Preignac.

La vie du Village.

 Actes de vie. Vie des arts. Cadre de vie. Vie commune. Faits de vie.

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Sommaire.          
        Routes 5 avril 2007
Bruits 19 avril 2007 Orgue 6 juin 2005 Recensement 22 février 2007
Ecole 9 janvier 2007 Orgue 22 mars 2005 Filliatre 24 juin 2005

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Le Républicain 5 avril 2007

AMÉNAGEMENTS / Les élus s'interrogent sur la réfection de l'entrée du bourg.

Dilemme sur un plateau.

Un plateau surélevé à l'entrée du bourg ne l'est pas assez pour ralentir les véhicules. Les élus sont insatisfaits. Mais faut-il refaire les travaux ?

La municipalité actuelle est confrontée à un véritable casse-tête : comment refaire l'entrée du bourg, dans le sens Langon Podensac, sans tout casser ?

Engagés en 2006 et terminés depuis, les travaux d'aménagements effectués par les entreprises n'ont pas totalement donnés satisfaction aux élus de Preignac.

Les transformations paysagères ont été convaincantes, mais les aménagements relatifs à la sécurité n'ont pas séduit.

«Le plateau situé à l'entrée du bourg n'est pas suffisamment surélevé pour ralentir de façon significative la totalité des voitures», explique le maire de Preignac, Gilles Filliatre.

Et ce, même si les habitants ne se sont pas manifestés en ce sens. Mais pour le maire «Cela ne correspond pas à ce que l'on souhaitait».

D'où le souci de refaire cette partie du centre-ville. Mais dilemme : refaire le plateau risque d'occasionner de trop gros travaux. «Si l'on refait le plateau, les engins seront déviés sur le côté. Or, les abords ne sont pas suffisamment solides pour supporter le passage de poids lourds. De fait, d'une réparation centrale, on sera obligée de tout refaire», constate le maire.

Solutions écartées.

Lors d'une réunion avec un architecte, d'autres solutions ont été envisagées. Mais toutes ont été écartées. Comme par exemple : installer des coussins berlinois sur le plateau «mais ça ne tiendrait pas» ou transformer la montée du plateau «ce que refuse le conseil général et la DDE» précise le maire.

S'agit-il alors d'un problème insoluble ?

La situation aurait été sans doute plus simple si « l'erreur » avait pu être repérée avant la fin du chantier. Mais, explique le maire, «c'est le genre d'impair que l'on ne repère qu'une fois terminé. »

Pour l'heure, les élus n'ont donc pas pris de décision mais il est clair que, quitte à être insatisfaits, autant demander des compensations financières. Aussi, pour le maire de la commune, l'alternative consisterait peut-être

à revoir les entreprises et leur demander un rabais. Il faut dire que des sommes assez importantes ont été engagées pour ces transformations.

M.R.

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Le Républicain 19 Avril 2007

NUISANCES SONORES / Des riverains gênés par une entreprise de charpentes

L'angoisse des planches.

Nathalie Duarte et Andrée Louise Tourscher, deux habitantes demeurant non loin de la zone artisanale du Couleyre, se plaignent de nuisances sonores émanant d'une entreprise de charpentes.

Le dialogue est difficile. Des procédures ont été engagées.

«Même à la campagne, on peut être victime de nuisances sonores !» Quand, il y a huit ans, Nàthalie Duarte a fait construire sa maison à Preignac, c'est pour oublier le stress de la ville et savourer le repos de la campagne.

Mais cette habitante originaire de Bègles ne s'attendait pas à ce que, juste derrière son habitation, s'installe une entreprise spécialisée dans la charpente.

Depuis 2002, l'entreprise et la Preignacaise cohabitent à quelques mètres l'une de l'autre. Et les relations de voisinage ne sont pas au beau fixe : selon Nathalie Duarte, la société est vraiment trop bruyante. «Derrière ma maison, c'est une zone artisanale. Ça, je le savais avant de taire construire. Mais à l'époque ou j'ai acheté le terrain, c'était un imprimeur qui occupait l'emplacement. Il ne taisait pas de bruit.

