Preignac.

La vie du Village.

Vue par les articles du journal Sud-Ouest.

 Actes de vie. Vie des arts. Cadre de vie. Vie commune. Faits de vie.

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Le cap 6 mars 2007        
Retraite 4 Janvier 2007   Paul Daney 31 mai 2007    

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Le Républicain Jeudi 31 Mai 2007.

RENCONTRE / Le restaurateur de La Table du Sauternais, a rendu son tablier.

Paul Daney a donné.

Paul Daney a cuisiné pendant des années pour La Table du Sauternais. Sans regret, il rend son tablier. Mais continue de cuisiner pour les aînés de Sainte Croix du Mont.

Il voulait un peu plus de liberté. Alors Paul Daney, le cuisinier de la Table du Sauternais, a fermé son établissement. Sans regret.

Il dit ce qu'il fait et fait ce qu'il dit. Paul Daney a ce trait de caractère là. Gamin, il s'était juré de devenir cuisinier et de créer un restaurant dans le «patelin où il est né», le quartier Boutoc, à Preignac.

Adulte, il s'était décidé à rendre son tablier une fois atteints les 55 ans. Finalement, l'histoire a fait qu'il le rende deux ans plus tard, à 57 ans. Et comme il était hors de question qu'il déroge un an de plus à son calendrier, Paul Daney a décidé de vendre le restaurant où il œuvrait depuis 19 ans, La table du Sauternais.

Voilà deux mois que le restaurant est fermé. Disparue la pancarte indiquant l'entrée du site. Vidées la cuisine, la salle de restaurant où étaient dressées les tables.

Pourtant, le lieu n'a pas encore accueilli ses nouveaux résidents, (des Parisiens semble-t-il, mais l'acte de vente n'est pas encore signé). Alors de temps en temps, il arrive de croiser sur ce site à moitié vide, le restaurateur qui emballe les derniers colis.

On pourrait l'imaginer nostalgique, un brin mélancolique. Paul Daney n'a pas ce trait de caractère là. Il voulait arrêter. Il l'a fait. «La restauration est un métier assez compliqué. On ne compte pas ses heures vous savez. J'ai passé 18 ans en ayant 8 jours de congés par an, je veux passer à autre chose, avoir du temps libre », Et pouvoir profiter de sa famille. «Car sur ce plan, j'ai parfois un peu l'impression d'avoir raté de précieux moments. Les repas de famille que j'ai partagés, je peux les compter sur les doigts de la main.»

N'allez pas croire pour autant qu'il prend une retraite bien méritée. Hyperactif qu'il est, Paul Daney s'est trouvé une autre activité en attendant la soixantaine : il cuisine pour les aînés de la maison de retraite de Sainte Croix du Mont, en toute liberté. «j'aime cuisiner pour les autres »,confie-t-il, « pour les autres, mais pas pour moi. Me mettre à table n'est pas essentiel. Je mange sur un coin de table, ça me suffit ».

En fait, ce Preignacais aime avoir un intérêt à cuisiner. «J'aime bien faire plaisir aux anciens. Mais je cuisine ce que je sais faire. Et ce que je cuisine bien.»

« Je voulais m'affirmer »

C'est que durant toutes ces années passées au service de son restaurant, le cuisinier a eu l'occasion d'affirmer son style. Voire, de créer son style et de se trouver une spécialité : les sauces, son grand péché.

«J'ai commencé à faire mes armes à Barsac, au château de Rolland, après être sorti de l'école d'hôtellerie. Puis j'ai fait l'armée et j'ai travaillé à Paris. En revenant en Gironde, j'ai travaillé chez Darroze, en tant que responsable de cuisine. Puis j'ai décidé d'ouvrir mon propre restaurant. Je voulais m'affirmer. Alors j'ai repris la bâtisse installée en face de chez moi pour ouvrir La table dit Sauternais.»

C'était en 1988. De toutes ces années passées dans les coulisses de son restaurant, pendant que son épouse servait en salle, Paul Daney conserve quelques anecdotes.

Seulement quelques anecdotes... «Je suis souvent resté en retrait, commente-t-il, je n'allais pas souvent en salle, car j'étais concentré sur ma cuisine.

Il fallait que je termine ce que j'avais en chantier pour avoir l'esprit libre et saluer les convives. »

Mais aussi discret qu'il était, Paul Daney assurait une dynamique au sein du quartier.

Avec la fermeture de cette enseigne, Boutoc perd son dernier commerçant. Et Preignac l'un de ses derniers restaurants.

