Villandraut.

La vie du Village.

 Actes de vie. Vie des arts. Cadre de vie. Vie commune. Faits de vie.
Sommaire.          
    Château. Vente. 27 décembre 2006 Château Vendu. 6 février 2007
Routes 29 mars 2007 Château et Pape. 25 août 2005    
Le Vison. 1 juillet 2006 Château  Chantier.  25 août 2005    
Eglise. Tableau. 5 janvier 2006 Château en lumière. 15 septembre 2005 La poste 20 janvier 2007
Route 8 mai 2006 Souscription. 7 mai 2005 Musée 7 novembre 2005
Bâti animalier. 18 mai 2006. Achat  du Château. 17 mars 2005. Musée 16 mars 2005

Le Républicain 29 mars 2007.

AMÉNAGEMENTS / En raison d'un accroissement de la circulation.

Bientôt un rond point a l'entrée Ouest.

Des aménagements sont programmés dans le bourg de la commune, un rond point va voir le jour à l'entrée Ouest qui permettra entre autres de ralentir la vitesse d'automobilistes de plus en plus nombreux sur cette portion de route.

Le bourg de Villandraut est relativement concentré et s'étend essentiellement sur la rive gauche du Ciron. Il s'est fortement développé à la fin du XVIIIème et au XIXème siècles, et de nos jours est en pleine expansion.

Aujourd'hui si ce développement est une bonne chose, sa situation au carrefour de voies importantes, fait que le trafic routier est pesant pour le bourg.

L'analyse est simple, avec un accroissement de la circulation automobile, surtout celle des poids lourds, et un tracé des voies qui est le même depuis 1780 !

Le bourg s'est développé en bordure du Ciron et au pied du château, ils en sont les points forts et les régulateurs au Nord et à l'Est. Le premier est une sorte d'obstacle, avec franchissement nécessaire. Actuellement il y a deux ponts, le ferroviaire qui est celui de la piste cyclable et le routier.

Le second point, le château, est par sa masse, un élément incontournable, de plus classé monument historique. La voie qui passe sur la contrescarpe a été définitivement optée vers 1800, coupant en cela les terrasses et la plate forme.

Ce tracé a été visiblement plus instauré pour détruire les privilèges et la symbolique du château, plutôt que de faciliter la circulation. Ce qui devait arriver arriva, devant ,le château, la circulation est difficile, de même que dans le bourg. L'axe qui traverse Villandraut, la D3 est un itinéraire, bis. Il est actuellement très fréquenté.

A l'Est, il y a deux directions, une vers Langon et Libourne, et une vers Bazas et le Lot et Garonne. Ces deux voies se rejoignent pour franchir le Ciron et aller vers Saint Symphorien et Arcachon. Ces voies sont aussi un itinéraire pour convois exceptionnels.

Chacun pourra témoigner de convois se bloquant dans le bourg, ayant du mal à tourner devant le château ou en sortie de la place Gambetta. Les stigmates sont par exemple visibles devant le château.

Le jeudi est aussi un jour qui occasionne des gênes avec la tenue du marché. Le fait essentiel constaté par les habitants et les élus municipaux, est l'accroissement exponentiel du trafic poids lourds. Certes il y a les locaux, transports de bois et dessertes locales. Mais il y a de plus en plus des véhicules en transit, des transports internationaux, qui passent par là, essentiellement pour éviter certains passages et économiser les péages, et bien entendu il y a les convois exceptionnels qui sont très fréquents.

Dans une période où le développement touristique est un atout, comment juguler ces flux transitoires sans nuire à l'économie locale. Des aménagements sont programmés, puisqu'un rond point va voir le jour à l'entrée Ouest. Il permettra notamment de ralentir la vitesse quelque peu excessive de certains usagers. Il faudra sûrement aller plus loin, repenser la circulation dans le bourg, et réfléchir au franchissement du Ciron. Ces intentions ne doivent pas rester des voeux pieux, mais dans une réflexion globale sur le bourg et le territoire, entrer dans une dynamique d'aménagement, de développement économique et touristique...

Jean Luc HARRIBEY

Sommaire.

Sud Ouest 6 février 2007

Après le Prince Noir, Norbert Fradin a acquis récemment le château fort classé monument historique. Pour le restaurer et pour en faire un lieu majeur de la vie culturelle.

Promoteur des vieilles pierres.

La possession des vieilles pierres en dit long sur la marche du temps.

Le château de Villandraut ne fait pas exception.

Construit pour le pape Clément V entre 1305 et 1312, propriété d'un aristocrate, le marquis de Pons, à partir de 1739, puis de ses descendants, la forteresse appartient désormais à un roturier, le promoteur Norbert Fradin, prototype du selfmade man, venu de la Saintonge pour obtenir une des plus belles réussites immobilières de Bordeaux.

Faut-il voir dans ce spectaculaire achat une volonté d'asseoir sa respectabilité ?

Autres temps, autres moeurs : les bourgeois n'ont plus besoin de devenir châtelains pour être reconnus.

Du reste, Norbert Fradin n'a aucune envie d'habiter un donjon, ni même un castel : « ce n'est pas mon truc, je préfère vivre dans des lieux contemporains ; j'adore l'architecture du XXème siècle, surtout Le Corbusier et je suis un fan de Royan, notamment son église, pour moi le chef d'oeuvre absolu ».

« Accompagnement financier à une oeuvre de restauration ».

Alors pourquoi avoir acheté ce gouffie à fric avec ses toits qui fuient, ses gouttières qui verdissent la pierre et toutes ses défaillances invisibles de l'âge ? Pour 350 000 euros, prix proposé par les héritiers du marquis, ou pour 35 000 euros, somme fixée par les Domaines ?

Norbert Fradin répond par un éclat de rire: « disons que ça me coûtera beaucoup plus cher que je ne l'ai acheté ».

En vérité, le promoteur du quai des Chartrons agit en mécène, même s'il n'aime pas ce mot : « je préfère parler d'accompagnement financier à une ceuvre de restauration ».

