Captieux.

La vie du Village.

Vue par les articles du journal Sud-Ouest.

         
 Actes de vie. Vie des arts. Cadre de vie. Vie commune. Faits de vie.
Sommaire.          
Services 5 avril 2007 Ferme 13 avril 2007 Compostelle 2 juin 2006
Boulanger 5 avril 2007 Fisoland 6 juillet 2006. Emmanuelle coiffure 29 juin 2006
Ecarteur 28 février 2007 Michel Bertrand 9 juin 20006 Gérard Goma 13 octobre 2005

Sommaire.

Sud Ouest 13 avril 2007.

Thérèse Moya a lance un projet de complexe touristique et pédagogique, axé sur la protection de l'environnement et du patrimoine

Pour un passé protégé

Concilier le développement économique avec la préservation du monde rural des paysans landais et la protection de l'environnement, voilà qui n'est pas simple.

C'est le projet imaginé par Thérèse Moya qui y travaille depuis deux ans. Et dont elle ne dira pas qu'il est simple, en effet !

Après une vie de cadre dans de grands groupes, et de directrice d'exploitation dans une entreprise de métallurgie, Thérèse Moya a sauté le pas de la reconversion.

Pour résumer: « le projet, c'est monter un complexe touristique et pédagogique adossé à une thématique rurale et environnementale. » Thérèse a eu la chance que des élus Gilles Savary, conseiller régional, Jean Luc Gleyze, conseiller général l'écoutent et la suivent, la malchance, en dépit d'un dossier béton qui « démontre la viabilité du projet », d'être rangée par les banquiers dans la case « utopie ».

Côté chance, ce fut la découverte par l'intermédiaire du directeur du Parc Régional de ce domaine de Marahans appartenant à la commune de Captieux qui y avait installé des gîtes.

On sait combien les élus capsylvains sont attachés à un développement économique soucieux de la préservation de l'environnement. Autant dire qu'ils étaient faits pour se rencontrer !

Sur le site, « type airial », une ferme, des granges, un ravissant mais oui ! parc à cochon, un puits à balancier, un four à pain, un poulailler landais, perché pour protéger les poules des renards...

Coup de pouce financier.

Un bail emphytéotique de 45 ans, et des conventions forestières ont été signés avec la mairie. Les bâtiments vont être réhabilités afin d'accueillir du public. Mais cet ensemble rural, identique à ce qu'il était il y a cent ans et plus, qui contribuera à un projet économique une dizaine d'emplois dans les trois ans et un partenariat avec les producteurs locaux , et à un projet pédagogique, accueil de classes, de groupes, stages de cuisine ou de jardinage ... sera aussi équipé de panneaux solaires, d'un puits canadien... et d'Internet.

L'exemple même de ce que l'on appelle développement durable !

Les collectivités ne s'y sont pas trompées, d'ailleurs, qui ont donné à Térèse Moya un coup de pouce financier 100 000 E. de la Région et 50.000 E. du Département

« C'est vrai que tout aurait été facilité si j'étais en association et non en société, remarque-t-elle, mais j'ai fait un choix économique, parce que je veux démontrer qu'on peut gérer de façon viable une telle structure ».

Brebis landaises.

L'atermoiement des banques bloque pour l'instant l'avancée du projet. Mais dans sa ferme, Thérèse Moya accueille déjà quelques uns de ces animaux d'élevage, que le Conservatoire des Races d’Aquitaine s'acharne à sauver de l'extinction.

Des brebis landaises, aux pattes fines, adaptées aux marais du temps d'avant les plantations de pins, Opale, la vache bordelaise, type beyrette, des lapins « géants blancs du Bouscat », autrefois élevés pour leur fourrure; géants en effet : Tatie Danielle, aux grandes oreilles, pèse plus de 8 kilos .

Thérèse espère voir arriver des poneys landais des Barthes de l’Adour, des ânes des Pyrénées, peut-être une « vache marine », dont il ne reste qu'une dizaine d'exemplaires !

Et le projet prévoit l'aménagement d’un jardin potager … car de nombreuses espèces végétales aussi sont en voie de disparition !

Mais Thérèse perd d’autant moins son courage qu'elle a retrouvé à Captieux et ses souvenirs de petite fille élevée dans une ferme, et le soutien discret mais efficace des habitants.

Agnès Claverie.

