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Louveterie 31 août 2006        
           

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Le Républicain 31 Août 2006.

Rencontre avec le lieutenant de Louveterie.

Jean Claude Leberon, agent du maintien de l'équilibre.

Seul fonctionnaire d'Etat non rémunéré, le lieutenant de louveterie a la charge de la régulation des nuisibles.

Sur le vaste canton de Captieux qui s'étend sur 25.000 hectares, Jean Claude Leberon remplit avec passion cette fonction dont l'origine remonte à Charlemagne.

En fouillant dans le passé, on retrouve la première preuve de l'existence des louvetiers en 813 du temps de Charlemagne.

A cette époque, ces chasseurs de loups bénéficiaient de privilèges importants. A tel point que plusieurs siècles plus tard, Charles VI supprima les louvetiers qui abusaient fréquemment de leurs droits.

Il fallut attendre le début du 15ème siècle et le développement de la population de loups pour que soient rétablies les commissions de louveterie. Il semble d'ailleurs que le titre de Grand Louvetier a été attribué pour la première fois vers 1466.

Celui ci était payé pour sa fonction et l'entretien d'une meute d'une vingtaine de chiens. Il avait sous ses ordres des lieutenants et des valets et suivait la cour du roi lors de ses déplacements.

La manière la plus usitée de prendre les loups était de les courrir avec des lévriers. Mais le piégeage et l'affût pouvaient également être utilisés.

La louveterie a traversé l'histoire avec, selon les périodes et les hommes au pouvoir, plus ou moins de prérogatives.

Sous Louis philippe, son rôle est étendu à la destruction des nuisibles, loups, renards, blaireaux.... Enfin, la loi du 9 juillet 1971 a remplacé les textes anciens régissant la louveterie pour l'adapter à l'économie moderne.

Aujourd'hui, les lieutenants de louveterie sont nommés par le préfet sur proposition du directeur départemental de l'agriculture.

A la fin d'une carrière professionnelle bien remplie, Jean Claude Leberon a fait acte de candidature. Le recrutement des officiers fait l'objet d'une sélection de plus en plus rigoureuse.

Les critères de sélection sont nombreux dont l'aptitude physique, la compétence cynégétique et l'âge (69 ans au plus). Jean Claude a ensuite prêté serment et s'est engagé sur les charges que comporte cette fonction bénévole.

Il incombe au lieutenant de louveterie de «maintenir une vie animale compatible avec l'agriculture, la sylviculture, l'élevage et les activités humaines en général».

Trop de sangliers.

Une mission qui requiert beaucoup de temps sur le canton. «Le territoire est vaste et la population de sangliers commet de gros dégâts sur les cultures à Captieux» explique Jean Claude.

A la demande des propriétaires, du mois d'avril jusqu'à la mi août, Jean Claude traque les bêtes rousses dans les maïs.

L'officier constate une recrudescence de la population de sangliers sur Captieux. «C'est flagrant depuis que les autorités ont clôturé le côté landais du camp du Poteau.

Les animaux qui trouvent refuge dans la zone rouge du camp (interdite d'accès), sortent tous maintenant du côté des cultures pour se nourrir. Nous en avons abattus 32 cette année contre huit seulement l'an dernier».

Jean Claude n'est pas tireur. «Ma trompe et mon fouet me suffisent. J'aime conduire mes chiens et les suivre. Je parcours beaucoup de kilomètres. C'est un sport excellent».

Le lieutenant de louveterie du canton a trouvé dans son rôle largement de quoi occuper sa retraite. Disposant d'une très bonne connaissance du territoire et de la faune qui y vit, il doit aussi savoir faire preuve d'autorité et de diplomatie.

Très impliqué dans la vie locale, Jean Claude Leberon est également conseiller municipal.

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