Preignac.

La vie du Village.

 Actes de vie. Vie des arts. Cadre de vie. Vie commune. Faits de vie.

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Partages S.F. 8 juin 2006        
Haut Bergeron 15 décembre 2005 Filliatre 17 février 2007    

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Sud Ouest 17 février 2007  

Les nouveaux entrepôts Big Mat Truant, sur le site de la tuilerie briqueterie Filliatre, monument emblématique régional détruit.

Filliatre : une saga familiale.

Les justices, un quartier preignacais chargé d'histoire, a vu partir en fumée, le 22 juin 2005, les bâtiments de l'ancienne tuilerie briqueterie Filliatre, monument emblématique de la région.

L'histoire de cette famille résonne comme une saga.

De souche lorraine, Sébastien Théophile Filliatre voit, durant les différents conflits avec l'Allemagne, son usine détruite.

Français dans le sang, il ne supporte plus de changer de nationalité tous les vingt ans et, pensant à protéger sa famille, décide de s'exiler.

C'est en terre Girondine qu'il arrive en 1870 et qu'il se voit confier par le marquis de Rolland, résidant au château des Rochers, la direction de la briqueterie qui se trouve alors en bordure de Garonne.

En 1874, de plus en plus sollicité, il décide de mécaniser la fabrication.

La production augmente sans cesse, ainsi que le trafic des gabarres qui alimentent Bordeaux et sa région,tandis qu'à l'intérieur des terres les charrettes chargées de terres cuites, tirées par des mulets, vont livrer les clients éparpillés.

1892 voit la disparition du pionnier de la brique, Sébastien Théophile Filliatre.

La relève est là : Eugène, son fils âgés de 18 ans, reprend les rênes de l'entreprise, mais la guerre de 1914 / 1918 le rappelle au front. Une catastrophe se produit : l'usine brûle en 1917.

Aussitôt, dés 1919, l'usine est reconstruite, mais il décide de changer de site.

Les inondations répétitives entravant le bon fonctionnement de l'usine, il décide donc de se rapprocher du lieu de prélèvement de sa matière première: l'argile.

Dernières innovations.

C'est donc aux justices, lieu actuel, qu'il décide de reconstruire. Il n'y a que la route à traverser avec les wagonnets pour amener cette argile d'une qualité exceptionnelle à la fabrication.

Eugène décédera des suites d'un accident de la route en 1931. Lourd héritage : ses fils, Henri, 21 ans, et Marcel, 23 ans, se retrouvent à la tête d'une usine en plein essor.

En 1932, pour éviter la traversée de la 113, devenue trop dangereuse à cause de la circulation qui ne cesse d'augmenter, ils décident de concrétiser le projet de leur père : traverser la route par un tunnel.

Le dur travail d'ex­traction de l'argile, qui se fait jus­qu'à ce jour à la pelle et à la pioche, utilisera un des moyens tout juste sorti des techniques modernes : le tractopelle.

Le lendemain de Noël 1936, dix sept ans après le premier, un incendie détruit leur usine.

Dès 1937, le bâtiment est  reconstruit sur les mêmes assises, plus long, avec toujours sa grande cheminée dressée vers le ciel, partie intégrante du paysage régional.

 On pouvait lire sur sa façade 1919 / 1937, les deux dates de reconstruction, surmontées de l'étoile sigle de la fabrique. Cette nouvelle unité se dote des dernières innovations, entre autres un four Hoffman à feu continu, le nec plus ultra de la technique de cette époque.

Une reconversion nécessaire.

En 1972, une reconversion est nécessaire pour la survie de l'activité, la matière première s'épuise, Marcel Filliatre se tourne vers le négoce de matériaux de construction.

Les murs de la briqueterie ne serviront plus que de lieu de stockage.

L’âge passé de la retraite, Marcel Filliatre (gérant de la SARL Henri et Marcel Fil­liatre et Mme Bourdier) cède l'activité à Michel et Maryse Marcenat en 1987 qui poursuivront et développeront le négoce.

En 2001, elle est reprise par la famille Truant qui possède régionalement, sous l'enseigne Big ­Mat, cinq dépôts.

C'est en 2005, le 22 juin que survient le troisième incendie, vision apocalyptique : seul subsiste un squelette noir surmonté de la cheminée qui a résisté à deux incendies et au temps. Il ne reste plus qu'à raser l'ensemble et à abattre la grande cheminée, elle s'écroulera le 5 juillet 2005.

Sur les vestiges, s'érige mainte­nant un bâtiment moderne, fonctionnel, Big Mat Truan qui a effacé le passé. Depuis 1987, Elisabeth Duluc, mémoire de l'entreprise, est là pour vous recevoir et vous parler d'un passé peu lointain, mais riche en histoire.

D.R.

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Le Républicain 8 juin 2006.

Le partage sans limites.

Un travail sans relâche et dans la bonne humeur.

Il existe un lieu dans ce village  du Sud‑Gironde ouvert le ven­dredi où de nombreuses  personnes se pressent dès 9h  pour trouver un vêtement, un meuble, des chaussures,  du linge, de l'électroménager et bien d'autres choses encore.

Si vous passez par la nationale 113, il est un lieu caché derrière une porte cochère qui se nomme «Partage sans frontières».

Des personnes fort sympathiques, attentives, à l'écoute des petits tracas de la vie, vous accueillent par­ mille et une choses que de généreux donateurs ont déposées.