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Le Républicain 5 avril 2007

ENTREPRISE / Il crée une société de services à domicile.

La nouvelle vie de Gilles Courrègelongue.

Ce Capsylvain crée une société de services à la personne pour faciliter la vie quotidienne en milieu rural. La SMAD assure tout une gamme de prestations à domicile.

De son enfance auprès de parents boulangers à Captieux, Gilles Courrègelongue a conservé le goût pour les contacts humains.

Plus tard, en livrant le pain, il a acquis le sens du service et de la générosité envers autrui.

Des qualités qui se sont affirmées ensuite, lors, de son parcours professionnel axé sur l'insertion et la formation.

Quand Gilles estima que le moment était venu de monter son entreprise, c'est naturellement en s'appuyant sur ces mêmes préoccupations qu'il a réfléchi à son projet.

Connaissant bien la vie locale, il s'est rendu compte que certaines personnes âgées ou handicapées, en dépit du secours des services locaux d'aide sociale, avaient des difficultés à se déplacer, faire leurs provisions, ou traiter des documents administratifs.

D'autres particuliers, valides, actifs ou retraités, manquent de temps ou sont confrontés aux contraintes d'un lieu d'habitation isolé. Ils apprécieraient d'être relayés pour assumer certaines taches courantes, notamment la «corvée» des courses alimentaires.

Fort de ces constatations, Gilles a imaginé qu'il pouvait venir en aide à toutes ces personnes dans leur vie quotidienne et contribuer, pour certaines d'entre elles, à leur maintien à domicile.

La loi Borloo, encourageant le développement des services à la personne, l'a conforté dans sa décision: la SMAD (Services Maintien à Domicile) était née.

Son activité se décline autour de plusieurs prestations.

Dans le domaine «transport et mobilité»; il vient chercher les personnes à leur domicile et les conduit où elles le désirent, soit dans leur véhicule personnel soit avec le véhicule de la société.

Le service «livraison de courses» comprend l'achat et la livraison des produits demandés, après indication des préférences du client. A ces prestations principales s'ajoutent d'autres services comme l'assistance aux travaux administratifs, l'initiation informatique, l'aide aux devoirs, le gardiennage et la surveillance d'une résidence, le soin aux animaux domestiques (promenade, alimentation...) en cas d'absence du propriétaire.

Agrément qualité.

La SMAD a obtenu «l'agrément qualité» qui garantit la qualité des prestations et permet à Gilles d'intervenir auprès des individus les plus fragiles.

La tarification s'effectue à la prestation ou selon un tarif dégressif pour des interventions régulières. L'agrément de la SMAD par la Direction du travail permet au particulier de bénéficier d'un avantage non négligeable: une réduction d'impôt correspondant à la moitié du montant des prestations facturées.

Autant d'atouts sur lesquels Gilles Courrègelongue s'appuie pour réussir dans sa nouvelle mission. Mais dès la première rencontre, c'est d'abord sur ses valeurs humaines que Gilles pourra compter pour instaurer entre lui et ses «clients» une relation durable de confiance et de respect.

Renseignements. 05.56.25.40.73 ou 06.86.85.35.84.

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Le Républicain 5 avril 2007

COMMERCE / Une vraie métamorphose

La Ronde des pains rouvre après travaux

Jean-François et Céline Gomont sont installés boulangers dans le village depuis six ans. Après cette période d'adaptation et de fidélisation de la clientèle, le temps était venu d'agrandir leur fonds de commerce et de l'embellir.

C'est désormais chose faite et bien faite, après trois semaines de travaux qui ont transformé totalement la boulangerie.

La surface de vente a été doublée; des devantures permettent d'allécher les passants en offrant à leur regard gâteaux et autres gourmandises. L'intérieur est spacieux et lumineux ; dans les vitrines, pâtisseries et viennoiseries s'exposent à leur aise.

Le magasin est aménagé selon le concept de «La Ronde des pains», partenaire du jeune couple de boulangers depuis des années.

Cette marque, créée par le fournisseur de farines «Les Moulins de Paris», uniformise les magasins pour que le client identifie facilement où il pourra se procurer les fameux pains spéciaux : La marque intervient également en appui commercial en proposant des animations dans les boulangeries.

Nul doute que grâce à ces transformations, « La ronde des pains» va encore mieux tourner.

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Sud Ouest 28 février 2007

Benjamin de Rovere honoré pour son 3e titre de champion national des écarteurs

Il saute plus haut, plus fort.