En 2002, la société a loué le bâtiment, Depuis, ce n'est plus possible d'ouvrir les fenêtres».

Pour Nathalie Duarte, l'entreprise générerait trop de bruit durant la matinée notamment. «Chaque

Droit au travail, droit à la tranquillité

Sa voisine la plus proche, Andrée-Louise Tourscher, éprouve la même gêne. Il y a quelques temps, elle a intenté une procédure judiciaire contre l'entreprise. «Un expert mandaté par le tribunal a installé un détecteur de bruit», précise Andrée-Louise Tourscher. Et selon elle, ce même détecteur aurait enregistré des bruits trois fois supérieurs à la normale. Mais suite à un vice de procédure, la démarche n'a pas abouti. Pour l'heure, Mme Tourscher fait appel. De son côté, Nathalie Duarte a déjà sollicité les services de la DDASS.

«On m'a répondu que les bruits étaient trop ponctuels», explique-t-elle. Les deux habitantes n'ont pas encore trouvé «le repos», encore que, depuis quelques jours, «depuis que j'ai appelé les gendarmes», remarque Nathalie Duarte, la situation semble tendre vers l'accalmie. «On me dit que l'entreprise a le droit de travailler, je suis d'accord, commente Mme Duarte. Mais nous, on a le droit à notre tranquillité !» L'entreprise de son côté, contactée, en ce début de semaine, ne s'est pas exprimée sur le sujet.

Déménagement envisagé ?

Selon nos sources, la société aurait déjà posé des problèmes similaires à Saint-Maixant. «Mais ce n'est pas pour cette raison qu'elle a quitté Saint-Maixant, c'est du moins, ce que je pense», explique pour sa part le maire de Saint-Maixant, Jacques Conant.

Gilles Filliatre, maire de Preignac, a déjà été sollicité par Nathalie Duarte et Andrée-Louise Tourscher. Mais, dans cette affaire, le maire ne peut se permettre d'accabler une entreprise qui «emploie 15 personnes». «La question n'est pas de privilégier une entreprise par rapport aux riverains, mais la zone artisanale a toujours existé et jusqu'ici, nous n'avons jamais eu de soucis»

Quelle solution alors ? Demander à l'entreprise de faire des investissements pour réduire les nuisances ? Déménager ? Selon nos sources, la société pourrait envisager de s'implanter ailleurs.

Pas pour satisfaire à la requête de ses voisines, mais, semble-t-il, pour des raisons de place.

M. R.

 

 

La salle des fêtes trop bruyante ?

Une autre «affaire» de nuisances sonores a déjà «fait du bruit» dans la commune. Celle-ci concerne la salle des fêtes. Béatrice Cartron a acheté il y a sept ans une maison jouxtée à la salle des fêtes.

«Je ne pouvais pas deviner que toutes les activités se faisaient là.

A chaque fois que j'ai visité la maison, tout me semblait calme».

Mais dès qu'elle a commencé à occuper l'habitation, Béatrice a déchanté. «Quand il y avait une fête et que la fenêtre de la salle restait ouverte, on entendait tout».

Dans un premier. temps, l'habitante obtient une médiation et des engagements de la part de la municipalité, comme sensibiliser les utilisateurs au respect du voisinage et limiter le stationnement dans l'impasse où sont situées la maison et la salle.

«Des efforts ont été faits, reconnaît Béatrice Cartron. Mais plus tard, suite à une agression physique avec l'un des utilisateurs de la salle, le protocole d'accord a été rompu et l'affaire est passée au tribunal.»

Au final, suite à des plaintes successives, le maire s'est vu notifier une amende de 650€, l'élu étant responsable, dans ce cas de figure, de la tranquillité publique.

Aujourd'hui, la situation semble aller mieux. «On n'a jamais voulu que la salle ferme, on voulait juste un peu de discrétion et du respect».

Le bruit : le mal du XXIème siècle.

