux et les Gepides ou Traineurs.

ALARIC 1° roi des Goths, en 410 il prend et pille Rome. Il meurt en l’an 412.

Les Goths ou Gots font partie des Wisigoths.

La loi des Goths : leur loi était presque identique à celle des Romains. Si une femme se livrait à un serf ou le prenait pour mari, ils étaient fustigés tous les deux et brûlés. Par la suite la loi a été adoucie, la femme recevait cent coups de fouet. Dans le cas d’adultère entre personnes libres, les deux coupables devenaient esclaves du mari outragé. La femme coupable d’adultère avec un homme marié, devenait, elle aussi esclave de l’épouse outragée.

En 409, deuxième invasion des Barbares (1), destruction de Bazas.

En 412, arrivée des Wisigoths germaniques. La ville de Bordeaux est détruite. Ils auraient fondé les communes d’Aillas (2) et de Sigalens.

(1) (2) : leur roi EURIC gouverne de 466 à 484.

ALARIC II  lui succède ; roi de 484 à 507, tué par Clovis à la bataille de Vouillé (Vienne).

Chef présent dans la région : WAILLAS (vers l’an 400). Le nom de Aillas (commune) viendrait de Waillas.

Les Wisigoths punissaient la sorcellerie. Les sorciers étaient fouettés en public de deux cents coups de fouet et ensuite privés de leurs biens et jetés en prison.

Les Wisigoths sont chassés en 507 après la bataille de Vouillé.

En 439, les HUNS (Asiatiques chinois) occupent la région.

Leur chef ATTILA (mort en 453), leur roi GENSERIC en 437.

En 451, en Champagne, Attila est vaincu (160 000 morts).

Les Huns sont considérés comme des barbares féroces. Ils ont le visage osseux et tailladé, nez plat et large, peau foncée. Ils sont cruels et pillards. A peine les enfants sont ils nés, que leurs joues sont tailladées pour empêcher la barbe de pousser. N’ayant pas de chaussures, ils combattaient à cheval.

En 498/ 507, arrivée des FRANCS (peuple germanique).

L’Aquitaine devient mérovingienne. Les Mérovingiens, descendants de Mérové, chef Franc qui a donné son nom à la première dynastie. Les rois mérovingiens sont très jeunes, parfois 15 ans. Les Mérovingiens ont remplacé le papyrus par le parchemin.

Grands domaines Gallo-Francs.

CHILDERIC 1° (père de Clovis) est roi des Francs de 457 à 482.

Les Francs donnent le nom de FRANCIA à la Gaule romaine.

En 511, Clovis partage le royaume entre ses quatre fils (Théodoric=Thierry, Clodimir, Childebert, Clotaire)

Clovis 1° « Clodovech ou Chlodovechus » (465 511). Roi des Francs de 481 à 511, se convertit sous l’influence de sa femme Clotilde, princesse Burgonde catholique, Clovis est baptisé à Reims.

Les Francs ont les cheveux blonds roux coiffés en queue de cheval, les yeux verts, le visage rasé et ont de longues moustaches. Leur arme : la hache à double tranchant la « Francisque ».

La loi salique : (loi franque), époque de Clovis.

Tarif des sommes dues pour réparation des dommages :

« Si quelqu’un coupe à un autre, le pied ou la main, qu’il lui crève un oeil, lui tranche une oreille ou le nez ; il payera cent sous ; si la main n’est pas coupée tout à fait, il payera 44 sous. Pour un pouce de la main : 45 sous, pour le second doigt 35 sous, pour le petit doigt 15 sous. »

En 581/593, les VASCONS (Ibériques : Navarre Aragon)

Ils peuplent l’Aquitaine. Le nom de Vascon devient par la suite GASCON. Les Vascons forment la VASCONIE (Vasconie : désignation du VI° au XI°s). La langue gasconne est issue de la langue romaine.

GENIALIS est leur chef, il est le premier duc d’Aquitaine.

Le peuple montagnard se soumet aux Mérovingiens. En 637, DAGOBERT leur livre bataille.

La NOVEMPOPULANIE devient VASCONIA (Gascogne).