Pour la troisième fois en trois ans, c'est un Girondin, et même un Capsylvain, Benjamin de Rovere, qui a remporté le titre de champion de France des écarteurs. Au grand dam des purs Landais.

Après avoir demandé une minute de silence à la mémoire de Michel Saint Marc, tragiquement décédé il y a quelques jours, le maire du village, Mme Viviane Durantau, a rappelé les grandes heures de gloire de « l'enfant du pays ».

Une gloire et un bonheur partagés naturellement avec tous ceux qui l'ont soutenu, sa famille, sa cuadrilla, et Gérard Sibassié, son coach et le premier à lui avoir « prêté » ses vaches . Jean Luc Gleyze, conseiller général, a lui aussi évoqué les valeurs de persévérance et de courage indispensables aux pratiquants de ce sport.

Aux coursayres, il faut autant de qualités physiques que de force morale !

Pour une quatrième victoire.

C'est avec une perceptible émotion que Benjamin de Rovere a remercié cette assistance amicale et tous ceux qui l'ont soutenu depuis ses débuts, quand paraît-il, il commençait à « sauter par dessus un chien, sur le parking d'un garage».

Aujourd'hui le temps est venu des « splendides écarts parfaitement orchestrés », et aussi bien Viviane Durantau que Jean Luc Gleyze ont formé le voeu que tous se retrouvent dans la même salle, l'année prochaine pour fêter une quatrième victoire. 

Une telle manifestation ne pouvait se terminer sans la remise de ces cadeaux qui sont autant de témoignages d'amitié et d'estime : une sculpture en bois représentant... naturellement un écarteur en plein effort, et au nom du Conseil général, une caisse de vin.

A.C.

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Le républicain 6 juillet 2006.

INVENTION / Lauréat du Challenge de l'Innovation du Sud-Gironde, Didier Cusseau a conçu le Fisoland.

L'aiguille de pin des constructions de demain.

Si Didier Cusseau, maçon de profession, a reçu le prix de l'innovation «Cré'Action» du Club des Entreprises du Sud-Gironde, c'est que son invention, le Fisoland, est un nouveau matériau écologique et économique qui ne demande qu'à être exploité dans la construction ou la rénovation. En ligne de mire, l'installation d'une usine de fabrication à Captieux.

La matière grise de Didier Cusseau n'a jamais vraiment cessé de s'activer depuis son plus jeune âge. Surtout lorsqu'il s'agit de remédier à quelconque problème qui surviendrait lors d'un de ses nombreux chantier. Car cet homme de 52 ans, maçon de son état dans l'entreprise de maçonnerie et de rénovation qu'il a créée en 1978 n'a jamais véritablement cessé d'étonner la famille.

C'est même elle, par l'intermédiaire de son fils et de son épouse, qui l'a poussé à breveter et déposer sa géniale invention. Géniale, oui, n'ayons pas peur des mots car vu les propriétés du Fisoland, cette nouvelle matière a très probablement de beaux jours devant elle. Surtout qu'aujourd'hui, Didier Cusseau est en passe de passer à la fabrication.

Revenons ainsi sur le parcours de cet homme atypique, à la barbe grisonnante et au regard bleu perçant qui avait dans un coin de la tête cette idée si précieuse: «Je devais avoir 22 ou 23 ans ça fait donc 30 ans aujourd'hui, lorsque cette idée m'est venue. Depuis tout jeune, j'ai toujours été passionné par le bâtiment, la terre, la matière. le «trifouillais» à droite et à gauche et puis un jour, lorsque j'étais à l'école, nous avons eu un cours sur les différents types de béton.

Bref, je me suis alors demandé comment réaliser un «béton» léger et donc pourquoi pas avec des aiguilles de pin ? J'ai fais cela dans un moule et avec du ciment, à l'époque, et j'ai vu qu'on pouvait le scier, le couper... mais j'ai laissé tomber car j'aimais beaucoup de choses, notamment les éléments préfabriqués. J'ai souvent conçu, pour moi, des petits systèmes de tous ordres car j'ai toujours été inventif, si j'ose dire, pour faciliter mon travail».

Une usine à Captieux.

Lorsqu'un jour il se balade du côté du bassin d'Arcachon il y a peu, il remarque un homme qui ramasse des aiguilles de pin. Panique: «Est-ce qu'il aurait eu la même idée que moi» se demande alors Didier.