Les méchantes langues diraient qu'il acquiert les vieilles pierres pour des avantages fiscaux. Ce serait faire peu de cas d'une vraie passion. Lancez-le sur les châteaux forts : il saute de Coudray Sallebart à Château Gaillard et de Châlus à Chinon.

Il parle surtout de sa propriété de Villebois Lavalette, ensemble datant du XIIIème siècle aux environs de Barbezieux, qu'il restaure depuis cinq ans : « il y a dans le château fort une puissance interne qui s'impose d'ellemême, sans artifice, sans subterfuge.»

Il évoque la société médiévale comme s'il y avait vécu, le pouvoir féodal comme s'il l'avait exercé et le « Castrum du XIIème » comme s'il l'avait construit.

En faisant le tour de Villandraut, il relève les fossés pavés et l'absence de donjon central comme autant de signes originaux du lieu. Il souligne la hauteur des tours : « 27 mètres, et ça tient depuis 700 ans ».

Il se délecte par anticipation des recherches archéologiques : « si j'avais le temps, je participerais aux fouilles, gratter m'a toujours amusé ».

Il ne s'alarme même pas des travaux d'urgence : les toits à réparer, les murs à consolider, les peintures du XIVème à préserver, qu'il faudra vite programer une fois qu'il aura rencontré les fonctionnaires des Affaires culturelles, comme si cela faisait partie du jeu.

On comprend pourquoi l'association Adichats (150 adhérents), locataire jusqu'en 2023 d'un château qui est la base de ses multiples activités, voit d'un très bon oeil l'arrivée de Norbert Fradin : « Les anciens propriétaires ne voulaient plus investir. Ils nous mettaient même des bâtons dans les roues. Maintenant, on a un type qui va vouloir s'engager », dit le président fondateur Jean Luc Harribey.

Norbert Fradin veu tjustement faire de Villandraut « un de ces lieux que la population locale peut se réapproprier, où les gens peuvent redécouvrir leur patrimoine ».

Il souhaite y voir « des enfants des écoles mais surtout pas des banquets et des mariages». bref, « un monument qui doit servir au public ».

« Dépositaire provisoire ».

En cela, Villandraut s'oppose à l'autre acquisition récente du promoteur bordelais, le château du Prince Noir à Lormont: « là, je recherche davantage l'équilibre budgétaire avec des bureaux et le restau d’Amat qui devrait ouvrir début mai ».

Ce bâtiment n'a pas la même valeur historique que la forteresse de la vallée du Ciron mais il met la même passion dans « ce site extraordinaire qui voit passer 105 000 voitures par jour » et sur lequel il a fini par poser un panneau publicitaire à son nom « à la demande de mes collaborateurs ».

Alors, Norbert Fradin serait-il l'homme des « Chefs d'oeuvre en péril », une émission télévisée des années 60 qui a contribué à son goût du patrimoine ? « Si on veut faire les choses sérieusement, il ne faut pas se disperser », riposte-t-il. Et comme si la forteresse incitait à la modestie, il glisse : « sur mille ans d'histoire, nous ne sommes que des dépositaires provisoires ».

S.Lartigue.

Sommaire.

Sud Ouest 20 janvier 2007.

Le bureau de poste vient d'être inauguré, après travaux .

« Une poste modernisée »

C'est un bureau rafraÎchi. Où l'on a supprimé le sas d'entrée. Où l'on a enlevé les vitres anti-franchissement. Les murs, les plafonds et l'éclairage ont été refaits. La caisse a été sécurisée. 

La conseillère financière dispose d'un espace confidentiel.

 Jean Pierre Ducournau, Directeur d'établissement du bureau de poste de Villandraut a fait une description précise de ce que représente aujourd'hui la vision « d'un bureau de poste modernisé », qu'est venu inaugurer Henri Burellier, Directeur de la Poste de la Gironde aux côtés de Josiane Garcia, Directrice des ventes du Groupement Postal des Bastides Girondines.

Des consommateurs responsables. La visite du bureau de poste installé 7, cours Daniel Dartigues, a réuni mardi soir un échantillon d'usagers réunis autour de Christian Picard, maire de Villandraut et d'Isabelle Dexpert, conseillère générale du canton de Villandraut. « Les consommateurs que nous sommes sont responsables du maintien des services de proximité. Si l'on décide de vouloir les conserver, il faut faire un choix, qui consiste à les faire travailler », exhorta le maire, juste avant de passer la parole au directeur départemental. Henri Burellier cita les activités de la poste, allant du traitement  du courrier, à la banque postale, en passant par l'acheminement des colis, la carterie et depuis peu la mise en relation sous 48 heures, de la clientèle avec un panel de services a la personne : « Il faut aller vite dans la perspective d'une libéralisation du marché, pour nous adapter. Nous modernisons nos immeubles et nos comportements»

Dans la foulée, Isabelle Dexpert se réjouit « d'un début d'année qui commence bien à Villandraut, puisque nous sommes enfin rassurée sur le maintien d'un service public de proximité sur notre territoire ».

 Sylvie Mellies.

Sommaire.

Sud Ouest 27 décembre 2006.

Le prix de vente du lieu de naissance du pape Clément a été réévalué à la hausse.

Le château coûtera dix fois plus cher.

Le château du pape Clément V entrera‑t‑il dans le domaine public ? 

Sujet brûlant que l'avenir du château de Villandraut !

Ce berceau du pape Clément, est le joyau du patrimoine villandrautais.

Mais il intéresse aussi le Sud Gironde, terre d'accueil de ce que l'on appelle les « châteaux clémentins.

Il y a maintenant vingt cinq ans, Laurence et Jean Luc Harribey créaient l'association Adichats et signaient un bail emphytéotique avec les propriétaires du château.

Cette association accueille chaque année des groupes de jeunes qui, bénévolement, participent à des travaux de rénovation et de sauvegarde du patrimoine local ancien. A ces jeunes viennent parfois se joindre des équipes de professionnels : architectes, historiens etc.