En 634, sous DAGOBERT 1°, roi des Francs de 629 à 639, fils de CLOTAIRE II, les Mérovingiens occupent notre région. Ils ont 22 rois de 420 à 752.

En 629 Dagobert constitue le royaume d’Aquitaine qui comprend : Toulouse, Limoges, Poitiers, Cahors, Agen, Saintes, Périgueux. Le duc de Bordeaux garde son fief.

Fin VI°s. (587), migration des GASCONS.

Le gascon sera langue officielle jusqu’en 1453.

Au nom de la «guerre sainte » en 642, les ARABES occupent l’Egypte ; en 646 l’Asie Mineure, en 709 l’Afrique du Nord, de 711 à 713 ils font la conquête de l’Espagne, fin de l’occupation en 1492.

En 719, ils franchissent le Somport et ravagent notre région, Eauze est rasée. Le 25 octobre 732, ils sont vaincus par Charles Martel, duc des Francs avec l’aide de EUDES, duc d’Aquitaine depuis 688 (mort en 735). Son fils HUNOLD lui succède en 755.

Certains Arabes sont restés dans la région comme à Castelmoron d’Albret (en tant que prisonniers). Mais en 940, ils sont encore dans le Midi, en 1020 ils détruisent Narbonne, ils pillent Marseille en 838. En 848, ils s’installent en Camargue, puis se retranchent en Provence dans le massif des Maures (d’ou le nom). Ils sont chassés quelques années après.

De nos jours, ils ont passé Poitiers, ils vont de Dunkerque au Mali.

La région devient carolingienne sous CHARLEMAGNE ou Charles 1° Le Grand (né le 2 avril 742 à Aix la Chapelle). Fils de PEPIN le BREF (bref signifie : petit) et de Bertrade ou « Berthe au grand pied », fille de Caribert. Son véritable nom : Carolus Magnus. Sacré empereur par le pape à Rome. Mort le 28 janvier 814 à Aix la Chapelle. Il est canonisé en 1165.

Il est roi des Francs de 768 à 814. La dynastie des Carolingiens est fondée en 75I par PEPIN le BREF.

Portrait de Charlemagne :

Homme de forte taille (huit pieds), plus de deux mètres, yeux verts, il portait une barbe longue de trente centimètres. Au repas il mangeait : deux poulets ou une oie, ou un quart de mouton. Doué d’une très grande force, il redressait avec ses mains quatre fers à cheval. Pour les cérémonies, il portait des vêtements tissés d’or, des chaussures décorées de pierreries, sur sa tête un diadème d’or rehaussé de pierres précieuses.

Son règne a duré 47 années. Il a fait 54 expéditions de guerre, dont 7 en Espagne, 10 en Italie et 30 en Germanie contre les Saxons. Son empire va de l’Elbe à la Vistule et de la mer du nord au Danube. Au retour d’Espagne, son neveu Roland est assassiné à Roncevaux le 15 août 778 par les montagnards basques. Charlemagne fait établir des forteresses à Fronsac et à Casseuil et des camps retranchés à Langon, St Macaire, Cadillac, Podensac, Langoiran. La forteresse de Casseuil qui était en bois, a été incendiée en 853 par les Normands.

Avec son fils, Louis le Pieux, ils améliorent la vie des prêtres. Création des premières écoles dans les monastères ou proches des cathédrales. Charlemagne a étudié les langues étrangères.

PEPIN 1° (803 838), deuxième fils de Louis le Pieux est roi d’Aquitaine de 817 à 838 (mort le 20 juin 840)

De 840 à 911, occupation par les NORMANDS, appelés « Vikings » (Norvégiens Danois Suédois). En 843 avec une centaine de vaisseaux ils remontent la Garonne jusqu’à Toulouse. Ils occupent Bordeaux en 847 qu’ils détruisent en 848 ainsi que les villes d’Agen, Aire, Bayonne. Ils utilisent la vallée du Ciron pour se rendre dans le Bazadais.

Les Normands sont de beaux guerriers de haute stature ; ils sont parés de bijoux.