«C'est certain, cette fermeture, c'est une petite révolution. Mais la fête du quartier qui se faisait en face du restaurant va continuer». Paul Daney veut bien lever le pied. Mais pas changer les bonnes habitudes.

M. R.

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Sud Ouest 6 mars 2007

Changement de cap.

Le restaurant Le Cap va manquer à Preignac.

Depuis quatorze ans Gilles et Maryse Lafarge régalaient leurs hôtes avec une cuisine gastronomique, de ces civets et daubes, grillades de côtes de bœuf, lamproies, piballes, appréciées des gourmets, de ces cuisines savoureuses mais longues et coûteuses à réaliser et qui, d'après Gilles Lafarge ne sont plus à la mode : « la cuisine évolue, et les plats traditionnels ne marchent plus trop ! ».

En outre, si le Cap, idéalement situé en bord de Garonne était recherché de la clientèle estivale, la distance de la N113 et du centre du village, devenait un handicap durant les mauvais j ours.

« De novembre à Pâques, c'était très dur, on ne voyait personne, mais on ne peut pas mettre le personnel dehors, les gens ne sont pas des pions, et même si on avait l'avantage de travailler avec une équipe soudée et en famille, c'était très lourd ! » Sans oublier l'augmentation des produits depuis le passage à l’euro, et cette baisse de la 'IVA espérée mais qui n'est jamais venue... « on n'arrivait plus à suivre ! »

En définitive, Gilles et Maiyse Lafarge après avoir tourné et retourné le problème une année durant, ont pris la décision de fermer le restaurant, et de transformer les locaux en accueil pour personnes âgées ou handicapées mentales... valides, bien sûr.

Famille d'accueil.

Le restaurant a fermé le 30 septembre dernier. Trois chambres et cabinets de

toilettes confortables, et climatisées, ont été aménagées dans l'ex salle à manger.

Les agréments du Conseil général ont été délivrés, après constitution d'un dossier et « interview » des accueillants par des psychologues.

Le tout pouvant prendre du temps: « au moins quatre mois entre le dépôt du dossier et le moment où on commence à travailler».

Mais enfin, la première pensionnaire est installée. Après les quelque 90 ou 100 heures de travail par semaine, et même si la décision n'a pas forcément été facile à prendre, c'est « une nouvelle vie qui commence» pour Gilles et Maryse.

Gilles Lafarge qui a débuté comme apprenti en 1967 apprécie aujourd'hui de travailler ses lamproies en prenant son temps, et Maryse, sa femme, de

retrouver un rythme de vie normale. Et tous les deux de s'ébahir d'avoir pu, il y a quelques jours, organiser un repas de famille « comme tout le monde ! »

Une chose est certaine, les trois pensionnaires des Lafarge auront droit à de délicieux petits plats... « et nous aussi nous auront enfin le temps de manger de la bonne cuisine ! » ajoute Maryse.

A.C.

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Le Républicain 4 Janvier 2007

LA POSTE / Départ à la retraite de M. Baribeaud

Ce n'est qu'un au revoir.

M. Baribeaud a quitté ses fonctions de chef d'établissement vendeur depuis quelques jours déjà.

Le 6 juin 1993, il intégrait la Poste du village, il n'avait de cesse de satisfaire les clients, d'être à leur écoute, de donner des conseils financiers et autres.

 Il va désormais profiter d'une retraite bien méritée et surtout très active.

«Je suis un homme heureux, cela fait déjà 13 ans que je suis dans ce village avec Francis Lafitte qui est maintenant sur Villenave d'Ornon et j'ai trouvé ici un vrai havre de paix. Aujourd'hui, je voudrais dire merci à la clientèle.

Certains clients sont même devenus des amis. Je voudrais aussi rassurer les habitants du village : La Poste de Preignac ne fermera pas, juste une restructuration. Comme chacun le sait, La Poste change et aujourd'hui Preignac est devenu une annexe de Langon.

Ma succession est assurée par Mme Guionneaud, responsable animateur de bureau, qui se trouve sous couvert du directeur d'établissement de Langon, Bruno Sanchez. Elle assurera seule le travail, j'ai passé le relais a ma collègue qui est fort sympathique et volontaire et mettra tout en oeuvre pour assurer les services de La Poste.

J'appelle tous les Preignacais à lui apporter autant de joie qu'il m’en ont donné. Ma retraite commence à peine et je suis très actif, j'aide mon épouse à l'épicerie du village ce qui me permet de garder le contact, je suis trésorier du club de football Preignac‑Barsac, je bricole un peu et bien sûr, comme beaucoup, j'ai attrapé «la maladie bleue».

Cécile SOLEIL

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