Bref, le château est devenu aujourd’hui un véritable espace pédagogique, mais aussi économique, puisque l'association Adichats emploie à temps plein dix‑huit salariés.

Le prix réévalué.

Les propriétaires ont décidé il y a quelques années de se défaire de ce bien.

Alors qu'au départ, il était proposé à la vente pour la somme de 35 000 euros, un cabinet d'affaires vient de réévaluer la proposition à 350 000 euros.

Cependant les travaux très importants, exigés par ce monument, ne peuvent être soutenus par les fonds publics que s'il devient propriété d'une collectivité (commune, CdC, département ou autre).

Dans un premier temps, les responsables de Adichats avaient proposé de lancer une souscription. Compte tenu de la réévaluation, ce projet a du être évidement abandonné.

Accueilli à la dernière réunion du Conseil municipal de Villandraut, Jean‑Luc Harribey a expliqué la nouvelle donne. Les élus villandrautais, à l'unanimité, émettant le voeu que le château prenne place dans le domaine public, se sont engagés à soutenir les responsables de l'association, et ont proposé de réunir les représentants des collectivités (communauté de communes, Conseil général, Conseil régional, DRAC, monuments historiques), afin de tenter de trouver une solution.

C.P.

Sommaire.

Sud Ouest 1 juillet 2006.

Le Vison d'Europe est menacé d'extinction. A Villandraut, Pascal Fournier est coordonnateur de la Mission vison qui travaille à le protèger

Au secours du vison d'Europe.

Le lynx pardel d'Espagne, le phoque moine et le vison d'Europe sont les trois mammifères européens les plus menacés. Le vison d'Europe qui nous occupe ici, est cantonné désormais à quelques départements de la façade sud atlantique, dont la Gironde (1).

Le spécialiste aquitain du vison d'Europe se trouve à Villandraut. Pascal Fournier, vétérinaire, s'est intéressé à la conservation de mammifères semi-aquatique en travaillant avec le fondateur du bureau d'études Grege.

Depuis, il n'a plus décroché, devenant coordonnateur du Plan vison, mis en place par l'Etat. « La population actuelle régresse très vite et se compte, dans la région, plutôt par centaines que par milliers », assure le Dr. Fournier qui précise : « sur le Ciron, il y a trois à cinq visons, sur le Beuve, peut-être deux femelles et un mâle ». C'est peu, très peu, trop peu.

A cela plusieurs raisons. L'espèce inféodée aux zones humides, ruisseaux, marais, pâtit de leur réduction et de leur mauvaise qualité, d'autant que chaque mâle exige un vaste territoire de plusieurs kilomètres, une quinzaine parfois. A cela s'ajoutent les collisions routières, « les deux-tiers des individus retrouvés morts le sont après une collision sur la route » précise Pascal Fournier; les intoxications à la bromadiolone, l'anticoagulant utilisé pour détruire les ragondins; le piégeage accidentel de femelles, entre les mois de mars et d'août, c'est-à-dire en période de mise bas et d'allaitement des petits; la compétition du vison d'Amérique, très prolifique : en quatre ans, 18 visons d'Amérique, dont les colonies remontent du sud, ont déjà été capturés sur le Ciron.

Des banquettes pour les ponts.

Après un gros travail récapitulatif, des mesures de protection et de restauration de l'espèce ont été prises. Interdiction de la bromadiolone (1), formation des piégeurs, stérilisation des visons d'Amérique, et plus complexe, lutte contre les collisions routières.

Depuis le lancement du Plan Vison par le ministère de l'Environnement, l'impact des aménagements routiers sur l'habitat et l'alimentation des visons d'Europe doit être intégré aux dossiers d'enquêtes publiques. « Ainsi pour ce qui concerne l'autoroute Langon-Pau, explique Pascal Fournier, l'Etat a imposé des mesures au concessionnaire, ensuite il y a un système de contrôle... pour l'instant le projet est assez exemplaire. »

Si tout se passe bien, la Langon-Pau pourrait donc être citée comme un bon exemple de coopération entre les ingénieurs et les protecteurs de l'environnement. Le contre-exemple, c'est la route à grand gabarit: «les gens d'Airbus sont passés en force, et pour économiser, ils ont mal travaillé ! » Autre ratage, le pont sur le Brion, au rond-point de la route de Roaillan, à Langon : «les Visons d'Europe, se déplacent en longeant les rives des ruisseaux quand le ruisseau est barré par une arche de pont, au contraire des loutres qui passent sous le pont en nageant, ils franchissent, le pont par la route, au risque de se faire écraser.

Il faut donc leur ménager une banquette de passage ».

Seule l'information des responsables d'infrastructures peut améliorer cet état de chose. Mais les routes vont être remises par l'Etat au département, ce qui inquiète Pascal Fournier: « les projets neufs ces aménagements peuvent être intégrés à moindre coût. Mais il faut que les bureaux d'étude connaissent le problème et que les personnes r soient sensibilisés » Et de l'exemple d'un pont où tout avait été prévu... sauf la pose par un ouvrier, d'un rocher obstruant le passage !

(')Une autre population de visons d'Europe vit en Russie et Biélorussie; elle aussi est en voie de régression.

(2 ) La lutte chimique contre les ragondins sera interdite à partir du mois d'octobre dans le département. On retrouve les traces de bromadiolone dans les tissus de tous les carnivores, mammifères et oiseau.

En cas de capture ou de découverte d'un vison d'Europe ou d'Amérique, appeler Pascal Fournier au 06.08.31.15.42.

A.C.

Sommaire.

Sud Ouest 18 mai 2006.

Pour le salon du livre, l'association Architextures présente une exposition  sur le bâti animalier rural du 19 au 21 mai, au hall polyvalent.

L'exposition itinérante en pause.

Créée en 2002 à Saint‑Symphorien par Michelle Gaborit, l'association Architextures est née du désir de mieux faire connaître et apprécier le patrimoine bâti du Sud‑Gironde en le valorisant par des conférences, des visites, des expositions.