Prenant conscience qu'il fallait peut-être remettre cette vieille idée à flot et poussé par sa famille pour faire breveter son invention, il entreprend les démarches nécessaires et se lance, depuis un peu plus de deux ans, dans l'aventure.

De salons en rencontres, Didier Cusseau finit par rencontrer Jean-Luc Gleyze, le conseiller général du canton de Captieux, Et avec ce dernier, le courant passe comme il le précise: «Depuis deux ans maintenant que nous sommes sur ce projet, nous avons reçu un véritable soutien de la part de Jean-Luc Gleyze. Il y avait une usine à gemme à Captieux qui était désaffectée et qui est en cours de mise aux normes par la mairie. Moi, je suis tout petit et voilà que je me lance dans un grosse structure. Nous disposerons de 60OM2 de surface de bâtiments et de grands espaces tout autour pour le séchage et le stockage. Nous serons prêts,je l'espère, avant la fin 2006 car j'ai déjà des commandes qui attendent... L'idée est de fabriquer de la matière première, vendue en sacs de 500 et 1.000 litres. Dans l'avenir j'ai l'intention également de fabriquer des parpaings prêts à poser, mais pas tout de suite: d'abord lancer la machine.

Nous créeront d'ailleurs quatre emplois dans cette usine. En tous cas, la première maison réalisée à base de Fisoland sera terminée en septembre. Nous avons par ailleurs déjà réalisé tous nos tests dans la maison de mon fils»

Le Fisoland est un mélange d'aiguilles de pin enduites de latex et mélangée avec de la chaux naturelle et de l'eau: résistant, compact et léger, l'avantage est qu'une fois sèche, l'aiguille de pin ne se gorge pas d'eau.

«Le gros avantage pour moi qui construit et rénove, c'est que ça résout les problèmes de temps de séchage que l'on peut rencontrer avec le chanvre. En plus, on peut l'utiliser comme mur, comme plancher ou en simple enduit, de la couleur que l'on veut et avec un aspect très intéressant. Surtout lorsqu'on l'utilise avec le bois. Mieux encore, j'ai trouvé où me servir: dans les campings en bord de mer, auprès des forestiers et de l'ONT, j'en ai plus que ce qu'il me faut pour produire du Fisoland pendant un an ! C'est un excellent isolant thermique et phonique et se trouve être coupe-feu. Pas besoin d'isolation supplémentaire ni de le décorer de tapisserie. On l'utilise comme on veut et c'est parfait pour les auto-constructeurs». Et puis dès lors qu'il sera situé à Captieux, pour trouver des aiguilles de pin ce ne sera pas comme chercher une aiguille dans une botte de... Enfin, bref, ce ne devrait pas être la mer à boire quoi...

Et Didier Cusseau de conclure: «Je suis très heureux, ce projet me fait beaucoup de bien, c'est un peu une nouvelle vie qui commence.. . ».

Sébastien VAILLIER.

 

Le Fisoland : une multitude de formes et d'applications.

 

Fisoland, pourquoi une telle appellation ? Ce sont en fait .les initiales pour Français, Isolant, Sud Ouest, Leger, Aquitaine, Naturel et Durable. Tout est dit ! Ou presque, car les applications son infinies si l'on peut dire. Surtout, cette matière est réutilisable à merci car complètement recyclable en la broyant et en la remettant en ceuvre avec de la chaux et de l'eau !

Constitué d'une mélange d'aiguilles de pin sèches enrobées de latex (procédés et marque déposés), il suffit de chaux naturelle (parfois du sable pour les enduits d'intérieur ou de façade) pour disposer d'un matériau léger, résistant et facile d'utilisation: temps de séchage très bref, possibilité de scier, différentes finitions (lisse, aspect gratté, poncé, bosselé).

Ce procédé permet de valoriser une ressource naturelle très peu utilisée et en abondance dans la région.

Conditionné en sac, il permet de réaliser, entre autres, des enduits à la chaux, de fabriquer des hourdis, d'être utilisé comme chappe ou en dallage, peut être mis sous la forme de blocs préfabriqués et de servir de mur ou de cloison, de plafond ou de plancher.

Ininflammable, il constitue une excellente isolation phonique et thermique. Poreux, il permet aux murs de «respirer» et peut servir dans la construction ou la rénovation.