Quelle que soit la commune, ou le département, les habitants sont de plus en plus vigilants aux nuisances sonores et multiplient les démarches pour garantir leur tranquillité.

Le centre d'information et de documentation sur le bruit (CIDB), implanté à Paris (c'est le seul en France), reçoit régulièrement des coups de fil de riverains désabusés.

«Le bruit, ça a toujours existé. Mais avant, les gens avaient peur de faire des démarches. Aujourd'hui, compte tenu des décrets qui existent, les habitants ne veulent plus subir les nuisances sonores», explique Brigitte Quetlas, du CIDB: Parmi les textes, il y a ce fameux décret du 31 août 2006.

Ce dernier prévoit qu'une mesure sonore doit être effectuée à la demande du premier magistrat de la ville et que le principe d'antériorité (la source des nuisances s'est installée avant l'habitant) n'a pas toujours lieu d'être .

«Souvent, quand des entreprises sont mises en causes, les médiations sont privilégiées, pour éviter de mettre un maire en porte-à-faux face à une entreprise »,commente Brigitte Quetlas.

M.R.

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Le Républicain 22 février 2007

RECENSEMENT / Les agents ont terminé leur mission.

2069 Preignacais.

Du 18 janvier au 17 février, le recensement a eu lieu.

Ce lundi,  les quatre agents recenseurs  ont remis 2069 bulletins individuels à la mairie.

Preignac  semble avoir gagné un peu d'habitants. Mais le chiffre n'a  pour l'instant rien d'officiel.

Ça y est. C'est terminé. Le 17 février dernier, les quatre agents recenseurs (Cécile Soleil, Brigitte Filliatre, Annie Hazera et Norbert Lados), qui sillonnaient la cité depuis le 18 janvier dernier, ont terminé le recensement de la commune. 

Ce lundi, ils ont remis en mairie, à Danièle Jean, coordinatrice des agents recenseurs, les bulletins individuels récoltés durant ces semaines de prospection.

Ainsi, au total, sur les 1038 logements que compte la commune, c'est 2069 bulletins individuels qui ont été recueillis. Est-ce à dire qu'il y aurait 2069 habitants dans la commune ?

Pour l'instant, la coordinatrice ne veut pas se prononcer. L'Insee doit encore recouper ces données. Le chiffre officiel du recensement, de 2007 ne sera connu que dans plusieurs mois. (l’lnsee donnera une estimation officielle dans un an)

Mais, officiel ou pas, ce chiffre peut laisser entendre que la population a légèrement augmenté depuis le dernier recensement. Légèrement. Car, selon le dernier recensement de 1999, Preignac comptait 2051 habitants.

En huit ans, la population n'aurait augmenté que d'une vingtaine d'habitants.

Y aurait-il eu une faible urbanisation ?

Gilles Filliatre, le maire de la commune, préfère ne pas s'exprimer sur le sujet tant qu'il n'a pas plus de précisions sur ces données chiffrées.

Reste que ces dernières, une fois reconnues et validées, pourront permettre d'établir une véritable cartographie de la population. Car, durant leur mission, les agents recenseurs ont délivré des questionnaires bien précis aux habitants. Des questionnaires qui permettront de déterminer la migration, le vieillissement de la population, les modes de transport entre le domicile et le travail...

A l'échelle communale le recensement a un impact fort en matière de gestion communale, de finances locales, de réglementation. Il faut savoir que le nombre d'habitants détermine la (DGF) dotation globale d'équipement d'une commune ; de déterminer le nombre de conseillers municipaux ; du mode de scrutin, la création d'officines de pharmacies ; la réglementation de l'affichage urbain... mais d'ici à ce que les chiffres paraissent au journal officiel (en 2009), il va quand même falloir être patient.

M.R et C.S.

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Sud Ouest 9 janvier 2007.

Située en zone inondable, l'école élémentaire a ouvert sa nouvelle salle « provisoire » lundi matin après maintes péripéties. Et ce n'est pas fini.

Un cas d'école.