Elle regroupe des habitants, des étudiants, des enseignants, des jeunes avides de découvrir leur patrimoine et des anciens dépositaires de la civilisation rurale.

Cette année, c'est le bâti animalier rural qui fait l'objet d'une exposition itinérante.

Sa première présentation est à Bazas du vendredi 19 au 21 mai, au hall polyvalent, dans le cadre du Salon du livre.

Rappelons que l'association a reçu le 3 février, le prix décerné par la Fondation Sociétariat de la Banque populaire du Sud‑Ouest.

Architexture animalière.

Michelle Gaborit explique :

« L'association a choisi de s'intéresser plus particulièrement au Sud‑Gironde qui regroupe plusieurs « pays» contrastés, allant de la pinède au vignoble. L'exposition que nous proposons se compose de quinze panneaux consacrés aux divers bâtiments utilisés pour loger les animaux attachés à, la ferme : bergerie, étable, poulailler, pigeonnier, porcherie... Dans chacun d'entre eux on a cherché à définir les matériaux utilisés et les différents types de bâti qui varient selon la richesse du propriétaire. Si modestes soient‑ils, ces bâtiments méritent notre intérêt. Ils sont le témoignage de toute une civilisation rurale dont nous sommes issus ».

« Pour mieux la faire connaître, nous nous sommes référés à l'histoire de la langue, avons rapporté des propos d'anciens et fait résonner quelques comptines qui racontent la vie de la ferme.

Ces bâtiments ont donné lieu à une création artistique, comme le démontrent les copies d'oeuvres du musée des Beaux‑Arts ou des peintres contemporains, comme Lucien Arlaud, présent sur le salon.

Cette exposition sera présentée à Bordeaux du 11, au 30 juin et à Villandraut du 11 au 15 juillet.

Le pigeonnier, un exemple d'habitat animalier rural à Noaillan

D.R.  

Sommaire.

Collection Francis Lafont. 15 septembre 2005.

Le château mis en lumière.

Un espoir de sauvegarde se profile.

Eclairage du château.

Dans le cadre de la commémoration des 700 ans de l'avènement du Pape Clément V et des journées du patrimoine au château de Villandraut, Adichats propose le 17 septembre à 21 H 30 la mise en lumière du château.

L'objet de cet évènement est de surprendre, d'opter pour un point de vue insolite et de révéler ainsi la majesté de la ruine et l'importance de son environnement. Lumière et musique discrète seront au service d'une promenade nocturne originale, qui jouera avec la magie de la lumière afin de faire redécouvrir le site de Villandraut.Entrée gratuite.

Colloque et collecte.

Les 16 et 17 septembre, Adichats propose aux spécialistes et aux curieux un colloque scientifique et historique sur la période des années de vie de Clément V (1264   1314). Le volet purement historique sera prolongé d'un éclairage sur la pratique des arts du moment, sur la création architecturale et picturale. L'accès à la journée de communication et à la journée prévue pour les visites de sites clémentins fera l'objet d'une participation financière.

Rappelons que la collecte de dons pour le rachat du château de Villandraut est bien entamée. Pour participer à l'effort local, il vous est possible de faire un don du montant que vous souhaitez en libellant votre chèque à « Association Adichats   souscription ».

Les sommes rassemblées seront déposées sur un compte bloqué. Une fois le montant de 35 OOO€. atteint, Adichats achètera le château à ses actuels propriétaires.

La gestion du monument serait ensuite confiée de façon directe ou indirecte  à des collectivités publiques locales. La pérennité de la sauvegarde et de l'animation de ce site exceptionnel qu'est le château de Villandraut sera ainsi assurée.

C. Poyti.

Sommaire.

Collection Francis Lafont. 25 août 2005.

PATRIMOINE / Grande journée inter chantier à Villandraut.

80 jeunes pour restaurer le châ‑teau.

Cette journée a été préparée  par Pierre Emmanuel Beau, di­recteur des chantiers de Villan­draut. Il a concocté un panel lar­ge et varié avec comme point fort un Villandrauton dont l'objectif est de remonter un maximum de pierres, des douves, front ouest, dans le logis est, du château.

La chaîne humaine s'est mise en pla­ce sur 100 mètres de long, acheminant ainsi, les pierres dont certaines volumineuses et lourdes pour beaucoup de bras. Tous les bénévoles y ont participé, comme les animateurs et d'autres personnes de l'association.

On aurait dit une véritable chaîne de solidarité au service de ce géant multi‑séculaire qu'est le château de Villandraut. Le transfert de ces pierres, peut paraître fasti­dieux, mais il est nécessaire pour la lisibilité et l'agrément de l'édi­fice.

Parfois, il y a des surprises, et il y en a eu une, inespérée !

Dans le tas, plusieurs pierres ont révélé une, ou plusieurs faces taillées, mais une était vraiment sculptée. Une tête de gargouille a été trouvée.

Elle représente un diable ou démon, typique de l'imagerie médiévale, avec des yeux globuleux, une large bou­che béante, des oreilles proémi­nentes, une tête à crête... de quoi faire peur.

Sitôt découverte, elle a été brossée et rangée dans une vitrine pour y être exposée. La­ journée ne s'est pas résumée à ce seul transfert de pierres, Villandraut n'est pas Cayenne. La mai­son Labat a accueilli tout ce beau monde pour les repas, et autres jeux. Un bon moment passé en­ semble.

Si on en croit les jeunes, qu'ils soient adolescents ou adul­tes ce fut une bonne journée. Les participants des différents chan­tiers, relativement éloignés les uns des autres ne se rencontrent pas forcément.

Alors organiser  un tel moment permet la rencontre, les échanges et les discussions. Permet aussi de se connaître entre français venant de tous les horizons et de toutes les régions, mais aussi entre différentes nationalités, comme telle ou tel venant de Russie, Pologne, Bosnie... USA... Guinée, Nigeria... ou d'ailleurs encore.

Les discussions vont alors bon tram et la langue n'est pas vraiment une barrière. 

Un but d'intérêt général.

