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Cours d'anglais 7 décembre 2006        
Cuma 18 novembre 2006. Filtration 3 février 2007    

Sud Ouest 3 février 2007

Six vignerons se sont associés pour acquérir un filtre tangentiel, une technique proposée en prestation à d'autres viticulteurs.

Le vin filtré en tangente.

La technique du filtrage tangentiel reste encore peu diffuse dans le vignoble : l'achat du matériel requis est lourd à encaisser pour des exploitations qui privilégient la technique plus répandue du filtrage frontal.

En 2005, des viticulteurs, qui utilisaient la méthode tangentielle grâce à un prestataire de service, s'aperçoivent que le prestataire en question prend sa retraite et vend son appareil, un filtre de marque Bucher Vaslin.

« On n'a pas voulu se priver de cette technique pour autant, raconte le viticulteur Christian Ferbos. Mais nous n'avons pas pu trouver un autre prestataire. Il semblerait qu'il n'en existe pas. La seule solution, c'était donc d'acheter l'appareil de notre ancien prestataire ».

Un investissement conséquent qui va pousser six exploitants du Sauternais à s'associer sous la forme d'un GIE...

Alain Charrier (Domaine de Carbonnieu, Bommes), Stéphane Dudon (Château Pierrie, SaintMaxime, Preignac), Christian Ferbos (Château la Garenne, Preignac), Édouard Fontan (Château l'Ermitage, Preignac), Hervé et Patrick Lamothe (Château Haut Bergeron, Preignac) et les vignobles Picot (Château Lange, Bommes) franchissent le pas et achètent la machine.

D'abord pour filtrer leurs propres vins. Ensuite pour tenter de développer une activité de prestation. Un cas unique dans le vignoble.

« L'activité de prestation, seule, n'est pas rentable. C'est pour nous une motivation annexe. Nous n'envisageons pas d'en vivre, simplement parce que nous ne pourrions pas ».

La « motivation annexe » fait toutefois son chemin puisque près d'une cinquantaine de viticulteurs ont fait appel au service de la nouvelle société, Aquitaine Filtration. « Avant d'en arriver là, il a fallu former deux techniciens à l'utilisation et à l'entretien du filtre, Philippe Fouquet et Vincent Giraud. On a pu compter sur l'aide de la maison Bucher Vaslin ».

Moins de pertes.

Mais à quoi sert donc un filtre tangentiel ?

Dans la grande majorité des cas, les viticulteurs usent de la filtration frontale pour évacuer les impuretés de leur vin. Mais les éléments de filtration finissent par se colmater. D'où l'obligation d'utiliser des filtres à grande porosité ou de filtrer sa production en plusieurs fois en changeant, à chaque fois, les plaques de cellulose ou la terre infusoire.

Avec la technique tangentielle (1), aucun problème de colmatage. Le vin s'engouffre dans des cylindres garnis de 2000 petits tubes capillaires, eux mêmes percés de minuscules trous de 2 microns de diamètre.

Toutes les minutes, la machine inverse le flux du vin, ce qui permet de nettoyer automatiquement chaque capillaire. Le vin contenant les impuretés est alors stocké dans un petit cuvon et sera filtré à nouveau par la suite.

Principal avantage de cette méthode, la qualité de la filtration : le tangentiel, assimilé à un filtrage doux, ne mâche pas les vins. Toute l'opération, qui plus est, ne requiert qu'un seul passage. « Du coup, on perd beaucoup moins de volumes que lors de plusieurs filtrages frontaux. N'oublions pas non plus que le filtrage tangentiel est respectueux de l'environnement: pas de déchets de terres infusoires, ni de plaques de cellulose ».

Et l'inconvénient majeur, en dehors du coût, prohibitif pour un seul viticulteur, de la machine ? « Le filtre tangentiel fonctionne lentement , comptez dix hectolitres par heure pour un jeune liquoreux . Ce qui explique sa faible rentabilité, sachant tout de même que le filtre peut travailler 24 heures sur 24. Au final, la finesse de la filtration et les pertes minimes de volume font définitivement pencher la balance du côté du tangentiel ».

B.R.

(1) La filtration est dite tangentielle parce que les zones de filtration ne sont pas perpendiculaires au sens du flux, comme dans la filtration frontale, mais parallèles à celui-ci.  

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Le Républicain 7 décembre 2006

INITIATIVE / Avec Colombus 33.