Leur principal ennemi, les religieux, dont ils ont font commerce comme esclaves ainsi que les femmes.

Leurs vaisseaux « Drakkar », navire de 25 mètres de long, qui sont ornés à l’avant d’une sculpture de dragon ou de monstre. Le bateau peut contenir 60 à 70 hommes dont 30 rameurs.

En 826, Louis Le DEBONNAIRE (778 840) ou Louis 1° le PIEUX, qui selon une légende serait né à Casseuil en 778. Mais en réalité il est né à Chasseneuil (Charente), il était le fils de Charlemagne, il est roi d’Aquitaine de 781 à 814.

Louis inflige de lourdes pertes à l’armée des Normands, principalement à Preignac.

L’invasion normande est la plus catastrophique de toutes les invasions.

PEPIN 1°, fils de Louis le Débonnaire (803 838) a été roi d’Aquitaine de 817 à 838. Son frère Charles II Le Chauve (823 877), roi de France de 843 à 877 ( père de Louis le Bègue)

En 852, retour des Normands

En 947 HUGUES 1° dit CAPET (940 996) : Dynastie des Capéciens. Hugues est duc d’Aquitaine et roi en 987.

Du X° au XI° s. époque féodale sous GUILLAUME de SANCHE, comte de Bordeaux et duc de Gascogne.

En 1058, GUI GEOFFROI ou GUILLAUME VIII (1027 1086) devient à son tour duc d’Aquitaine de 1058 à 1086. Il réunit les duchés de Gascogne et d’Aquitaine en un « Etat Aquitain »

 

Aliénor fille de Gironde.

 Le 25 juillet 1137, Louis VII Le Jeune, roi de France, fils de Louis VI Le Gros, épouse ALIENOR (Eléonore) d’Aquitaine âgée de 15 ans (1120 1204) en la cathédrale St André de Bordeaux.

ALIENOR est duchesse d’Aquitaine et de Gascogne, comtesse du Poitou. Elle est née au château de BELIN en 1120 ou 1122 ? fille de GUILLAUME X duc d’Aquitaine et d’Eléonore de Chatellerault. C’est un mariage politique, elle n’aurait jamais aimé Louis VII.

Elle avait la renommée d’être très belle et être une femme légère. Le château de l’Ombrière à Bordeaux est le lieu où elle passe son enfance.

Aliénor part en croisade avec son mari, ils arrivent à Antioche le 19 mars 1148. Ils sont reçus par Raymond de Poitiers, frère cadet de Guillaume X, dix huit ans plus âgé que sa nièce, il devient son amant. Avec Louis, elle a deux filles : Marie née en 1145 et Aélis en 1150.

Son mariage est annulé, non pas par adultère la principale raison mais qui ne pouvait être pris en considération par l’église, mais pour raison de consanguinité (ils étaient cousins au cinquième degré).

L’annulation a lieu le 21 mars 1152, prononcée par le concile de Beaugency présidé par l’archevêque de Sens.

Au retour de Louis VII des croisades, elle épouse le 18 mai 1152 HENRI II PLANTAGENÊT, duc de Normandie et comte d’Anjou, il sera roi d’Angleterre en 1154, il a 18 ans et Aliénor 30 ans.

Il regroupe par son mariage ses provinces à celles d’Aliénor. Avec son second mari elle a huit enfants : Guillaume (1153 1156), Henri « Henri le Jeune » (1155 1183), Mathilde (1156 1189), Richard « Cœur de Lion » (1157 1199), Geoffroy Plantagenêt (1158 1186), Aliénor (1161 1215), Jeanne (1165 199), Jean « Sans Terre » (1166 1216) Aliénor à 44 ans.

Le roi Henri est amoureux de Rosemonde qui devient sa maîtresse officielle.

Aliénor passe 15 années en prison en Angleterre pour avoir voulu se révolter contre son mari.

Morte en 1204 à Fontevrault (Maine & Loire) en l’abbaye de la ville.

Elle est enterrée auprès de son mari Henri II mort le 11 juin 1189 et de son fils Richard mort en 1199.

En 1324, l’Aquitaine est rattachée à la France.