Il est vrai qu'un chantier de jeunes bénévoles est un moment fort qui permet à un projet de se réaliser. Même s'il n'en est pas le fondement, il en est un maillon ,essentiel.

Adichats l'a très vite compris et pour mener à bien son projet d'animation et de remise en valeur du patrimoine de Guyenne, Gascogne et de l'Aquitaine d'Aliénor, a mis en place en juillet 1982 au château de Budos son premier chantier international de jeunes bénévoles. Le chantier a un but d'intérêt général.

Ici, on oeuvre pour le patrimoine monumental sauvegarde, remise en valeur et animation. Les chantiers ne se résument pas à ce seul champ. Ils peuvent aussi intervenir sur l'environnement, le social, le petit patrimoine. Ils se font en partenariat avec, les collectivités, communes, Communautés de communes, départements... ou associations, voire privés à condition que l'intérêt soit général.

Le chantier, une fois que le projet est bien établi, se décompose en sessions, en moyenne de quinze jours.

Selon l'importance du site, il peut y avoir de une à quatre ou cinq sessions. Les bénévoles sont des jeunes adultes ou des adolescents.  Par exemple à Villandraut, le groupe se compose de 27 adoles­cents par session, encadrés par des animateurs pédagogiques et des animateurs techniques.

Sur les chantiers extérieurs, comme Roquetaillade ou Saint Emilion, il y a dix bénévoles par session, encadrés d'un animateur péda­gogique, et d'un animateur tech­nique.

Anne qui est l'animatrice technique du chantier de Saint­ Emilion est diplômée en taille de pierre et est à la fois le garant technique, et le pédagogue qui dispense son savoir.

Les travaux à réaliser dans ce cas, atteignent un certain degré de technicité.

A Saint Emilion il a fallu rempla­cer des voussoirs d'un arc, sans  démonter l'arc. A Budos, le tra­vail consiste à reprendre les maçonneries des courtines, juché sur  un échafaudage à 10m de hauteur...

Tous ces travaux répon­dent aux exigences des lieux qui  sont tous protégés au titre des  monuments historiques, classés, ou inscrits et sont placés sous le contrôle de l'architecte des bâti­ments de France et de la conser­vation régionale des monuments,  historiques.

Le chantier c'est aussi un carrefour, un endroit où on  apprend la différence, la convivialité, la vie de groupe, l'échange...,car les participants viennent  de pays, de lieux, de milieux dif­férents. Ils découvrent une ré­gion, un cadre et des activités.

Sommaire.

Collection Francis Lafont. 25 août 2005.

Quand Villandraut se souvient de son pape.

Une exposition qui permet de se rappeler que Clément V a marqué le canton de Villandraut.

700 ans, ça se fête.

Un Pape, un château, en 1305 l'histoire avec un grand H s'écrit.

Elle débute à Villandraut, terre des Got... Gout... Goth... Goult... et bien d'autres encore.

Le château de Villandraut, monument essentiel de l'échiquier castral d'Aquitaine est l'écrin tout désigné pour recevoir un condensé de cette histoire. L'association Adichats propose dans les salles voûtées de parcourir et découvrir, l'époque du Pape Clément V, ce début du XlVè  siècle, où l'église va vivre une sorte d'exil en terre franque, où les deux grands monarques de France et d'Angleterre vont sans cesse être en conflit, où les Gascons que nous sommes, à la fois. sujets des deux Rois, vont tirer adroitement leur épingle du jeu.

L'exposition comporte une large part consacrée au Pape, à sa famille et à son rôle dans la poli:tique de l'époque, de son accession au trône à sa mort.

Ensuite une salle est consacrée au château de Villandraut, et d'autres font la part aux châteaux Clémentins, en se référant aux origines et en parlant des suites, la filiation de ces châteaux.

Un gros travail.

Récemment, pour l'ouverture officielle, une première présentation a été faite à la bonne cinquantaine de personnes présente. Cheminant dans les salles, les visiteurs ont découvert les panneaux explicatifs, les gravures des divers monuments, les portraits du Pape, les arbres généalogiques, les différents seigneurs et propriétaires du château et aussi dix vitrines contenant des objets archéologiques provenant du château. Ainsi ces carreaux de sol estampés et glaçurés, aux motifs héraldiques, floraux, géométriques ou animaliers, que peut être Clément V a foulés ; ou encore cette tête démoniaque provenant d'une gargouille, trouvée la veille !

A l'issue de la visite la conseillère générale et le maire de Villandraut ont salué le travail réalisé en insistant sur le fait que cette exposition s'inscrit dans la durée.

Et les organisateurs de remercier tout ceux qui ont permis cette réalisation, les aides financières de la commune de Villandraut, de la Communauté de communes de Villandraut, le département de la Gironde, le Programme européen leader+ ; par le prêt et la mise à disposition d'objets et de documents, le musée de Villandraut, l'Office de tourisme de Villandraut, les Fonds patrimoniaux de la bibliothèque municipale de Bordeaux et M. de Richecourt, et bien entendu l'équipe qui a tout mis en place à savoir l'association Adichats et surtout les deux stagiaires Sophie et Laëtitia.

L'exposition se visite aux heures et ouvertures du château jusqu'au 15 octobre.

Renseignements au numéro 05.56.25.87.57.

Sommaire.

Collection Francis Lafont. 5 janvier 2006.

PATRIMOINE / Dans l'église Saint Martin

Une oeuvre d'art de grande qualité.

Située à l'écart des axes et des lieux de vie, la modeste église de Villandraut, très représentative du néo‑gothique campagnard, n'en est pas moins digne d'intérêt. En fait l'église de Villandraut est une collégiale, ce titre lui fut attribué en 1312 par le Pape Clément V.

Au début du XIVè siècle, l'édifice n'était pas le même. A Villandraut il n'a pas été décidé de faire d'aussi grands travaux comparables à ceux de la collégiale Notre‑Dame d'Uzeste.