Un cours collectif d'anglais pour adultes.

Les cours d'anglais, c'est mieux chez un particulier avec petits verres et cookies !

Par l'intermédiaire de Cedar Gadrat, une enseignante de nationalité américaine, l'association «Colombus 33» dispense des cours d'anglais depuis septembre 2004. Les séances hebdomadaires pour les plus jeunes sont complètes. Plus aucune inscription n'est possible.

Par contre, quelques places sont encore disponibles pour les deux séances réservées aux adultes. Le cours intermédiaire a lieu le jeudi de 17h3O à l9h et le cours confirmé, le mercredi, de l9h à 20h3O.

A partir du début janvier, Cedar Gadrat propose d'ouvrir un nouveau cours, éventuellement pour les débutants. Il pourrait s'agir de constituer un groupe de retraités qui se retrouveraient en cours de journée.

Les horaires seront fixés en fonction des inscriptions.

Tous ces cours sont donnés dans la salle communale à côté de l'église. Les groupes sont volontairement réduits, entre 4 et 6 personnes. Les cours sont faits à partir de livres et de supports audiovisuels. Ce sont surtout des conversations et des dialogues concernant la vie courante, les distractions et les voyages.

L'origine de Cedar est un atout supplémentaire en ce sens qu'elle explique bien les différences entre l'anglais et l'américain. De plus, elle aborde souvent les problèmes de société et la culture américaine.

Pour plus d'informations, contactez Cedar au 05.57.31.03.49

Jean Paul Fermot.

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Sud Ouest samedi 18 novembre 2006.

Pari réussi pour la CUMA du Sauternais. Avec vingt adhérents, elle officie sur plus de 300 hectares.

Efficace et rentable.

Il y a trois ans, une poignée d'exploitants viticoles décidaient de mettre leurs moyens en commun afin d'acquérir en commun un matériel performant et répondant à la législation en vigueur en créant la Cuma du Sauternais ( Coopérative d'utilisation de matériels agricoles.)

Le but de l'opération consistait à posséder un outil de travail que seul un viticulteur ne pourrait amortir et abaisser le prix de revient des cultures. Si l'idée était louable et avait donné des résultats positifs ailleurs, en sauternais le pari n'était pas gagné d'avance.

Forte de vingt adhérents pour une surface travaillée conséquente, la Cuma du Sauternais a relevé aujourd'hui le challenge. « Nous officions actuellement sur plus de 300 hectares tout outil confondu. C'est à dire pré tailleuse, épandeur à matière organique, effeuilleuse, pulvérisateur, rampe de traitement anti-botrytis, tracto-pelle et remorque », précise Michel Desqueyroux, le président de la coopérative.

Celle ci fonctionne tellement bien que certains outils sont utilisés au maximum de leur rentabilité. « Ce qui ne nous empêche pas d'intégrer encore quelques nouveaux adhérents au niveau de l'épandage de fumier et du prétaillage, car contrairement à d'autres, ces deux façons bénéficient de périodes de travail plus longues », rassure Michel Desqueyroux.

Effluents vinicoles.

Pareil succès a également entraîné des retombées en terme d'emploi. Actuellement elle emploie un chauffeur à plein temps qui est aussi chargé de la maintenance du matériel. Et lorsque le besoin s'en fait sentir, c'est à dire pendant l'effeuillage et la récolte, une personne supplémentaire est embauchée.

Malgré ces résultats plus qu'encourageants, la structure compte bien encore évoluer. « Dans l'avenir elle devraient entre autre permettre aux jeunes agriculteurs de se rassembler pour réfléchir à pérenniser leurs exploitations », poursuit le président, avant de dévoiler le prochain chantier d'envergure : la construction d'un local, qui servira à stocker les divers matériel, actuellement dispersés chez les uns et les autres. Il permettra d'entretenir les outils et comportera une plateforme de lavage avec récupération des eaux usagées, comme l'exige la législation.

A ce sujet, Michel Desqueyroux n'exclut pas de s'attaquer aux traitement des effluents vinicoles. « Pour l'instant le problème n'est pas ou si peu réglé en sauternais. Une première réunion a été organisée dans le courant de l'an dernier. Et il est apparu que le besoin en la matière est bien réel », conclut le viticulteur, tout en faisant remarquer que cela ne tient qu'à la volonté de s'en donner les moyens. Du moins pour l'étude de faisabilité.

Patrick Izaute.  

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