Et, comme Didier Cusseau aime travailler les matières, il a trouvé tout un tas de solutions pour la décoration: coloré ou brut, une fois posé, il n'y a plus de finitions à faire. Testé dernièrement par les Compagnons, il a même fini par les séduire...

On peut ainsi lui donner la forme que l'on veut, pour en faire des appliques murales ou tout autre objet qui servirait à décorer la maison.

Didier Cusseau a tout de même tenu à remercier le club des Entreprises du Sud-Gironde pour le prix qu'il vient de décrocher: «J'ai participé à ce challenge de l'innovation sans conviction, pour tenter. Je suis passé devant le jury puis j'ai été invité avec ma femme à la soirée de remise des prix. on s'était dit que ça nous ferait une sortie... Une super soirée à l'organisation impeccable et surtout très conviviale: on a vraiment discuté avec beaucoup de gens car ils étaient tous très accueillants. Et quand ils ont prononcé mon nom ... le n'y croyais pas. C'est moi ? Eh bien oui, c'est moi. Je savais que ce produit était intéressant mais de là à remporter le concours ... ».

Le Fisoland se présente sous cette forme à l'achat: des aiguilles de pin coupées de 1 à 6 cm enduites de latex: il suffît de suivre les instructions pour l'utiliser sous ses différentes formes.

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Le Républicain 29 juin 2006.

COMMERCE. Emmanuelle ouvre son salon de coiffure.

Une installation en bonne entente.

Installée à Captieux depuis un an, suite à la mutation professionnelle de son époux, Emmanuelle éprouvait des  difficultés pour trouver un emploi stable dans son domaine de prédilection, la coiffure.

D'autre part, l'envie d'ouvrir son propre salon la démangeait. Mais Captieux comptait déjà trois professionnels et la jeune femme souhaitait que son installation s'effectue sans porter préjudice à ses collègues.

Bien accueillie par les Casylvains et rapidement intégrée a la vie locale, Emmanuelle entretient de bonnes relations avec Jacqueline, sa voisine, elle-même coiffeuse.

Au départ à la retraite de cette dernière, elle a ouvert son salon sur la place du foirail.

La jeune femme entend faire profiter sa clientèle de son savoir faire acquis dans un grand établissement nantais. Techniques de pointe et tendances actuelles associées à des produits naturels à base d'huiles essentielles et d'oligo‑éléments ; pour les soins du cheveux.

Emmanuelle a créé son salon dans une pièce annexe de son domicile. Elle espère conquérir une clientèle locale jeune.

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Sud ouest 9 juin2006.

Portait d'un homme de cœur.

Ancien novillero, Michel Bertrand est devenu le consultant taurin attitré de la feria Rugby y Toros.

On l'appelait Tolosa.

Quand on lui demande de raconter,sa vie, Michel Bertrand hésite un peu. Par pudeur. Par respect aussi pour les organisateurs capsylvains qu'il met sans cesse en avant. « Sans eux, sans André Duraniau, la feria n'existerait pas. André m'a apporté tellement de choses. C'est un homme d'une énergie admirable, un exemple de vie et de comportement. Et si cette feria a du succès aujourd'hui, c'est parce qu'André y a cru dès le début. Aussi parce qu'on a toujours privilégié sérieux et rigueur: Captieux a beau être un "pueblo", on travaille comme s'il s'agissait d'organiser une corrida dans une arène de 20000 places ».

De la tauromachie, Michel Bertrand a tout connu. Les joies et les drames. Les toros font partie intégrante de la vie du consultant taurin des plazas de Captieux, Saint‑Sever et Vieux‑Boucau. « Ma première course ? je l'ai vue avant de naître. Dans le ventre de  de ma mère ».

Fruit d'un père nîmois et d'une mère libournaise, Michel grandît en terrain neutre. À Toulouse. Pas si loin des défuntes arènes du Soleil d'Or où il vit ses premiers émois taurins. « Quand mes parents allaient à Pampelune, ils me laissaient chez mes grand‑parents à Nîmes. Mon grand‑père me racontait les toros, me montrait le toril, me faisait visiter les plus belles arènes qui soient, celles de Nîmes. Et, moi, je le trouvais très courageux de traverser comme ça la piste en son milieu. De mon côté, après avoir écouté ses histoires, je longeais prudemment les burladeros ».

Déclic.