La toute nouvelle collégiale s'est semble‑t‑il logée dans une partie d'un ensemble fortifié qui pourrait être le vieux château des Got. Des gravures du XIXè et un dessin de Léo Drouyn, daté du 23 avril 1862 montrent cet édifice, sur divers angles.

Il est alors en très mauvais état. Peu après, elle est totalement démolie et remplacée par l'édifice actuel, qui est construit en retrait par rapport à l'ancien.

On ne peut que regretter la disparition d'un édifice médiéval, et le projet au lieu d'être aussi radical aurait pu conserver certaines parties anciennes, comme le portail, la rose et certaines maçonneries.

Cependant l'édifice qui est maintenant devant nous, s'il ne présente pas un grand intérêt architectural, a le mérite d'avoir conservé son décor intérieur ainsi que son mobilier qui est un ensemble homogène. Comme dans la plupart des églises il y a des tableaux dont un monumental, accroché dans le transept Nord. En cette période de Noël qui vient de s'achever, il est d'actualité car il s'agit de l'annonciation aux bergers.

Dans une église de campagne il surprend par ses dimensions, 4m x 5m, et sa qualité ; de plus il est plus ancien que l'église puisqu'il a été réalisé par Edouard Cibot en 1840. Il faisait partie de trois toiles présentées par ce peintre au salon de 1841 au Louvre. Il est acquis cette même année par le Ministère de l'Intérieur et donné peu après à l'église de Villandraut. Qu'est ce qui présida à ce don, nous ne le savons.

Cette oeuvre est d'un esprit très italianisant et rappelle le Caravage, On a à faire ici à un peintre qui maîtrise bien son art, tant dans la technique picturale, la mise en forme et la composition.

Ou notera par exemple, l'opposition entre le ciel, évoqué par les silhouettes évanescentes des anges, et la terre, avec les figures monumentales des bergers, et cette atmosphère de clair obscur du registre inférieur.

Récemment restauré ce tableau est bien mis en valeur dans l'église.

Une oeuvre à découvrir.

Sommaire.

Sud Ouest 8 mai 2006.

Plus de 1600 000 euros alloués par le Conseil général pour la première tranche des opération.

Une route sécurisée.

Le Conseil général a alloué plus de 1 600 000 euros pour la première tranche des travaux de la RD 3. Surprise pour les automobilistes empruntant la route reliant Villandraut à Bazas, depuis quelques jours, des feux tricolores fleurissent aux milieux des pins et d'impressionnants engins manoeuvrent entre le Coucut et Villandraut.

L'opération est importante, il s'agit ni plus ni moins que de sécuriser la route. Inutile de se faire des illusions, il n'est pas question de mettre en place de circuit de vitesse mais bien de renforcer la sécurité sur un de ces tronçons de route où il est bien tentant d'oublier les consignes de sécurité imposées par le code de la route.

Elargissement.

Afin d'éviter au maximum un accident, la route sera élargie afin d'éliminer des fossés parfois très dangereux pour être renforcée par des bordures d'asphaltes qui devraient permettre aux automobilistes malchanceux de pouvoir reprendre en main, tout ou en partie, sur son véhicule.

Pour ce faire, les fossés ont été en partie éliminés et remplacés par un busage permettant la gestion des eaux pluviales dont une grande partie sont dirigée sur le « Riou Marquestas ».

Afin de parfaire la chaussée, les points faibles sont éliminés entre autre grâce à l'intervention d'une « raboteuse », sorte de mastodonte dont les résultats sont stupéfiants, la chaussée est littéralement « absorbée» sur une largeur de 1 mètres et une profondeur de 30 centimètres.

La tranchée est alors comblée par de la grave avant de recevoir une couche d'asphalte.

Le coût de l'opération est évalué à 1 610 327,05 €. pris en charge par le Conseil général de la Gironde maître d'ouvrage, la maîtrise d'oeuvre revenant à la direction des infrastructures, subdivision de Langon.

C.Poyti.

Sommaire.

Collection Francis Lafont. 7 novembre 2005.

Quelque 700 pièces du musée ont été désinsectisées par une société spécialisée. Compte rendu

Un véritable travail de réanimation locale.

C'est dans une véritable salle de réanimation que l'on pourrait rendre visite au musée de Villandraut si l'accès au visiteur dans un tel lieu en était autorisé. Ce véritable joyau local que représente ce musée se retrouvait en bien piteux état et nombreuses des quelques 700 pièces que représente cette collection d'objets plus originaux les uns que les autres, souffraient de l'oubli voire de l'abandon.

Depuis quelques années les municipalités avaient pris conscience de cet état de fait et furent relayées depuis deux ans par l'Association de valorisation du patrimoine villandrautais (AVSPV) entraîné par un énergique président, François Xavier Clerc. 

Véritable travail d'hercule que vouloir sauvegarder ces richesses accumulées mais en partie abandonnées y compris aux intempéries. C'est donc une collaboration qui se mit en place entre les élus et les membres de l'association, ce qui permit de sensibiliser les organismes compétents, d'entreprendre les incontournables démarches administratives, de mettre en place des demandes de subventions.

Ces premiers obstacles franchis, les travaux concrets pouvaient commencer. Dans un premier temps, la municipalité mettait hors d'eau cette plus vieille maison villandrautaise dont le toit accusait le poids des ans. Les gouttières furent donc pourchassées. 

Deuxième phase qui s'avérait aussi urgente, mettre hors de portée, protéger et soigner tous les objets en bois des voraces insectes xylophages (dévoreurs de bois) qui se donnaient comme mission la destruction de tout ce mobilier. Une société spécialisée (Inerpac) fut donc retenue. 

Tous les objets, des gros meubles au minuscule outil, furent donc dépoussiérés, photographiés, répertoriés et emballés un par un. Coup de chapeau au passage à la bien trop petite équipe de bénévole qui se plia pendant plusieurs semaines à ce travail de titan.

Carré des poilus.

Le tout fut donc déplacé et entreposé dans un local mis à disposition par la municipalité, installé dans une véritable chambre artificielle hermétique de quelques quarante mètres cubes, dans laquelle est insufflé un gaz salvateur. Plusieurs mois seront nécessaires avant de reprendre possession de ces objets.