Florence de Beaupuy, la directrice de l'école élémentaire de Preignac, affichait un large sourire lundi matin, au moment d'entrer dans la nouvelle salle dont la grande baie vitrée offre un superbe panorama sur l'église du village. 

Enfin ! Après des mois de tergiversations, la municipalité a pu ouvrir le préfabriqué qui lui faisait tant défaut pour accueillir la sixième classe, plus d'un an après sa création.  

« On va pouvoir travailler dans de meilleures conditions », estime la directrice. « On a quand même réussi a avoir ce qu'on voulait» . poursuit l'adjoint au maire Robert Corsélis venu, lundi matin, observer cette rentrée de janvier et, accessoirement expliquer à l'institutrice, Maëlle Grousset, le fonctionnement de la climatisation. 

À 9 heures, les enfants de la grande section maternelle et du CP sont prêts à prendre possession de la nouvelle et confortable structure.

Anticipation. 

Mais pour en arriver là, rien ne fut simple. Car l'école de Preignac possède une singularité : elle est placée au sein de la zone rouge du PPRI, le plan de prévention des risques d'inondation conçu en 2003. 

En plein périmètre inondable. 

Mais sur pilotis. « Cette école est là depuis bien longtemps, souligne le maire Gilles Filliatre. Mon père la fréquentait dans les années 1910. Comme les salles sont sur pilotis, elle a même servi de PC pendant les inondations de 1981. Les Preignacais sont habitués à vivre avec ces phénomènes. Nous ne sommes tout de même pas à Vaison la Romaine ! Il est impossible que l'eau envahisse le village sans que j'ai le temps de prévenir les habitants : une fois l'étiage à Marmande connu, on a 17 à 20heures pour anticiper une montée des eaux !»

Mais, pour l'administration, les textes sont les textes... 

Juste avant la rentrée 2005, Preignac est informée de la création de la sixième classe. « L'école a toujours été l'une de nos priorités, insiste Gilles Filliatre. On a énormément investi. Une sixième classe, ça ne se refuse pas ». Il faut donc songer à construire une salle supplémentaire. 

En attendant, la municipalité pense acquérir un préfabriqué avec l'aide du département. Mais la STAB, un service de la DDE, refuse de valider la demande de déclaration de travaux. «On a transformé dans l'urgence la garderie du rez de chaussée en salle de classe. Heureusement, parents d'élèves et enseignants ont bien compris la situation ».

Déménager l'école. 

Gilles Filliatre ne baisse pas les bras. Le maire envisage bien un prolongement de l'école sur pilotis. Un architecte planche, des plans sortent. Refus absolu de la DDE en août dernier « sous prétexte notamment que l'extension ne favorise pas la libre circulation des eaux ». juste avant la rentrée 2006, Gilles Filliatre joue son va tout et écrit directement an préfet Idrac. 

En marchant sur le fil d'une situation kafkaïenne : le maire menace, à la veille de la rentrée, « d'interdire l'accès à ces bâtiments à risque » et demande à ce que le préfet passe outre la réglementation. La réaction préfectorale ne se fait pas attendre : dans la foulée de la missive, l'installation du préfabriqué est autorisée. 

La commune doit cependant s'engager à réaliser un plan communal de sauvegarde « aujourd'hui quasiment fini ».

Mais, attention, le préfabriqué n'est, pour l'État, qu'une solution provisoire. La préfecture estime que « l'accroissement pérenne de l'école est à proscrire ». Elle demande à la mairie « d'engager une réflexion sur la possibilité de reconversion des bâtiments actuels ». 

On conseille même la construction d'une structure neuve sur une des deux poches non inondables, et bientôt constructibles en vertu du PLU, de la commune. Hors de question, répond le maire à l'issue d'une réunion en sous préfecture. «Déplacer l'école élémentaire, c'est aussi déplacer la maternelle, neuve depuis 1998, la garderie on le réfectoire. Financièrement, c'est insurmontable. jamais je ne la déménagerai! ».  

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 Collection Francis Lafont. 24 juin 2005.

