Sauternes.

La vie du Village.

         
 Actes de vie. Vie des arts. Cadre de vie. Vie commune. Faits de vie.
         
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Maison Sauternes 15 juin 2005 Travaux 5 octobre 2006 Oenotourisme 30 mai 2006
Architecture 16 juin 2005        

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Le Républicain 5 octobre 2006.         

TRAVAUX / Améliorations du cadre de vie

Une double réalisation pour la commune.

Le mercredi 27 septembre, le maire et son conseil munici­pal ont accueilli le conseiller général, Pierre Augey, représentant du président du Conseil général de la Gironde, pour inaugurer deux réalisations communales,  la station d'épuration du Labouray et la rénovation du bureau de poste.

Dans la zone forestière du Sud de la commune, les nouvelles habitations bénéficient toutes d'un assainissement collectif.

La station est de type marais artificiel avec des plantations de roseaux. Elle s'intègre relativement bien au paysage et tout le monde a pu constater le bon aspect des eaux avant le rejet en fluvial.

Les techniciens de la SADE et les élus se sont donnés rendez-vous dans 10 ans lorsque les boues devront être enlevées et les couches superficielles éventuellement refaites. 

Quelques terrains constructibles sont encore disponibles et la deuxième tranche, prévue pour l'année prochaine, permettra de raccorder le quartier de Brouquet.

La rénovation du bâtiment de la poste s'inscrit dans la poursuite de l'aménagement et de l'embellissement du bourg de la commune.

L'administration postale a réorganisé les services de façon durable et les locaux ont été réaménagés avec la transformation du logement de fonction en habitation.

Le conseiller général a noté avec plaisir que l'architecte des bâtiments de France avait retenu le bleu palombe comme couleur des volets et, plus sérieusement, il a assuré que le Conseil général participerait à la seconde tranche de l'assainissement.

Un vin d'honneur au Sauternes a comme d'habitude clôturé cette sympathique manifestation.

Jean Paul Fermot.

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Sud Ouest 30 mai 2006.

L'Office de tourisme du Sauternais, Graves et Pays de Langon et les viticulteurs proposent une visite des châteaux illuminés, les 5 et 6 août.

Pleins feux sur les châteaux.

Comment avec un nom qui fleure aussi bon les vignes et les vins, l'office de tourisme du Sauternais, Graves et Pays de Langon, pourrait‑il faire l'impasse sur l'oenotourisme ?

Richard Voisin, le directeur de l'office, a donc proposé aux vignerons de son secteur, une manifestation « Vins de lumières », autrement dit, un parcours nocturne de châteaux viticoles, parcours balisé par des repères lumineux, bougies, torches, spots, et accompagné de dégustations naturellement, de visites de chais, de repas éventuellement, un dîner médiéval‑renaissance devrait se faire aux Jaubertes, et d'animations se rapportant aux vins, intronisations, vente de vieux millésimes, grillades aux sarments sur le port de Barsac...

De réunions en réunions, les initiatives s'affinent, le projet se précise, le rôle de « relais d'information », en plus de leur fonction habituelle, loger et nourrir les touristes, des hébergeurs et restaurateurs, est défini. Les questionnaires aux adhérents comme aux non adhérents viennent d'être envoyés. Vingt‑six réponses positives la semaine dernière...

Rassembler le maximum de participants.

Pour Richard Voisin, il est indispensable de rassembler suffisamment de participants entre 40 et 50, ce qui correspondrait à peu près au nombre des participants aux journées portes ouvertes, pour que les visiteurs n'aient pas l'impression de « rouler dans un désert » :.

« il faudra tenir nos promesses, ne pas galvauder notre image. »

Naturellement, les organisateurs comptent bien sur l'adhésion des grands noms du Sauternes, du Barsac, des Graves. Yquem ?

Il ne faut pas rêver, mais pourquoi pas Filhot, Carbonnieux, La Clotte, Haut‑Claverie, Malle, Suduiraut, la Tour blanche, Fargues ... au moins éclairés, propose‑t‑on ...

On attend donc la fin mai pour prendre une décision définitive. Mais le groupe de travail réuni dernièrement, persuadé de l'intérêt du projet, est bien décidé à batailler pour qu'il ne soit pas remis à l'année prochaine.

Tout à été donc fait pour convaincre les vignerons, les restaurateurs, les hébergeurs, et les indispensables élus, de se joindre au mouvement. Et les idées fusent, faire venir des « people », toreros pour marier « vins de lumières » et « habits de lumières » ? Grimace de l'assistance, visiblement Richard Voisin est un des rares afficionado de la salle... Des rugbymen ? Cela plaît davantage... Des noms sont lancés, Amélie Mauresmo qui, on le sait, apprécie un verre de château Yquem à l'issue de ses matchs, Julien Courbet, Pascal Obispo, des habitués du Bassin dArcachon...

