Saint Symphorien.

La vie du Village.

Vue par les articles de presse.

 Actes de vie. Vie des arts. Cadre de vie. Vie commune. Faits de vie.

.

Sommaire.          
Au revoir. 10 avril 2006 Lagardère 18 mai 2006    
Mauriac. 11 mai 2006        
Mécanicien. 12 mai 2006        

Le Républicain 18 mai 2006.

Cette figure locale sort son premier livre.

Les souvenirs.

Raymond Lagardère en Paroupie, ne se présente plus. Il est  constamment présent dans la vie locale, dont il est une image, même maintenant retiré des charges municipales. Il vient de prendre la plume et publie «Sous les grands pins ... je raconte.»

En fait s'il goûte aux plaisirs d'un repos bien mérité, dans l'airial du quartier de Lassus, il s'implique toujours dans la vie paroupiane, avec un vrai sens de vie dans la cité. Il est une mémoire de la lande, de ses labeurs, ses combats, ses peines, ses joies. Lui le gemmeur, combattant et syndicaliste, sait vous recevoir chez lui en toute simplicité, sous l'auvent.

Raymond Lagardère est venu à Saint‑Symphorien en 1932 et comme la plupart des jeunes de l'époque, ceux issus de des familles laborieuses, travaillant la forêt, après une courte scolarité, il se met au travail. Tout naturellement la pignada devient son cadre, son environnement de travail. Raymond le gemmeur est né et va consacrer plus de 30 ans à faire saigner le pin pour en récolter le précieux liquide. Cette sève aux multiples débouchés, comme la térébenthine composant de tant de produits. Il va connaître la fin de cette époque jusqu'à la disparition du dernier gemmeur en 1990. Aujourd'hui, il y a encore quelques pins gemmés à Sabres. Ils le sont plus pour montrer un savoir‑faire et une tradition aux touristes, que dans un véritable souci économique.

L'économie sociale de la forêt repose encore en ce XXème siècle sur le métayage.

Ce dernier est principalement basé sur une redevance en nature que doit le métayer au propriétaire. Une sorte d'impôt qui est une survivance d'un autre temps, de l'ancien régime.

Un militant.

Raymond, comme il le dit dans son livre, s'est très vite offusqué de cette pratique et cela va être le point de départ de son engagement pour l'oeuvre publique. Il va donc devenir un militant syndical et peu à peu ses compé­tences, sa détermination sont reconnues.

Il va ainsi gravir les échelons pour se retrouver à des responsabilités régionales, nationales et même internationales.

Tout en ayant ces engagements syndicaux à la CGT, avec la cou­leur politique qu'on lui connaît, il sait garder des relations constructives avec les patrons et autres propriétaires.

Ainsi tout en ayant d'importantes charges syndicales, il a gardé une activité de gemmeur. Ainsi c'est du 50/50. De garder un pied sur le terrain est un moyen indispensable et nécessaire pour s'imprégner du travail de base et de ne pas s'en trouver tout d'un coup déconnecté. C'est aussi son engagement dans la vie municipale de Saint Symphorien avec 42 ans de mandat dont 18 comme adjoint au maire.

Comme on le dit c'est une vie très remplie, sur une grande période. Sur une période où l'industrialisation galope, s'accélère. On sort tout juste du XIXème, le XXème arrive à grand pas, connaît des conflits mondiaux.

1945 tout s'accélère... jusqu'où ?

Alors il fallait raconter.

Raymond avait sûrement cette idée depuis longtemps. Marqué par sa vie familiale il a gardé des écrits, des souvenirs... et bien d'autres secrets.

Poussé par sa famille, encouragé, il a pris sa plume et «Sous les grands pins ... je raconte».

«je raconte une vie, un engagement fort et permanent. Une page de l'histoire de la Lande, d'un travail qui a disparu, la gemme et le gemmeur.

Il reste des hommes qui ont encore la mémoire, il reste des vestiges de la gemme, comme la distillerie Poudenx de Saint‑Symphorien, dont la ruine avance à grand pas. »

Ce petit livre est un bel exemple de vie, comment un petit gemmeur sort de la lande, troque son hapchot pour se confronter aux joutes des tribunes.

A découvrir le livre de Raymond Lagardère «Sous les grands pins ... je raconte»

Disponible chez l'auteur quartier Lassus à Saint‑Symphorien.

J.‑L.H

Sommaire.

Sud Ouest 12 mai 2006.

Stéphane Richard a ouvert son atelier de réparation vente de cycles sur la zone artisanale.

La réussite après huit mois de galère.

"Ce qui me fait râler, c'est que ça tourne alors que toutes les banques m'avaient refusé le crédit ! "

Penché sur son établi, Stéphane termine un travail en racontant son parcours. Il n'y a aucun doute, les clients se succèdent, le « boulot » rentre...

Et pourtant, quelle galère pendant les huit mois écoulés entre l'arrêt de son travail salarié et l'installation !

Bien sûr, le maire Guy Dupiol lui a trouvé un local.