Une fois franchie l'entrée, Nathalie, auparavant aura trié avec l'aide de Lucette plus d'une centaine de poches de linge qui sera lavé, recousu par Jacqueline et Ryane si besoin et repassé par Josette, la responsable, ainsi que Mauricette. «C'est vraiment un travail de four­mi, confient‑elles, il y a de jolies choses mais nous en trouvons aussi beaucoup qui devraient aller à la déchetterie ! Nous ne refusons tien ici. Une autre équipe de bénévoles fait aussi du tri de linge au salin à Saint­ Pardon.»

Puis nous trouvons le hangar où se trouvent les meubles que Jean‑Pierre, Georges et une équipe de bénévoles sont allés chercher chez les particuliers: démontage, transport, remontage, livraison gratuite et beaucoup de manutention mais toujours avec le sourire même si parfois les gens ne sont pas de bonne humeur.

Montée à l'étage et surprise: le royaume de l'ancien tenu par Thérèse, Lucette et Arlette, s'ouvre à vos yeux: napperons, aubes, ser­vices de table dignes de nos grand­ mères, juste en dessous Lucette et Marinette attendent les futurs parents pour que leur petit bout soit bien au chaud. «C'est merveilleux de voir que les gens sont heureux de trouver ce dont ils ont besoin à un prix dérisoire» disent‑elles.

Cathy et Lisette s'occupent des chaussu­res, jouets, ainsi que de la vaisselle. Tout au bout, Claudine au mi­lieu d'innombrables bouquins et bric‑à‑brac gère aussi les appareils ménagers. «Les gens sont gentils, ils viennent aussi pour se confier, certes les râleurs existent, comme partout, mais ils repartent tous avec quelque chose, heureux d'avoir déniché la perle rare».

Que dire de cette porte fermée ! Une voix douce me convie à entrer, une odeur emplissait la pièce, un pot‑au‑feu mijotait sur le coin de la cuisinière, Suzanne avait préparé le repas pour tout ce monde. «Je fais cela depuis 15 ans tous les vendredis, il faut bien se restaurer aussi, je préfère faire la cuisine, et suis tellement ravie de concocter de bons petits plats» explique‑t‑elle. 

Des couvertures de petits carres de laine. 

Depuis 20 ans, dans une maison de Toulenne où la salle à manger est transformée en atelier, une trentaine de personnes tricote, assemble et borde des couvertures de laine qui seront expédiées.  Josette dira: «Nous avons envoyé 6.000 couvertures pour des orphelinats, maisons de retraite et partout où une catastrophe naturelle ou humaine survient. La vente au local de Preignac dégage certes quelque argent, mais nous avons un loyer, trois employés, un fourgon et tout cela a un  coût, nous ne percevons aucune subvention, la mairie de Preignac nous prête l'ancienne école maternelle pour trier, laver, repasser, Merci monsieur le maire, je remercie aussi beaucoup tous les bénévoles qui donnent de leur temps sans compter et qui sans eux «Partage sans frontière» ne serait pas. Nous organisons aussi un loto par mois sur Toulenne, et vendons aussi dans les vide‑greniers pour pouvoir faire des dons ponctuels aux plus démuni, grâce à de généreux donateurs.»

Josette est une dame remarquable par son dévouement, sa sympathie et toute son équipe la remercie pour sa ténacité ainsi que son sens du partage. Tous ces bénévoles et employés font partie d'une chaîne, dont le  premier maillon est sans pareil. Si vous possédez des pelotes de laine, elles seraient les bienvenues, l'hiver sera très vite là. Merci pour eux.

Cécile SOLEIL.

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Collection Francis Lafont. 15 décembre 2005.

Le Château Haut-Bergeron,une affaire de famille.

Une famille de vignerons dans la grande tradition du Sauternais.

Robert Lamothe est né en 1930 à Preignac au château au Château Haut-Bergeron.

Depuis plusieurs générations, la famille Lamothe cultive la vigne.

Le grand-père, tonnelier, avait moins d'un demi hectare mais il faisait un excellent vin qu'il destinait à la vente. Les parents de Robert Lamothe disposaient de seulement 4 hectares de vignes et arrivaient à en vivre plutôt bien, selon lui. «Le personnel était réduit, toute la famille travaillait et on a commencé la commercialisation en bouteilles». Tout jeune, Robert Lamothe a fréquenté l'École de la Tour Blanche dans sa version ancienne de centre agricole ouvert seulement l'hiver.

Dès 1953, il s'est retrouvé aide familial et il a pris en mains la propriété en 1966. Il n'a eu de cesse de développer et de moderniser son entreprise.

Actuellement le vignoble compte 30 hectares en Sauternes et 8 en Graves, rouge et blanc. Toute la production annuelle de 130.000 bouteilles est écoulée auprès de particuliers ou du négoce sans qu'il soit nécessaire de faire les foires et les salons.

Le second fils a fait ses études à la Tour Blanche.

L'aîné a commencé des études mais l'appel de la terre a été le plus fort et il est revenu à la vigne, son élément. Il est vrai que le père était souvent parti pour ses multiples activités au niveau de la profession.

Depuis 1990, les fils ont pris la succession. Un petit regret pour le père toujours présent, le peu d'envie de ses fils pour s'engager auprès des organismes professionnels.

On Peut les comprendre en connaissant tout ce que leur père a pu donner et donne encore.

Robert Lamothe avoue y avoir laissé beaucoup d'énergie, du temps et même de l'argent. Il assure n'avoir jamais fait de complexe par rapport aux grands propriétaires du Sauternais.

On le sent fier de son oeuvre, du travail bien fait et même d'avoir su passer le flambeau dans de bonnes conditions. Dans tous les cas, un homme heureux d'avoir reçu la reconnaissance de toute la profession et de hautes personnalités.

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