Michel est de ceux qui collectionnent ses tickets d'entrée. Y compris ceux de l'époque où sa maman lui cachait les yeux au moment des mises à mort. « Elle a oublié le jour où Antonio Jose Galan s'est fait prendre par un miura ». Plus tard, l'étudiant intègre le club taurin de Toulouse. « Au début, j'étais réticent, je prenais les clubs taurins pour des cercles bourgeois. J'ai changé d'avis le jour où une bombe a explosé devant le domicile du président du club, Jacques Dalquier. Si des gens ont fait ça, c'est que cet homme devait déranger ».

Le club organise des sorties et, à Pomarez, Michel essaie quelques passes. C'est le déclic: en 1981, Michel Bertrand lâche ses études et part vers l'école taurine de Madrid. Là, il choisit le patronyme de Miguel Tolosa. « Le jour où je suis arrivé, le 11 octobre, José Fuentes sortait a hombros des arènes ».

À Madrid, pendant huit mois, Miguel en bave. Même si Simon Casas, Alain puis le regretté Christian Montcouquiol ou Richard Millian ont essuyé les plâtres, les « toreros de Francia » ne sont pas forcément bien vus. Miguel goûte aux conseils des deux Nimeno puis va parfaire, grâce à Ortega Cano et Curro Vazquez, son sens artistique dans un endroit baptisé El Olivar.

Pression.

Dès lors, commencent cinq années de novilladas, ponctuées de galères. « Ma première novillada, c'était à Saint‑Sever. Tout comme la dernière en 1986. En Espagne, j'ai démarré par la petite porte, en assurant la partie sérieuse de spectacles comico-taurins. je m'en sortais grâce à des boulots à côté, je faisais le livreur de journaux ».

Une date compte dans la vie de Michel : le 10 septembre 1982, « ma seconde

naissance». Ce jour‑ là, dans les arènes d'un petit village au nom chantant, Villa Rubia de los Ojos, un novillo tranche la gorge de Mi­guel Tolosa. Un chirurgien présent dans les gradins lui sauve la vie en le rafistolant dans l'in­firmerie d'une piscine voisine.

« je suis heureux d'avoir pu toréer à nouveau, après cet accident. Mais, en 1986, la lassitude, la fatigue, le fait de ne pas avoir le talent ou le soutien suffisant m'ont poussé à stopper ma carrière ».

Michel ne quitte pas la tauromachie. Il invente d'abord un concept d'assurance, une individuelle‑accident pour les toreros,

« une bonne idée mais qui est arrivée trop tôt ».

Puis se lance dans le tourisme réceptif à Dax, l'organisation de voyages thématiques sur la tauromachie à Bidart avant de devenir consultant taurin et organisateur d'événements. D'abord à Captieux avec pour commencer six ans de bénévolat.

Aujourd'hui, Michel est heureux de retrouver Richard Millian à ses côtés, « un homme généreux qui travaille avec nous depuis deux ans, pour les jeunes. Comment j'appréhende la novillada de dimanche ? Forcément, il y a de la tension. Quand vous organisez un spectacle par an, dans un village de 1500 habitants où se trouve une arène de 1500 places, l'erreur n'est pas permise ».

B.R.

 

Un programme alléchant pour la feria.

L'association organisatrice de la feria Rugby y toros porte merveilleusement son nom: renouveau et tradition. Tradition de la grande novillada avec picadors qui, sans nul doute, remplira les arènes, dimanche 11 juin, à 17 heures. Renouveau avec le programme du vendredi soir, à partir de 20 h30 aux arènes, avec la becerrada des rugbymen. Titou Lamaison, François Gelez, Régis Sonnes accompagnés des joueurs issus de Captieux, David Labourguigne, Guillaume et Julien Bouic affronteront, sous la direction de Richard Millah, un bétail spécialement sélectionné pour eux.

Des incertitudes subsistent encore. Défileront‑ils pour le paseo en habit de lumière ? Entrée générale à 3 €, suivie d'une soirée bodega.

Samedi 10 juin, on reviendra à la tradition avec la journée tout rugby. A partir de 7 h 30, au stade municipal, un tournoi à VII d'anciens à toucher. Le repas des joueurs et des spectateurs, à partir de 13 heures, sera animé par les Rugueux Bipèdes et une banda. A 13 h30, pendant que les anciens continueront leurs agapes, les seniors s'affronteront dans un traditionnel tournoi à VII. A 17 h 30, tout le monde rejoindra les arènes pour la retransmission sur écran géant de la finale du championnat de France de rugby, suivie de la remise des trophées et d'un dîner spectacle avec le

choeur basque Bestalariak. Toute la journée, la banda Léo de Léognan fera résonner cuivres et grosse caisse.