Heureusement aussi que sa mère l'a beaucoup aidé. Mais le refus successif de douze banques a failli lui faire vendre sa maison. C'est l'intervention de Philippe Carreyre, le conseiller général, qui a débloqué son dossier de prêt.

Apprenti.

Quelle est l'origine du projet que Stéphane vient de réaliser à 30 ans ?

Le souvenir des trois années de 18 à 21 ans passées chez celui qui lui a appris son métier: un véritable maître artisan avec des idées à lui et une relation singulière avec l'apprenti.

« Il m'a appris plus que le métier, il m'a appris la vie! »

Le choix de Saint Symmphorien ?

Il n'y connaissait personne, il a fait bâtir sa maison ici à cause des prix modérés : « je ne regette rien, pour rien au monde je ne voudrais revenir à Bordeaux, on est super tranquille ici ».

Stéphane est marié et il a une petite fille de 2 ans et demi. Son épouse vient d'être embauchée dans une entreprise du village.

Jean Pierre Castro.

Sommaire.

Sud Ouest 11 mai 2006.

Les collégiens et les films du Campagnol ont visité la maison Martin Travet et Jouanhau.

Sur les pas de Mauriac.

Les collégiens de Podensac et les Films du Campagnol sont venus terminer leur enquête sur l'univers familier de François Mauriac. Denise Roumégoux (voir « SO » du 3 mai) leur a raconté le grenier, le magnolia et le noisetier de son enfance avant de parcourir avec eux le parc du chalet : le talus de millepertuis, le potager, le tennis, les agrès ont disparu mais la Hure et sa fraîcheur protectrice sont toujours là, qui abritaient hier les jeux des enfants du « Mystère Frontenac » mais aussi ceux de Denise et de sa copine Marie‑Rose.

Après un pique‑nique sous les chênes de la maison Martin Travet, belle landaise construite avant la Révolution, Pierre Amiet, descendant comme Mauriac, qu'il connaissait, de cette famille du « hameau perdu de Jouanhau », a répondu aux questions pertinentes des adolescents.

Dureté de la lande.

Ce « meste », qui a toujours vécu ici au milieu de la forêt qu'il exploite, n'a pas démenti la dureté de la lande, qu'il a connue bien avant la mécanisation.

Il a parlé des grands incendies avant la création des pompiers, sa maison a brûlé en 1945, et des scieries portatives avant la création de la route.

Le « chemin plein d'ornières et de trous » qu'empruntait Thérèse D. pour aller au bourg était bien réel, on le rebouchait avec de la bruyère.

« La ressource principale d'autrefois était la résine », rappela‑t‑il, que l'on faisait couler de l'arbre par une entaille, cette blessure qui apparente les pins à la souffrance humaine dans l'imaginaire mauriacien.

Jean‑Pierre Castro.

 

Sommaire.

Sud Ouest 27 avril 2006.

Dans un livre à paraître, Raymond Lagardère fait le récit d'une vie consacrée à la défense des métayers-gemmeurs.

Mémoire d'un monde disparu.

De cet homme de 81 ans, qui vient d'écrire un récit de sa vie et de ses luttes, on pourrait dire qu'il est passé à côté de tout. Confronté à la dure réalité sociale des Landes de son enfance, Raymond Lagardère a préféré l'affronter à la tête de ses semblables plutôt que de la fuir et obtenir en ville un vrai salaire, comme beaucoup. Parvenu au faîte des responsabilités, leader incontesté d'une profession dont la combativité et le taux d'adhésion (80 %) ferait rêver n'importe quel syndicaliste actuel, il a vu celle‑ci décliner puis s'effondrer. Enfin, il a fièrement choisi le combat politique en faveur de cette révolution socialiste, dont l'incarnation historique n'a pas un bilan très lumineux.

Alors d'où vient le respect que tant de gens, même adversaires, ont envers ce retraité ?

Est‑ce parce que Raymond Lagardère fut pour la région forestière un dirigeant important, qui a fini sa carrière au Conseil Économique et Social, ou bien est-ce parce que, malgré tous les revers, il est resté fidèle à sa culture, ses valeurs et son engagement ?

Toile d'araignée.

La grande affaire de sa vie, ce fut la Fédération des Gemmeurs et Métayers du Sud Ouest.

Dès les années 50, Raymond gagna la confiance de beaucoup de ses collègues et devint rapidement le second du dirigeant historique Charles Prat qu'il remplaça à partir du milieu des années 60.

Pendant plusieurs décennies, le « camarade Lagardère » parcourut la lande, du Médoc au Marensin et du Born à l'Albret, pour animer les réunions des syndicats locaux.

Des 10 000 gemmeurs qu'il restait à cette époque, il connut tous les villages, et leurs maires, quelle que soit leur couleur politique, car ceux‑ci s'intéressaient de près à une activité dont dépendaient autant d'emplois.