Avec la destruction de la tuilerie des Rochers c'est un pan de l'histoire de la commune qui est parti en cendre. Elle avait déjà  brûlé en 1917.

Filliatre, la fin d'une époque.

Deux ans après l'incen­die du quartier de la gare, c'est un autre pan du patrimoine local  qui est parti en fumée mer­credi.  En début d'après-midi, un incendie d'une rare violence s'est déclaré dans l'un des entre­pôts jumeaux en travaux (notre édition du 23 juin) appartenant à la société de distribution de matériaux de construction Big Mat Truant, repreneur de l'af­faire depuis une dizaine d'an­nées.

Fondée par Eugène Filliatre à la fin du XlXème siècle la tuilerie des Rochers a occupé une très importante place dans l'écono­mie locale. Notamment en ter­mes d'emplois puisque ce n'était pas moins d'une soixantaine de personnes qu'elle employait gé­néralement.

Chiffre qui est mon­té à plus de quatre vingt pen­dant les années les plus fastes. C'est à dire juste avant la se­conde guerre mondiale. 

Le troisième incendie.

La tuilerie et les incendies, c'est également une histoire commune car c'est la troisième fois que l'un d'entre eux ravage l'établissement.

Tout a commencé en 1917, lorsque l'ancienne tuilerie a été la proie des flammes. "Elle ne se trouvait pas à l'emplacement actuel, mais au bord de la Garonne au Cap Horn. Cela facilitait le chargement des tuiles sur les gabares. L'extraction de l'argile s'effectuait sur un terrain appartenant au Marquis de Rolland propriétaire du château des Rochers. C'est de là qu'est venu le  nom de la tuilerie" explique Henri Filliatre, qui a dirigé la société avec son frère Marcel de longues années durant. 

De multiples brevets.

De retour du premier conflit mondial, en 1919 Eugène Filliatre fait construire un nouveau bâtiment à l'emplacement actuel. "Mon père, en a profité pour changer de site car placée en bordure de Garonne, l'usine s'inondait souvent" précise l'ancien propriétaire.

Entrée en fonction deux ans  plus tard, la nouvelle bâtisse sera détruite par un nouvel incendie en 1936. Reconstruite, elle produira divers modèles de tuiles et de briques jusqu'en 1972, déposant même plusieurs brevets entre 1930 et 1950.

"Le lieu d'extraction de l'argile avait lui aussi changé. Nous la prenions en face à la place actuelle des étangs du Tournet. C'est d'ailleurs comme cela qu'ils ont été creusés. Au départ la terre était transportée à l'aide d'une charrette tiré par un âne. Pour lui faire traverser la route, on arrêtait carrément la circulation. Et puis quand le trafic a augmenté on est passé sous la nationale" se souvient Henri Filliatre.

C'est la pénurie de matière première qui a eu raison de l'activité et qui a poussé les deux frères à se recycler dans la distribution de matériaux. Une activité qu'ils avaient débuté alors que le four était, encore allumé en raison d'une demande que leur propre production ne parvenait pas à satisfaire. 

Patrick Izaute.

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Collection Francis Lafont. 6 juin 2005.

EGLISE DE PREIGNAC.

Le nouvel orgue de l'église Saint-Vincent fut inauguré et baptisé ce week-end.

L'orgue s'éveille.

Rare, la construction d'un orgue, rare aussi sa bénédiction.

L'église a pourtant connu, hier ces moments forts dans la vie d'une communauté paroissiale et dans celle des organistes. Accueilli par le père Seguin, curé de Langon et le père Regimbaud, curé d'Auros, Mgr Herdzog, coadjuteur de Mgr Ricard, a procédé au baptême de l'orgue.

Instant émouvant que ce rite de la bénédiction à l'encens, suivie de huit invocations successives à l'éveil des sons en accord avec les prières des croyants, invocations auxquelles l'instrument répond, à huit reprises, d'une voix profonde, grave, réfléchie ou plus légère, selon l'inspiration musicale de l'organiste.