Dimanche 11 juin, les toros seront à la fête. Avec à 11 heures, l'encierro des chiquitos suivi de la grande tienta publique avec le matador Richard Millan et les élèves de Adour Aficion (entrée gratuite). Avant le déjeuner gascon sous chapiteau, sur le campo de feria, seront présentés les toreros et l'éleveur qui défileront dans les arènes Jean Sango, à 17 heures précises, pour la novillada. Pour clore ce wee-kend de fête, une paëlla aux fruits de mer et des tapas seront au menu du dimanche soir.

B.R.

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Sud ouest 2 juin 2006.

Partis de Haute‑Normandie, ils vont rejoindre Saint‑Jacques‑de‑Compostelle.

Jean et Myrtille en route.

C'est un équipage bien surprenant qui a passé la nuit sur l'aire de repos Jean Sango, en bordure de l'axe Langon‑Pau. A proximité des camping‑cars, camions et autres usagers de la route, notre pèlerin a planté sa tente et un piquet pour y attacher sa fidèle Myrtille, une ânesse de 6 ans.

Elle pourra ainsi en toute sécurité profiter de l'herbe tendre qui pousse sous les chênes. L'endroit est presque idéal pour nos deux compagnons, de l'eau, des sanitaires, de l'ombre, et des tables de pique‑nique. Le bruit de la circulation ne semble pas déranger notre voyageur. A 18 hOO, il dormait déjà à poings fermés. Il est vrai que les journées ne sont pas de tout repos, jusqu'à 30 kilomètres par jour. Le matin notre pèlerin était parti de Bazas, ou il avait été hébergé par des amis.

Aujourd'hui l'étape était plus courte qu'à l'accoutumée, car il y a quelques jours, Myrtille avait le genou douloureux, ce qui avait nécessité quelques jours de repos et la visite du vétérinaire local. Tout au long de la route, ils sont bien accueillis (Je ne fais pas beaucoup marcher le commerce local. Depuis mon départ, je n'ai acheté que trois baguettes, ce matin je suis encore reparti avec des bocaux de pâté et des oeufs. je ne sais même pas si ils sont crus ou durs ! Je les ai placés à distance raisonnable de mon sac de couchage au cas où   !!! »

La prochaine étape les conduira jusqu'à Roquefort, dans les Landes. Partis de Haute‑Normandie le jour de Pâques, à la fin de leur périple, ils auront parcouru plus de 2 000 kilomètres. Pour le retour, l'épouse du pèlerin viendra chercher nos voyageurs avec un petit camion.

Pascal Greget.

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Collection Francis Lafont. 13 octobre 2005.

LITTÉRATURE. Gérard Coma signe un récit passionné sur la chasse à la palombe.

La palombiere, Comme si on y était.

La Saint‑Luc approche et avec elle, tous les chasseurs de palombes le souhaitent, son lot de passages de migrateurs. L'événement en cette période c'est aussi la sortie du livre de Gérard Coma, «Le palomaïre», un superbe récit plein de tendresse qui apporte un regard affectueux sur une pratique cynégétique ancestrale à ses yeux en danger.

A mettre entre toutes les mains, chasseurs ou non chasseurs, ruraux ou rurbains...

«J'allais doucement et c'est en m'approchant de la cabane qu'elles me sont apparues. Le pleï était grouillant de palombes en train de glaner. Par terre, sur les chênes et dans les pins. Partout ! Je n'osais plus bouger, pris que j'étais par cette vision de paradis. Je n'ai absolument rien fait ! Je suis resté là, contemplant le tableau. Sans même avoir l'idée de tirer un coup de fusil que je portais en bandoulière. Au bout d'un moment, quelques minutes, je sais pas exactement, elles se sont envolées. Une a commencé et les autres ont suivi.

Dans un tonnerre d'envol, com­me un éclat de fusée. Le plus drôle, c'est que de tout le reste de la journée on n'a pas vu une seule palombe. Les autres faisaient un peu la tête et ils n'ont toujours pas compris pour­ quoi j'étais si content ce jour‑là».