Il est une des dernières grandes mémoires de ce monde disparu. Il faut un effort d'imagination pour se représenter « la toile d'araignée » que constituait alors l'ensemble des hameaux que recouvre le massif forestier dans les trois départements (Landes, Gironde et Lot et Garonne).

La solidarité n'y était pas un vain mot. Lorsque Raymond organisa le congrès de 1951 dans sa commune, il y avait encore 200 familles de gemmeurs à Saint‑Symphorien, et les 300 délégués furent intégralement logés chez l'habitant.

Et quels combats ! De grèves de la gemme en manifestations unitaires et imposantes, ils finirent par obtenir en 1969 une convention collective et le statut de quasi‑salarié qu'ils réclamaient depuis toujours.

Délocalisation.

Mais c'était trop tard. Car la tendance était à une forêt mécanisée et plus dense, des arbres à croissance rapide, ce qui permettait de se débarrasser de ces résiniers revendicatifs !

En 1970, il ne restait plus que 4 000 gemmeurs. «On a chassé l'homme de la forêt, dit Raymond. Un seul passage annuel dans les parcelles n'est même plus nécessaire. On gaspille le bois et les chantiers de coupe rase ressemblent à des terrains bombardés ».

En 1977/78, on décide en haut lieu de limiter brusquement à 500 le nombre de gemmeurs. Retraite ou chômage pour les autres. La messe était dite et la production délocalisée. Le dernier gemmeur abandonna en 1990. Adepte d'un « syndicalisme de proposition », Raymond suivit de près toutes les tentatives de relance, dont l'une permettra à son ami Claude, Courau de découvrir une nouvelle et performante méthode d'extraction.

Ruche vivante.

Le retraité de Lassus rêve que sa forêt redevienne « une ruche vivante, active, prospère, accueillante. Il faut réintroduire l'homme dans la forêt d'Aquitaine ! Il faut une décision politique. Aujourd'hui, la mécanique a remplacé l'homme ».

Alors que celleci devrait « soulager le travail », Raymond voit les travailleurs « vissés à leur machine qu'il faut, coûte que coûte, rentabiliser », pendant qu'une minorité s'enrichit.

«Il faudra bien qu'un jour, les hommes et les femmes de ce pays prennent leurs affaires en main et décident d'inventer un système qui corresponde à leurs aspirations ».

Si on oppose à Raymond la triste fin des régimes socialistes, régimes auxquels il a cru et qu'il a soutenus:

« Le problème, là comme ailleurs, est la place de l'homme. Il faut que l'ensemble de la population se mêle de ses affaires. On ne s'en sortira pas autrement. Déléguer son pouvoir à quelques types que l'on change de temps en temps, c'est fini. Il faut inventer autre chose, C'est un peu le sens de mon livre. Dans la vie, il ne faut pas être spectateur mais acteur ».

Jean Pierre Castro.

Sommaire.

Sud Ouest 10 avril 2006. 

Un au revoir chaleureux.

La fin d'un contrat et l'épilogue dune agréable collaboration.

En arrivant au collège François Mauriac, il y a cinq ans, Line Ebano renouait avec son adolescence puisqu'elle avait effectué sa scolarité de la 6ème, à la 3ème, dans cet établissement où elle retrouvait d'ailleurs plusieurs de ses anciens professeurs ... qu'elle a réussi à appeler par leur prénom mais qu'elle n'a jamais pu se résoudre à tutoyer.

Recrutée comme emploi jeune par Dominique Amous, le principal parti depuis exercer ses fonctions à Lormont, pour gérer la salle informatique, Line s'est mise à la tâche avec l'enthousiasme et la bonne volonté que les anciens du collège lui connaissaient et elle a trouvé très vite sa place dans la communauté éducative, aussi bien auprès des adultes que des élèves.

Sa blondeur, son sourire, sa gentillesse et sa disponibilité lui ouvraient toutes les portes et tous les coeurs. Comme il est difficile de parler d'elle sans enchaîner les superlatifs, nous laisserons à Mme Janniard, l'actuelle principale, la phrase résumé : « Line, c'est notre rayon de soleil du matin. »

Line s'en va donc, arrivée au terme de son contrat, laissant beaucoup de regrets derrière elle, tout juste atténués par beaucoup de bons souvenirs comme les préparatifs des fêtes de fin d'année au collège ou en séjour en Italie avec les élèves latinistes, séjour au cours duquel ses talents de traductrice furent particulièrement appréciés.

Son départ a bien sûr été accompagné de cadeaux. Elle a ri en découvrant son portrait d'élève de 6ème, agrandi par Philippe Bobin, professeur de technologie, avec qui elle a beaucoup travaillé tout au long de ces cinq dernières années, et elle a été très touchée par une chanson pastiche interprétée par tous ceux qui participaient au pot de départ, ainsi que par les appréciations portées sur un bulletin trimestriel édité spécialement à son intention.

Décidée à faire carrière dans l'enseignement, Line va se présenter au concours de professeur des écoles et au collège François Mauriac, tout le monde croise les doigts pour elle.

Suzy Vierge.

Sommaire.

Retour