En 1335, le prince Noir ou prince de Galles, fils aîné d’Edouard III, pille et brûle la région. En 1360, nouveau ravage de l’Aquitaine.

Le 19 octobre 1453, Talbot débarque à Soulac avec 5 000 hommes et prend Bordeaux après avoir ravagé le Médoc.

L’occupation anglaise qui avait débuté en 1154, a pris fin le 17 juillet 1453 après la victoire de Jean Bureau près de Castillon. L’occupation a durée 262 années.

Nota : Les villes filleules de Bordeaux :

En 1379, une alliance a été conclue entre Bordeaux et huit villes voisines pour soutenir la domination anglaise, ces villes sont : Libourne, Bourg sur Gironde, Blaye, St Macaire, Rions, Cadillac, St Emilion, Castillon.

 

Vestiges romains en Gironde.

Restes ou traces dans les communes suivantes :

Abzac (fort), Audenge, Andernos (basilique et villa), Bagas (mosaïques habitats), Baigneaux (habitats therme), Baron (habitats), Bazas (nécropole place St Martin), Barsac (chemin et villa), Bayas (four de potiers), Bégles (reste d’aqueduc construit en l’an 48), Belin (reste d’un pont sur la Leyre), Bellebat (camp à Ballet), Biganos (habitats), Blaye (villa à Deassac), Bernos à Taleyson, Blasimon (villa), Bordeaux : Palais Gallien  amphithéâtre qui pouvait contenir 15 000 spectateurs incendié par les barbares en 276 – (Gallien viendrait du nom de Gallien, empereur de 253 à 268), Bouliac (villa à l’emplacement de l’église), Bourg (villa aux Gogues), Bruges (villa à Picurey), Camiac (habitats), Camblanes (villa, mosaïques près de l’église), Canéjan (nécropole et ruines près de l’église), Cantois (à Freylon), Carbon Blanc (villa aux Flandres), Carignan (aux Sonney), Castelmoron d’Albret (villa), Castres (villa, camp à Guillon), Cénac (à la Chapelle, villa), Cissac Médoc (au château de Lamothe), Coirac (villa), Courpiac, Cudos (à Conques), Coutras (villa de Cotterate), Doulezon (villa, mosaïques près de l’église), Les Esseintes ( à Laporte), Eynesse (sépultures), Flaujaques (à Tabas), Fronsac (oppidum et nécropole sous l’église), Frontenac (villa près de l’église), Gaillan en Médoc (à Terrefort), Gauriac (aux Mugrons et aux carrières du Morne du Rigalet), Gensac, Gornac (cave gallo romaine au château Fongrave), Grayan (au Gurp), Grignols (camp à Campin), Hure (mosaïques près de l’église), Grézillac (villa), Isle St Georges (habitats poteries), Izon (habitats), Lacanau (port), Langoiran (villa de Langoiracum), Léogeats (villa, mosaïques à Cameillac), Léognan (reste d’aqueduc), Lestiac (près de l’église), Les Lèves (ruines mosaïques), Les Peintures, Libourne (sépultures, habitat, four de potier), Ligneux (sarcophages sous l’église), Loupiac (villa St Romain, mosaïques, piscines), Lussac (villa à Barrat), Marimbault (près de l’église qui est construite sur une villa), Mérignac (près de l’ancienne église), Mesterrieux (mosaïques à Martinaud), Monségur (villa à Neujon et importante nécropole), Montagne (villa du Petit Corbin), Pessac (mosaïques près de l’église), Pessac sur Dordogne, Montagoudin (au cimetière), Noaillan (habitats,sépultures), Paillet (mosaïques, poteries), Pian sur Garonne (villa), Plassac (villas au bourg et à Chardonnet), Pleine Selve, Podensac (sépultures, mosaïques près de la halle), Pompéjac (camp fortifié, traces de fossés à l’est de l’église), Préchac (céramiques et sépultures près de l’église), Preignac (villa, habitat de 1.326 ha), Quinsac (villa), La Réole (villa et nécropole à la Récluse), Rions (villa de Riuncum), Ruch (villa), St Aignan (villa), St André et Appelles (villa à Sandeaux), St Avit (vestiges et tertre des Goulards), St Brice, Ste Colombe (mosaïques près de l’église), St Aubin de Branne (villa), St Christophe de Bardes (mosaïques), St Cibard (habitat), St Ciers sur Gironde (villa à Pampelune), St Denis de Pile ( villa à Lamothe et de St Denis), St Emilion (villa), St Etienne de Lisse (villa, chapelle, oppidium à Niort), St Ferme (villa), St Genes de Castillon (villa), St Genes de Lombaud (mosaïques), St Germain d’Esteuil (villa et théatre à Gouat de Brion), St Laurent des Combes (villa aux grandes plantes), St Loubert (villa de Gabaret), St Magne de Castillon (mosaïques près de l’église), St Martin du Puy (vestiges dans les grottes à Moron du Trou noir ), St Médard d’Eyrans (sépultures), St Morillon (camp), St Pierre d’Aurillac (nécropole à la Chapelle), St Pierre de Bat (villa), St Sulpice de Cameyrac, St Yzan de Médoc (villa à Bois Carré), Salleboeuf (villa aux Mousses), Salles (mosaïques), Les Salles (villa), Soulac (à la Négade et au Gurp), Soulignac (oppidum de Dallot), Tabanac, Tarnès, Tayac, Le Tech (villa des Boïens), Toulenne (villa à la Gravère), Valeyrac, Verdelais (villa à Aubiac),. Vertheuil (villa théâtre à Noviomagus).