Mais l'association ne reste pas inactive puisque entre temps chaque membre fait une véritable exploration de la commune pour mettre en évidence les richesses cachées de l'histoire de la région.

A noter deux importantes réalisations : la mise en place d'une exposition sur la période 1914-1918 les 11, 12 et 13 novembre à la maison du Ciron, qui jouxte l'office du Tourisme. Mais aussi la remise en évidence du « carré des poilus », dans le cimetière de Villandraut, espace qui avait tendance à plonger dans l'oubli et l'abandon. Remise en évidence qui a conduit les services techniques de la municipalité à une intervention efficace pour faire de cet espace un lieu de souvenir décent et respectable. Toute personne intéressée par le travail de l'association peut s'informer à la mairie de Villandraut ou auprès du président: François Xavier Clerc.

Christian Poyti.

Sommaire.

Collection Francis Lafont. 5 mai 2005.

Adichats lance une souscription pour racheter le château qui doit subir d'importants travaux

Cherche 40 000 E.

Le château de Villandraut est à vendre. Son prix :   35.000 €. qui grimpent à   40.000 €. avec les frais de notaire. Trop cher diront certains. Pas assez selon d'autres, pour refouler d'éventuels spéculateurs.

Là n'est pas vraiment le coeur du problème. Si le château, légué de père en fils aux descen­dants du marquis de Pont depuis 1739, semble amené à quitter le giron familial, c'est parce qu'il a besoin d'une rénovation en pro­fondeur.

Une étude menée en 2002 par l'architecte en chef des Monuments historiques estime que les travaux à réaliser sur l'édi­fice s'élèveraient à 2,5 millions d'euros.

Les de Villeneuve et de Carné, actuels propriétaires, pourraient bénéficier d'une aide de l'Etat à hauteur de 50 % des travaux hors taxe, mais ils n'ont ni les moyens, ni l'envie de réaliser ce chantier et ont fait part de leur souhait de vendre le château en 2006 pour des raisons familiales. « Si le monument passe dans le domaine public, ça simplifie les choses. Le Conseil général et le Conseil régional seraient alors prêts à participer au financement de la restauration », explique Jean‑Luc Harribey, président d'Adichats qui entretient et gère le château depuis 1983.

Mais jusqu'à présent, aucun acquéreur public ne s'est manifesté.

L'association a donc lancé une souscription pour récolter les fonds nécessaires à l'achat de l'édifice. « Si nous y parvenons, nous donnerons alors le château à une collectivité publique », indique le président.

Initiative qui part d'une bonne intention, sauf que la mairie de Villandraut a déjà fait savoir qu'elle n'en voulait pas avançant qu'elle n'avait pas les épaules assez larges pour engager de tels travaux. La communauté de communes, elle, n'y est pas opposée mais n'a pas encore donné son feu vert. « Si nous ne trouvons pas preneur, nous créerons alors un groupement d'intérêt économique », souligne Jean‑Luc Harribey.

Risques de fermeture.

« Nous avons dix mois devant nous pour trouver les fonds », poursuit‑il. Lancée il y a un mois, la souscription a récolté quelques dons. Des privés se sont également présentés prêts à mettre la main à la pâte, mais pour acheter le château ... dans son intégralité. « Quand nous leur avons expliquer les travaux à faire, ça les a un peu refroidis. Nous attendons », souligne Marie‑Georges Pagel‑Brousse, secrétaire général de l'association.

Derrière cette vente, Adichats a en fait une épée de Damoclès au-dessus de la tête : la fermeture du site. Car si rien n'est fait dans les années qui viennent, le château risque de ne plus répondre aux' normes de sécurité et de ne plus accueillir de public.

Ce serait alors la mort de l'association qui gère chaque année quelques 15.000 visiteurs sur le château construit par le pape Clément V et son frère, y organise festival, fête du pain, foire de la poterie et y accueille scolaires et chantiers de jeunesse.

Le coup serait également terrible pour le tourisme sur la commune. « On est confiants », dit Jean‑Luc Harribey, comme beaucoup à Villandraut. Car personne ici n'imagine que le monument, où chacun y a joué et rêvé pendant son enfance, puisse un jour resté portes closes.

Jean‑Luc Harribey et son association Adichats vivent grâce au château. S'il est fermé, leurs activités  seront en péril.

Adichats: 05.56.25.87.57.

LAURIE BOSDECHER.

Sommaire.

Collection Francis Lafont. 17 mars 2005.

Adichats lance une souscription pour le château de Villandraut.

L'achat ou la fermeture.

Le château du Pape Clément V n'est pas encore en péril, mais son ouverture au public pourrait bien être rayée de la carte touristique du Sud Gironde. L'association Adichats lance un appel au public pour acquérir ce monument historique, une véritable nouvelle aventure.

Son président, Jean‑Luc Harribey, nous la dévoile :

Le Républicain :vous avez lancé une souscription pour pouvoir acheter, le château de Villandraut. Pourquoi ?

Jean‑Luc Harribey : le château de Villandraut est classé Monument historique, et ce, depuis juillet 1886. Le dernier diagnostic qui a été réalisé par le Conservateur de monuments a fait état de gros travaux à prévoir, des travaux qui peuvent effectivement être subventionnés à hauteur de 50% par l'Etat, puisque c'est un Monument historique. Mais le Conseil général de Gironde et le Conseil régional d'Aquitaine ne financent pas de tels investissements si la propriété est privée. Or, la famille est prête à céder son château aujourd'hui.

Mais pourquoi Adichats ?

L'association est locataire du château. Mais effectivement, la première idée était que le château aille à la municipalité de Villandraut, et « nous avions déjà eu des contacts avec l'ancien maire pour ça. Car dès que les gros travaux ont été envisagés, il y a déjà plus d'un an, le problème était clair : si rien n'était fait la situation pouvait aller jusqu'à la fermeture pure et simple du château. C'est pourquoi nous avions pris déjà des contacts avec la mairie de Villandraut.