Cette cérémonie, qui avait rempli l'église, s'est poursuivie par la célébration de la messe. Le facteur d'orgue Bernard Cogez, le créateur de l'instrument Francis Chapelet, organiste à Saint Séverin et Philippe Lefebvre, organiste à Notre Dame de Paris, ceux qui l'ont fait chanter, peuvent se féliciter de là réussite de leur mission, donner vie à l'orgue de Preignac.

Son nom sur un tuyau. Mais il serait parfaitement injuste d'oublier celui qui est à l'origine de la restauration de l'église et de l'installation de l'orgue Bernard Cogez, Maurice Roulleux, président du comité pour la restauration de l'église Saint-Vincent de Preignac.

Car de toute évidence, la tâche n'a pas du être facile ... Elle est loin d'ailleurs d'être terminée et le comité lance un appel aux donateurs et aux parrains qui peuvent même, s'ils le souhaitent, faire graver leur nom sur un des tuyaux d'orgue.

Ces trois journées d'inauguration ont été ouvertes par un concert, samedi, donné par Francis Chapelet, fermée dimanche après-midi par un second concert, donné par Philippe Lefebvre. Ainsi l'église Saint-Vincent aura-t-elle retrouvé cette voix puissante qui lui manquait pour accompagner les voix des fidèles. Et la naissance de l'orgue Bernard Cogez est la preuve que le patrimoine ce n'est pas seulement la conservation du passé, mais aussi la création du futur.

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Collection Francis Lafont. 22 mars 2005.

L'orgue unique dont se dote l'église sera l'un des rares à pouvoir jouer du baroque au contemporain.

Tuyaux peu communs.

Ame vivante des églises, l'orgue est l'instrument de musique le plus complexe et le plus imposant. Maurice Roulleux, organiste et surtout amoureux de cet instrument, s'est mis en campagne pour doter son village d'un orgue digne d'une cathédrale. En effet, l'ancien orgue qui, de par sa conception, ne servait qu'à accompagner les chants, ne pouvait être rénové. Une collecte auprès de donateurs et des collectivités était lancée afin de pouvoir fabriquer un orgue le plus performant possible, adapté à l'acoustique de l'église, à sa destination musicale ou liturgique et au budget qu'il pouvait réunir, le coût de l'affaire avoisinant les 95 000 €.

Le plus important était de trouver le bon facteur d'orgue. C'est à Tourcoing, dans le Nord, que Maurice Roulleux a fait appel à Bernard Cogez, facteur d'instruments, connu et reconnu, et qu'ensemble ils ont posé les bases de la réalisation. Ce projet ambitieux a séduit le Conseil général qui aidera Preignac à se doter d'un orgue complet et unique permettant de jouer du baroque aussi bien que du contemporain. Tout s'enchaîne alors avec la conception, la fabrication et le montage sur place.

Charme et chêne.

Les buffets sont refaits dans un style s'adaptant à celui de l'église, la couleur de fond rappelle celle des piliers, le tout est rehaussé de moulures dorées à la feuille d'or qui permettent de mieux accrocher la lumière.

Le petit buffet « positif » est encastré dans la rambarde de la niche, de façon à surplomber la nef. Cela permet ainsi d'avancer le grand buffet, de façon à ce que toutes les sonorités remplissent l'édifice et ne soient pas absorbées par la niche. Seuls les tuyaux en bois pour les basses, dont les plus grands font 5 mètres, seront en recul.

Les parties mécanismes, articulations, transmissions, véritable travail d'ébéniste sont en charme et les renvois en chêne, bois judicieusement choisis pour leurs propriétés et leurs résistances.

La tuyauterie dont le plus petit tuyau est d'environ 8 centimètres et le plus grand 5 mètres comprend l'ensemble des possibilités musicales et sonores que l'on puisse donner à un orgue ; le précédent avait 450 tuyaux, celui-ci en aura 1700.

Ce chef d'oeuvre doit être terminé d'ici un mois et l'inauguration prévue pour début juin avec notamment l'organiste de Notre Dame de Paris.

MICHEL LAVILLE.

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