 

Voies romaines en Gironde.

 A) De Bordeaux à Agen (deux routes).

Les routes romaines en Gironde.

Bordeaux, St Médard d’Eyrans, Ayguemortes les Graves, Laprade (chemin Gallien « camin gallian », La Brède, St Selve, St Morillon, St Michel de Rieufret, Portets (étape), Cérons, Barsac, Langon, Coimères, St Brice, Bazas, Goualade, le Mas d’Agenais « Ussubium ». 

B) De Bordeaux à l’Espagne (deux routes).

Bordeaux, Les Arrestieux, Croix d’Hins « Fines »=limites, La Mothe, Biganos « Boii », Sanguinet « Losa », St Palais, St Jean Pied de Porc, Roncevaux, Pampelune.

Bordeaux, Cestas (ad sextam leugam = à la 6° lieue), Salles « Salamagus », Belin Beliet « Belendi » (chemin Roumiou, voie reprise par les pèlerins de St Jacques), Sanguinet, Garris près de St Palais, St Jean le Vieux près de St Jean Pied de Porc, Dax, Roncevaux, Pampelune.

 Le camis roumious partait de Soulac, Grayan, Vendays, Naujac, Hourtin, Carcans, Lacanau, Le Porge, via Irun. Une autre voie partant de Soulac passait par Vertheuil, Le Pian, Parempuyre, Bordeaux.

Le chemin de la Vie partait de Tragey (rive droite face à Bordeaux) à Blaye.

Liaison routières de Burdigala.

La Caussade partait également de Tragey et passait à Vayres et Coutras.

Nota : La voie Langon Bazas passait par Coimères.

En l’an 63, deux voies établies par César de Bordeaux à Périgueux.

Restes ou traces de voies romaines :

Ambarès, Ambés, Auriolles, Avensan, Ayguemorte les Graves (dans le bois de Tartas), Le Barp (près de l’église chemin Roumieu), Barsac (à Peybayle), Bassens, Beautiran, Belin, Beychac, Biganos, Blaye, Bruges (la Lavade), Cadaujac (Bx Toulouse), Canéjan, Caplong, Carbon Blanc (Bx Saintes), Cérons, Cestas (La Lavade), Coimères (Bazas Langon), Coirac (à Fontmenou), Coutras (Bx Périgueux), Grignols, Illats, Juillac, La Brède, Lagorce, Landerrouet, Lansac (à Canterane et Donis), Lugasson, Macau, Maransin, Marcillac, Marions, Massugas, Mazion, Moulis, Parempuyre, 

Trésors monétaires de la Gironde.