Cet extrait emprunté au livre (1) que vient d'écrire Gérard Coma résume à lui seul l'état d'esprit des vrais paloumayres. Il y a dans cette description contemplative toute la magie qu'exerce l'oiseau bleu sur un passionné de cette chasse comme aucune autre pareille.

Cela valait bien un récit que nous fait partager Gérard Coma, un passionné justement, né dans l'humus des forêts paroupianes, à deux pas d'une palombière qui a été l'aire de jeu de son enfance.

Transmettre la mémoire.

L'auteur ne l'a pas voulu ainsi, mais son ouvrage n'en reste pas moins un joli pied de nez à tous les détracteurs qui ne voient que des viandards assouvissant leur morbide passion exterminatrice du pigeon ramier en jouant les ermites, reclus un mois durant dans leur gueyte, au point que plus rien ne compte à part le passage des palombes soigneusement répertorié sur le cahier de marque.

Eh bien désormais «Le Palomaïre» prendra place près du livre d'or comptable et sera le compagnon des longues journées de disette céleste ou de passages trop hauts dans le ciel qui rendent inutiles les maniements désespérés des mécaniques.

Le livre s'adresse à tous les chasseurs de palombe, qu'ils soient Girondins, Lot‑et‑Garonnais, Landais, à ceux qui ne chassent pas non plus, à ceux qui ont toujours vécu dans cette jolie région du Sud‑Ouest ou ceux qui viennent d'y débarquer.

Ils aimeront les anecdotes abondantes qui foisonnent tout au long des 220 pages et retracent avec fidélité, sensibilité dans un somptueux récit admirablement imagé, res­tituant à merveille le parler, le senti des gens d'ici.

«C'est un tra­vail de dix ans,fait de collectes d'in­formations, de nouvelles. J'ai pu les

ramasser parce que je suis né dedans.

L'oralité se perd. La mémoire nous fuit. Il est important de transmettre cette mémoire» confie Gérard Coma.

Chacun s'y reconnaîtra.

Vous ne découvrirez pas un vade‑mecum sur la technique de chasse mais un recueil riche d'un vécu personnel dans les palombières. Chacun s'y reconnaîtra forcément, parce que la vie passée dans ces cabanes équipées de telle sorte qu'on pourrait tenir un siège de plusieurs mois sont à peu près les mêmes où qu'on se trouve, au coeur des forêts de notre Gascogne. C'est autant en militant de la cause cynégétique et militant de l'environnement que Gérard Coma se positionne. Paradoxal dirait Bougrain‑Dubourg, «C'est que j'ai appris à connaître les chasseurs qui savent se montrer de vrais écologistes. Le palomaïre n'a jamais rompu avec l'écologie. Il ne détruit rien, aménage l'espace avec ce qu'il trouvera sur place, Sans les chasseurs les sylviculteurs ne trouve­raient pas de forêts aussi bien net­ nettoyées. Quant à l'acte final, la chasse, elle est attendu. Mais ce n'est pas elle qui est la cause des déséquilibres, la faute à l'urbanisation galopante, à l'agriculture intensive qui jouent un rôle grandement perturbateur dans le cycle des migrations. Il faut que les oiseaux continuent de migrer. Il restera des palombières à condition qu'il continue de passer des oiseaux».

Grâce à Gérard Coma, on franchit d'un pas alerte les longs couloirs de brande et on débarque dans l'antre tantôt douillet, tantôt rudimentaire de ce que beaucoup prennent pour des forteresses imprenables, du 1 octobre au 11 novembre. L'odeur du tourin à l'ail et de l'entrecôte aux cèpes qui flotte dans la guitoune nous rappelle que la chasse à la palombe est aussi celle des bonnes et franches tablées entre amis qui ne sont pas sans incidence sur l'activité économique locale. Parlez‑en aux boulangers ou bouchers, sur la place de Bazas, Grignols, Meilhan ou Castelialoux.

Bonne lecture et... bonne chasse à tous !

Michel PRADEAU

 

(1)             Gérard Coma a été correspondant locaI pour Sud‑Ouest pendant dix ans, sur le secteur de la Haute lande girondine où il est né. «Le Palomaïre», édition Sud Ouest ( 15 €.) est son premier récit..

(2)             En vente dans toutes les librairies de Gironde de Lot‑et‑Garonne.

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