Selon l'estimation des domaines, le château est évalué à 35.000 €., il faut donc compter environ 40.000 €. pour la totalité de l'acquisition. Mais ce qui inquiète la

mairie, c'est la masse de ce qu'il y a, derrière, c'est‑à‑dire les travaux, qui ne peuvent être supportés par le seul village. En même temps, le château sort du cadre communal vu son importance. Le souhait d'Adichats serait évidemment qu'il devienne public ou, pourquoi pas, propriété d'une fondation.

Comment comptez‑vous procéder ?

L'échéance est fixée au début de l'année 2006, il faut donc que le dossier avance. Dans un premier temps, Adichats a ouvert un compte spécial dont l'argent sera bloqué jusqu'à la vente. Et si notre idée ne fonctionne pas, nous rendrons évidemment l'argent. Puis, avec les sommes récoltées par la souscription, Adichats achètera le château et ensuite le donnera. Le Conseil général nous aide, mais ne veut pas en être le propriétaire. L'idéal serait que nous le donnions à la Communauté de communes, sachant que l'acquisition en elle même ne coûtera donc rien au futur propriétaire. Mais c'est vrai, le coût des travaux à réaliser pour que le château poursuive sa route sera important. Par exemple, il est prévu dans ces travaux, d'étancher les chemins de ronde, et ce ne sera pas une mince affaire! 255m2 de surface, 12m de haut 40 m3 de pierres  : rien que pour ça , 120.000 €. de fournitures seront nécessaires. Mais s'il est dans le domaine public, des aides financières pourront évidemment être obtenues.

N'avez‑vous pas peur que le château soit acheté par un privé ?

Franchement non que voulez‑vous qu'un prive en fasse ?

Vous avez l'air assez confiant.

Oui, je suis assez confiant pour cette souscription, d'autant que certains, comme le Conseil général, nous ont déjà assuré de leur aide. Et chacun peut donner, 10 €. Ou 100 €. comme il le souhaite. Je pense que l'acquisition se fera certainement. Ensuite, il ne faut jurer de rien.

Quels sont les risques si le château n'est pas acheté d'ici la fin de l'année ?

Si ce n'est pas possible, à terme, c'est la fermeture du château. Et la disparition d'Adichats. Mais pas seulement ça: le château donne une réelle activité à Villandraut,

Avec les touristes qu'il accueille ou encore le festival des Journades. Sans oublier les groupes que reçoit Adichats. Tout cela est synonyme de retombées économiques pour le village.

Propos recueillis par Marie‑Pierre CARIS

 

Le château de Villandraut a été construit entre 1305 et 1312, par Arnaud Garcie de Got, seigneur de Villandraut, et son frère Bertrand, le pape Clément V.

Son histoire est jalonnée de prise d'assauts. Ceux des Français à la fin de la Guerre de Cent Ans, puis ceux des protestants, tandis qu'en 1592, le Parlement de Bordeaux décide même sa destruction. C'est par Henri IV qu'il, est sauvé (Henri IV qui, rappelons‑le, avait aussi des attaches tout près, à Préchac, au château de Cazeneuve).

La Révolution finira de transformer le château en ruine. L'une des plus belles ruines du Sud‑Ouest. 

Sommaire.

Collection Francis Lafont. 16 mars 2005.

Pour que revive le musée.

Le musée rouvrira-t-il un jour ses portes ? Il faut l'espérer.

Pour l'heure, le musée de Villandraut ne peut plus ouvrir ses portes au public.

Quelques amoureux du patrimoine et de sa valorisation se sont rassemblés et ont créé une association.

Le musée régional est une vieille institution en pays de Villandraut. Créé par Louis Cadis, avant la deuxième guerre mondiale, en même temps que la salle archéologique du château, en 1936, le musée s'installe dans les locaux actuels à la fin des années 40. Depuis maintenant quelques années, il est fermé pour cause de sécurité.

La maison Braneyre, datée de 1758, qui héberge les collections, est actuellement la plus vieille maison du bourg de Villandraut et même si dans le bourg il y a des maisons qui possèdent des éléments plus anciens, celle-ci a l'avantage de n'avoir pas été modifiée, et la particularité d'être répartie en deux cellules distinctes d'habitation.

Cependant comme musée, c'est-à-dire comme lieu ouvert et recevant du public, elle est obsolète. Son étage ne correspond plus aux normes en vigueur, des travaux importants sont à prévoir, avec en première urgence, la toiture.

Les collections du musée sont issues du fonds de Louis Cadis, infatigable chercheur et archéologue de la première heure. On lui doit notamment le fonds archéologique, avec des pièces issues de fouilles sur tout le secteur, quelques vitrines recèlent des objets provenant du château. Cependant on regrettera le départ de la pièce majeure du musée, l'urne funéraire du tumulus de Marimbault qui est maintenant à Bazas. 

Les autres pièces sont essentiellement un fonds ethnologique, très varié qui est issu notamment de dons faits pour le musée. On y trouve de tout, comme du mobilier, des ustensiles, de la vaisselle, de l'outillage... Le musée de Villandraut est un représentant de ces petits musées locaux, constitués il y a longtemps où le premier souci était de conserver des objets plus que de les présenter.

Maintenant avec les nouvelles donnes, tant sécuritaires que muséographiques, il faut se poser les bonnes questions. Le statut actuel du musée est municipal. A cet effet, un SIVU, Syndicat intercommunal à vocation unique, a été créé avec Bazas. Les premiers travaux prévus sont le recollement des collections et la désinsectisation des pièces pour permettre leur stockage, avant les travaux de restauration du bâtiment. 

Pour donner plus d'élan, une association d'initiative privée vient de voir le jour, l'Association de Valorisation et de Sauvegarde du Patrimoine Villandrautais. Elle se fixe comme objectif de s'occuper et de gérer le musée de Villandraut. La récente réunion publique fut l'occasion de faire connaissance avec cette association et de voir ses objectifs.

J.-L. H.

Sommaire.