Pessac, Les Peintures, Pian sur Garonne, Porchéres, Portets, St Brice, St Ciers sur Garonne, St Ferme, Ste Gemme, St Laurent Médoc, St Martin Lacaussade, St Michel de Rieufret, St Morillon, St Martin Lacaussade, St Louis de Montferrand, St Sauveur (la Lavade), St Selve, St Brice, St Seurin de Cursac, St Sulpice, St Vincent de Paul, Salles, Les Salles, Sauternes, Soussac, Le Taillan, Vensac. Vertheuil.

 

Terminaisons des noms de lieux.

En OS, sont d’origine gauloise (en Bazadais et Pays de Buch.

En AC, vient du latin « Aqua » : eau (villes voisines de l’eau).

En AS, signifie, éloignement en gascon.

En ATS, lieux fortifiés, époque celte.

En AN, d’origine romaine.

En ENS, wisigoths,

En ASCU  OSCU  USCU, ligures.

 

Noms de personnes devenus des noms de lieux.

L'Empire sous Charlemagne.

ARLAC (Mérignac), Arelacus (romain).

ARSAC : Arsus (romain).

AUBIAC : Albius (romain).

BARSAC : Bercius (romain).

BAYON : Baion (germanique ?).

BLAGON : Blaniacus (romain).

CABANAC : Cananius (romain).

CANTENAC : Cantenius (romain).

CREON : Craon.

GAJAC : Caius (romain).

ILLATS : Illius (Gaulois).

JUILLAC : Julius (romain).

LADAUX : Latus (romain).

LANGOIRAN : Lingorius (romain).

LEOGEATS : Liudo (germanique).

LUDON : Lutos (gaulois).

LUGAIGNAC : Lucanius (romain).

MARCENAIS : Marcenus (romain).

MASSEILLES : Marcellus (romain)

MONTIGNAC : Montinus (romain).

NERIGEAN : Neridius ‘romain).

PODENSAC : Pudentus (romain).

POMPEJAC : Pompée ou Pompeius (romain).

PRECHAC : Pressus (romain).

PREIGNAC : Priscus (romain).

SAUVIAC : Salvius (romain).

 

Etymologie des noms de lieux en Gironde.

CAPTIEUX : caput sylvarum : tête de la forêt.

CARTELEGUE : quarta leuca : à quatre lieues.

CESTAS : à la 6° lieue.

CASTELVIEL : castellum vetus : château vieux.

CROIX D’HINS : croix des chemins en latin : finis fine

DIEULIVOL : diex li volt : Dieu le veut.

FARGUES : fabrica : atelier forge.

FLOUDES : flodus, du fleuve.

GUILLOS : faire le guet.

GUITRES : aquistriae : trois eaux.

LACANAU : canau chenal.

LAMARQUE : marchiâ : marche.

LAPOUYADE : pujada : colline.

LARUSCADE : rusca rus cadorum : écorce  trou.

MARCHEPRIME : première marche halte entre Bordeaux et la Leyre.

MESTERRRIEUX : mesteria : métairie.

MAZERES : macerias : mur de pierres, ou masure qui signifie petite maison.

MEDOC : vient de la locution « in medio aquae » : au milieu des eaux ou de Meduli (peuple : médulien).

 Anciens noms : Medullica au V°s., Medulco au XI°s., Maddoc au XIII°s.

MONSEGUR : mons securus : mont sûr.

RIOCAUD : ruisseau chaud.

St MICHEL de RIEUFRET : riu freyt : ruisseau froid.

SAUVETERRE : sauvetat sauveté : terre d’asile  terre qui sauve.

TUC ou TRUC : hauteur.

 

Table des matières générale.

Préhistoire.1 Les climats.2
L’ Aquitaine « Aquitania »3 Hydrographie de la Gironde.4
Le christianisme en Aquitaine.5 Organisation type d’une abbaye.6
Le calvinisme en Aquitaine.7 Les archiprêtrés en gironde.8

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Réalisée le 9 décembre  2004  André Cochet
Mise ur le Web le  10 décembre 2004

Christian Flages