Et encore, il faut dresser le relevé des terrains propices à l'accueil d'un hélicoptère, imaginer des « dîners avec la famille du vigneron », prévoir les différents vecteurs de communication ...

Enfin côté finances, des courriers seront envoyés aux éventuels partenaires, sociétés privées, syndicats viticoles, et collectivités locales.

Un projet de grande envergure dont Richard Voisin souhaite qu'il devienne le début du « maillage de ce territoire»

D.R.

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Collection Francis Lafont. 15 juin 2005.

La Maison du Sauternes.

C'est une association loi 1901 à but non lucratif qui regroupe de 70 à 80 viticulteurs. Ni coopérative, ni négoce, elle représente l'ensemble des adhérents et commercialise leurs vins, en France et à l'étranger. Son mode de financement est très original en ce sens que les viticulteurs apportent 1% de leur récolte en AOC Sauternes après vinification et vieillissement au château pendant 2 ans.

Après l'assemblage, ce vin unique parce que ne disposant pas de terroir matérialisé, est commercialisé sous le nom de « Duc de Sauternes ». C'est, par nature même, le vin générique de l'appellation, le reflet de l'année viticole et le symbole du travail de tous les adhérents.

Il est vendu exclusivement par, la Maison du Sauternes et cela permet de faire fonctionner l'association. De plus, les vins des adhérents y sont vendus. La Maison du Sauternes qui compte 3 salariés, est ouverte 7 jours sur 7, de 9h à 19h.

Actuellement, de 40 à 50.000 bouteilles sont vendues chaque année et il y a eu près de 6.000 commandes en 2004. Pour M. Labrousse, le responsable, les visiteurs ne sachant pas quel château visiter ou à qui t s'adresser, sont toujours certains de trouver de bons conseils et le vin qui correspond à leur attente dans le large éventail de la gamme de plus de 80 vins.

Toujours au meilleur prix car c'est le prix de départ de la propriété. Actuellement, un grand effort est fait en direction de l'exportation et une boutique en ligne est en cours d'installation. www.maisondusauternes.com.

M. Meslier, ancien régisseur du Château Yquem, propriétaire du Château Raymond-Lafon et par ailleurs, un des fondateurs de la Maison du Sauternes avec Robert Lamothe, a tout d'abord fait un historique d'une structure originale, la Maison du Sauternes. Elle a été créée en 1979, en pleine crise viticole, par 14 viticulteurs qui ne pouvaient vendre leur vin. M. Meslier rappelle que l'appellation est une des plus anciennes, des plus prestigieuses mais également une de plus petites avec seulement 2% des vignobles du Bordelais en surfaces cultivées et 0,4 % en volumes.

Elle a connu de nombreuses fluctuations.

N'ayant pas d'argent et ne pouvant compter sur le syndicat, lui aussi en difficultés, les fondateurs disposaient de stocks qu'ils ne pouvaient vendre. Ils ont eu l'idée géniale d'instituer une cotisation en nature et de commercialiser ce vin d'assemblage unique. Dans le bourg, une maison en ruines est devenue la Maison du Sauternes et c'est maintenant la vitrine de l'appellation.

Robert Lamothe en est depuis sa création le président et il a présidé le Syndicat Viticole de l'appellation Sauternes de 1968 à 1998. Pour Pierre Meslier, Robert Lamothe est un entrepreneur, un visionnaire et «le représentant par excellence de l'appellation».

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Collection Francis Lafont. 16 juin 2005.

La richesse, architecturale du Sauternais en Lumière. 

Le château Lafaurie Peyraguey a ouvert ses portes en soirée pour accueillir la dernière conférence du Ciron de l'année.

A la demande de Dominique de Pinos, Jean Luc Harribey, ,architecte et historien, a fait le point sur la richesse architecturale du Sauternais.

Jean Luc Harribey, architecte et historien, a tout d'abord fait découvrir les extérieurs du château avec les différents apports architecturaux à travers les âges.

Malgré cela, une certaine organisation générale des bâtiments a été respectée et l'embellissement est manifeste.

Ensuite, le conférencier à l'aide de dessins et de diapositives a présenté l'architecture viticole en Sauternais.

Il a tout d'abord replacé ce patrimoine architectural dans le bordelais viticole. Les Graves et région de St Emilion possèdent peu de châteaux, le Médoc en possède quelques-uns mais pratiquement tous des XIIIè et XIXè siècles.

Le Sauternais lui, en possède la plus forte concentration. Ils y sont très divers et de différentes époques mais ils présentent beaucoup de points communs.

Le Château La Motte de Sauternes, le plus ancien, remonte à l'époque gallo romaine. Sur Bommes, dès 1279, une maison forte est construite, vraisemblablement Lafaurie Peyraguey.

A Barsac, la maison forte de la Salasse, une des mieux conservées de toute la Gironde, et le Château Coutet, qui conserve des vestiges de défenses, sont du XIVè siècle ; ils sont contemporains des grands châteaux Clémentains voisins.

Des châteaux médiévaux du Sauternais antérieurs au XVIè siècle, il ne reste que des vestiges. Le XVIIè siècle constitue l'apogée car, en retrouvant une certaine aisance, nobles et parlementaires de Bordeaux s'y installent.

Des châteaux plus anciens sont restaurés, comme Armajan à Preignac et Yquem.

Au XVIIIè siècle, les constructions continuent avec notamment les châteaux Myrat et Nairac.

Les grandes constructions du XIXè sont les châteaux Rabaud, Rayne-Vigneau, la Tour Blanche, Filhot, Guiraud, Camperos et Laville. Il est à noter que les seigneurs de Fargues n'ayant concédé aucun droit, il n'y eut pas de construction sur leur territoire.

Un style original.

Dans la prévôté de Barsac, les propriétaires ne pouvaient pas construire de châteaux mais se voyaient octroyer un domaine. Ils y construisaient une belle demeure mais à l'image des grands châteaux voisins. Le pavillon, souvent central, qui figurait la grosse tour, des tours d'angles et un ensemble uniquement décoratif de créneaux et de merlons finissait par donner un air médiéval.

Ce style «néo-médiéval» a perduré car la tour du Château d'Arche date du XXè siècle. Comme dans les grands châteaux, certains propriétaires n'hésitaient pas à construire des chapelles, plus ou moins grandes. La plus remarquable se trouve certainement à Rayne-Vigneau.

La structure médiévale d'un château impose une cour fermée comme à Fargues. La construction qui se fait donc autour d'une cour, soit la cour close, soit la cour en U, comprend les logis, les chais et les dépendances. A la cour centrale devenue cour d'honneur, s'en sont ajoutées une ou deux autres à vocation viticole ou agricole. Dans la cour, le puits est un élément indispensable. Un des plus jolis est visible au Château Climens à Barsac.

A noter également qu'Armajan possède un château d'eau dans les charpentes d'une tour ; un âne avait la charge d'y monter l'eau.

Les escaliers aussi sont des éléments très importants. Celui de Myrat un des plus beaux, permet d'accéder depuis la cour d'honneur au logis principal construit au-dessus de caves semi-enterrées et voûtées.

Dans d'autres régions viticoles françaises, des chais et des caveaux, parfois monumentaux, ont été construits ; pas en Sauternais.

Importance toute relative des chais.

Au XIXè siècle, les chais s'agrandissent mais surtout en réutilisant les anciennes dépendances. Les seuls grands chais construits l'ont été à Yquem et à Filhot, en réaménagement complètement des bâtiments anciens à 500 mètres de la construction. Principale.

Les chais du château Roumieu sont une création complète de l'extrême fin du XIXè et c'est très rare dans notre région. Jean Dartigolles, autre historien local, a apporté une explication en précisant que seuls quelques rares châteaux pratiquaient la mise en bouteilles ou le vieillissement.

Les vins étaient généralement vendus et expédiés en fin de vinification et avant la fin de l'année.

Menota est le château médiéval à la façade la plus authentique. Il a gardé complètement sa structure close, deux petites tours, les merlons et le logis sur l'arrière, probablement du XVIè siècle.

Les tours et les murs au lieu d'être verticaux sont en biais.

Armajean Les Ormes est le plus représentatif du Sauternais. Il a totalement et parfaitement gardé son aspect du XIXè siècle avec son très important logis et sa façade de 160 mètres de large, ses trois cours, le jardin à l'arrière et les vignes tout autour. Ces deux châteaux mériteraient d'être protégés et préservés.

Le château de Malle est le seul monument historique classé. Il est également le seul ouvert à la visite et tous les jours.

L'architecture de la plupart des châteaux présente une originalité ou un intérêt particulier. Jean Luc Harribey envisage de rassembler ses notes pour réaliser un ouvrage qui devrait rencontrer un réel succès tant cette richesse patrimoniale est méconnue.

Jean-Paul FERMOT.

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